Grim, grim, supergrim ! *
* comme aurait pu le dire le staff de Ruby Rhod.
Mike Shackle est un auteur britannique vivant actuellement à Vancouver. We are the dead est son premier roman, ainsi que le tome inaugural d’un cycle appelé The last war. Alors que la tendance Hopepunk (SFF optimiste conçue comme une réponse au Grimdark) prend de plus en plus d’ampleur, Shackle va dans le sens opposé, proposant un bouquin qui ferait passer Le trône de fer pour une novélisation des Bisounours. En clair, il s’agit d’une Dark Fantasy extrême dans sa chronique sans concessions de ce qui arrive quand un pays est vaincu et livré à la cruauté et à la rapacité de ses ennemis jurés. D’ailleurs, un des Grands Maîtres du genre ne s’y est pas trompé ; voilà ce qu’en dit Glen Cook en personne : « Le meilleur livre que j’ai lu depuis des années. Erikson, Martin et Rothfuss vont devoir faire de la place au bar. Un joyau. » Pour ma part, je vous dirais que pour l’instant, c’est le meilleur roman de Fantasy que j’ai lu en 2019, avec The rage of dragons. Mais je vous conseillerai aussi, si vous lisez l’anglais, de bien être conscient de ce dans quoi vous vous engagez, car c’est vraiment un bouquin sans concessions (ou presque). Continuer à lire « We are the dead – Mike Shackle »
The ascent to godhood est la quatrième novella du cycle Tensorate, par Jy Yang, après
Darien, tome inaugural d’un cycle appelé Les prodiges de l’empire, est aussi le premier livre de Fantasy de C.F. Iggulden. Pour autant, c’est très, très loin d’être la première publication de son auteur, qui est en fait Conn Iggulden, écrivain de premier plan et recordman de ventes en matière de romans Historiques dans son pays, la Grande-Bretagne (on remarquera d’ailleurs que Bragelonne a mis un sérieux coup de projecteur, ces derniers temps, sur les grands auteurs de ce genre littéraire, puisque la maison d’édition a également récemment ressorti le premier tome des Chroniques saxonnes de Bernard «
Je vais vous parler aujourd’hui du second tome de La première loi, connu sous deux titres selon son édition : Déraison et sentiments pour la première, chez Pygmalion, et Haut et court pour la version Bragelonne (on méditera tout de même sur le fait que le titre de la VO est Before they are hanged…). Vu les disponibilités et les prix des unes ou des autres, j’ai choisi de donner pour nom à mon article celui adopté par cette seconde édition.
L’auteur français Victor Fleury était jusque là connu pour ses deux romans de Steam… pardon, Voltapunk (variante qu’il a forgée et qui substitue à une technologie rétro-futuriste centrée sur la vapeur une utilisation précoce et accrue de l’électricité), le second étant sorti cette année (sous une splendide couverture, au passage). Ce qui veut dire que son actualité en 2019 est chargée, puisque dans le même temps, il publie également le premier tome d’un cycle de Fantasy (La croisade éternelle), un livre appelé La prêtresse esclave. Et attention, pas n’importe quel représentant de ce genre, mais une Fantasy Historique variante Guy Gavriel Kay, c’est-à-dire se déroulant dans un monde secondaire / imaginaire mais très inspiré par une époque bien précise de notre Histoire réelle. Ici, la Mésopotamie de l’âge du bronze (on remarquera d’ailleurs que la Fantasy calquée sur l’Antiquité ou les époques antérieures, si elle était très populaire à une époque, s’est par la suite beaucoup effacée devant le médiéval-fantastique), plus précisément la Période d’Uruk. On peut donc déjà décerner un bon point au petit Victor (très sympathique, d’ailleurs), parce qu’il n’a pas suivi le troupeau comme un benêt en faisant un 2156e bouquin inspiré par l’Europe médiévale et les religions celte / romaine / grecque / scandinave / chrétienne / etc.
Fran Wilde est une autrice américaine qui, entre autres (nombreuses) activités, à été l’assistante d’un joaillier. Ce qui, comme nous allons le voir, n’a rien d’anecdotique mais a au contraire une importance certaine. Elle va publier dans quelques semaines son quatrième roman, Riverland, mais c’est d’abord dans le registre court qu’elle a attiré l’attention. De fait, la novelette (texte de longueur intermédiaire entre une nouvelle et une novella / un roman court) dont je vais vous parler aujourd’hui, The jewel and her lapidary, a été finaliste du prix Locus 2017 et nominée au Hugo et au Nebula la même année. On remarquera aussi les éloges de Ken Liu sur la première de couverture.
Rob J. Hayes est un auteur britannique auto-édité (et expérimenté : treize livres au compteur !), et comme chacun le sait, je ne lis quasiment jamais de romans qui ne passent pas par le circuit traditionnel de l’édition. Sauf quand ledit auteur a gagné l’édition 2017 du Self-Published Fantasy Blog-Off, un prix littéraire piloté depuis 2015 par Mark Lawrence, et qui doit justement mettre en lumière le meilleur de ce que l’auto-édition anglo-saxonne a à offrir. Car il se trouve que j’ai lu le bouquin du lauréat 2016,
Joe Abercrombie est un écrivain britannique qui a déboulé comme un météore sur la scène Dark Fantasy il y a une quinzaine d’années, et qui est depuis devenu une des références du genre, avec Glen Cook, Steven Erikson ou G.R.R. Martin par exemple. Son oeuvre s’inscrit essentiellement dans un univers commun, celui dit de « la Première Loi », qui comprend une trilogie (dont je vous présente aujourd’hui le premier tome), des romans stand-alone (reprenant certains personnages secondaires de la trilogie), ainsi que des nouvelles, dont certaines réunies en un recueil. Aussi sidérant que cela puisse paraître pour un auteur emblématique du Grimdark, il a aussi rédigé une trilogie Young Adult, qui montre ce que peut être un représentant lisible de ce courant littéraire (même si, comme vous vous en doutez, c’est du YA « à l’Abercrombie », donc loin de certains des poncifs du genre).
The monster Baru Cormorant est le second tome du cycle également nommé d’après ce personnage, et fait suite à
D.B. Jackson est le pseudonyme de David B. Coe, écrivain américain de Fantasy (jusqu’ici principalement épique, urbaine et Historique -voire Historique / Urbaine, à la