Sandrunners – Anthony Ryan

Sympa mais d’un intérêt limité

sandrunnersSi vous lisez en VO, vous savez peut-être que de plus en plus d’auteurs publient des nouvelles (voire des novellas / romans courts) se situant avant le tome 1 de leurs cycles ou entre deux tomes. L’objectif (outre l’aspect commercial évident…) est souvent de donner plus de détails sur le background de certains personnages ou de détailler des événements qui n’ont été qu’effleurés dans les romans. Certains déplorent cette pratique, mais ce n’est pas mon cas, car elle permet de revenir à moindres frais et via des lectures courtes (chose que j’apprécie de plus en plus) dans un univers qu’on a aimé et sur lequel on veut en savoir plus. Ce que l’on peut par contre regretter est que ces textes ne franchissent quasiment jamais la barrière de la langue, le format court étant notoirement mal-aimé en France.

Cette nouvelle (27 pages) revient donc sur l’expédition Wittler, dont les conséquences jouent un rôle important dans Le sang du dragon, qui se déroule une trentaine d’années plus tard. Elle est disponible (en anglais) uniquement sous forme électronique, pour 0.99 euros. L’intrigue suit Ethelynne Drystone, que les lecteurs du tome 1 connaissent désormais bien, alors jeune Sang-bénie accompagnant les Sandrunners (« Coureurs des sables »), une Compagnie d’Indépendants envoyée dans le Cœur à la recherche du légendaire Drac-argent. 

Remarque préliminaire : il me paraît extrêmement difficile de lire ce texte sans avoir lu Le sang du dragon, tout simplement parce qu’il est trop court pour que l’auteur rappelle efficacement les bases de l’univers.

Ethelynne est la plus jeune diplômée de l’Académie à avoir accepté la position de Sang-béni au sein d’une Compagnie d’Indépendants, à savoir celle de Wittler. Celui-ci possède une carte menant au Cratère, un lieu où les légendaires dracs-argent sont supposés se trouver, bien que personne n’en ait aperçu un depuis un siècle et demi.

La narration commence alors que tous les membres du groupe sont morts, à part « Miss Ethy » et Wittler, le second pourchassant et tirant sur la première. Une série de flashbacks entrecoupant les scènes dans le présent nous montre les différentes étapes de l’expédition, partie deux mois plus tôt de Port-Lestampe. On nous présente notamment les membres de l’équipe de Wittler (absents du récit présent dans Le sang du dragon), et on nous montre un voyage fluvial puis dans les Cinabres, ce désert rouge formé non pas de sable mais de rouille. En effet, le cratère qui est la cible de l’expédition a été formé par la destruction d’une chaîne de montagnes riches en minerai de fer, qui a ensuite rouillé pour donner ce lieu unique. On nous montre aussi une bataille spectaculaire contre les Altérés, les indigènes d’Arradsie.

Clairement, si ce qui nous est raconté l’est de façon convaincante et agréable, il n’en reste pas moins que c’est d’un intérêt limité. Certes, il y a plus de détails que dans le récit fait par Ethelynne à Clay dans le tome 1, mais bon, fondamentalement, c’est la même histoire, et alors qu’on aurait pu attendre quelques révélations, voire un twist qui aurait jeté une ombre sur la sincérité du récit d’Ethy, il n’en est finalement rien. Bref, c’est sympathique, mais honnêtement, ça n’apporte pas grand-chose. Quitte à écrire une nouvelle revenant sur le passé de cet univers, il aurait à mon sens été plus pertinent de parler de la découverte du continent, de celle des dragons ou des propriétés de leur sang, ou encore de nous parler de Madame Bondersil.

Par contre, étant donné que j’ai lu le tome 1 en français et cette nouvelle en anglais, un point intéressant a été l’examen des choix de traduction faits. J’ai été surpris de voir que « White Drake » avait été traduit par drac argent, ou que les variétés du produit ne portaient pas le nom des couleurs héraldiques en VO (je ne critique pas ce dernier point, c’est au contraire une excellente initiative de la part du traducteur, je trouve). Dans le même ordre d’idée, je trouve particulièrement habile la traduction de Red Sands en Cinabres, chapeau.

Niveau d’anglais : facile.

Probabilité de traduction : très faible.

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