Conquête spatiale, conquête des droits
Dans trois semaines, le 7 octobre 2020, sortira Vers les étoiles de Mary Robinette Kowal, premier roman du cycle Lady Astronaute (ce que ne précise pas la quatrième de couverture, apparemment, et ce même si ce livre peut tout à fait se lire de façon isolée : on rappellera d’ailleurs que ses deux suites, The fated sky et le récent The relentless moon, ne sont pas, de mon point de vue, à la hauteur de cette très bonne ouverture de cycle). Anecdote aussi cocasse que sidérante, un autre roman, émanant d’un auteur différent (Brandon Sanderson) et sortant chez un éditeur concurrent, sera publié le même jour et sous le même titre, Vers les étoiles !
Rappelons également que le premier octobre, sortira un recueil de cinq nouvelles, Lady Astronaute, situé dans le même univers (et mentionnant cette fois l’existence du cycle) et comprenant le texte éponyme, couronné par le prix Hugo. Et d’ailleurs, Vers les étoiles a réalisé un sans-faute, puisqu’il a obtenu, excusez du peu, le prix Hugo, le Locus, le Nebula et le prix Sidewise dont nous discutions récemment sur ce blog.
Ce n’est pas le premier roman à nous arriver en provenance du monde anglo-saxon bardé de prix et auréolé d’une réputation flatteuse, et certaines fois, les désillusions sont cruelles, tant les attentes du public français et celui des USA ou d’Angleterre sont parfois différentes. Rien de tel ici : même s’il a quelques défauts, Vers les étoiles reste (contrairement, à des degrés divers, à ses deux premières suites) un livre de grande qualité et parfaitement recommandable.
Je l’ai, pour ma part, lu en VO peu après sa sortie (ma critique complète est lisible sur cette page), et voilà quelle était mon appréciation à son sujet : Vers les étoiles montre une conquête de la Lune uchronique se déroulant dans les années cinquante suite à l’impact d’un météore sur Terre. Mêlant un côté Hard SF (et post-apocalyptique) à des thèmes sociaux très développés (travail des femmes, discrimination des noirs, etc), et proposant une héroïne très attachante, crédible et développée, ce roman relevant de l’Atompunk (Steampunk des années 45-65), ou, comme le dit l’autrice, du « punchcard punk » (étant donné sa technologie informatique primitive à base de cartes perforées) s’avère intéressant et très prenant, même si pas totalement dépourvu de défauts, dont un équilibre perfectible entre les différentes strates (personnelle / sociétale / technologique), un « antagoniste » assez caricatural et surtout une fin à mon goût bâclée. Au final, cependant, c’est une lecture hautement recommandable, surtout si vous cherchez un roman qui mêle conquête spatiale et conquête de droits professionnels / civiques.
Je ne peux donc que vous conseiller chaudement la lecture de ce roman, que ce soit en tant que one shot ou en tant que potentiel premier tome d’une série si Lunes d’encre choisit de traduire les suivants.
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Personnellement, j’ai trouvé en VO sa réputation très surfaite et une héroïne qui m’a tapé sur les nerfs En plus, à part de peindre l’arrière fond de l’histoire il ne se passe pas grand chose c’est trop « light » très dilué J’avais acheté le tome 2 mais il est passé au fond de ma PAL Pas même certain de le lire mais , une fois de plus, je suis un vieux lecteur et il en faut beaucoup pour m’enthousiasmer Cela plaira plus certainement à la jeune génération qu’aux amateurs de sf confirmés …MHA bien-entendu !
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Autant j’ai apprécié le tome 1, autant j’ai trouvé le 2 pénible et le 3 très poussif. Clairement, si le 4 ne relève pas le niveau, je stopperai ce cycle.
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On peut ajouter que Sanderson et Kowal sont amis ou du moins collègues de longue date, animant depuis plus de 10 ans le podcast « Writing excuses » avec deux autres collègues. Kowal est intervenue lors des « Lectures » de Sanderson, que l’on peut trouver sur youtube en plusieurs fournées annuelles (j’ai davantage écouté le monsieur que lu ses livres). Enfin, les deux auteurs ont récemment coécrit une novella audio de SF nommé The original, dont j’espère la chronique ici-bas.
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Pour le coup, le fait que deux livres ayant le même titre français émanant de ces deux auteurs sortent le même jour est une malheureuse coïncidence, dont Pascal Godbillon, directeur de collection de Lunes d’encre, s’est expliqué sur le forum du Belial’. C’est d’autant plus flagrant qu’en VO, les titres des deux livres n’ont rien à voir : Skyward pour Sanderson, The calculating stars pour Kowal.
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Oui c’est vrai que c’est un sacré hasard. Petite question de curieux : quel titre aurais tu donné au bouquin de Kowal ?
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Quelque chose qui tenait compte de l’aspect uchronique, rétrofuturiste et du combat pour les droits de la femme qui est développé dans ce livre. Ou alors quelque chose qui tenait compte du titre anglo-saxon (The calculating stars), qui ramène aux calculatrices humaines mises en vedette dans le film et le livre Les figures de l’ombre, cités à plusieurs reprises par l’autrice dans la postface.
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Ok merci. C’est vrai que » Vers les etoiles », ça sonne comme une invitation au voyage mais c’est très vague.
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Tout à fait, c’est trop générique.
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J’ai oublié de citer ce film et l’histoire méconnue qu’il relate: un très bon moment. J’espère qu’il y a eu le moins d’inventions possible malgré le recours à la fiction.
Pour la question des titres, je trouve assez difficile de nommer les œuvres traduites et pourtant je suis souvent étonné des approches trouvées. Là par contre, « Vers les étoiles » est un peu tiède. Le français est-il un peu démuni face à l’art de la formule qui claque propre à l’anglais ?
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Tout à fait d’accord avec toi, « Vers les étoiles » est clairement trop tiède.
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Mon achat du mois d’octobre, c’est prévu de longue date, j’attendais avec impatience ce titre.Lady astronaut est un chouette morceau!
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Tout à fait. J’ai hâte de lire ton avis sur le roman !
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