Une des sorties de l’année !
Le 27 août 2020, en plus des Agents de Dreamland dont je vous parlais hier, sortira dans la collection Une heure-lumière du Belial’ une longue novella (ou un roman pas si court, c’est comme vous voulez) signée Robert Jackson Bennett (qui est également l’auteur du très bon American Elsewhere et de l’excellent Foundryside), Vigilance. Si le texte de Kiernan est de très bonne qualité, celui de Bennett joue en revanche dans une tout autre catégorie, et se placera à mon sens parmi les sorties les plus marquantes de cette année 2020 (et quelle couverture d’Aurélien Police, simple mais élégante et résumant très efficacement en une image un des axes centraux du livre !).
J’ai, pour ma part, lu ce roman court à sa sortie en anglais, début 2019, et j’avais été frappé par sa qualité hors-norme. Vous pouvez retrouver ma critique complète sur cette page, mais, pour ceux qui en veulent un rapide résumé, voici quelle en était la conclusion : dans cette SF dystopique d’une grande habileté, profondeur et intelligence, Robert Jackson Bennett montre les dérives des médias, du surarmement des civils, de l’auto-défense et de l’informatisation à outrance lorsqu’une émission de télé-réalité organisant des tueries de masse contrôlées accouche d’un monstre. Pratiquement parfait de sa première à sa dernière ligne, Vigilance montre que cette dernière est de mise afin que l’Amérique ne forge pas elle-même l’arme qui va l’abattre. Bref, un texte salutaire et indispensable, sans nul doute une des sorties de l’année, et qui prouve que Bennett est aussi à l’aise dans la forme (pas si) courte que dans la longue qui a, d’habitude, sa préférence.
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Le 27 août 2020, sortira (entre autres, mais nous aurons l’occasion d’en reparler) dans la collection Une heure-lumière du Belial’ Les agents de Dreamland de Caitlin R. Kiernan, autrice d’exception dont S.T. Joshi en personne (LE spécialiste de Lovecraft) a comparé le style avec ceux de Dunsany et Ligotti, excusez du peu ! Il s’agit du premier volet d’un cycle de novellas appelé Tinfoil dossier, dont le troisième (le second étant
Micaiah Johnson est une autrice californienne qui, avec The space between worlds, mêle plusieurs tropes science-fictifs pour explorer des sujets très divers, de l’identité au destin en passant par les inégalités sociales. Son récit est régulièrement rythmé par de grosses révélations et autres coups de théâtre, plutôt bien écrit, souvent (mais pas toujours) immersif, le personnage principal crée une vraie empathie chez le lecteur, seulement voilà, je ne suis jamais tout à fait parvenu à entrer dans ce roman, ou alors de manière épisodique. La faute sans doute à un rythme / intérêt fluctuant, à un univers / une intrigue qui fait parfois très artificiel et n’est souvent pas assez expliqué, à une histoire d’amour qui fait un peu tache face aux thèmes sociaux développés, et, justement, au côté un peu brouillon de toutes les thématiques, qu’elles soient science-fictives ou pas. Ce n’est certainement pas une mauvaise lecture, on peut même dire que c’est un bon livre, mais on n’est, à mon sens, pas sur la claque annoncée par certains.
D’après sa biographie, Alex Landragin est un auteur franco-arméno-australien, ayant vécu dans l’Hexagone et aux USA mais actuellement basé à Melbourne. Crossings est à la fois son premier et son deuxième roman et… Comment ? Il faut que j’arrête de faire des léchouilles à des buvards de LSD ? Un roman n’est pas un chat de Schrödinger, il ne peut pas être à la fois le premier et le second d’un écrivain ? Eh bien si, et vous allez comprendre de quelle manière c’est possible dans la suite de cette critique !