Même lorsqu’il ne fait PAS d’ultra-Hard SF, Egan reste intéressant et pertinent
Greg Egan est… pour être honnête, on ne sait pas avec certitude ce qu’il est. C’est censé être un australien, mais il n’existe aucune photo fiable de lui sur le net, il ne participe pas aux conventions, ne dédicace pas ses livres, etc. Ce qui a donné lieu à certaines rumeurs : il s’agirait peut-être en fait d’une femme ou d’un collectif d’auteur(e)s signant sous un pseudonyme commun (personnellement, si on m’annonçait qu’il s’agit en réalité d’un prototype d’IA, je ne serais qu’à moitié étonné 😀 ). Quoi qu’il en soit, c’est probablement l’auteur le plus emblématique de la Hard-SF : pour moi, il ne relève d’ailleurs même plus de ce sous-genre, mais d’une catégorie à part, bien à lui, que j’appelle l’Ultra-Hard-SF. Parce que vous en connaissez beaucoup, vous, des auteurs qui basent un de leurs univers sur une géométrie Riemannienne de l’espace-temps au lieu d’une géométrie Lorentzienne ? Non ? Moi non plus. Lui seul est capable d’écrire quelque chose dans ce genre, même Watts et Baxter sont très loin en-dessous de ces hauteurs Olympiennes.
Bref. Cérès et Vesta est la dernière parution en date de l’excellente collection dédiée au format court du Belial’, Une heure-lumière. Et le plus étonnant est que s’il s’agit bien d’un texte d’Egan, il ne relève cependant pas, cette fois, de la Hard SF classique chez l’auteur, mais plutôt d’une allégorie spatiale et futuriste de l’immigration, problème auquel l’auteur est particulièrement sensible concernant son propre pays (et la politique drastique adoptée à ce sujet, notamment en matière de rétention administrative). Lire la suite