It’s a Phoque !
La première fois que j’ai entendu parler de Cassandra Khaw, c’était en 2018, quand j’ai lu la VO des Agents de Dreamland de Caitlin R. Kiernan. En effet, cette dernière novella était non seulement disponible seule, mais aussi regroupée avec plusieurs autres (dont les versions anglaises de La ballade de Black Tom et de La quête onirique de Vellitt Boe) dans une offre spéciale proposée par Tor, comprenant également Hammers on bone de, donc, Cassandra Khaw. Mais à l’époque, quelqu’un (il me semble bien que c’était Erwann Perchoc du Bélial’) m’avait déconseillé ce texte, que j’avais laissé tomber, sachant la recommandation fiable. Il y a quelques mois, j’ai vu que Khaw allait sortir un roman, de SF, cette fois, orienté IA. Et comme vous le savez, c’est un des thèmes (avec, par exemple, la guerre temporelle) qui m’attire tellement que je suis prêt à m’infliger des livres sur lesquels j’ai de gros doutes, dans le cas improbable où, allez, soyons fous, quelqu’un aurait pondu un nouveau cycle de la Culture ou une nouvelle saga des Araignées et des Serpents. Le facteur qui m’a définitivement décidé à lire The all-consuming world, le livre dont je vais vous parler aujourd’hui, est l’information selon laquelle ses droits avaient été achetés en français, par Pygmalion. J’ai dès lors voulu savoir ce qui avait décidé pareil éditeur à publier un bouquin émanant d’une autrice inconnue en France ou quasiment.
Je crois que ceux d’entre vous qui me connaissent depuis longtemps sentent venir la suite : « évidemment », cette lecture n’a pas été à la hauteur du peu d’attentes que j’avais. Mais en fait, c’est bien pire que ça : ce bouquin est tellement grotesquement mauvais, et ce sur pratiquement tous les plans, qu’on se demande comment un Lecteur (avec un grand « L ») ou un directeur de collection a pu le recommander pour traduction. Ce n’est pas comme si il n’y avait pas des dizaines, sans doute même des centaines, de romans de SFFF anglo-saxons récents qui mériteraient d’être proposés en VF et qui, pourtant, ne le sont pas, hein ? Enfin bref, quand ça sortira en français (je vous ferai un rappel le moment venu), je vous déconseille très fortement l’achat de ce roman, où il n’y a rien à sauver ou quasiment, comme je vais vous l’expliquer. Après, les goûts et les couleurs… Lire la suite