Everest littéraire
R(ichard) Scott Bakker est un auteur canadien de Fantasy, qui avait initialement envisagé de publier une trilogie appelée The second apocalypse. Cependant, il avait tellement de personnages, de thèmes et d’événements à développer qu’il a décidé de faire de chacun des trois tomes son propre sous-cycle. Le premier a donc donné une trilogie traduite en français sous le nom Le prince du néant, dont Autrefois les ténèbres, dont je vais vous parler aujourd’hui, est le premier tome. Le second roman du projet initial devait lui aussi être transformé en trilogie, mais son troisième tome était si gros qu’il a été coupé en deux volumes, ce qui fait donc un total de quatre livres. Ce second sous-cycle (The Aspect-Emperor) n’a, lui, pas été traduit en français du tout (apparemment, si les deux premiers tomes sont bons, ce n’est pas du tout le cas des deux autres). Le troisième et dernier sous-cycle reste à écrire au moment où je rédige ces lignes.
Dans chaque genre des littératures de l’imaginaire, il y a des œuvres hors-normes, du fait de leur richesse (thématique ou celle de leur univers), de leur complexité, de leur degré d’exigence ; la SF a (par exemple) ses Anatèm, ses Diaspora, ses Trop semblable à l’éclair ; la Fantasy, elle, a son Livre des martyrs, ses Instrumentalités de la nuit et… le (sous-)cycle dont je vais vous parler aujourd’hui. Car clairement, au niveau univers, personnages, sous-intrigues et degré d’exigence, la trilogie de R. Scott Bakker joue dans la même division qu’Erikson et Cook. Autrefois les ténèbres va donc se mériter, nécessiter une lecture attentive et sur le laps de temps le plus court possible, mais vous pouvez me croire, grande sera la récompense, tant on tient là un roman véritablement exceptionnel sur de nombreux plans, à commencer par des protagonistes extrêmement soignés et une écriture de toute beauté. Continuer à lire « Autrefois les ténèbres – R. Scott Bakker »
Le 15 avril 2020, sortira la version électronique du troisième et dernier tome du cycle Blackwing, La chute du corbeau. La version papier, qui aurait évidemment dû sortir en même temps est, d’après les informations dont je dispose, pour l’instant prévue pour le 12 août, même si, crise sanitaire oblige, toute date est, à ce stade, hautement spéculative. C’est donc peut-être l’occasion, pour celles et ceux d’entre vous qui hésitaient encore à le faire, de se mettre à la lecture en version électronique, qui n’a que des avantages par rapport à sa contrepartie physique (à commencer par un prix et un encombrement moindres).
Le 15 janvier, sortira chez Bragelonne le tome 2 de Wyld et suite de l’excellent
Shiang est le second livre de la trilogie Les prodiges de l’empire, après
Le 16 octobre 2019, sortira La mort ou la gloire, premier tome du cycle Wyld de Nicholas Eames, chez Bragelonne. C’est une traduction que j’attendais depuis longtemps et avec une grande impatience, non pas pour lire ce livre, que j’ai pour ma part découvert en VO à sa sortie, mais bel et bien pour que ceux d’entre vous qui ne lisent malheureusement pas l’anglais puissent en profiter. Car si votre serviteur et les camarades
Crowfall est le troisième tome du cycle Blackwing, les deux premiers ayant été traduits en français sous les titres
(*
Le douze juin, sortira Le cri du corbeau d’Ed McDonald, tome 2 du cycle Blackwing, et donc la suite du très solide
Le 16 novembre, (re)paraîtra en français Les portes de la maison des morts, second tome du Livre des martyrs (anciennement Livre Malazéen des glorieux défunts), monumental cycle de Fantasy signé Steven Erikson. Je l’ai, pour ma part, lu il y a près de trois ans dans une précédente édition française, qui l’avait scindé en deux livres. Histoire de vous éviter de parcourir x articles, faisant de plus mention de particularités ne concernant pas cette édition signée Leha, j’ai synthétisé mon analyse et mon ressenti dans la suite de la présente chronique (par contre, n’ayant pas racheté ce tome 2, je ne peux évidemment pas juger la qualité de la nouvelle traduction, et il se peut que certains noms de personnages et autres termes propres à cet univers mentionnés dans ma critique ne soient pas ceux adoptés par Leha) . En résumé : achetez ce livre ! Que vous ayez apprécié mais sans plus le tome 1, ou au contraire que vous l’ayez adoré, ce tome 2 est facilement deux divisions au-dessus, et constitue à mon sens une des lectures les plus marquantes et les plus incontournables de toute l’histoire de la Fantasy. Rien de moins !
Mage de bataille (divisé en deux tomes dans son édition française – cette critique ne concernant que le premier-) est un des trois romans faisant partie du lancement d’Albin Michel Imaginaire, le 26 septembre 2018 (il faut aussi remarquer que des titres annoncés jusqu’ici par l’éditeur, c’est le seul qui relève de la Fantasy. Mais j’y reviendrai). Gilles Dumay a un discours très clair à propos des titres qui seront publiés en 2018 : Les étoiles sont légion est un space opera féministe, Anatèm une SF de haut-vol destinée à des amateurs éclairés, American Elsewhere du Fantastique grand public et Mage de bataille, donc, une Fantasy d’initiation, destinée aux débutants dans le genre. Et le moins qu’on puisse dire est que la description faite par l’éditeur est, pour une fois (ses petits camarades devraient d’ailleurs s’en inspirer plutôt que de raconter souvent n’importe quoi en quatrième : nous en avons récemment eu un spectaculaire exemple, avec un bouquin qui fait partie d’un cycle et relève du Young Adult… alors que ce n’est indiqué nulle part dans sa présentation !), rigoureusement exacte : les schémas utilisés dans Mage de bataille sont tellement éculés qu’il a plus l’air d’avoir été écrit en 1985 que dans les années 2010, ce qui fait que, théoriquement, il devrait faire fuir tout lecteur ayant un minimum vital d’expérience en Fantasy, sauf à la rigueur le fanatique de High Fantasy.