Démêler les fils
Spontanément, le nom de Daniel Abraham peut ne pas vous dire grand-chose, à moins que vous ne fassiez partie des fins connaisseurs de la SFF, qui savent qu’il est un des deux auteurs (avec Ty Franck) se cachant sous le pseudonyme commun de James S.A. Corey, le papa du cycle de romans The Expanse, qui a lui-même engendré une série télévisée qui est une des plus réussies dans le registre science-fictif ces dernières années. Mais Daniel Abraham, sous le pseudonyme d’Hanover, est aussi responsable de la pentalogie La dague et la fortune (dont les trois premiers tomes ont été traduits en France), qui était, cette fois, une Fantasy de fort bonne facture.
C’est justement de ce dernier genre littéraire dont relève le nouveau projet de l’auteur, le cycle Khitamar. On pourrait croire à une trilogie de plus (ce dont la Fantasy est très loin de manquer !) si l’argumentaire de l’éditeur n’attirait pas notre attention sur la singularité (pour ne pas dire l’exotisme) de la chose : « Les trois romans de la trilogie Khitamar se déroulent lors de la même année, mais sont narrés selon le point de vue d’un personnage différent. Leurs histoires vont s’imbriquer et s’entrelacer, et la vérité pleine et entière, si tant est qu’une telle chose existe, sera comprise en suivant chaque fil narratif ». Nous examinerons d’ailleurs l’intérêt (ou pas) de la chose et la différence par rapport à une trilogie plus classique dans la suite de ce propos.
Univers, structure, base de l’intrigue du cycle
L’écrasante majorité de l’intrigue est centrée sur la cité de Khitamar, qui a été formée lorsque l’ethnie Hansch a franchi le fleuve Khahon pour conquérir le village de bois des Inlisc, des nomades sédentarisés depuis peu. C’est du moins comme cela que ces derniers présentent la chose. L’auteur, lui, suggère à un moment que ce qui est aujourd’hui le palais était à l’origine la place forte où se réfugiaient les paysans Hansch attaqués par les pillards Inlisc venus de l’Est de la rivière. Quoi qu’il en soit, les Inlisc sont devenus des citoyens de la Khitamar en gestation, même si, des siècles après ces événements, ils continuent à vivre sur leur ancien territoire, Longhill, un des douze districts de la tentaculaire cité moderne (à un moment, un des protagonistes met une demi-journée pour en traverser une partie), le plus pauvre et le plus malfamé. Outre l’ethnie et les mœurs interlopes de ses habitants, ce qui distingue ce district des onze autres est son architecture, basée sur le bois et non sur la pierre comme dans les districts Hansch. Je précise d’ailleurs que l’auteur a fait un travail absolument digne d’éloges pour donner une âme à sa ville, qui prend sans problème place parmi les autres grandes métropoles légendaires de la Fantasy.
Depuis trois siècles, Khitamar est indépendante de tout royaume ou potentat environnant, étant dirigée par son propre Prince. La narration commence avec une prolepse (un flashforward) de cinq pages, montrant les funérailles du prince Byrn a Sal, mystérieusement décédé après un peu moins d’un an de règne. Sa fille, Elaine a Sal, accompagne le cortège funéraire, mais tous se posent la question de savoir si elle est la cause de la mort de son père, ou juste l’héritière d’un homme malchanceux. Les 425 pages suivantes, elles, reviennent sur ce qui s’est déroulé pendant cette année de règne, en commençant par la mort du prédécesseur de Byrn, le Prince Ausai, et en avançant, à travers trois saisons (été, puis hiver, puis printemps), vers les funérailles de Byrn montrées dans le prologue.
Notez qu’outre le soin apporté à l’ambiance, à créer une vision vivante de la ville, Abraham montre aussi qu’outre les divisions ethniques (Hansch / Inlisc) et de niveau social (il existe nombre de pauvres chez les Hansch aussi, même si les riches et les Nobles ne se trouvent que parmi cette ethnie, jamais parmi les Inlisc), les plus évidentes, cette société est également subdivisée en une multitude de cultes, de Confréries, de Mystères (au sens d’enseignement mystique / magique réservé à ceux qui y sont initiés), de maisons Nobles ou marchandes, de guildes professionnelles, et j’en passe. Un tel degré de détail est rare en Fantasy (on peut citer l’excellent R. Scott Bakker, notamment), et, de mon point de vue, la marque de ses œuvres les plus riches et réalistes.
Une « trilogie » pas comme les autres
Dans une trilogie normale, le premier roman installe le contexte (worldbuilding / magicbuilding), les protagonistes et antagonistes, les enjeux, puis fait démarrer l’intrigue, qui montera en puissance dans le tome 2, avant de se conclure (tragiquement et / ou en apothéose) dans le troisième. Ce qui fait la singularité du projet de Daniel Abraham, c’est que sa construction est entièrement différente : le début et la fin de l’intrigue (ou plutôt, comme nous l’avons vu, la fin puis le début) sont entièrement contenus dans le tome 1 (vous savez que c’est Elaine a Sal qui succède à son père), même si vous ne savez pas pourquoi / comment Byrn est mort et pourquoi c’est Elaine et pas l’antagoniste introduit dans Age of ash qui occupe le trône. Car ce roman est avant tout une intrigue de cour, dont on ne peut dire grand-chose sans divulgâcher, sinon qu’elle concerne un héritier légitime (d’une certaine façon…) qui veut récupérer ce qui lui revient de droit. Sauf que dit comme ça, l’histoire paraît très banale, alors qu’en fait, elle ne l’est pas, mais alors pas du tout. Sans faire de révélation majeure, elle implique un phénomène qui, s’il n’est certainement pas inédit en SF, en Science Fantasy, voire en Fantasy, n’est pourtant pas si courant que ça, et qui est ici très bien exploité. Car en fait, la question n’est pas tant de savoir si Elaine a tué son père pour s’emparer de la couronne… mais si c’est bien à Elaine qu’on a affaire ! Ce qui fait donc que vous ne connaissez la fin, en ayant achevé ce tome 1, que d’une façon partielle, et que surtout, vous ne savez pas comment on est arrivé là. Car les deux Inlisc de Longhill dont le point de vue est adopté dans Age of ash ne voient qu’une partie de l’histoire, contrecarrent les plans, à un moment, de l’antagoniste, mais d’après certaines allusions faites par l’auteur, on sent qu’il reste à sa faction un plan B. Toute la question est donc de savoir s’il a pu l’appliquer… ou pas. Question qui sera tranchée dans les deux tomes suivants !
De mon point de vue, cette façon de structurer une saga en trois romans qui ne sont pas des tomes qui se suivent mais des livres qui se complètent est redoutablement efficace pour donner envie de lire le tome 2, puis le 3, à mon sens bien plus que dans le cas de la plupart des trilogies classiques. En effet, en achevant Age of ash, vous avez à la fois une histoire complète (celle des deux jeunes femmes Inlisc, Alys et Sammish) ET une certaine… j’allais dire « frustration », mais le mot est beaucoup trop négatif pour le sentiment que je veux exprimer, donc disons plutôt un puissant aiguillon vous donnant envie de découvrir les pièces du puzzle qui vous manquent dans les tomes 2-3. Bref, le meilleur d’un standalone PLUS d’un tome de cycle. Sans compter que la même année, vue dans les tomes 2 et 3, par les yeux d’autres personnages (je parierai sur Andomaka et Elaine, personnellement) risque d’être très intéressante, notamment quand on reverra des événements déjà connus selon une perspective entièrement différente. À condition, bien sûr, que l’auteur soit suffisamment habile et intelligent pour éviter de faire trop de redites, notamment sur le worldbuilding.
Notez qu’Abraham fait quelques allusions fascinantes autant que génératrices d’une énorme curiosité sur des dieux et une entité mystique qui ont un rôle majeur à jouer dans l’intrigue, et que là aussi, on a envie d’en savoir bien plus dans les deux romans suivants. Un moteur de plus pour en motiver l’achat par le lecteur !
Et puis bien entendu, la singularité de la construction de ce cycle est un argument de poids pour un éditeur français qui souhaiterait traduire et vendre Age of ash dans l’Hexagone : rien que l’effet de curiosité devrait lui assurer des ventes correctes. Et nul doute que l’histoire des deux filles, et l’envie de savoir si une certaine personne est arrivée à ses fins, poussera ensuite les lectrices et lecteurs à lire les tomes suivants 😉
Base de l’intrigue du tome 1 *
* I’ll never lie again, Lavender Diamond, 2007.
Alys et Sammish sont deux Inlisc de Longhill, plus tout à fait adolescentes et pas encore totalement femmes. Comme la plupart des jeunes de ce district, elles montent des « coups » pour se faire un peu d’argent (les Inlisc plus âgés, eux, sont saisonniers, domestiques dans les districts Hansch plus favorisés ou héritent des boulots parmi les plus dégradants -seul le curage des rues est réservé aux prisonniers-, dangereux ou difficiles ; par exemple, à un moment, pour survivre -j’y reviendrai- la mère d’Alys transporte de… l’urine depuis les tavernes jusqu’aux blanchisseurs). Elles sont membres de la même bande de coupeurs de bourse : pendant qu’un d’entre eux distrait la cible, l’autre s’empare de l’objet convoité, avant de le passer à un troisième, qui n’attirera pas l’attention et qui sortira le butin de la zone dangereuse. Ainsi, si celui qui distrait ou qui coupe la bourse est pris, on ne pourra rien faire contre lui car il n’aura pas l’objet sur lui. Simple et efficace…
…Sauf quand Alys fait l’erreur de se retourner et de regarder dans les yeux un Garde de la cité à qui sa bande vient de dérober son ceinturon, et que celui-ci la poursuit, l’épée à la main et avec la ferme intention de lui mettre la main dessus… ou pire. Elle n’est sauvée que par son frère Darro, son modèle, qu’elle vénère littéralement. Il la cache pendant quelque temps chez la « Marraine » du coin, mais quand elle en sort, son frère est retrouvé mort, assassiné. Ivre de rage et de chagrin, elle va enquêter, avec l’aide de Sammish (qui est secrètement amoureuse d’elle -ce dont Alys ne se rend absolument pas compte), sur ce meurtre. Elle va découvrir que Darro avait pour mission de retrouver une certaine dague, et qu’il a reçu une énorme somme en or pour cela (à Longhill, on vit de pièces de bronze, et celles d’argent sont une petite fortune ; alors de l’or…). Apparemment, deux femmes différentes s’intéressaient à Darro : il pouvait contacter l’une grâce à une chandelle magique en sa possession, tandis que l’autre avait un épais accent du sud, de la Côte de Bronze.
Alys va littéralement entrer dans les chaussures de son frère, se mettant à se comporter exactement comme lui et reprenant ses relations de travail avec la première femme, Andomaka, la grande prêtresse de la Confrérie Daris, le pouvoir derrière le trône princier. Sammish, elle, va retrouver la seconde femme, Saffa, et découvrir une série de vérités choquantes, à la fois sur la mort de Darro mais aussi (et surtout) sur la dynastie régnante (et c’est là que j’émettrais un des rares bémols conséquents que j’aurais sur ce livre, tant cette dernière révélation passe, chez Sammish puis Alys, littéralement comme une lettre à la poste, alors qu’on aurait pu s’attendre à bien plus de surprise, d’incrédulité, voire d’horreur que ça). Le point essentiel étant qu’elle va cacher ces informations et jusqu’à l’existence de cette femme à Alys, alors que cette dernière tombe dans une spirale ténébreuse de plus en plus grande. Jusqu’à un moment pivot où elle va faire un choix qui va déterminer la suite de l’histoire, puis un deuxième quand on va lui demander de traquer… Sammish !
Hard Fantasy, relation avec La dague et la fortune
La question qu’on peut se poser est le rapport que ce nouveau cycle a avec La dague et la fortune : je dirais que s’il y a des points communs (le côté Hard Fantasy ; voir plus loin), l’intrigue concernant Alys / Sammish, le monde et le degré non pas inférieur mais différent de Hard Fantasy rendent ce nouveau cycle plus digeste, sans doute, que le précédent. Sans compter que la trilogie Khitamar se démarque plus du Trône de fer que La dague et la fortune, est plus original. L’insuccès (à mon avis immérité) de La dague et la fortune en France n’est donc pas une garantie que le cycle Khitamar va aussi mal marcher, surtout si le marketing appuie sur le point important, à savoir sa grande singularité narrative.
Les deux sagas relèvent, à des degrés différents, de la Hard Fantasy, c’est-à-dire celle qui introduit un plus grand degré de « réalisme » dans la Fantasy. Réalisme ne devant pas se comprendre comme un degré minimal, voire inexistant, de magie / races fantastiques ou monstres (c’est le domaine de la Low Fantasy, pas de la Hard), mais plutôt par un intérêt inhabituellement grand, dans ce genre, pour la façon dont une économie, le système politique d’une contrée imaginaire ou la magie d’un monde secondaire fonctionnent exactement. Dans La dague et la fortune, c’était essentiellement appliqué à l’économie et la finance, sujets qui, comme on le sait, « passionnent » les lectrices et lecteurs moyens de Fantasy. Dans Age of ash, ce prisme d’écriture est plus proche de ce que l’on pouvait trouver dans Le nom du vent, à savoir que, concrètement, l’auteur s’intéresse à la façon dont ses Inlisc paient leur loyer pour ne pas mourir de froid en plein hiver, comment ils gagnent leurs pièces de bronze pour pouvoir manger plus ou moins (enfon disons moins que plus, hein) à leur faim, et j’en passe. Nous ne sommes pas devant une simple Fantasy Dark / criminelle / à capuche, mais devant quelque chose de plus fouillé, réaliste, crédible. Et à mon humble avis, c’est une force de ce cycle, à la fois sur le plan du worldbuilding mais aussi de l’évolution psychologique d’Alys (elle est prête à faire des choses pas très catholiques pour se sortir de la misère qu’elle a connue toute sa vie) et, bien entendu, de l’empathie que vont ressentir les lectrices ou lecteurs pour elle et Sammish.
En conclusion
En fin de compte, Age of ash est un vrai bon roman, même s’il n’est pas tout à fait dépourvu de défauts : certains revirements psychologiques ou réactions des personnages sont parfois un peu abrupts, sans pour autant être complètement irréalistes ; le rythme est assez lent, sans atteindre la lenteur géologique / majestueuse (rayez la mention inutile) de l’immense Guy Gavriel Kay ; le style et les personnages sont plaisants, sans atteindre (à part pour le « personnage » dont je ne peux dévoiler le nom) le niveau du Nom du vent que je citais plus haut ; la narration est parfois fort habile (même si elle abuse un peu des changements de point de vue), notamment lorsque le sauvetage de Timu et l’attaque sur une certaine jeune fille sont montrés en parallèle; et si l’absence de toutes les clefs peut motiver, elle peut aussi frustrer certains lecteurs, même si, je le répète, l’histoire d’Alys et de Sammish forme un tout et que pour elles, tout (sauf surprise) est réglé dans ce seul tome 1, lisible, donc, si on s’en tient à leur seule histoire, comme un standalone. On notera aussi l’excellence de l’évolution psychologique des protagonistes (particulièrement via la catharsis d’Alys), de leurs dynamiques relationnelles, et l’habileté avec laquelle l’auteur remet bien des choses en perspective concernant deux des personnages secondaires sur la fin.
Est-il suffisamment intéressant pour mériter une traduction ? Je dirais que si le tome 2 remplit ses promesses potentielles, à savoir donner une partie des pièces manquantes tout en proposant une histoire auto-contenue et en évitant les redites sur le worldbuilding (et en répondant à la foule de questions posées sur le magicbuilding), oui, la trilogie sera digne de traduction. Le problème étant évidemment qu’attendre la sortie du tome 2 pour prendre une décision expose son éditeur français potentiel à ce qu’Age of ash soit remarqué par d’autres. Je dirais donc que vu que vendre le tome 1 va être relativement facile vu l’effet de curiosité que va susciter le projet pour le moins singulier d’Abraham, le risque vaut le coup d’être pris. Sans compter que l’éditeur anglo-saxon ne s’est pas privé (fort intelligemment) de mettre un bon gros « CO-AUTEUR de THE EXPANSE » sur la couverture, et que l’éditeur français potentiel serait bien inspiré de faire de même 😉
Ah, une dernière chose. Je conseille très vivement de relire les cinq pages de prologue une fois le roman achevé, on pourra y trouver quelques indices supplémentaires, notamment sur la disparition d’un certain objet rouge.
Niveau d’anglais : aucune difficulté.
Probabilité de traduction : voir plus haut.
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Sa trilogie d’inspiration persane, les Cités de Lumière était bien sans plus.
Là avec une inspiration proche il a l’air de faire quelque chose de beaucoup plus riche.
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J’ai adoré les 3 tomes traduits en français de La dague et la fortune, et il faut d’ailleurs que je lise les 4 et 5, qui n’ont jamais bénéficié d’une VF. Et ladite trilogie des Cités de lumière, aussi. Trop de livres, pas assez de temps…
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Ah ça donne envie, j’avais vu quelques retours mitigés mais ton avis me parle bien. Puis j’ai le bouquin donc bon, tant qu’à faire…
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De toute façon, je pense qu’il faudra lire au moins le tome 2, sinon les trois, pour se faire une idée de ce projet assez singulier. Parce que juger le truc sur la seule base de Age of ash, ça me parait un peu étrange, pour ma part. Après (et j’en parle en fin de critique) c’est certain, il y a 2-3 trucs sur lesquels on peut pinailler, mais de là à être vraiment mitigé, ça me paraît assez abusif, personnellement. Après, les goûts et les couleurs…
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Comme j’aimerai qu’un éditeur français se manifeste parce qu’il a l’air excessivement bien ! Le détail de ta critique et la comparaison au nom du vent sur l’aspect financier m’ont captivé ! J’ai aimé le premier tome de la dague et la fortune que j’avais lu suite à une de tes critiques.
Si personne ne le traduit je lirai en anglais
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Je sais de source sûre qu’un éditeur français s’y est intéressé, mais je ne sais pas, par contre, s’il a choisi d’acheter les droits ou pas. Après, il n’est pas tout seul sur le marché, et l’exemple de Summerland de Rajaniemi est là pour prouver que même un roman qui n’a pas intéressé les gros éditeurs peut finir par trouver preneur quelques années après.
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Y’a plus qu’à croiser les doigts pour la traduction alors… Parce que je suis bien hypée par ta chronique !!
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Une critique qui présente bien l’aspect inédit de la construction du récit en « trilogie », merci ! J’ai bien envie de vadrouiller dans la cité de Khitamar 🙂
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Je suis curieux de voir ce que la « suite » va donner, pour ma part.
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Je réagis un peu en retard sur ton article.
Je dois avoue que d’un coté ça m’intrigue parce que les éléments que tu cite (le coté construction temporelle différente avec la fin avant le début et le fait de ne pas savoir si un personnage est bien celui qu’on pense) sont vraiment semblables à ceux qui m’ont plu dans le premier tome d’une autre série de fantasy en cours (Le cœur des dragons).
Mais je dois avouer que l’auteur ne m’attire pas vraiment (je fais parti des rares à n’avoir pas accroché à the expanse) et je sais que ce coté « waou, différent ! » c’est un peu ça marche ou ça casse en général. Et ça me fait un peu peur parce que je vois mal deux livres bien fonctionner sur le même principe, surtout si je passe mon temps à les comparer et que du coup je peux aussi avoir une impression de « déjà vu ».
Après je me trompe peut etre totalement et ils n’ont rien à voir, mais c’est difficile de passer à coté tellement les thèmes sembles similaires à première vu comme ça juste avec ta chronique comme référence.
A voir quoi.
On va dire que si je le trouve à bas prix en ebook un jour j’irais voir juste par curiosité (et d’ici la j’aurai peut être oublié tout ça)
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Il y a aussi le fait que les trois tomes vont montrer la même année mais vue selon des points de vue différents à chaque fois. C’est un peu comme écrire trois fois le même roman, en quelque sorte, mais avec chaque itération qui dévoile des éléments de compréhension supplémentaires. Une sorte d’effet puzzle où, d’après ce que j’ai compris, tu ne pourras saisir toute l’histoire qu’après avoir lu les trois tomes.
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