Dix sagas de SFF à lire pour… un univers d’exception

Vous trouverez sur ce blog un grand nombre de guides de lecture, qu’il s’agisse de ceux où les livres sont classés par sous-genre, relèvent d’une thématique commune (il y en a aussi dans l’Apophis Box) ou concernent un auteur bien précis. N’importe quel blogueur / blogueuse SFFF vous le dira, les gens sont friands de ce type de contenu (il est très facile de s’en apercevoir, puisque c’est presque invariablement le contenu le plus lu de ce type de site) : le néophyte y trouve de quoi le guider dans la jungle des milliers de titres de Science-Fiction ou de Fantasy publiés, tandis que le vétéran y cherche la perle rare qui aurait échappé à son radar au fil de décennies, parfois, de lecture de nos genres de prédilection. En y réfléchissant, je me suis toutefois aperçu que l’approche qui a, jusqu’ici, été la mienne présentait un défaut : elle ne tenait pas compte de la façon dont nombre d’entre nous choisissent leur prochaine lecture ou classent les meilleures d’entre elles. En effet, pour certains, c’est l’univers qui est le facteur déterminant de leurs choix / de leur plaisir de lecture, tandis que pour d’autres, ce sera les personnages, l’intrigue, le style, et ainsi de suite. J’ai donc décidé de proposer un nouveau type de guide de lecture, classé non pas par sous-genre, thématique ou auteur commun, mais par caractéristique saillante.

Ces guides inédits auront deux autres singularités qui les démarqueront de ceux que je proposais déjà sur le Culte : premièrement, ces derniers étaient consensuels et objectifs ; quand je propose un guide du genre X ou Y, j’y inclus les romans ou cycles qui font consensus en tant que références, même si, pour ma part, je n’apprécie pas forcément l’auteur concerné. Difficile, à titre d’exemple, de faire l’impasse sur Jack Vance dans une liste des incontournables du Planet Opera, alors que pour ma part, je n’accroche presque pas à l’auteur (et pourtant, ce n’est pas faute d’essayer : vous aurez d’ailleurs droit à des chroniques de ses ouvrages dans les mois et années à venir). Les nouveaux guides de lecture comprenant des livres classés par caractéristique saillante (une série d’articles que j’ai décidé de nommer « X sagas de SFF à lire pour… la caractéristique Y ») introduiront, eux, une part de subjectivité, de choix personnel, bien plus importante.

Deuxième singularité, les guides qui existaient jusque là sur le Culte comprennent soit jusqu’à plusieurs dizaines d’ouvrages (guides concernant un sous-genre, certains de ceux concernant une thématique), soit sont limités à 3-4 (guides thématiques spécifiques à l’Apophis Box). C’est d’ailleurs dans cette dernière que je comptais, initialement, vous proposer la nouvelle mouture. Et puis je me suis dit que là aussi, il y avait un chainon manquant, des guides de dix romans / cycles ou moins, mais avec en tout cas plus de 3-4 titres. Ce qui donnait un contenu un peu trop long pour une Apophis Box, et nécessitait donc une toute nouvelle série d’articles. Selon l’accueil qui lui sera fait, elle sera mensuelle ou plus occasionnelle, et la caractéristique saillante changera à chaque fois, même si une caractéristique donnée pourra revenir, si besoin, à plusieurs reprises. Aujourd’hui, il s’agit de l’univers, tandis que ce seront les personnages la fois suivante, mais vu qu’il y a BEAUCOUP d’univers intéressants en SFF, il y aura un épisode 2 centré sur les univers tôt ou tard, avant d’enchaîner sur le style, les ambiances, l’intrigue, etc.

Comme tout nouveau type d’article sur le Culte, ce premier numéro est forcément assez expérimental : n’hésitez pas à vous exprimer en commentaires pour donner votre opinion ou vos retours sur ce qui pourrait être fait autrement. Par exemple, j’ai choisi de ne pas forcément vous donner une description détaillée des forces et faiblesses des ouvrages concernés, mais plutôt de me concentrer spécifiquement sur leur univers : à vous de voir, ensuite, via les éventuelles critiques présentes sur le Culte ou ailleurs si, outre son univers, ledit roman a de quoi vous séduire… ou pas. Sachez aussi que je n’ai pas du tout tenté de maintenir un équilibre artificiel auteurs / autrices, francophones / anglo-saxons ou que sais-je, puisque ce qui compte dans ce type de guide est la caractéristique saillante du bouquin, pas celles de la personne qui l’a écrit. Vous le savez peut-être, j’ai fait mienne l’attitude du grand Gromovar (notre Maître à tous) : l’œuvre, rien que l’œuvre, toujours l’œuvre. De même, à part pour le premier, les livres présentés ne le sont pas par ordre de préférence.

Univers des Cantos d’Hypérion – Dan Simmons

hyperion_A&D_1991Si ce blog s’appelle Le Culte d’Apophis, c’est que j’y parle des romans « culte » de la SFFF (et puis ça fait un chouette jeu de mots avec le nom de ce dieu égyptien). Et le plus cultissime parmi eux est Hypérion de Dan Simmons, qui est ce que j’ai lu de meilleur au sein des littératures de l’imaginaire en quarante ans de lecture, maintenant (j’ai débuté dans l’Imaginaire fin 82 quand on m’a offert le Images de la Science-Fiction de Steven Eisler, et début 83 quand, âgé de huit ans, j’ai découvert Strange). Alors je ne vais pas entrer dans le détail des raisons qui me poussent à accorder cette « distinction » suprême à ce livre, vu que je l’ai déjà fait de nombreuses fois et que de toute façon, nous en reparlerons sous d’autres angles (notamment les personnages et le style). Avant de vous le décrire d’une façon qui vous donnera, je l’espère, envie de lire ce bouquin, je vous dirai que son univers exploite TOUT ce qui a constitué la SF depuis les origines jusqu’à la fin des années quatre-vingt, des sous-genres aux tropes, mais en réussissant tout de même à être intéressant, novateur. Quiconque connaît le TechnoCentre admettra par exemple qu’il s’agit certainement du meilleur traitement des IA qui existe, supérieur à ceux donnés par Banks, Asher, Westerfeld, Lucazeau ou d’autres. Et que dire des Tombeaux ou de la Maladie de Merlin, qui dépoussièrent de façon étonnante le vieux thème du voyage dans le temps ?

Imaginez, donc, un contexte où il existe des Portails appelés Distrans (géniale traduction de Farcaster), des machines capables de connecter deux points de l’espace pouvant être séparés par des dizaines, voire des centaines d’années-lumière : pour les modèles ouverts en permanence, vous passez une arche ou le seuil de ce qui semble être une banale porte dans une maison, et d’un seul pas, vous avez franchi les gouffres interstellaires sans même vous en rendre compte. Ce qui mène à toutes les extravagances, toutes les merveilles : une artère commerciale ou un « fleuve » s’étendant sur des dizaines de mondes, ou, mieux, la maison d’un millionnaire dont chacune des nombreuses pièces se trouve sur un monde différent. Avec des « gags » architecturaux comme cet escalier qui descend au sommet d’une tour ou les toilettes qui sont situées sur un radeau dérivant sur l’océan global de la bien nommée planète Mare Infinitus. Et les merveilles de l’univers d’Hypérion sont très, très loin de s’arrêter là : arbres longs de centaines de mètres servant de vaisseaux spatiaux, mystérieux Tombeaux entourés de « champs anentropiques », de marées du Temps, devant les mettre en phase, un jour redouté, avec le Présent, les faisant s’ouvrir pour révéler quelque horreur ou merveille (nul ne le sait), Labyrinthes cyclopéens creusés, dans un passé flou et pour des motifs obscurs, sur plusieurs planètes, Intelligences Artificielles composant des Haïkus, ce roman, ce cycle, pourraient sans problème être un de ceux que l’on pourrait citer en exemple de ce qu’est le Sense of wonder, KWATZ !

Univers du cycle Éon – Greg Bear

éon - bearImaginez que dans un futur proche, un astéroïde débarque dans le Système Solaire : ses entrailles sont creusées de diverses chambres, dont deux abritent des cités soigneusement entretenues par des dispositifs automatiques mais vides d’occupants, et dont la septième et dernière s’étend en fait dans un espace-temps artificiel tubulaire infini nommé la Voie (si vous avez lu La Nuit du Faune de Romain Lucazeau, l’auteur lui rend hommage via son « Tubule »). Cette dernière est en contact avec divers points de notre propre cosmos… ou de pléthore d’univers parallèles uchroniques (où l’Histoire a pris un cours différent). Comme celui où, sur le plateau de Gizeh, il y a bien plus qu’une Grande Pyramide ! Imaginez aussi que sur l’une de ces planètes (où se déroule le roman Héritage) auxquelles la Voie donne accès, existe un écosystème hautement exotique présentant deux particularités : d’abord, les organismes qui la peuplent sont… gigantesques (je ne vais pas vous dire à quel point, histoire de vous laisser le plaisir de la découverte) ; ensuite, ces formes de vie ne suivent pas une évolution Darwinienne comme sur Terre, mais (néo-)Lamarckienne : si ces créatures ont besoin d’une nouvelle fonction, elles inventent une nouvelle sous-forme de vie, qui est une partie d’elles-mêmes, en manipulant leurs gènes, ce qui leur permet de transmettre ce caractère à leurs descendants.

La trilogie Éon / Éternité / Héritage est un véritable festival de la SF : futurs parallèles et voyage paratemporel, mondes uchroniques, pré- et post-apocalyptique, uploads de personnalités dans des environnements électroniques, réalité simulée et personnalités partielles libres de parcourir le monde ou les réseaux avant de réintégrer la psyché d’origine, Point Oméga, évolutions du langage, cosmologie appliquée permettant la création d’univers artificiels, mise en pratique d’une théorie de l’évolution autre, transhumanisme, luttes idéologiques (capitalisme / communisme, posthumanistes / sortes d’Amish de l’espace opposés à l’évolution technologique), invasion et commerce extraterrestre et inter-universel, Planet Opera et exobiologie dans le tome 3, et j’en oublie très probablement. L’uchronie du tome 2 est une de celles qui m’a le plus fasciné dans le genre, et Héritage est un Planet Opera absolument unique, qui peut, c’est à signaler, se lire de façon indépendante des deux autres. Bref, je conseille fortement ce cycle à l’univers d’une ambition et d’une richesse peu commune !

Univers du cycle Inexistence – David Zindell

Une célèbre réplique de Star Wars dit que « Piloter un engin dans l’Hyperespace, c’est autre chose qu’une moissonneuse-batteuse ! » ; le fabuleux roman Inexistence pousse le concept dans ses derniers retranchements : pour naviguer d’une étoile à l’autre en dehors des routes balisées et dans un temps raisonnable, plus que les décennies que prendrait un voyage à la vitesse d’escargot de la lumière, il vous faudra démontrer, via des mathématiques qui ont tout d’une sorte de poésie cosmologique, les relations qui relient les différents points disparates de l’espace. Mais gare à vous ! Si votre science algébrique et topologique n’est pas à la hauteur, vous vous retrouverez piégé dans les coulisses de l’univers, perdu dans des arbres fractals infinis dont vous n’émergerez jamais !

Dans cet univers fabuleux, vous pouvez aussi choisir de faire intégrer à votre génome de nouvelles séquences pour devenir trans- ou post-humain, ou, plus étonnant, pour « dévoluer » vers un état primitif ; vous pourrez rencontrer des Intelligences qui ont tout de déités, une infrastructure de la taille d’une lune, voire de Jupiter… mais l’apparence d’une petite fille, Kalinda des Fleurs ; vous rencontrerez des créatures aquatiques dont les ancêtres furent humains, dont l’océan est une usine de bio/nano-tech, et qui peuvent littéralement vous recréer atome par atome, et tant d’autres merveilles. Clairement, la saga de Zindell est LA combinaison de l’univers le plus ambitieux, le plus précurseur, le plus époustouflant… et le plus méconnu. Et bien sûr, HEIN, ce n’est pas réédité ! Saint Durastanti, venez à notre secours !

Univers du cycle House of Suns – Alastair Reynolds

Nombre d’entre vous ont récemment découvert l’univers dont je m’apprête à vous parler via le court roman La Millième nuit, publié par le Bélial’ dans sa désormais fameuse collection Une Heure-lumière. Mais ce que vous ne savez peut-être pas est que ladite novella s’inscrit dans un cycle plus large, comprenant la nouvelle Belladona Nights et surtout le roman House of Suns (dont vous trouverez ma critique très détaillée sur cette page). Je ne vais pas m’étendre sur l’historique de ce cycle et sur ce qui lie ou différencie ses différents textes entre eux, puisque je le fais dans le numéro 110 de Bifrost (consacré à Alastair Reynolds) qui sortira dans quelques semaines (j’y parle également du tout aussi fabuleux Éversion).

Imaginez une Voie Lactée où aucune race extraterrestre « active » n’est présente, seulement les machineries cyclopéennes qu’elles ont laissé derrière elles. Imaginez que, profitant de ce vide, la race humaine, puis ses propres machines intelligentes, se répande, au fil de plusieurs millions d’années (de deux à six selon le texte), dans toute la galaxie. Ce qui est presque inimaginable, cependant, est que cela se fasse à l’aide de vaisseaux infraluminiques, puisque dans cet univers comme dans d’autres créés par Reynolds (dont celui, plus fameux mais pas meilleur, à mon sens, du cycle des Inhibiteurs), la vitesse de la lumière ne peut pas être dépassée. Nous sommes ici sur une Hard SF extrême dans son respect des lois physiques, mais parfaitement lisible même par le néophyte. Des milliers d’empires, de cultures, de civilisations, naissent, s’étendent, puis meurent au cours de ces milliers de siècles, seules quelques factions ayant arraché à l’univers diverses formes d’immortalité perdurant, comme la Lignée Gentiane, et particulièrement deux de ses membres éminents, Campion et Purslane, au centre des trois textes. Oui, imaginez ces textes, et tout particulièrement House of suns, où les siècles s’écoulent comme, ailleurs, s’écoulent les jours, où des astronefs argentés longs de dizaines de kilomètres fendent l’éther, faisant des circuits circum-galactiques de 200 000 ans avant que les Gentians ne se retrouvent pour Mille Nuits, une pour chaque clone, échangeant les engrammes des souvenirs des merveilles ou des périls rencontrés au cours du tour précédent ! Clairement, cet univers est un de ceux qui explosent toutes les (dé)mesures, un de ceux que toute lectrice et tout lecteur de SF qui se respecte se doit de découvrir !   😉

Univers de The Craft Sequence – Max Gladstone

three_parts_dead_gladstoneDe l’œuvre de Max Gladstone, le public français non-anglophone ne connaît (pour le moment ?) que la novella Les Oiseaux du Temps, co-écrite avec l’autrice Amal El-Mohtar (et, de mon point de vue, si médiocre que je n’ai même pas réussi à finir la VO, entamée à l’époque de sa sortie). Ce qui reviendrait un peu, pour donner un point de comparaison, à ne connaître Tolkien que par un hypothétique texte relativement court co-écrit avec un quelconque et bien obscur co-auteur, texte très éloigné, en termes de qualité et d’univers, de son œuvre principale et emblématique. Qui est l’univers de The Craft Sequence, dont vous trouverez les critiques des trois premiers tomes sur ce blog ici et . Le cycle compte six romans, et une nouvelle trilogie se déroulant dans le même contexte, avec des personnages communs, débute le jour même où je rédige ces lignes.

Imaginez un univers certes de Fantasy, mais où la technologie existe aussi, et où l’énergie des dieux peut être employée pour l’alimenter ; où la monnaie est constituée de petits bouts de votre âme ou de vos rêves ; où un personnage a pu changer de genre en pénétrant dans un bassin habité par des idoles divines ; où un autre est un avocat-nécromancien (OUI, OUI) chargé de mettre au point la résurrection d’un… dieu, où certaines déités ont été battues par des mages morts-vivants surpuissants, où les immeubles des grandes compagnies, des aiguilles de béton, de métal et d’acier, flottent par le biais de la sorcellerie au-dessus des vastes cités de ce monde, où au bar du coin, vous pouvez être servi par une vampire, où les balayeurs et éboueurs sont des zombis, et vous commencerez à avoir une petite, une minuscule idée de la richesse et de l’originalité hors-normes de cette Fantasy à monde secondaire (car c’est là que réside tout l’intérêt de la chose), la plus singulière que je connaisse, la plus novatrice, la plus éloignée des clichés médiévaux-fantastiques du genre.

Univers d’Un Feu sur l’abîme – Vernor Vinge

Ressorti en octobre dernier, non pas révisé mais quasiment retraduit à moitié (en exagérant à peine) par mon camarade bifrostien Feydrautha de L’épaule d’Orion, et dans ce que j’appellerais une quasi-indifférence aussi flagrante qu’injuste, Un Feu sur l’abîme est le premier des trois romans, paru en VO en 1992 puis en français l’année suivante, se déroulant dans un univers commun aux particularités extrêmement singulières. L’auteur y imagine en effet que la vitesse que votre vaisseau peut atteindre, le degré de technologie que votre espèce peut développer ou celui d’intelligence que ses membres, ou leurs IA, peuvent manifester dépend de la zone de l’espace dans laquelle vous vous trouvez. En clair, plus vous êtes proche du centre de la Voie Lactée, plus vous êtes limité intellectuellement, plus votre technologie est confinée dans certaines limites (pas d’antigravité, par exemple), et plus la vitesse de vos astronefs est restreinte, strictement à celle de la lumière passé un point critique (terminé les sauts franchissant des gouffres d’espace en une fraction de seconde !). Aux marges du disque galactique, en revanche, se trouvent les royaumes des merveilles : cités flottantes, super-IA, transhumains avancés. Mais aussi des choses, des Intelligences Artificielles antédiluviennes qui sont un peu ce que Lovecraft aurait pu décrire s’il avait vécu à notre époque,  dormant dans des archives dont nul n’a foulé le sol poussiéreux depuis plusieurs milliards d’années. On y croise aussi un internet-galactique-écrit-avant-même-notre-internet, une race de « chiens » extraterrestres dont les meutes ont une intelligence « collective » (même si c’est plus subtil que ça), des « papillons » aux yeux de biche mais aux bottes de cuir et aux gros vaisseaux bardés de tubes lance-torpilles, l’émissaire d’une vieille IA qui a été créé via des morceaux de corps rapiécés trouvés dans une épave, des aliens végétaux intelligents, et Ravna, la belle norvégienne de l’espace (si, si).

Voilà un univers fort ambitieux, où il n’est, au début, avant d’avoir les clefs, pas facile de s’immerger, mais qui vaut carrément l’effort initial, tant il tranche radicalement avec les légions de Space-Opera bien plus banals, pour ne pas dire insipides. J’ose donc espérer que la blogosphère SFF fera, à partir d’aujourd’hui, un accueil plus digne à ce roman majeur qu’elle ne l’a fait jusque là ! J’aurais, normalement, dû vous proposer une critique de la nouvelle traduction (j’ai lu l’ancienne il y a trente ans), mais malheureusement, mon SP s’est perdu. Ce sera pour plus tard, donc (m’enfin bon, Bob Laffont, si tu m’entends…). Sachez par ailleurs que le prélude de ce roman, nommé Au Tréfonds du ciel, est également extrêmement intéressant, bien que dans un registre différent (ma mini-critique).

Univers du cycle de la Culture – Iain M. Banks

excession_banksImaginez un univers où des humains (pas originaires de la Terre, cependant) vivent en bonne entente avec des Intelligences Artificielles et des extraterrestres, au sein d’une entité politique appelée la Culture (avec un grand « C »), une société post-pénurie (ayant une économie de l’abondance) n’ayant ni frontières, ni armées (enfin… non, rien), décentralisée, altruiste (en première instance, du moins), anarchiste, où chacun peut changer de genre à volonté, où vos glandes peuvent être modifiées pour secréter à volonté tout un tas de substances, hum, « récréatives », et j’en passe. Contrairement aux empires rapaces, militaristes et colonialistes de tant d’autres œuvres de (New) Space Opera, la Culture, c’est la Gitanie : on y vit sur des astéroïdes capables de franchir les gouffres interstellaires appelés Rocs, ou bien sur des astronefs qui sont de vrais mondes mobiles, longs de centaines de kilomètres. Et quand, d’aventure, on bâtit une installation fixe, on le fait avec style, avec classe : des Orbitales, stations annulaires de millions de kilomètres de diamètre, sortes d’Anneaux-mondes en miniature que n’aurait pas renié monsieur Niven. Les IA, omniprésentes, d’apparence bienveillantes mais tenant plus de la main de fer dans le gant de velours qu’autre chose, peuvent aussi bien s’incarner dans un drone pas plus gros que les paumes des deux mains jointes que dans une de ces nefs spatiales géantes évoquées plus haut (quand je vous dis que pour comprendre un roman comme Latium, par exemple, il faut avoir lu ses classiques…). Dans cet univers fabuleux, on trouve aussi bien des espèces fanatiques et sanguinaires comme les Idirans que d’autres essentiellement farfelues, étranges, voire comiques. Et puis bien sûr, il y a les Affronteurs, une des races les plus réussies jamais créée en SF, parce que cumulant les deux aspects à la fois : la meilleure manière de les décrire est « jovialement agressive » !  😀

Enfin bref, je pourrais vous parler de la Culture pendant des heures, et d’ailleurs, si vous voulez en savoir plus, j’ai écrit un guide de lecture sur le sujet. Ce cycle est un des plus fondamentaux de la SF des 30-40 dernières années, non seulement en raison de sa qualité et de son originalité, mais aussi du fait du nombre d’auteurs (y compris français) qu’il a inspiré. Ne pas en connaître les fondamentaux, ne pas l’avoir lu, c’est prendre le risque de prendre une pâle copie pour quelque chose de très original (un sujet dont nous reparlerons d’ailleurs très bientôt).

Univers de l’Amalgame – Greg Egan

à_dos_de_crocodile_eganImaginez que quelqu’un mélange certains des fondamentaux des univers d’Alastair Reynolds et de Iain M. Banks, tels que je viens de vous les décrire, et y ajoute un petit bout de Richard Morgan. Ce quelqu’un n’est nul autre que Greg Egan en personne : il a bâti un cycle informel, dit de l’Amalgame, comprenant la novella À dos de crocodile (traduite par le Bélial’), les nouvelles Gloire (traduite par Bragelonne) et  Hot Rock (inédite en français), ainsi que le roman Incandescence (en VO seulement pour le moment), qui répond aux (frustrantes) questions posées par la fin de À dos de crocodile.

Dans cet univers, le disque de la Voie Lactée a été colonisé par une meta-civilisation pacifiste appelée l’Amalgame, comprenant, outre les humains, une myriade de créatures extraterrestres, dont certaines ne partagent ni notre biochimie, ni même notre système de stockage génétique. La vitesse de la lumière étant indépassable, on s’y déplace sous forme de données codées dans un rayon gamma, et sur le site d’arrivée, on est reconstitué soit sous la forme physique que l’on veut, soit sous une forme digitalisée en réalité virtuelle. Le bulbe galactique (la partie centrale), lui, reste en revanche impénétrable, occupé par une autre civilisation surnommée les Indifférents, parce que malgré des dizaines de millénaires de tentatives de contact, celles-ci restent obstinément sans réponse. Jusqu’à ce que…

Combinant la démesure d’Alastair Reynolds à un aspect Hard SF considérablement plus poussé que chez lui (lisez mes critiques des textes en VO…), à un humanisme que n’aurait pas renié Banks et à une manière de franchir les abîmes interstellaires très Takeshi Kovacs-ienne, l’Amalgame est un univers de tout premier plan, et on espère que les textes qui n’ont pas été traduits le seront un jour  😉

Univers du cycle Polity – Neal Asher

warship_asherImaginez un instant un univers qui reprend certaines des caractéristiques les plus fondamentales de la Culture, mais dans une perspective complètement différente, hautement Hard SF, transhumaniste, horrifique et militaire : ça donne envie, hein ? Cet univers, c’est celui de l’énorme cycle Polity de Neal Asher, que je m’efforce de lire en entier depuis des années maintenant, mais vu que l’auteur est franchement productif (au minimum un roman plus éventuellement un recueil de nouvelles par an depuis un petit moment, déjà), j’ai du mal à le rattraper  😀 Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, je l’ai amplement fait dans onze critiques différentes à ce jour (voir cette page pour la liste), bientôt douze puisque le nouveau Polity sort dans quelques semaines et que vu que c’est systématiquement une de mes meilleures lectures de l’année, je vais évidemment me jeter dessus.

Je dirais cependant ceci : Asher a considérablement plus développé son univers que Banks ne l’a jamais fait, et celui-ci possède une richesse, notamment scientifique, tout à fait admirable. Mélange d’action, d’horreur et d’un sense of wonder hors-normes, Polity est un cycle d’une telle qualité que le fait que la plupart de ses romans ne soient pas traduits en français est une gigantesque anomalie. Certes, ceux qui l’ont été ont « mal marché » (oui, hein, comme les deux premières traductions du Livre des Martyrs…), mais le potentiel est tellement monstrueux qu’un éditeur un peu moins pleutre que les autres aurait tout intérêt à retenter l’aventure. Et ce d’autant plus que le cycle est divisé en sous-cycles lisibles de façon indépendante, voire, de plus en plus souvent, en stand-alone. Plus d’excuses, donc ! Car où avez-vous vu une saga où on téléporte un Trou Noir sur des distances interstellaires, ou bien où un post-humain s’alimente en drainant l’énergie thermique d’un volcan ou l’énergie cinétique d’un tsunami, hein ?

Univers du roman L’Aube de la Nuit – Peter Hamilton

Le dernier mais non des moindres, l’univers le plus ambitieux de Peter Hamilton, celui de son roman-découpé-en-six-ou-sept-volumes-selon-l’édition-VF-et-indisponible-depuis-oh-plus-que-ça, L’Aube de la Nuit. Imaginez que dans le futur, outre une culture (dite adamiste) basée sur une technologie banale bien qu’avancée, l’Humanité se soit divisée en une seconde civilisation (dite édeniste), entièrement tournée vers les biotechnologies. Ceux d’entre vous qui ont encore une connaissance lacunaire de la SF vont me répondre que ça ressemble beaucoup à ce qu’aurait, hum, inventé Bruce Sterling ; ceux qui connaissent l’histoire du genre savent que le concept remonte facilement aux années trente (si, si), et ont, par exemple, lu leur James Blish. Quoi qu’il en soit, nous nous retrouvons face à un contexte tout à fait fascinant, où dans la culture Édeniste, les vaisseaux comme les stations spatiales sont des organismes géants doués d’intelligence, de sensibilité, capables de se reproduire et de communiquer avec les humains via une sorte de « télépathie » octroyée par manipulation génétique appelée Bande d’Affinité.

Et ce n’est que le début : outre les bases de cet univers, déjà fort intéressantes à défaut d’être originales, les choses deviennent encore plus fascinantes quand un extraterrestre ouvre par mégarde un seuil dimensionnel permettant aux âmes des morts de revenir posséder les corps des vivants. Ce qui serait déjà préoccupant si l’une d’elles n’était pas Al Capone en personne : vous imaginez le potentiel de destruction d’un pareil monstre ayant accès à des armes nucléaires ? Bref, le mélange des genres, entre Space Opera technologique à l’univers très solide et invasion de « morts-vivants » fonctionne à merveille, même si, comme pour tout Peter Hamilton, l’ensemble n’est dépourvu ni de longueurs, ni de facilités scénaristiques (et de scènes de sexe  😀 ). Espérons que la maison possédant les droits de cette saga d’exception va enfin faire quelque chose à son sujet, ça « devient » ridicule, là !

***

Retour à la page d’accueil

68 réflexions sur “Dix sagas de SFF à lire pour… un univers d’exception

    • J’avoue avoir modelé le logo sur celui des Sons of Anarchy, avec l’idée du gilet en cuir en tête 😀

      Sinon, dans le prochain guide consacré aux univers (en mai, normalement), il y aura beaucoup plus de Fantasy (dont John Gwynne, évidemment).

      Aimé par 1 personne

      • Non mais c’est bien la SF, ne t’éparpille pas !

        Avant de lire l’article, je me suis amusé à trouver les univers qui seraient présentés. J’ai pas beaucoup gagné. Juste Hyperion et la Culture. J’avais Hamilton mais avec Pandore et Reynolds mais avec les Inhibiteurs et j’avais Watts !!!

        Bon il faut encore que je révise mon Culte.

        (sinon content de te revoir… !)

        Aimé par 1 personne

  1. Voila une idée qu’elle est bonne ! En ce qui me concerne parler des caractéristiques saillantes d’un cycle ou d’une série plus courte de romans est clairement le meilleur moyen de m’intéresser à me pencher sur lesdites œuvres. C’est à mon avis un très bon moyen de savoir si on est compatible avec le travail de tel ou tel auteur.
    A titre d’exemples, plus que le scénario et les qualités et défauts décortiqués dans les critiques, c’est franchement la description des univers de A dos de crocodile, La 1000e nuit, qui m’a poussé à les lire (les dévorer). Idem pour Un feu sur l’abîme (lecture en cours) et Inexistence (tout en haut de ma pal).
    L’initiative est d’autant plus louable que s’il fallait se fier à la 4e de couv’ pour se faire une idée fidèle de ce qu’on s’apprête à lire on serait -hum !- généralement pas sortit de l’auberge… Quand elle ne divulgache pas.
    Donc si ta santé et ton emploi du temps te permettent une rubrique mensuelle j’Aposigne des deux mains !
    Résumer en quelques mots ou en un sous-titre de deux trois lignes ces caractéristiques saillantes pourrait être appréciable je pense.

    Aimé par 1 personne

    • Merci pour ton retour et tes suggestions ! Et oui, la quatrième de couverture du roman de SFFF moyen ne sert à rien, car soit elle en dit trop (de moins en moins souvent, heureusement), soit, le plus souvent, elle est trop succincte ou floue pour être d’une quelconque utilité. Je me souviens même d’un cas où elle donnait l’impression que le roman relevait d’un genre (l’Uchronie) alors que c’était en fait de la Fantasy Historique (variante : dans un monde secondaire très inspiré par une époque précise du nôtre).

      J’aime

  2. Grâce à toi, la Culture est dans ma PAL depuis quelques années maintenant, mais je n’ai toujours pas commencé à les lire. Je dois bien avouer que l’Amalgame et Polity me tente fortement. Le problème est que, même si je lis bien l’anglais, cela me prend plus de temps qu’en français et que je n’ai jamais assez de temps pour lire. Cela, je ne me fais pas d’illusion, je craquerai tôt ou tard.

    Aimé par 1 personne

    • Je n’ai pas d’infos sur une hypothétique traduction de The Craft Sequence, mais du fait du succès des Oiseaux du Temps, je dirais que la traduction est plus… probable est sans doute exagéré, donc disons « possible » qu’à n’importe quel point de ces dernières années. Maintenant, c’est tout de même un cycle de six romans, (même s’ils peuvent se lire de façon indépendante), et vu la frilosité croissante des maisons d’édition pour les grands cycles…

      Aimé par 1 personne

  3. Hello, de mon côté j’ai découvert la sf par le Cycle de la Grande Porte (titre original : Heechee Series) est une série de cinq ouvrages écrits par Frederik Pohl, publiés de 1977 à 1990.
    Étonnant.

    J’aime

  4. Ouch, la claque !
    Tu vends du rêve là !
    « téléporte un trou noir » !!!

    Cette page est désormais bookmarkée et sauvegardée, un must pour ma part : un « concentré » de must-read.

    Merci pour cet excellent article, un plaisir à lire, et effectivement une très bonne idée d’approche !

    Aimé par 1 personne

  5. Merci pour cet article, je découvre de nouveaux titres et des auteurs dont je n’avais pas beaucoup entendu parler, notamment David Zindell, Max Gladstone et Neal Asher. Je n’en lirai pas certains car pas dispo en VF.

    Ce nouveau concept est une très bonne idée car on parle souvent de genre / sous-genre et aborder les oeuvres d’un autre point de vue est très intéressant.

    J’aime beaucoup découvrir de nouveaux univers au travers de mes lectures mais le défaut qui revient souvent c’est qu’au niveau des moeurs ça reste tellement banal (le rôle de la femme, le mariage, les enfants, les persos ultra stéréotypés, le système politique qui ressemble à tout ce qu’on a déjà pu voir dans notre propre histoire, etc.) J’aimerais lire quelque chose de totalement novateur mais qui soit plausible, pas un truc fantasiste et improbable. Je n’ai pas encore trouvé mon bonheur mais je ne désespère pas.

    Encore merci pour ton travail 🙂

    Aimé par 1 personne

    • Avec plaisir ! Je ne sais pas si tu as lu le cycle Terra Ignota d’Ada Palmer, mais il me semble tout à fait correspondre à ce que tu recherches. Par contre, attention, du point de vue de la narration, c’est extrêmement particulier. Personnellement, je n’ai même pas réussi à terminer le premier tome, mais tu trouveras une légion d’avis dithyrambiques sur la toile. Truc de pro : ils sont tous recensés sur le forum de l’éditeur 😉 https://forums.belial.fr/viewtopic.php?f=3&t=7998

      Aimé par 1 personne

  6. Merci de ces conseils de séries dont certaines me sont inconnues, même si j’ai déjà lu de tous ces auteurs (sauf Neal Asher) par contre j’avoue qu’Hyperion m’a largué en route … emballé au début j’étais juste indifférent sur les derniers tomes, l’arbre m’a rebuté.

    J’aime

  7. Encore ! ENCORE ! (mmh pardon…) Viendez tous lire et commenter l’article pour qu’il y en ait d’autres ! Vivement le même pour la fantasy !
    Dis donc ça en fait des projets là, attention à la santé quand même, mais je ne vais pas me plaindre. Des guides supplémentaires, mais que demande le peuple ? Perso, j’attends aussi la dark fantasy et le new space opera (désolé pour le surplus de pression). 😉
    Les prochains guides sur les personnages et les intrigues promettent d’être originaux sur le blog : tu t’es souvent plus concentré sur l’univers que ce soit dans les guides ou les articles de fond.
    Ce n’est pas la 1ère fois que tu me donnes envie de lire Polity, mais je ne lis pas l’anglais (même si oui, je sais, j’ai probablement le niveau ^^).

    Aimé par 1 personne

  8. Comme toi je bloque sur Ada Palmer, je le reprendrai peut-être un jour. les cycles de Vernor Vinge et Greg Bear sont de mes favoris. Par contre si je reconnais de grande qualité au cycle d’Hypéron je n’ai pas vraiment apprécié. le cycle d’Ada Palmer je reste bloqué mais je ré-essayerai . De même, le cycle de Zindell j’ai calé, mais il faut dire que je traversais une mauvaise période. Le cycle de Ian Banks, reste a lire dans l’ordre quand j’aurai réuni tous les volumes. Des cycles de Peter Hamilton l’aube de la nuit reste de loin mon préféré , le cycle de Pandore est proche; les autres bof.
    Bref, le concept que tu nous proposes est fort intéressant. J’aimerai en voir un avec comme thème le premier contact. (Vision aveugle est pout moi un sommet)

    J’aime

  9. Bonjour, Maître,

    C’est du plaisir qui rend intensément incandescent à lire tes deux dernières chroniques. Bon retour!
    Merci pour ce guide. En souhaitant que le prochain portera sur les univers de la Fantasy épique qui pourrait aussi inclure, à mon avis personnel, les romans de la vraie dark fantasy.
    A d’autres découvertes agréables
    Mohamed Alger

    Aimé par 1 personne

  10. Plaisir de revoir tes posts. Bon courage pour ta santé.
    Pour une fois, pas de découverte pour moi 🙂
    Le gros problème étant de trouver les ouvrages cités traduits en français…
    Pour Zindell, de mémoire, le dernier tome de la tétralogie n’a jamais été traduit… patientons encore et toujours…..

    Aimé par 1 personne

  11. Bonjour. J’ai cru lire en introduction qu’il était de bon ton de commenter pour avoir ce genre d’article régulièrement, et non pas juste à l’occasion. J’acte donc en espérant voir prochainement la partie 2 de cette première fournée ! En passant, merci beaucoup pour le travail effectué. Je lis de la SF depuis mon adolescence mais je reste malgré tout un néophyte qui a grand besoin de ce genre de liste pour dénicher sa prochaine lecutre.

    Aimé par 2 personnes

    • Bonjour, je te confirme que le concept est validé et que ce type d’article reviendra dès le mois prochain. Il sera cette fois consacré à des romans / cycles aux personnages marquants.

      J’aime

    • Comme je l’ai expliqué en introduction, il y a trop d’univers intéressants en SFF pour tous les caser dans un article, du moins un article qui a pour vocation d’être digeste. Il y aura donc d’autres épisodes consacrés à l’univers (la sélection est déjà établie pour univers-2, qui sera mis en ligne après avril).
      Ceci étant posé, je n’ai rien contre Bordage, mais en SF française, ma préférence irait nettement plus vers quelqu’un comme Laurent Genefort, à tendance Hard SF plutôt que Soft tout en étant aussi humaniste.

      J’aime

  12. Oh, mais je ne connaissais pas ce blog mais je pense que je vais le suivre de près. Pour les auteurs cités dans l’article, la majorité d’entre eux figure vraiment parmi mes préférés. A part pour ce qu’a écrit feu le génial Ian M. Banks, je n’ai bien sûr pas lu toute leur œuvre, alors suite à cet article, je pense que je vais par exemple prochainement attaquer la saga d’Hamilton (sa série Rupture dans le réel m’avait déjà scotché !) Et si les quelques auteurs que je ne connais pas sont aussi bon que ceux que je connais, nul doute que je vais aussi m’y plonger. Un grand merci pour cet article !

    Aimé par 1 personne

  13. Salut Apophis,
    Super ce concept, merci pour toutes ces idées de lecture qui viennent compléter les guides de lecture par auteur ou l’Apophis Box.
    Je lis de la SF depuis longtemps longtemps, mais tes articles, le contenu de ton blog, ton guide, m’ont vraiment aidé à me repérer et à prendre encore plus de plaisir, et aussi à découvrir des auteurs – David Weber – ou des cycles – l’Amalgame – que je ne connaissais pas du tout.
    Ma grande frustration vient du fait que les Neal Asher ou les Hamilton cités sont en anglais, et là, j’ai essayé – Incandescence par exemple – et je rame quand même. Donc, oui, appel aux maisons d’édition et aux traducteurs, c’est fou que des auteurs de ce calibre ne soient pas accessibles dans notre langue.
    Je viens de finir de relire le cycle d’Hypérion, quel bonheur renouvelé.
    Et oui, j’applaudis des deux mains au Son’s Apophis Book Club, encore merci pour ce travail de défrichage si utile.
    Longue Vie et à très bientôt.
    Bubar.

    Aimé par 1 personne

  14. Bonjour et merci pour cette sélection et surtout la qualité et la richesse de vos analyses. Un peu surpis de ne pas y retrouver.à moins que ce ne soit par trop différent de ces univers :
    – Le cycle des Robits I. Asimov
    – Le cycle de Fondation – I. Asimov
    – La saga Harry Potter – JK Rowling
    Votre avis ?

    J’aime

    • Bonjour, comme précisé, il y a trop d’univers de tout premier plan en SFF pour tous les caser dans un article qui, pour rester digeste, a vocation à rester dans la limite de 4-10 textes / cycles. Un second numéro est prévu (après avril, peut-être en mai), et il y en aura sans aucun doute un 3 et plus.

      Fondation a tout à fait sa place dans ce type d’article (et vu que l’auteur a lié les deux cycles, par extension celui des robots y a également sa place). Concernant Harry Potter, ce n’est pas du tout ma tasse de thé.

      J’aime

  15. Inexistence, quel chef d’oeuvre !!!!!!!! ce livre est immense, David Zindell a écrit 5 tomes. Trois ont été traduits dans les années 90, Inexistence, 1er tome, livre univers, qui se suffit à lui même, et deux autres, formant le sous cycle du Dieu Brisé . On trouve encore facilement le premier tome en occasion. Foncez, c’est du très très lourd !

    Aimé par 1 personne

  16. Bonjour,
    Super article et merci de m’avoir fait découvrir tout ces romans. Je vais m’attaquer à Hyperion sans plus tarder.
    En revanche, où est Dune ? J’ai dévoré tout le cycle et à titre personnel c’est ce que j’ai lu de meilleur dans ma vie. Par moment, a la fin d’un chapitre de Dune (surtout « l’Empereur-Dieu »), je me sens pas prêt pour la suite et je dois refermer le livre pour « digérer » ce que je viens de lire.
    Encore merci 😇

    J’aime

  17. Je ne peux que valider DAn Je ai du me faire toute la trilogie de ce space opera génial au moins trois fois tous les 5 ans un génie Hamilton aussi plusieurs de ses ses œuvres sont fantastique merci pour cette liste certains que je connaissais pas vont vite faire partie de ma bibliothèque

    J’aime

  18. Belles critiques qui donnent quelques idées de lectures! Pourquoi ne pas citer le grand, Isaac Asimov créateur des lois de la robotiques qui servent de references dans de nombreux textes encore aujourd’hui ? Son univers est culte également!

    J’aime

    • Parce que comme je l’explique en introduction de l’articler, celui-ci est intentionnellement limité à dix cycles / romans, ce qui fait que j’ai dû faire des arbitrages. Et certains douloureux. J’ai choisi de parler d’abord des auteurs ou ouvrages qui sont au cœur de ce qu’est mon blog, et du reste ensuite (et encore, dans cette optique j’aurais dû introduire l’Honorverse de David Weber. Arbitrages, arbitrages). Mais vu qu’il y aura des épisodes 2, 3, etc., consacrés à l’univers, celui de Fondation / Robots d’Asimov apparaîtra tôt ou tard.

      J’aime

  19. Salut Apophis,

    Étant membre du Culte que depuis 1 an, je suis à la lettre tes suggestions! 😉👍
    Je viens de finir la trilogie des Poudremages (géniale), et j’ai enchaîné sur Drone de Neal Asher (qui est tout aussi prenant).
    J’aurais voulu savoir ce que tu me conseillais de lire à la suite de cela comme cycle : j’ai déjà dans ma PAL Malice de Gwynne et les premiers Honor ou je continue en VO avec Asher?
    Sachant que comme tout le monde je souhaiterais optimiser mes prochaines centaines d’heures de lecture. Nous ne sommes pas éternels…
    Je te remercie pour tes conseils et longue vie au Culte!

    J’aime

    • Salut Pierre ! Si j’étais à ta place, je pense que je lirai le premier Honor Harrington et Malice, pour voir si ça te plait ou pas. Parce que si tu n’accroches à aucun des deux, tu peux tranquillement continuer sur Neal Asher. Sans compter qu’il y a un gros coup de mou dans le cycle principal d’Honor au niveau des tomes 9-10, et que tu seras peut-être content d’avoir du Gwynne ou du Asher (ou autre chose) à intercaler pour faire une petite pause au moment où tu en arriveras là, pour repartir plus motivé ensuite.

      J’aime

    • Je suis resté totalement hermétique à cet auteur, pour ma part. Ceci étant, j’ai tenté cette lecture il y a presque trente ans, donc je n’exclus rien, ni de le relire, ni d’inclure tôt ou tard cet univers dans cette série d’articles. Après tout, de mémoire il n’y a pas de dossier Bifrost consacré à Smith, donc je serai conduit à en lire un jour ou l’autre.

      J’aime

  20. Bonjour Apophis, Géniale idée !! Je commençais à me demander ce que j’allais faire après avoir terminé la compagnie noire, et, du coup j’ai une belle liste en perspective.
    Ma seule inquiétude est de ne pas être d’accord avec toi (ça arrive de temps en temps) sur House of suns, dont j’ai trouvé les personnages en carton-pâte et la biologie délirante (défaut fréquent des scientifiques hard se mettant à l’écriture).
    Mais il reste pas mal de choses à découvrir. C’est exactement ce dont je rêvais quand je radais à la F…. (et ailleurs) en regardant toutes les quatrièmes de couv’ aussi décevantes les unes que les autres. J’ai fait des années de lecture au hasard, alors la découverte de ton blog il y a, euh … quelques années a boosté mes lectures comme jamais (exclusivement en anglais pour ma part, il y a beaucoup plus de choix).
    Continues comme ça, c’est canon !!

    Aimé par 1 personne

  21. Je découvre ce blog avec plaisir !
    Des chefs d’oeuvre dans cette liste….Indiscutable.

    Si je peux me permettre une ou deux suggestions, le CYCLE DU CENTRE GALACTIQUE de Gregory Benford est un chef d’œuvre de space opéra, et aurais sa place dans ta liste 🙂
    Ainsi que le fabuleux univers de la SAGA DES SEPT SOLEILS de Kevin J Anderson que j’ai dévoré de bout en bout.

    Merci encore, et je vais de ce pas découvrir le reste du site.

    J’aime

  22. Jai lu cet article à sa sortie mais je n’ai pas laissé d’avis. Même si je lis tout ce que tu proposes sur ce blog, j’avoue que je trouve ces articles de fond passionnant. Ils sont l’une des originalités de ce site et participent à ce sentiment qu’on trouve ici des choses qu’on ne nous propose pas ailleurs. Le concept de cette série est excellent et j’attendrai ses suites impatiemment.
    Je viens de terminer le cycle « The faithful and the fallen » de John Gwynne suite à ton article sur Malice, j’ai beaucoup aimé, merci du conseil!

    J’aime

    • Ah mais de rien ! Se singulariser, ça a été très important pour moi, dès les débuts du blog : je ne voyais pas l’intérêt, pour le lecteur potentiel, de proposer exactement la même chose que des dizaines de mes camarades.
      Concernant cette série d’articles, le prochain sera consacré à une sélection de romans à lire pour leurs personnages et pas leur univers, cette fois.

      J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s