Si vous suivez ce blog depuis un moment, vous savez qu’on y respecte quelques traditions, comme celle d’offrir aux aponautes un cadeau le jour de mon anniversaire, c’est-à-dire aujourd’hui. L’année dernière à la même époque, quand j’ai mis au point le concept de « Dans la boucle temporelle« , j’ai eu une autre idée, mais je n’étais pas certain de la façon dont elle serait reçue, et j’ai donc décidé de la mettre de côté. En ayant reparlé, un peu par hasard, récemment, j’ai décidé de tout de même faire un article test et d’aviser ensuite. Cet article test, le voici. Alors vous allez me dire « Ah, c’est ça le cadeau ? ». Eh bien oui. Parce que cette nouvelle série potentielle d’articles reprend le concept des « box » cadeau, dont vous savez qu’elles contiennent quelque chose qui vous intéresse ou vous procure du plaisir, mais dont vous ne connaissez pas la nature à l’avance, à part une thématique générale (livres, produits de beauté, friandises, etc). Une « Apophis Box » est donc un article dont vous savez qu’il paraîtra à date fixe (disons le 15 du mois, sauf empêchement), mais dont vous ne connaîtrez pas le contenu exact à l’avance. Comme d’autres séries d’articles sur le Culte, il contiendra trois sujets, disons, mais il ne s’agira pas forcément des mêmes d’un mois à l’autre. Vous en découvrirez trois dans cette Box-test, mais j’ai des tas d’autres idées. Certains sujets pourront revenir deux mois de suite, certains autres pourront même être présents à plusieurs exemplaires dans la même Box, je ne m’interdis rien.
Le but de ce nouveau concept est de m’offrir de la souplesse : en effet, toutes les autres séries d’articles du Culte sans exception sont basées sur un cahier des charges plus ou moins rigide (parler de romans oubliés ou négligés, faire une anthologie virtuelle de nouvelles, retracer mon parcours de lecteur sur la période 1985-2015, etc). Il me manquait un concept plus souple, qui me permettrait de parler de tout ce qui serait utile ou pertinent, sans restrictions, et d’insérer des sujets qui n’offraient pas assez de volume pour un article aux standards habituels du Culte. Voire de réagir à une polémique agitant notre petit microcosme littéraire et bloguesque. Ce que je vais d’ailleurs faire un peu plus loin. Et il se trouve que l’Apophis Box permet de réaliser cela sous une forme ludique, propre, je l’espère, à créer chaque fois une certaine curiosité à l’idée de découvrir le contenu de la box du mois.
Vos commentaires (même négatifs, à condition qu’ils soient respectueux et constructifs) sur le concept sont plus que bienvenus. Je précise aussi que si une autre blogueuse ou un autre blogueur était charmé par cette idée, il ou elle peut tout à fait le reprendre à son compte. Continuer à lire « Apophis Box – décembre 2020 »
Je vous ai récemment parlé du cycle de l’Amalgame de Greg Egan, qui se compose de trois nouvelles,
Il y a deux ans, j’ai publié un
Chloe Neill est une autrice américaine de Bit-Lit / Paranormal Romance / Urban Fantasy bien connue (particulièrement pour son énorme cycle Les vampires de Chicago), très prolifique et abondamment traduite (20 romans ou recueils de nouvelles !). Elle s’est cependant lancée dans tout autre chose avec The bright and breaking sea, premier tome d’un cycle appelé Captain Kit Brightling : de la Flintlock Fantasy… navale. Alors il faut savoir que j’ai quelques rêves absolus, en SFFF, et que l’un d’eux est que quelqu’un fasse pour la Fantasy ce que David Weber a fait pour la SF, à savoir adapter les romans d’aventure militaire maritime napoléonienne type Hornblower / Aubrey dans un contexte imaginaire. En clair, j’attends, pour lui vouer un culte éternel, l’autrice ou l’auteur qui me refera Master and commander… mais avec de la magie, des dragons et tout l’attirail. Et vu le résumé du bouquin de Neill, on pouvait penser que ça allait plus ou moins se diriger dans cette direction. Et comme nous le verrons, c’est le « plus ou moins » qui est important 😀
Cette année, tout comme en 2019, je sépare, pour lui donner plus de visibilité, l’attribution de mes « Prix Apophis » (mon top lectures) du bilan statistique 2020, qui sera publié, lui, le premier janvier. Vu que ces prix couronnent (essentiellement) les livres sortis au cours de l’année écoulée, et que les deux lectures prévues jusqu’au 31 (celles pour le compte du blog, du moins) sont sorties bien avant, j’ai décidé de vous dévoiler ma sélection en ce 11 décembre, et pas à la toute fin du mois (ou au début janvier) comme les années précédentes.
Ginger Smith est une autrice américaine, dont The rush’s edge est le premier roman (et bien que cela ne soit pas explicitement signalé, le tome inaugural d’un cycle). Comme je le disais récemment, une tendance naturelle chez les nouveaux écrivains est de rendre hommage aux univers de SFFF qui les ont influencés, ce qui fait que très souvent, leur œuvre inaugurale peut être décrite comme un mélange plus ou moins réussi du bouquin X, de la série Y ou du film Z. Eh bien ici, on est en plein dedans : nous suivons l’équipage d’un vaisseau récupérateur (un motif particulièrement récurrent dans le New Space Opera -NSO- récent, avec celui du casse à la Ocean’s Eleven) qui ressemble de façon suspecte à celui du Rossinante dans The Expanse, équipage qui comprend notamment un ex-soldat génétiquement modifié (comme dans Dark Angel), incubé in vitro (comme dans Space 2063) dont la durée de vie est sévèrement limitée (comme dans Blade Runner). Il y a d’autres éléments, bien sûr, mais absolument rien n’est original, même si cela ne signifie pas que c’est mal fait, juste extrêmement classique. Si on ajoute à cela un ton un poil trop mièvre (il y a un puissant arrière-goût de Becky Chambers) et des personnages très sympathiques mais sans être non plus très mémorables, on obtient un roman qui ne restera probablement pas dans les annales des experts en NSO, mais (et c’est là que ça devient intéressant) qui, dans la combinaison de son accessibilité, de son humanité et du nombre non négligeable de tropes qu’il brasse, peut constituer une très bonne lecture pour un débutant, voire même une manière de s’initier à la SF.
Olivier Bérenval est un auteur de SF français dont Le Janissaire est le troisième roman. Il se déroule dans le même univers que le second, Nemrod, mais peut se lire de façon tout à fait indépendante et sans aucune connaissance de ce dernier (ce qui était mon cas). Si vous suivez ce blog depuis un moment, vous savez que je suis nettement plus porté vers la Science-Fiction anglo-saxonne que francophone, mais pourtant, il arrive que je trouve dans cette dernière des autrices et des auteurs de grande qualité, les Genefort, Lehman, Lucazeau et autre Pleynet. Ce sont les avis positifs de certains de mes camarades de la blogosphère qui m’ont incité à lire Le janissaire (je signale aussi une couverture de toute beauté), et je dois dire que je n’ai pas de motif majeur de me plaindre de cette lecture, même si j’ai eu quelques points de crispation.