Le seigneur des anneaux IV : Après la guerre
Bien que le public français connaisse désormais la partie SF de l’oeuvre d’Adrian Tchaikovsky (via Dans la toile du temps et la traduction prochaine de Dogs of war), c’est en fait surtout un auteur de Fantasy, genre dont relève l’écrasante majorité de sa production. Et c’est aussi là qu’il faut classifier son tout dernier roman, Redemption’s blade, qui s’inscrit dans un cycle appelé After the war (en fait un univers partagé).
Le point central non pas tellement de l’intrigue mais plutôt des thématiques développées est le suivant : le Sauron local, le Kinslayer (le fratricide), a été vaincu. C’est très bien, tout le monde est content, mais si lui est mort, ses armées sont toujours là, certaines de ses forteresses encore debout, et les artefacts de pouvoir créés ou amassés par lui n’ont pas disparu. Comment les races élevées pour lui servir de soldats ou mises en esclavage vont-elles vivre dans le « monde d’après » ? Comment réparer les dommages, qu’ils soient physiques ou psychologiques, infligés au reste du monde, plongé dans un véritable stress post-traumatique géant ? C’est de l’héroïne qui a abattu le demi-dieu maléfique que viendra un début de réponse ! Continuer à lire « Redemption’s blade – Adrian Tchaikovsky »
Elephants and corpses est une nouvelle signée Kameron Hurley, une auteure américaine qui exerce dans des genres très différents des littératures de l’imaginaire, depuis la science-fiction et la Fantasy (dont relève le texte dont je vais vous parler aujourd’hui) jusqu’à quelque chose qu’elle appelle le « bugpunk », sa trilogie Bel Dame Apocrypha (sic). Les lecteurs non-anglophones vont pouvoir la découvrir en français dès Novembre 2018, via la parution de Les étoiles sont légion chez Albin Michel Imaginaire. Pour ma part, je vais souvent vous reparler de l’auteure dans les mois qui viennent, puisque un minimum de trois autres critiques de ses ouvrages sont prévues.
Non, non, non, Max Gladstone n’est pas que l’auteur de l’excellent cycle
Mary Robinette Kowal est une autrice américaine qui présente l’étonnante particularité d’être, en même temps, une marionnettiste professionnelle, ainsi qu’une narratrice pour les livres audio d’autres auteurs de SFFF, comme John Scalzi, Seanan McGuire, Cory Doctorow ou encore Kage Baker. La novelette dont je vais vous parler aujourd’hui a gagné le prix Hugo (la plus prestigieuse récompense dans le domaine de l’imaginaire) en 2014 pour cette catégorie de textes. Je vous rappelle d’ailleurs la nomenclature anglo-saxonne, basée sur le nombre de mots : à moins de 7500, on parle de Nouvelle, de 7500 à 17500 de Novelette (ou de « nouvelle longue » chez nous), de 17500 à 40 000 de Novella (ou de « roman court » en France), et au-delà de Roman (Novel dans la langue de Shakespeare). Mais revenons à nos moutons : cette novelette, donc, s’inscrit dans le même univers que deux romans à paraître en 2018, The calculating stars (sorti en juillet) et The fated sky (prévu en août), et les trois textes font partie du cycle Lady Astronaut. Le plus étonnant dans l’histoire est que les deux romans constituent le prélude de la novelette !
Hold-time violations est une nouvelle signée John Chu, spécialiste de la forme courte, et d’ailleurs primé dans cette catégorie lors de la remise du prix Hugo 2014 (excusez du peu !) pour The water that falls on you from nowhere. Toute sa production est caractérisée par un worldbuilding particulièrement original, et le texte qui va nous occuper aujourd’hui (que je classifierais personnellement dans le New Weird) ne déroge pas à cette tradition.
Jubilee est une nouvelle écrite par Karl Schroeder, auteur canadien plutôt prolifique mais peu traduit en France (seuls Ventus et Permanence l’ont été). Ce texte court se déroule dans le même univers que son roman stand-alone Lockstep (qui sera critiqué sur ce blog… un jour), mais il peut se lire de façon indépendante.
The expert system’s brother est une novella signée par Adrian Tchaikovsky, que les lecteurs francophones ont récemment pu découvrir avec
A burden shared (« Un fardeau partagé ») est une nouvelle de SF publiée par Jo Walton en 2017. Nous sommes un certain nombre à penser que la forme courte constitue le pinacle de ce que les littératures de l’imaginaire ont à offrir, et ce genre de texte en constitue une magistrale démonstration. En moins de vingt pages, l’auteure galloise bâtit un monde original et soulève tout un tas de questions intéressantes. Cette nouvelle est de celles qui, bien des heures, des jours, voire des années après l’avoir achevée, vous conduira à réfléchir sur ce qui y est traité. Bref, c’est la quintessence de ce que le genre a à offrir. Et outre le fond, tout dans la forme est réussi, de la couverture parfaitement en accord avec l’idée centrale du texte au style plein d’émotion et d’empathie de Jo Walton. Voilà, de plus, une nouvelle qui a tout pour plaire à celui ou celle qui a apprécié l’humanisme de
Bien moins monolithique qu’on ne l’imagine souvent, la Science-Fiction militaire rassemble en réalité des romans très différents, qui, à part un cadre qui concerne les forces armées et une intrigue qui met en scène des soldats, ne partagent pas forcément beaucoup de points communs : certains (rares), sont antimilitaristes, certains se déroulent sur Terre et dans un futur proche alors que d’autres nous projettent, des siècles ou des millénaires dans le futur, dans de grands conflits interstellaires, certains mettent l’emphase sur les amiraux à la tête de vastes forces spatiales tandis que d’autres se concentrent sur les Marines ou soldats de base, qui font le sale boulot au sol ou en abordant les astronefs ennemis en apesanteur, et ainsi de suite.
The citadel of weeping pearls est une deuxième novella faisant partie du vaste cycle de textes courts s’inscrivant dans l’univers Xuya, dont je vous parlais il y a peu dans