L’échelle d’intensité des combats est désormais graduée jusqu’à 11
Coûte que coûte est le onzième (!) roman du cycle Honor Harrington. Il marque la fin d’une époque, celle des combats entre Havre et Manticore qui dure depuis l’incident du tome 1. Pour pouvoir le comprendre pleinement, il est vivement conseillé d’avoir lu (au moins partiellement) les deux séries dérivées du cycle principal, à savoir La couronne des esclaves et Saganami (notez que vous avez vraiment intérêt à ne lire le tome 2 de cette dernière série qu’après Coûte que coûte, faute de quoi vous allez vous auto-spoiler à propos d’un événement tragique). Comme pour tous les tomes postérieurs au 5, celui-ci est divisé en deux livres, pour un total de plus de 1100 pages.
Au passage, j’en profite pour signaler que dans la collection poche (« la petite dentelle ») que l’Atalante s’apprête à lancer, figurent les deux premiers tomes de la série (sympathiques mais pas les meilleurs -qui sont pour moi les 4, 5 et ce tome 11-), une bonne occasion de découvrir cette saga de référence en matière de SF militaire. Les quatre premiers romans étaient déjà parus en format poche (chez J’ai lu) il y a quelques années, mais là on peut espérer que c’est l’intégralité du cycle qui, à terme, sera disponible à ce prix.
Après des tomes 9 et 10 assez mous, trop longs, plus orientés intrigues politiques et moins riches en batailles spatiales d’envergure ou détaillées (ce qui n’est d’ailleurs pas forcément rédhibitoire, puisque les tomes 4 et 5 dont je parlais juste avant sont justement intéressants sur un plan autre que martial), c’est avec une certaine appréhension qu’on attaque ce nouveau livre : pourtant, force est de constater que sur tous les plans, ça repart très fort dès le début et que le charme opère comme avant. Car de nombreux paradigmes vont changer, aussi bien dans l’univers que pour l’héroïne, et car pour l’amateur de combats spatiaux, ce livre n’est qu’un long orgasme de plus de mille pages ! Lire la suite