Déjà vu ain’t what it used to be ! *
* Skyclad, 2000.
Recursion est le nouveau roman de Blake Crouch, dont je vous avais parlé il y a deux ans à l’occasion de la sortie française de Dark Matter. Même s’il ne constitue pas une suite de ce dernier, Recursion en partage pourtant certaines caractéristiques, comme l’exploitation de sous-genres classiques des littératures de l’imaginaire (même si ici, il ne s’agit pas tout à fait des mêmes), les grosses similitudes par rapport à un ou plusieurs romans emblématiques desdits sous-genres, la capacité à, malgré cela, plaire même à un lecteur expérimenté du fait d’une écriture très efficace, et peut-être surtout une thématique de fond, à savoir « Et si vous pouviez tout recommencer, avoir une vie différente, meilleure (ou pire…) ? ».
Mais peut-être surtout, ce nouveau bouquin partage avec Dark Matter une caractéristique très ennuyeuse pour un critique littéraire : il est, à la base, impossible à chroniquer correctement sans divulgacher. Pour le précédent roman de l’auteur, j’avais fait le choix de présenter succinctement l’histoire avant d’émettre un avertissement à l’intention du lecteur et d’en dire ensuite plus sur les ressorts de l’intrigue, les thématiques, les ressemblances avec d’autres œuvres, etc. Cette fois, je vais faire un choix différent : je vais vous donner la base de la base, puis vous dire deux mots très généraux et vous laisser découvrir le reste en lisant ce livre. Je dirais juste ceci : si vous avez un minimum d’expérience en littératures de l’imaginaire, rien qu’avec le titre, mon résumé et la couverture (version jaune), vous aurez déjà une bonne idée de quoi ça parle et surtout sur les traces de quel autre livre cela marche. Je vous donne un indice : les deux premières lettres du titre sont communes aux deux romans. Lire la suite