Le roman de la maturité littéraire
John Scalzi a jusqu’ici publié deux types assez distincts de romans : d’une part une série de SF militaire (Le vieil homme et la guerre), et d’autre part des romans de SF isolés, ayant pour la plupart une particularité les distinguant de la SF standard : relever de la science-fantasy (Deus in machina) ou de l’humour, voire la parodie (Redshirts, Imprésario du troisième type). Rien de tel ici, et on comprend, dès la quatrième de couverture, que le désopilant ne va pas vraiment être de la partie. Cela ne veut pas dire que l’humour est absent, mais que le ton général est autre. Après tout, on parle d’une effroyable pandémie et on suit une enquête pour meurtre…
Signalons qu’un second texte est proposé à la suite du roman, dans lequel de nombreux narrateurs détaillent les événements à l’origine du nouveau monde décrit dans le livre. Ce texte, très vivant et d’une richesse exceptionnelle en terme de worldbuilding, est un gros plus par rapport au roman, qu’il complète efficacement (j’en reparle en fin de critique). Lire la suite