Dans un monde parallèle, ce sont des UHL, mais ici…

Normalement, si vous fréquentez ces lieux, vous connaissez la collection Une heure-lumière du Bélial’, lancée en 2016 et qui, dans le sillage de son incontestable succès commercial et critique, a impulsé un engouement inédit pour le format court dans une bonne partie de l’édition SFFF française. Ladite collection rassemble des textes primés et plus généralement de très grande qualité, au format novella selon la nomenclature des prix littéraires anglo-saxons (donc entre 100 et 200 K signes, espaces comprises). Toutefois, parce qu’ils sont sortis avant la création d’UHL chez d’autres éditeurs, ou parce qu’ils sont sortis après mais n’ont pas su retenir l’attention ou satisfaire aux critères du Bélial’, certains textes, qui auraient pu, voire parfois, à mon sens, en faire partie, n’y ont pas été inclus. Si, dans certains cas, la chose pourrait hypothétiquement se faire (je n’ai pas d’infos allant dans ce sens, je m’empresse de le préciser), si les droits devenaient disponibles, dans d’autres, ces UHL hypothétiques relèveront à jamais du domaine du « Et si… » et des mondes parallèles ou uchroniques (ce qui n’est pas tout à fait la même chose).

Rien ne m’empêche, cependant, de vous en dresser une liste (on pourrait y inclure d’autres textes, évidemment), d’où j’ai retiré un nom puisque d’après ce qui m’a été dit, celui-là sera publié à un moment ou un autre. Elle pourra servir à ceux qui ont lu tous les UHL (ou du moins tous ceux dont le résumé ou les critiques disponibles les séduisaient) et / ou qui n’ont pas été convaincus par les ersatz de la collection lancés par la concurrence et qui cherchent des courts romans, rapides à lire mais de qualité et ambitieux, par exemple sur la plage (c’est de saison).

Metallica, s’inspirant de Lovecraft, chanta jadis « The Thing that should not be » : découvrez avec moi « The OLH (One Light-Hour) that should have been » ! (et non, on ne pourra pas dire : « Pas de Robert Charles Wilson : liste nulle », puisque ce bon vieux Robert est cité -ma rouerie est sans limite, MOUAHAHA).

Palimpseste – Charles Stross

palimpseste_strossQuand j’ai découvert le format, à la fois physique et de longueur de texte, d’UHL, une de mes premières pensées a été qu’un court roman de Charles Stross, Palimpseste, aurait été parfait pour elle. Il est donc logique que je débute cet article avec lui. Il a été publié en 2011 par J’ai Lu, dans la collection Nouveaux Millénaires. Dans le genre « sauvons l’Homme, notamment de la mort, un jour lointain, du Soleil », il se pose en référence. Stross avoue lui-même s’être fortement inspiré d’un texte d’Asimov, à savoir le très recommandable La Fin de l’éternité. Aspect post-apocalyptique, guerre temporelle (la réécriture continue de la ligne temporelle par-dessus la précédente, comme un palimpseste, d’où le nom de ce court roman), transformation complète du Système solaire (ah, le Nécrosoleil !), Palimpseste est un des textes courts les plus ambitieux et à lire absolument (à mon humble avis, hein) sorti lors de la dernière décennie par tout amateur / toute amatrice de SF du vertige et de l’extrême qui se respecte, dans le registre des efforts illimités faits par une organisation (ici appelée la Stase) pour assurer la survie (voire la résurrection) de l’Humanité tout entière face à tout ce que l’univers peut lui balancer, et face à ceux d’une organisation concurrente cherchant à saboter ses opérations…

En regardant pousser les arbres – Peter F. Hamilton

manhattan _hamiltonUne confusion répandue à propos de Peter Hamilton est qu’il n’écrit que dans la forme très longue : le moindre roman fait 500 pages, l’écrasante majorité sont réunis en cycles, diptyques, voire en meta-cycles en liant plusieurs. Et pourtant, le natif des Midlands a aussi une carrière dans la forme courte, que ce soit sous forme de nouvelles ou, plus intéressant dans le cadre du concept de cet article (les UHL qui ne sont pas advenus), de novellas. Si on se dispensera sans regret de sa récente sortie co-écrite avec Gareth L. Powell (Light Chaser), en revanche on aura tout intérêt à lire En regardant pousser les arbres, à mon avis un des textes à la fois les plus réussis et les plus injustement méconnus de la bibliographie du britannique. Il est disponible soit intégré au recueil Manhattan à l’envers, soit isolé sous forme électronique (pour moins de deux euros, les mieux dépensés de votre vie, vous pouvez me croire !). Je crois qu’on peut même amèrement regretter le fait que la seule fois où Hamilton aurait dû faire long (roman pleine taille, voire cycle), il ait choisi de faire court.

L’intrigue d’En regardant pousser les arbres commence en 1832 par le meurtre d’un étudiant, homicide qui ne sera résolu qu’en… 2038. Mais aucune de ces époques ne correspond à notre monde, mais plutôt à une variation uchronique dont le point de divergence se situe dans la Rome Antique, qui a impulsé un progrès technologique bien plus rapide que dans notre version de l’Histoire, ainsi qu’une nouvelle division de la société entre Éphémères à la durée de vie normale et Nobles ayant une existence beaucoup plus longue. Ce court roman commence dans un cadre relativement familier (à quelques avancées « rétrofuturistes » près) et restreint, puis finit dans un festival de sense of wonder plus caractéristique d’Hamilton et absolument enthousiasmant. Atypique du fait des ambiances et de la longueur du texte, cette œuvre prouve avec brio que l’auteur peut être aussi grandiose dans la forme courte que dans la longue, et on peut regretter qu’il n’ait pas fait le choix de proposer plus de novellas et peut-être un peu moins de romans.

mission_criticalS’il vous fallait une autre preuve du talent de l’auteur dans ce domaine, on peut aussi vous conseiller, si vous êtes anglophone, la novelette Genesong (trop petite pour un UHL standard, mais pas pour un numéro de Bifrost spécial Fictions ou un Hors-Série UHL, et que j’adorerais traduire tant je l’ai trouvée percutante !), disponible dans l’anthologie Mission Critical : alors qu’il convoie un astéroïde devant servir à la terraformation de Vénus, l’Arbre-Berger Guiding Star III est attaqué. Une des mères des biodes (les robots biologiques qui entretiennent le vaisseau vivant) va échapper au massacre, et préparer la reprise de son astronef pendant des années. Cette histoire de vengeance frôle le statut de chef-d’œuvre en matière de New Space Opera, mais son worldbuilding, s’il est excellent, (et au cœur du texte), recycle tout de même à la fois beaucoup la propre substance de l’œuvre d’Hamilton (il y a un équivalent du lien d’affinité, des deux cultures « mécaniste » et « biologique » séparées et des ersatz des Gé-animaux), ainsi que celle des vaisseaux-arbres de l’Hypérion de Dan Simmons. Malgré tout, ce qui est intéressant, c’est que ces éléments, même s’ils sont du déjà-vu, bénéficient ici d’un traitement Hard SF (mais parfaitement lisible même par un néophyte ou un quasi-réfractaire dans le domaine) tout à fait enthousiasmant, à tel point qu’on aimerait lire d’autres textes s’inscrivant dans le même univers. Il possède une certaine poésie sous-jacente, qui est d’ailleurs mise à mal par l’auteur, Hamilton semblant prendre un malin plaisir à confronter une société hautement utopiste (et limite baba cool) aux réalités les plus sordides et sanglantes de l’univers et surtout de l’âme (post)humaine.

Tombouctou à l’Heure du Lion – Robert Silverberg

nez_cleopatre_silverbergTombouctou à l’heure du lion est une novella publiée en 1990 (vous trouverez tous les ouvrages où elle est disponible sur cette page), qui est sans doute responsable de mon intérêt absolument considérable pour l’Uchronie, un domaine de la SFFF qui m’a immédiatement fasciné dès sa découverte (les deux suppléments uchroniques –Alternate Earths 1 et 2- pour le Jeu de rôle GURPS ayant terminé le travail, en en faisant mon second genre préféré au sein des littératures de l’imaginaire après la SF, mais devant la Fantasy). Ce court roman part en effet du principe que la pandémie de Peste du quatorzième siècle a tué non pas environ un quart de la population européenne, comme dans notre propre version de l’Histoire, mais 75%, livrant logiquement le continent aux conquérants Ottomans (l’excellent et postérieur Chroniques des années noires de Kim Stanley Robinson part d’un postulat similaire). Dès lors, tout change : pas de conquête hispano-portugaise des Amériques (donc survie des empires précolombiens), pas de colonisation en Afrique, transformation de la langue, de la culture, de la religion, de l’architecture, et ainsi de suite dans ce qui reste de l’Europe (principalement l’Angleterre).

Lorsque l’intrigue démarre, ce monde uchronique a atteint son vingtième siècle. L’Empire Songhaï (qui s’étend sur le Mali et une partie du Niger et du Nigéria, et dont je vous reparlerai dans une prochaine Apophis Box) qui, dans notre ligne temporelle, s’est effondré en 1591, est ici toujours influent. Alors que son souverain est mourant, les diplomates de toutes les grandes puissances mondiales (Aztèques, Incas, Ottomans, autres empires africains, etc.) convergent vers sa capitale, pour rendre un dernier hommage au monarque à l’agonie et nouer de bonnes relations avec son successeur désigné. Parmi ces poids lourds de cette géopolitique revisitée, on trouve un plénipotentiaire d’une nation mineure qui a récemment regagné son indépendance : l’Angleterre. Un ambassadeur dont le secrétaire va commettre l’impensable : tomber amoureux de la fille du représentant… turc, donc de l’ancien conquérant honni.

Silverberg évacue quasiment les européens de l’Histoire et donne un rôle de premier plan aux empires précolombiens et africains. Ce texte est fascinant bien au-delà de son très intéressant et exotique contexte, notamment via son écriture raffinée. En plus d’être un très bel exemple d’uchronie (et une porte d’entrée idéale dans ce genre), Tombouctou à l’heure du lion reste tout simplement une excellente lecture, que je vous recommande d’autant plus qu’il est intégré à des recueils où les bons textes (par exemple Le Traité de Düsseldorf) ne manquent pas !

L’écart des missiles – Charles Stross

missile_gap_strossL’écart des missiles est une novella signée Charles Stross, traduite par Exoglyphes et, tenez-vous bien, disponible gratuitement sous forme électronique ici. Ce court roman réunit plusieurs motifs récurrents chez l’auteur : le sense of wonder spatio-temporel, les barbouzes (y compris, parfois, de l’occulte) et la Guerre Froide revue selon le prisme de la SFFF. Il aborde un nombre considérable de thèmes science-fictifs, dans une perspective semblant mêler Robert Charles Wilson et Arthur C. Clarke (pour ce dernier, on pense à un texte précis, même si je ne peux vous en parler sans divulgâcher la fin). Et émerveillement, il y a : rien que le contexte / le postulat de départ sont époustouflants, sans parler de certains éléments du reste du texte (dont la fin) ! On peut indubitablement parler d’un excellentissime texte de SF, et féliciter Exoglyphes de l’avoir traduit, d’autant plus qu’à quelques coquilles près, le travail est de qualité, bien exécuté, fluide et agréable à lire. Si vous souhaitez découvrir la plume de Stross, et lire une grosse SF mais accessible à toutes et à tous, voilà une porte d’entrée d’autant plus idéale qu’elle ne vous coutera pas un centime. Si vous souhaitez en savoir plus, ma critique complète est à votre disposition.

Pour l’anecdote, ce texte fait partie de ceux pour lesquels on sait pour quelle raison il n’a pas fini dans la collection Une Heure-Lumière : le Bélial’ avait connaissance des projets d’Exoglyphes, et n’a donc pas empiété sur leur domaine. Bravo messieurs pour cette conception éthique qui tranche agréablement avec celle relevant de la loi du plus friqué / gros / connu / rapide qui caractérise certains éditeurs ou directeurs de collection concurrents.

Cycle Tensorate – Jy Yang

Jy (qui se fait appeler Neon, désormais) Yang est pour moi une des plus grosses énigmes en matière de SFFF ces dernières années, sinon LA plus grosse. Créateur d’une tétralogie de novellas, le cycle Tensorate, combinant un univers très original, des personnages magnifiques, des thématiques très hautement progressistes et une émotion comme j’en ai rarement ressenti en SFFF, il a été nominé pour le Hugo et le Nebula… sans jamais les remporter. Alors que lorsqu’on voit certains des gagnant(e)s, il était largement au-dessus (de mon point de vue, du moins). Time Magazine a même placé le court roman The black tides of Heaven parmi les cent meilleurs du genre, c’est tout dire. Bref, grande qualité littéraire, monde sortant carrément des sentiers battus, très fort engagement LGBT (sans parler de couvertures incroyables, de vraies œuvres d’art), ce cycle avait tout pour 1/ être récompensé et 2/ être traduit en français. Et… rien. On espère donc que, hum, quelqu’un (un certain traducteur d’origine corse, par exemple) va se décider à lire les quatre bouquins et à enfin se rendre compte de ce à côté de quoi le lectorat français passe. Sans compter que 1/ au moment où « tout le monde » fait de la SF, c’est le moment ou jamais de se démarquer en sortant de la Fantasy, originale qui plus est, et 2/ il y a, dans une communauté comme celle d’Elbakin, par exemple, une forte demande pour plus d’UHL orientés vers ce genre littéraire.

Toutes les critiques sont disponibles sur ce blog, au cas où  : The black tides of Heaven, The red threads of Fortune, The descent of monsters et The ascent to godhood. Je signale aussi aux aponautes lisant la langue de Shakespeare que l’intégralité du cycle, soit quatre courts romans pour un total de 450 pages, est disponible dans une intégrale à la couverture inédite et au prix RIDICULE pour la qualité des textes proposés : 10 euros en version électronique, 20 en version papier !

L’univers captif – Harry Harrison

captive_universeNovella émanant d’un auteur dont le nom ne dira pas grand-chose à ceux qui ne sont pas des érudits des littératures de l’imaginaire mais qui, pourtant, a produit quantité d’œuvres de référence dans de nombreux sous-genres de la SF, qu’il s’agisse de la Dystopie (Soleil Vert), du Planet Opera (Deathworld) ou de celle faisant la part belle à l’humour ou à la parodie (Bill le héros galactique et surtout le Rat en acier inox), L’univers captif est un texte tout simplement brillant… mais quasiment impossible à chroniquer. Une des couvertures VO (pourtant la plus esthétique de toutes) en divulgâche même le contenu, c’est tout dire ! Sachez que ce court roman a été édité en français en 1978 (sous une couverture tellement hideuse que j’ai préféré mettre celle d’une édition VO pour illustrer cette partie de l’article ; il se trouve d’occasion), et plus jamais réédité depuis, mais qu’il est disponible sous forme électronique en VO.

Cette novella, vertigineuse autant que magistrale, glaçante autant que salutaire, a une très belle morale : le désir de changer et de comprendre est la chose la plus précieuse au monde. Elle explore des thèmes très profonds, comme le contrôle des masses par l’abrutissement et la rétention d’informations, l’opposition entre une foi aveugle et la science, ou entre les rituels quasiment robotiques et la réflexion. Si vous souhaitez en savoir plus tout en ne vous spoilant pas ses grandes révélations, ma critique complète est à votre disposition. En tout cas, j’aimerais pouvoir ramener de ce monde parallèle où il est un UHL la couverture d’Aurélien Police, que j’imagine grandiose et dans des tons vert quetzal.

L’Automate de Nuremberg – Thomas Day

automate_nurembergNotre cher Gilles Dumay, sous une de ses innombrables identités secrètes (FeydRautha, Apo… ah, merde), à savoir la plus connue, Thomas Day, a publié il y a une quinzaine d’années une novella appelée L’Automate de Nuremberg, relevant du Steampunk et disponible d’occasion. Ce court roman initiatique propose des protagonistes très réussis, un contexte uchronique fouillé et crédible (avec une habile utilisation de personnages / faits historiques) et un aspect purement Steampunk assez formidable. L’intrigue, la caractérisation des personnages et le tableau fait de l’univers (de son évolution technologique fulgurante, de ses différentes contrées -on voyage beaucoup, de la Russie à Nuremberg, puis l’Angleterre et enfin l’Afrique-) sont d’une densité assez remarquable pour un texte aussi court, mais ce dernier laisse malgré tout un goût de trop-peu tant on aurait apprécié de continuer la ballade quelques centaines de pages de plus. La fin, vertigineuse, est franchement réussie. La thématique de l’IA, les questionnements autour du statut objet / personne, autour de l’intelligence, de la conscience et de l’âme, sont traités avec pertinence et éveillent l’intérêt.

Si vous souhaitez en savoir plus, je vous recommande la lecture de ma critique complète.

Hardfought – Greg Bear

hardfought_bearLe dernier mais non des moindres, parlons maintenant de Hardfought de Greg Bear, novella ayant obtenu le prix Nebula dans cette catégorie de textes en 1984. Il s’agit d’un court roman à la fois très ambitieux, très exigeant et prodigieusement intéressant, montrant le combat interminable et absurde dans lequel sont englués les humains et une race extrêmement ancienne. Car aussi ahurissant que cela puisse paraître, les deux civilisations sont en guerre depuis trente ou quarante mille ans, mais n’ont jamais tenté de communiquer entre elles. Un postulat qui rappelle évidemment La guerre éternelle de Joe Haldeman, sauf qu’ici nous sommes sur quelque chose d’encore plus pointu, dystopique et intelligent. Et clairement, ce texte est tellement hardcore qu’il ne se destinera certainement pas à tous les publics (Pour en avoir discuté avoir Erwann Perchoc, je sais que ce texte a été examiné par le Bélial’, mais jugé inadapté à l’ambition d’être accessible à tous les profils de lecteurs -du débutant au vétéran- qui est une des caractéristiques d’UHL). Sans compter une densité, pour une novella, proprement exceptionnelle.

Dans notre ligne temporelle, Hardfought ne fera donc jamais partie de la prestigieuse collection. Que cela n’empêche toutefois pas celles et ceux d’entre vous qui lisent en anglais de parcourir ma critique de la VO, puis de lire ce texte hors-normes : il vous faudra un masque à oxygène pour faire l’ascension de cet Everest littéraire, mais sa qualité justifie amplement l’effort !

***

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19 réflexions sur “Dans un monde parallèle, ce sont des UHL, mais ici…

    • Je l’ai lu en version électronique également, donc il est possible que tu aies raison. Après, nos amis du Bélial’ peuvent le publier ailleurs qu’en UHL : l’important est que ce texte capital devrait être remis en lumière pour le plus grand nombre, comme cela a été fait pour La Chose ou Body Snatchers dans un autre domaine de la SF.

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  1. Merci pour ce chouette article ! Certains textes déjà parus auraient clairement eu leur place en UHL. Par contre, le comité de lecture n’est pas fermé à l’hypothèse Hardfought, en dépit de mes légères réserves 😉
    Le cycle Tensorate, il faut que je lise, ça titille ma curiosité. Pourquoi les journées ne comptent que 24 heures ? Pourquoi faut-il dormir autant ??

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  2. Chouette article.
    Dommage pour Hardfought, mais tu le disais pour Univers Captif, le Bélial peut aussi le publier dans une autre collection (croisons les doigts).
    Pour ce qui est de la novembre que tuas retiré de ta liste car effectivement dans le planning, les paris sont ouverts, et moi je mise dur How we most the moon, de McAuley. 😉

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    • Oui, justement car il est suffisamment éloigné de sa prose habituelle, en termes de (sous-)genres / longueur / ambiance, pour proposer une expérience de lecture franchement différente, et donc plus à même de séduire un réfractaire.

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  3. Excellente liste, dont je valide 2 éléments, les novellas de Stross. Palimpseste est parfait (on dirait Transitions de I.B. qui lui est très long). Quant à Missile Gap, il est glaçant et gonflé.
    Il faudrait d’ailleurs plus de Stross !

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    • Alors j’aime bien Transition de Banks (d’ailleurs, je trouve que toute la SF non-Culture de l’auteur est souvent assez injustement descendue en flammes par la critique, même si elle n’est évidemment pas au niveau de la Culture, on est bien d’accord), mais honnêtement, je pense que Palimpseste lui est très supérieur, notamment en termes de Sense of wonder (le Nécrosoleil, etc.).

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      • L’Algébriste… O_O… Et surtout « Against a Dark Background ». (Fin du détour à propos de IB).
        Mais il est vrai que Palimpseste est une tuerie. Et sa concision n’y est pas pour rien. Longtemps que je l’ai pas relu.

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        • Franchement, Against a dark background est très sous-estimé. Rien que le postulat de départ (un système stellaire isolé, à au moins un million d’années-lumière de n’importe quelle autre étoile) est hallucinant.

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    • Le recueil Le nez de Cléopâtre vaut franchement le détour, oui. En plus de Tombouctou à l’heure du lion et du Traité de Düsseldorf, il y a aussi une très bonne uchronie, Légendes de la forêt véniane, un dialogue complètement hallucinant entre deux personnages historiques séparés par des siècles dans Entre un soldat puis un autre, et des anges informatiques dans Basileus. Et puis bon, comme dirait Pierre-Paul Durastanti : Silverbob, et puis c’est tout !

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  4. Sort de ma tête, Apophis ^^
    C fou ça, j’étais en train de garnir ma pal en romans courts pour cet été… en effet, je privilégie désormais nouvelles et novellas plutôt que pavés pour les vacances…et paf ! Ton article !!
    J’avais dans ma besace les derniers UHL, et quelques Hugos : Âmes de Joanna Russ, Frappez : entrée et Champagne bleu (Locus 82) de Varley, Œil pour Œil de Card, Un hiver pour fermi de Pohl, Les ailes de la nuit de Silverbob et Le nom du monde est Forêt de Le guin.
    Snif, jai presque tout lu (les trad francais hein) de ta liste, mais je me note le Day et le Harrison !
    Merci !

    Aimé par 1 personne

    • Il y a du lourd dans ta liste, dis donc ! Rien que le Silverbob et le Le Guin sont des classiques. Joanna Russ, depuis que j’ai lu Ammonite de Nicola Griffith, je me dis qu’il faut que j’explore sa biblio plus sérieusement, et je sens que la sortie future du Tiptree en UHL ne va faire que renforcer ce sentiment.

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  5. To kiss the granite choir de Michael Anthony Ashley, une novella parue en 2 partie dans Beneath Ceaselesse Skies.
    Une crapule qui fuit finit par se retrouver adopté par un peuple dont il ne connaît pas les coutumes. C’est un peu comme un Locke Lamorra chez Jack Vance. Vraiment excellent aussi. Je conseille la lecture.
    Le même auteur Hence the king from Kaganeha. Une nouvelle japonisante avec de la sorcellerie, des ninjas et des guêpes démons. Tout aussi bon.
    Je ne comprend pas qu’il ne soit pas passé au roman. Où que ses romans n’aient pas encore été publié. Peut être qu’un auteur afro-américain pas own voice, ça n’intéresse pas trop certains éditeurs.

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