Brillant !
Hannu Rajaniemi est un auteur finlandais (vivant désormais en Californie), mathématicien et physicien de haut niveau écrivant également de la SFF (il a déclaré avoir été poussé dans les deux carrières -la scientifique et la littéraire- par la lecture des ouvrages de Jules Verne). Nouvelliste aussi bien que romancier, il est surtout connu pour sa trilogie consacrée à Jean le flambeur, dont seul le premier volume a été traduit chez nous : Le voleur quantique. Son nouveau roman, Summerland, un stand-alone, ne ressemble pourtant en rien (à part peut-être sur les thèmes de la mémoire, de la surveillance ou de la longévité et de ses effets sur la personnalité des gens) à ce dernier et plus généralement au registre Hard SF dans lequel on classe cet écrivain le plus souvent : il s’agit d’une relecture uchronique et rétrofuturiste de la guerre d’Espagne et des luttes entre services secrets de différentes nationalités qui l’entourent, basée sur une sorte de variante assez étonnante du Dieselpunk (revu à la sauce SOS Fantômes). Mais nous en reparlerons.
C’est un roman relativement exigeant (et j’insiste sur le « relativement », surtout pour ceux qui ne sont pas allés jusqu’au bout du Voleur quantique) parce qu’il impose d’assimiler de nombreux nouveaux concepts en à peine 330 pages, mais en tout cas l’univers proposé est assez unique et franchement intéressant. Lire la suite