Le cycle revient sur les bons rails
Alors que les non-anglophones parmi vous viennent juste de découvrir Les agents de Dreamland de Caitlin R. Kiernan, sorti dans la collection Une heure-lumière du Belial’, son autrice publie la troisième novella du cycle (Tinfoil dossier) auquel ce texte appartient (après le très décevant et extrêmement cryptique Black Helicopters), un roman-pas-si-court (près de 170 pages tout de même) appelé The Tindalos asset. Celles et ceux d’entre vous qui sont les plus versés dans les arcanes lovecraftiennes auront bien entendu instantanément reconnu la référence aux Chiens de Tindalos créés par Frank Belknap Long. Pourtant (et l’illustration de couverture devrait vous donner un indice en ce sens), c’est en fait un autre pan de la mythologie du génie de Providence qui est ici mis en avant. Pour tout dire, alors que Les agents de Dreamland montraient une apocalypse possible due à une des races du Mythe, The Tindalos asset en montre une autre, à vrai dire bien plus convenue, qui pourrait advenir (si on ne l’empêche pas) si les activités occultes (dans tous les sens du terme) d’une autre race (bien plus mise en avant dans les Lovecrafteries) ne sont pas stoppées.
Si The Tindalos asset est un texte bien plus digeste que Black Helicopters, agréable et intéressant (sauf dans quelques chapitres mettant en scène l’antagoniste, qui sont presque aussi cryptiques que Black Helicopters) et remet donc le cycle sur les bons rails, il a cependant un défaut (au moins pour certaines catégories de lecteurs, même si je ne me compte pas vraiment dans leurs rangs) : la répétitivité. De structure (identique à celle des Agents de Dreamland -j’y reviendrai-) et scénaristique (il s’agit une fois de plus d’empêcher une future apocalypse possible). Toutefois, j’ai pris plaisir à lire cette novella, et en matière de néo-Lovecrafteries, l’œuvre de Kiernan reste très clairement le haut du haut du panier. Continuer à lire « The Tindalos asset – Caitlin R. Kiernan »
Le 17 septembre 2020, paraîtra ce que je considère être la sortie SF (en VF) de l’année, à savoir le (pas si court) roman Eriophora de Peter Watts. J’attire votre attention sur le fait que s’il est édité par le Belial’, il n’appartient pas, pour autant, à la collection Une heure-lumière, en raison de sa taille (224 pages), de l’illustrateur de la couverture (qui est Manchu et pas Aurélien Police, artiste attitré d’UHL) et de la présence d’illustrations intérieures, signées, elles, par Cédric Bucaille.
Le 27 août 2020, sortira (entre autres, mais nous aurons l’occasion d’en reparler) dans la collection Une heure-lumière du Belial’ Les agents de Dreamland de Caitlin R. Kiernan, autrice d’exception dont S.T. Joshi en personne (LE spécialiste de Lovecraft) a comparé le style avec ceux de Dunsany et Ligotti, excusez du peu ! Il s’agit du premier volet d’un cycle de novellas appelé Tinfoil dossier, dont le troisième (le second étant
Après six mois sans nouvelle publication de roman, court ou long, ce qui, pour lui, est une éternité (on aimerait que les Martin, Lynch et Rothfuss en prennent de la graine…), Adrian Tchaikovsky nous revient le 12 Mai avec une novella de 185 pages, Firewalkers. J’en profite aussi pour vous signaler que son prochain roman proprement dit, The doors of Eden (qui parle d’univers parallèles), initialement prévu le 26 mai, est repoussé au mois d’août.
Le 11 juin 2020, paraîtra chez le Belial’ La survie de Molly Southbourne de Tade Thompson, la suite de l’excellent
Blood Tally est la deuxième novella d’Urban Fantasy écrite par Brian McClellan qui s’inscrit dans le cycle Valkyrie Collections. Contrairement aux autres livres de l’auteur, publiés dans le circuit traditionnel, les romans courts de cette série sont, eux, auto-édités et financés par crowdfunding (les personnes ayant participé à ce dernier étant d’ailleurs remerciées dans la dernière vingtaine de pages de l’ouvrage).
Le temps fut, signé Ian McDonald, est le tout dernier court roman de la prestigieuse collection Une heure-lumière (UHL) du Belial’, qui, grâce à un déplacement temporel, s’est matérialisé dans la boite aux lettres de votre serviteur une semaine avant sa sortie officielle, le 13 février (parfait pour l’offrir à sa compagne ou son compagnon pour la Saint Valentin, donc). Parue en VO en 2018, cette novella a obtenu le British Science Fiction Award cette même année, comme ne manque pas de le souligner avec, hum, « discrétion », l’envahissant bandeau cramoisi ornant l’ouvrage. Un mot sur la couverture, évidemment signée Aurélien Police, l’illustrateur attitré d’UHL : outre le fait qu’elle est très esthétique et parfaitement en accord avec le thème du bouquin, elle est aussi plus subtile qu’il n’y paraît, car y sont introduits deux indices en disant long sur certaines particularités de l’intrigue. D’ailleurs, je vous déconseille fermement la lecture de la quatrième de couverture, qui donne un énorme indice sur les tenants et aboutissants de la chose. Ce n’est pas qu’en cette matière, le texte lui-même soit beaucoup plus subtil (j’ai très rapidement deviné toute l’histoire), mais autant ne pas se gâcher le plaisir de certaines découvertes, non ?
*
Quand il n’est pas occupé à essayer de fourguer un dixième livre progressisto-féministo-écologico-post-apocalyptique à son patron, Alexis Esménard (qui, lui, publierait plutôt chez AMI de la SF militaire, de la Fantasy à épées-démons et de la Hard SF, du moins s’il n’était pas retenu en otage par le Djihad Dumayiste), à mettre en PLS les rédacteurs de tel ou tel magazine, forcés de faire appel à une cellule de soutien psychologique après la parution de sa rubrique trimestrielle dans Bifrost, à boire des coups avec Olivier Girard, Pascal Godbillon ou Thibaud Eliroff, à expliquer à son cadet que non, il travaille pour Albin Michel et pas pour Jacquie et Michel (véridique !), ou à collaborer avec certaines des idoles de ma fort lointaine adolescence (Ledroit et Sorel), Gilles Dumay publie, sous un de ses innombrables pseudos (
Si vous ne connaissez de l’oeuvre d’Adrian Tchaikovsky que le peu qui en a été traduit (pour le moment) en français, c’est-à-dire