Age of ash – Daniel Abraham

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Démêler les fils

Spontanément, le nom de Daniel Abraham peut ne pas vous dire grand-chose, à moins que vous ne fassiez partie des fins connaisseurs de la SFF, qui savent qu’il est un des deux auteurs (avec Ty Franck) se cachant sous le pseudonyme commun de James S.A. Corey, le papa du cycle de romans The Expanse, qui a lui-même engendré une série télévisée qui est une des plus réussies dans le registre science-fictif ces dernières années. Mais Daniel Abraham, sous le pseudonyme d’Hanover, est aussi responsable de la pentalogie La dague et la fortune (dont les trois premiers tomes ont été traduits en France), qui était, cette fois, une Fantasy de fort bonne facture.

C’est justement de ce dernier genre littéraire dont relève le nouveau projet de l’auteur, le cycle Khitamar. On pourrait croire à une trilogie de plus (ce dont la Fantasy est très loin de manquer !) si l’argumentaire de l’éditeur n’attirait pas notre attention sur la singularité (pour ne pas dire l’exotisme) de la chose : « Les trois romans de la trilogie Khitamar se déroulent lors de la même année, mais sont narrés selon le point de vue d’un personnage différent. Leurs histoires vont s’imbriquer et s’entrelacer, et la vérité pleine et entière, si tant est qu’une telle chose existe, sera comprise en suivant chaque fil narratif ». Nous examinerons d’ailleurs l’intérêt (ou pas) de la chose et la différence par rapport à une trilogie plus classique dans la suite de ce propos. Lire la suite

Les maîtres enlumineurs – Robert Jackson Bennett

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Un roman exceptionnel !

Le 31 mars 2021 marquera la sortie, chez Albin Michel Imaginaire (AMI), des Maîtres enlumineurs, version française du roman Foundryside de Robert Jackson Bennett (déjà auteur du magistral et salutaire Vigilance ainsi que de l’également très bon American Elsewhere), dont je vous parle quasiment depuis le jour de sa parution anglo-saxonne tant il m’a impressionné, et ce sur plusieurs plans. Le plus évident étant que comme l’a fait remarquer l’auteur américain Dan Wells, « Le meilleur livre de Fantasy épique de l’année est aussi le meilleur roman de Cyberpunk de l’année. Avez-vous souvent l’occasion de déclarer cela ? ». En effet, sans faire de Science Fantasy ou de SF déguisée en Fantasy, mais un pur représentant de ce dernier genre, Bennett recycle de façon particulièrement habile les codes, tropes et thématiques sociétales et technologiques (informatiques) du Cyberpunk dans un univers de magie. Et c’est bluffant ! Le plus fort étant que celui qui connait lesdits codes s’amusera à les repérer au sein du texte, tandis que celui ou celle qui n’est pas adepte de SF / de Cyberpunk ne sera pas, pour autant, gêné dans sa lecture, qui reste totalement abordable en tant que pur livre de Fantasy. Si on ajoute à cela des personnages extrêmement sympathiques, on se retrouve devant un bouquin qui n’est pas sans rappeler un autre roman paru chez AMI, à savoir Le magicien quantique de Derek Künsken : propre à régaler le connaisseur mais pourtant tout à fait lisible par le néophyte.

Excellente injection de codes SF dans une pure Fantasy, personnages attachants, dialogues, style et intrigue de qualité, les atouts du roman de Bennett pour vous séduire seraient déjà conséquents s’il n’en existait pas un autre qui les éclipse tous : le système de magie. Certes, nombreux sont les auteurs qui ont bâti un magicbuilding élaboré ou original (on citera, par exemple, Brandon Sanderson ou Brent Weeks), mais celui de Bennett les dépasse, à mon sens, tous, du fait de son élégance : un postulat de départ extrêmement simple à comprendre (on peut persuader les objets que les lois de la physique ne s’appliquent plus à eux / ont été modifiées) entraîne une foule de conséquences passionnantes et de développements fouillés (et pourtant digestes !). Bref, si vous êtes amoureux des livres qui ne se contentent pas d’un « ta gueule, c’est magique ! » d’auteur feignasse, celui-là est carrément pour vous. Et même le pur amateur de SF qui, d’habitude, voit la Fantasy comme quelque chose de risible ou d’inintéressant aura tout intérêt à jeter un coup d’œil à ce livre, et encore plus à sa suite, qui va encore plus loin dans l’exploitation de la reprogrammation « informatique » de l’univers et dans l’injection de codes / tropes d’habitude purement SF (cyberpunk, posthumanistes, etc).

Si l’argumentaire précédent ne vous a pas déjà incité à jeter vos euros durement gagnés sur votre écran, ma critique TRÈS complète de la VO devrait atomiser vos dernières réticences. Et pour les plus aventureux d’entre vous, celle de la VO du tome 2 est également disponible  😉 Lire la suite

Chasing Graves – Ben Galley

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Apophis Fantasy !

chasing_gravesBen Galley est un auteur britannique de Fantasy et de Weird West résidant au Canada et plutôt prolifique, avec une douzaine d’ouvrages au compteur en à peine une décennie. Bien qu’il travaille aussi avec le circuit traditionnel de l’édition, c’est surtout un expert en matière d’auto-publication, un domaine dans lequel il conseille d’ailleurs d’autres auteurs. Alors que son roman le plus connu, The written, était inspiré par les mythes nordiques, sa trilogie Chasing Graves (qui présente la particularité d’avoir été entièrement écrite avant même que le premier livre ne sorte) est, elle, bâtie sur des fondations égyptiennes, ce qui, quand on a comme pseudonyme Apophis, ne peut qu’attirer l’œil. J’avais donc acheté le tome inaugural et éponyme et avait prévu de le lire tranquillement début 2021, quand, il y a quelques jours, l’auteur a décidé très généreusement d’offrir l’intégralité de la trilogie en version électronique. J’ai donc décidé d’avancer ma lecture du tome 1 puisque du coup, disposant des deux autres, s’il me plaisait je pouvais envisager de boucler le cycle assez rapidement. Je vous signale d’ailleurs que si ce dernier n’est plus gratuit au moment où je rédige ces lignes, c’est tout comme : on la trouve en version dématérialisée à… 0.99 euros. Pour les trois livres, soit 1052 pages !

Ce tome 1 s’étant révélé très prometteur, je vous proposerai la critique au minimum du tome 2 à l’avenir. Et je suis d’autant plus curieux de connaître la suite que Chasing graves se termine sur une énorme révélation concernant un des trois protagonistes et un gros cliffhanger concernant un autre. Lire la suite

Titan’s day – Dan Stout

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Quelle belle couverture ! 

titan_s_dayTitan’s day est le second tome du cycle The Carter archives, après le formidable Titanshade, qui m’avait beaucoup enthousiasmé l’année dernière. Autant ne pas faire durer le suspense, mais je ressors de ce nouvel opus bien moins convaincu que par son prédécesseur, tant je l’ai trouvé poussif. J’ai eu du mal à avancer dedans, et je procrastine depuis deux jours pour écrire sa critique, c’est tout dire. C’est d’autant plus étonnant quand on voit que l’auteur le trouve plus abouti et se félicite des nouveaux outils qu’il a ajouté à son bagage d’écrivain entre l’écriture des deux romans. Je ne sais pas combien de livres sont prévus dans le cycle, mais celui-ci a, de mon point de vue, les pires défauts d’un tome de transition : il est lent, prévisible, et surtout ne fait pas franchement avancer le schmilblick. Bref, je dois dire qu’autant je suis allé vers Titan’s day sans crainte et avec enthousiasme, autant je serai nettement plus méfiant envers son (éventuel ?) successeur, et que je tiens là, pour l’instant, une de mes plus grosses déceptions de l’année.

On remarquera toutefois, au chapitre des rares points positifs, qu’encore plus que pour Titanshade, l’artiste responsable de la couverture a fourni un super boulot, et que son oeuvre est d’ores et déjà bien partie pour figurer dans les prix Apophis 2020 (ce qui ne sera certainement pas le cas du texte qu’elle illustre et habille). Lire la suite

Des horizons rouge sang – Scott Lynch

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Un solide tome 2

horizons_rouge_sang_lynchDes horizons rouge sang est le second des sept tomes (prévus) du cycle Les salauds gentilshommes, après l’excellent Les mensonges de Locke Lamora. Rappelons que les deux premiers romans sont sortis à un an d’écart l’un de l’autre (en VO, 2006 et 2007), puis qu’il a fallu attendre un peu plus de six ans pour avoir la suite, à savoir La république des voleurs. Alors que l’auteur, Scott Lynch, commençait à faire concurrence à G.R.R. Martin et Patrick Rothfuss au palmarès des plus gros procrastinateurs, il a récemment enfin rendu le manuscrit du tome 4, The thorn of Emberlain, à son éditeur. Pour sa publication, cependant, il va falloir patienter, puisque les sites marchands annoncent (probablement un peu au hasard, surtout compte tenu de la situation sanitaire actuelle) une sortie (anglo-saxonne) dans un éventail allant de… l’automne 2021 à l’été 2022. Plus inquiétant encore, avec sept ou huit ans d’écart entre deux livres, le tome 7 pourrait ne paraître que dans les années 2040  😀  Autant dire, donc, que la seconde heptalogie envisagée jadis par Lynch relève désormais plus de l’utopie que d’une réalité un tant soit peu probable, sauf changement radical de sa capacité à écrire de façon régulière.

Même si j’ai vraiment adoré le tome 1, je n’étais pas spécialement pressé de lire ses deux suites actuellement parues, et ce pour deux raisons : d’abord, leur réputation de ne pas tutoyer les mêmes sommets (surtout pour le tome 3), ensuite la volonté d’attendre que la sortie du tome 4 se précise pour ne pas devoir subir un écart de je ne sais combien d’années entre la lecture de deux tomes. La sortie de The thorn of Emberlain étant désormais une certitude, le moment m’a donc paru opportun pour poursuivre cette heptalogie. Si tout se déroule comme prévu, je devrais aussi vous proposer la critique de La république des voleurs avant la fin de l’année, histoire d’être à jour.

Réputation d’être inférieur au (prodigieux) tome 1 ou pas, je dois dire que j’ai passé un très bon moment de lecture avec Des horizons rouge sang, et que j’ai particulièrement apprécié trois de ses aspects (entre autres), à savoir un worldbuilding qui s’étoffe, un important aspect maritime et une fin extrêmement réussie. C’est donc avec plaisir que j’entamerai prochainement la lecture du tome 3. Lire la suite

Taltos – Steven Brust

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De retour sur les bons rails ! 

TaltosTaltos est le quatrième des quinze romans du cycle Vlad Taltos parus à ce jour, après Jhereg, Yendi et Teckla. Les plus astucieuses et malins d’entre vous auront remarqué qu’alors que ces trois là portaient le nom de maisons nobles de cet univers, ce nouveau livre arbore, lui, celui du protagoniste. Jusqu’ici, j’ai adoré Jhereg, trouvé Yendi très sympathique mais eu beaucoup plus de mal avec Teckla. Toute la question était donc de savoir si cette suite allait me plaire… ou pas. Et la réponse est « oui » !

Avec cette lecture, se conclut la partie du cycle qui a été traduite en français par Mnémos (puis reprise par FolioSF). En effet, le roman Les gardes Phénix se déroule dans le même monde, mais ne fait pas partie de la saga Vlad Taltos. On espère que la maison d’édition lui redonnera une deuxième chance, par exemple via une de ces luxueuses intégrales dont elle a le secret (et qui sont vraiment très bien réalisées, l’objet-livre valant le détour et l’investissement, le plus souvent). Je vous incite, en attendant, à vous procurer les exemplaires Mnémos ou Folio qui sont encore disponibles, car il s’agit vraiment d’un cycle à l’écriture très agréable, aux personnages inoubliables et à l’univers étonnant (et aux romans pouvant se lire de façon indépendante, c’est également à souligner). Pour ceux qui se posent la question, je vais continuer en anglais, mais il est très probable que seul le tome 5 sera chroniqué en 2020, à cause d’un programme très chargé en matière de sorties VO et de la volonté d’achever d’abord des sagas plus prioritaires. Lire la suite

Made things – Adrian Tchaikovsky

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Ce n’est certes pas un chef-d’oeuvre, mais c’est très loin d’être dénué d’intérêt !

made_thingsSi vous ne connaissez de l’oeuvre d’Adrian Tchaikovsky que le peu qui en a été traduit (pour le moment) en français, c’est-à-dire Dans la toile du temps et Chiens de guerre, vous pourriez facilement croire qu’il s’agit essentiellement d’un auteur de SF. Et pourtant, celle-ci est minoritaire dans sa bibliographie, puisque sur vingt-quatre romans ou novellas, dix-sept relèvent… de la Fantasy, dont Made things, dont je vais vous parler aujourd’hui, et qui est le quatrième livre de l’auteur publié en VO en 2019 (plus un en VF !), après (dans l’ordre de parution) Cage of soulsChildren of ruin (la suite de Dans la toile du temps) et Walking to Aldebaran. Une productivité telle que nous sommes désormais un certain nombre à affubler l’auteur du gentil sobriquet de « Stakhanovsky »  😀

Bien sûr, une telle frénésie ne peut être sans conséquences, et fatalement, certains textes seront moins aboutis, réussis ou plus dispensables que d’autres. Si Cage of souls relevait, pour moi, de cette catégorie, je ne classerais pourtant pas tout à fait Made things dans la même. Tout simplement parce qu’à mon sens, comme je vais vous l’expliquer, l’intention sous-jacente est différente. Et qu’un auteur (Tchaikovsky ou n’importe quel autre) n’est pas « condamné » à ne produire que des chefs-d’oeuvre, ayant aussi le droit d’écrire des bouquins pour se faire plaisir et / ou qui n’ont pas l’ambition d’obtenir un prix quelconque. Sans compter le fait que mes attentes ne sont pas les mêmes pour une novella comme Made Things et un roman pleine taille comme Cage of souls. Lire la suite

Teckla – Steven Brust

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Plus profond, mais pas vraiment passionnant !

teckla_brustTeckla est le troisième des quinze romans du cycle Vlad Taltos parus à ce jour, après Jhereg et Yendi. Si j’ai adoré ces deux derniers, j’ai en revanche eu beaucoup plus de mal avec ce tome 3. J’y ai trouvé du positif (un approfondissement -spectaculaire- de la psychologie du protagoniste) mais aussi, hélas, beaucoup de négatif, comme je vais vous l’expliquer. Pas de quoi m’empêcher de lire la suite (qui, d’après son résumé, a l’air de repartir sur des bases plus saines), mais certainement de quoi me décevoir, parce que les romans de cette saga constituent pour moi, du fait de leur brièveté, de la fluidité de l’écriture et de l’humour omniprésent (alors que nous sommes dans un contexte de Fantasy très sombre), une respiration bienvenue entre deux livres exigeants, longs ou les deux à la fois. Donc autant dire que je n’avais pas vraiment envie de me prendre la tête avec des questionnements conjugaux et politico-sociétaux. Après, bien sûr, tout dépendra de vos attentes, certains ont autant aimé ce troisième tome que ses deux prédécesseurs.

D’ailleurs, je pense que c’est la première fois que je traîne autant des pieds pour rédiger une critique, on doit être sur un record, là : d’habitude, c’est plié dans les 24-48 h après avoir fini le bouquin, mais là, ça doit faire 5 jours, facile. Autant de retard qu’une femme enceinte, qu’on vous dit. Lire la suite

Yendi – Steven Brust

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Toujours aussi drôle ET sanglant

yendi_brustYendi est le deuxième des quinze (!) romans parus à ce jour consacrés à Vlad Taltos, et c’est aussi un prélude au précédent, Jhereg. La quatrième de couverture nous précise que chacun des livres de ce cycle peut se lire de façon indépendante, et du fait de son statut d’antépisode, cela n’a jamais été aussi vrai que pour celui-ci. D’ailleurs, l’auteur rappelle de façon succincte mais efficace les bases de son univers, même si c’est fait de manière bien moins détaillée que dans Jhereg. Vous pouvez donc lire ce bouquin de trois façons différentes : isolé, après Jhereg, ou avant (même si personnellement, je pense que lire ces romans dans leur ordre de parution reste la chose à faire).

Au final, et même si Steven Brust a déclaré que, de tous ses livres, c’était celui qu’il aimait le moins, de mon côté j’ai encore une fois bien apprécié ma lecture, et ce même si elle n’est pas tout à fait dépourvue, en effet, de défauts. Outre l’humour, l’aspect Dark Fantasy très méticuleux (j’y reviendrai), un univers et des personnages secondaires fascinants et l’écriture fluide et agréable, j’apprécie réellement de me plonger dans ces petits bouquins (autour de 300 pages en version poche), qui se lisent sans effort, car cela a le double mérite de me rappeler les Presse Pocket de mon adolescence et de me reposer des pavés qui se doublent d’un gouffre à capacité d’attention (que j’ai de moins en moins, ah, le naufrage de la quarantaine…). Bref, je signe à nouveau pour le tome 3 (que j’ai d’ores et déjà acquis, de toute façon, ainsi que le 4) sans problème ! Lire la suite

Darien – C.F. Iggulden

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Une première incursion réussie dans le domaine de la Fantasy

darien_igguldenDarien, tome inaugural d’un cycle appelé Les prodiges de l’empire, est aussi le premier livre de Fantasy de C.F. Iggulden. Pour autant, c’est très, très loin d’être la première publication de son auteur, qui est en fait Conn Iggulden, écrivain de premier plan et recordman de ventes en matière de romans Historiques dans son pays, la Grande-Bretagne (on remarquera d’ailleurs que Bragelonne a mis un sérieux coup de projecteur, ces derniers temps, sur les grands auteurs de ce genre littéraire, puisque la maison d’édition a également récemment ressorti le premier tome des Chroniques saxonnes de Bernard « Sharpe » Cornwell, Le dernier royaume, cycle précédemment sorti chez Michel Lafon sous le nom Les histoires saxonnes). Les plus observateurs d’entre vous auront remarqué que, comme Iain Banks, qui introduisait le « M » de l’initiale de son second prénom pour distinguer sa production SF du reste, Conn Iggulden signe son bouquin de Fantasy « C.F. Iggulden », pour la même raison. J’en profite, au passage, pour dire que les séries phares du britannique, Imperator (consacrée à Jules César) et L’épopée de Gengis Khan, sont également très intéressantes.

En résumé, je dois dire que j’ai été surpris par ce roman. Je savais qu’il ne pouvait être que de qualité, avec un tel auteur, mais vu le profil de ce dernier, je m’attendais à une Low Fantasy à la Guy Gavriel Kay, pointue sur le plan Historique et pauvre en surnaturel, alors que je me suis retrouvé avec quelque chose de beaucoup plus riche en magie et… étrange (pas mauvais, hein, juste étonnant) sur le plan des influences issues de notre monde réel. Quoi qu’il en soit, cela a été une excellente lecture, et je lirai la suite avec plaisir. Lire la suite