Machine-gun & Sorcery
Brian McClellan est un auteur américain qui a produit le meilleur cycle de la jeune histoire de la Flintlock Fantasy (voir mon article), les Poudremages. Il sort aujourd’hui un roman court qui n’y est pas lié et propose un tout nouvel univers. Comme vous pouvez vous en douter avec un écrivain qui semble avoir, comme votre serviteur, développé une profonde lassitude envers le médiéval-fantastique, ce nouveau contexte ne s’inspire pas tout à fait de l’Europe, et certainement pas du Moyen Âge. On aurait pu penser que McClellan allait, comme Adrian Tchaikovsky avant lui (dans Guns of the dawn), placer son histoire dans un cadre rappelant la Guerre de Sécession, mais il a en fait décidé de sauter une étape, et, grimpant dans les branches de l’arbre taxonomique, de passer de la Flintlock Fantasy à l’Arcanepunk, dont il devra désormais être considéré comme un des maîtres, à l’égal de Max Gladstone. Car War cry rappelle la Seconde Guerre mondiale… mais dans un monde secondaire (imaginaire) où la sorcellerie existe ! Bref, après la sword & sorcery, il faudra désormais aussi parler de machine-gun (ou de bomber) & sorcery !
Même si je lui ai trouvé quelques facilités sur la fin, il n’en reste pas moins qu’une fois de plus, McClellan nous offre un texte magistral, plein d’émotions variées, au rythme haletant et à l’univers totalement hors-norme dans un genre, la Fantasy, ultra-sclérosé. Lire la suite