Bof…
Jason Sanford est un auteur américain assez prolifique en matière de nouvelles de SF, qu’il publie via différents magazines, dont Interzone. Sublimation angels est en revanche une novella (roman court), et la postface nous apprend qu’il ne s’agit que de la première devant décrire ce qui se place sur la planète Eur. La précision est d’importance, puisque comme l’auteur l’explique, le fait qu’il ne s’agisse pas tout à fait d’une histoire isolée peut expliquer le sentiment de trous dans l’intrigue ou le worldbuilding que certains peuvent ressentir (*lève la main*). Au passage, Goodreads n’indique pas d’autre novella appartenant au même cycle, donc il est possible que le projet de l’auteur ne se soit finalement pas concrétisé. Le texte semble pourtant avoir été apprécié, puisqu’il a été finaliste pour le Nebula 2009 dans sa catégorie.
On m’a parlé de lui comme « du Egan, mais en mieux » (l’auteur, lui, dit s’être inspiré de A pail of air de Fritz Leiber, qui traite également de survie sur un monde glacé). Et vu que je suis en train de lire tout ce qui me paraît intéressant en matière de textes courts primés ou finalistes au Hugo / Nebula / Locus / etc ces dernières décennies, et que je m’étais mis en tête qu’il s’agissait de Hard SF, je l’ai mis en haut de ma PAL. Sauf que… ce n’est pas, pour moi, de la Hard SF, et que ça n’arrive pas à la cheville de Egan. Bref, je ressors de cette lecture profondément dubitatif, parce que sans être totalement mauvais, ce roman court présente trop de défauts pour me convaincre, et que j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi il a une telle réputation. Continuer à lire « Sublimation angels – Jason Sanford »
Srinivasan Breed Divya a un background d’ingénieur, avec vingt ans de carrière derrière elle. Runtime est sa première novella de SF, finaliste dans cette catégorie de textes pour le prix Nebula 2016. L’auteure a aussi écrit de nombreuses nouvelles, pour des magazines ou des sites comme Tor.com. Elle est, enfin, la co-éditrice du podcast hebdomadaire Escape pod (considéré comme un des meilleurs, sinon LE meilleur podcast de SF du monde) avec Mur « Six Wakes » Lafferty.
Etant donné que j’ai de la demande pour des critiques de Greg Bear, j’ai décidé de vous proposer quelque chose qui sortait des sentiers battus concernant cet auteur (un peu laissé sur le bord de la route par l’édition française ces dernières années, malgré une production assez prolifique -mais à forte orientation militaire, ceci expliquant sans doute cela-) en vous parlant de Hardfought, une de ses novellas, qui a obtenu le prix Nebula dans cette catégorie de textes en 1984. Il s’agit d’un roman court à la fois très ambitieux, très exigeant et prodigieusement intéressant, montrant le combat interminable et absurde dans lequel sont englués les humains et une race extrêmement ancienne. Car aussi ahurissant que cela puisse paraître, les deux civilisations sont en guerre depuis trente ou quarante mille ans, mais n’ont jamais tenté de communiquer entre elles. Un postulat qui rappelle évidemment La guerre éternelle de Joe Haldeman, sauf qu’ici nous sommes sur quelque chose d’encore plus pointu, dystopique et intelligent. Et clairement, ce texte est tellement hardcore qu’il ne se destinera certainement pas à tous les publics. Sans compter une densité, pour une novella, proprement exceptionnelle : j’ai pris autant de notes pour préparer cette critique que je le fais d’habitude pour un roman trois ou quatre fois plus grand !
Strata est une novella de science-fiction co-écrite par Bradley Beaulieu et Stephen Gaskell (ce dernier apportant probablement son expertise en matière de SF, un domaine dans lequel Beaulieu n’exerce pas). Ce texte Postcyberpunk se déroule au milieu du XXIIe siècle, une période où toutes les ressources énergétiques de la Terre sont épuisées depuis longtemps (chose amusante, ni l’époque, ni cette précision ne sont dévoilées où que ce soit dans ce roman court, à part sur la quatrième de couverture). Pour régler ce problème, on a bâti neuf énormes plates-formes, qui puisent de la puissance à la surface du soleil (et, autant le dire tout de suite, l’amateur de Hard SF qui espérerait une explication un minimum élaborée va carrément rester sur sa faim…) et la transmettent par rayonnement à la planète-mère. L’action se passe sur l’une d’elles, Exx-Pac, où la révolte contre la stratification sociale (d’où le titre, Strata, au passage) et les conditions / contrats de travail gronde depuis longtemps et où une course est sur le point, littéralement, de mettre le feu non pas aux poudres, mais au Soleil !
Black Helicopters est une novella écrite par Caitlin R. Kiernan, et se passant dans le même univers que
Caitlin R. Kiernan est une autrice irlandaise vivant de longue date aux USA. Elle a écrit une dizaine de romans (de SF et de « Dark Fantasy » -comprendre, dans la terminologie anglo-saxonne, du Fantastique ou du Weird Lovecraftien, pas l’équivalent de ce que font Cook ou Abercrombie-), des scénarios de comics, plus de 250 nouvelles et novellas (dont celle que je vous présente aujourd’hui) ainsi que des… articles scientifiques consacrés à la paléontologie (son domaine d’études avant qu’elle ne se lance dans une carrière d’écrivain à plein temps). Elle est également connue pour avoir travaillé en étroite collaboration avec Neil Gaiman sur The dreaming, le spin-off de The Sandman. Elle a, entre autres, reçu deux World Fantasy Awards (excusez du peu !), mais ce qui est à mon avis son plus grand titre de gloire est la comparaison faite par S.T. Joshi en personne de son style avec ceux de Poe, Dunsany et Thomas Ligotti.
Si le nom d’Harry Harrison n’a pas, pour le « grand public » de la SF, la résonance de ces patronymes prestigieux que sont Clarke ou Asimov, cet auteur américain (1925 – 2012) a pourtant produit une quantité impressionnante de livres marquants : Soleil vert (adapté au cinéma avec Charlton Heston dans le rôle principal), une référence de la Dystopie (si vous ne connaissez pas certains noms de sous-genres, voyez
Rédemption est une novella de 117 pages s’inscrivant entre les tomes 2 et 3 du cycle Lazare en guerre de Jamie Sawyer. L’Atalante a d’ailleurs choisi de suivre la numérotation adoptée sur Goodreads, ce qui fait que le dos porte le numéro 2.5, et la couverture la mention « intermède ». Si vous suivez ce blog, vous êtes familier de cette tendance récente des auteurs anglo-saxons à publier des textes courts s’insérant avant ou entre les romans de leurs cycles (pour les livres proprement dits -préludes ou nouveaux tomes s’insérant entre deux tomes existants, parfois écrits des décennies auparavant-, cela se fait depuis longtemps), et permettant soit d’explorer d’autres pans de l’univers, soit de revenir plus en détails sur certains personnages ou événements. C’est dans ce dernier cas que nous sommes ici : Rédemption se déroule quelques heures avant la fin du tome 2 du cycle, et explique son coup de théâtre final.
The red threads of Fortune est le texte jumeau de
Jy Yang est un écrivain singapourien de Fantasy et Science-Fantasy, ancien biologiste moléculaire, auteur pour des comics, des films d’animation et des jeux, journaliste dans un des quotidiens majeurs de Singapour et communicant pour l’agence locale pour la science, la technologie et la recherche. Il se définit lui même comme