Quel « final » !
Le chant des sorciers est le troisième et dernier tome du cycle Le prince du néant, après Autrefois les ténèbres et Le guerrier prophète. Il ne propose pourtant pas la fin de l’histoire (juste celle d’une de ses phases), puisque l’ensemble de cette trilogie ne constitue en fait que l’équivalent du premier tome, découpé en trois livres en raison de sa taille, de la vraie « trilogie » envisagée initialement par l’auteur, et appelée The second apocalypse. L’équivalent du second tome a été publié (en anglais) en quatre livres, puisque le troisième volet était si volumineux que l’auteur a été obligé de le scinder à son tour en deux volumes. Oui, hein, on se croirait chez Les moutons électriques… Au moment où je rédige ces lignes, l’équivalent du tome 3 de la trilogie telle qu’elle était initialement envisagée reste à écrire. Vu mes soucis de santé actuels (qui expliquent le fait que pour la première fois de son histoire, ce blog n’a pas été alimenté pendant près d’un mois, et que jusqu’à nouvel ordre, la périodicité des nouveaux posts risque d’être franchement aléatoire), je n’ose plus vous promettre quoi que ce soit, mais normalement, les romans (en anglais) du second sous-cycle devraient être chroniqués sur ce blog… un jour.
Si je vous raconte tout cela, ce n’est pas tout à fait par hasard, mais pour bien vous faire comprendre qu’il ne faut pas vous formaliser si la fin du Chant des sorciers n’en est pas totalement une, en tout cas pas sur tous les plans. Oui, elle tient bien la promesse initiale de l’auteur, à savoir montrer toutes les étapes du cheminement de la Guerre Sainte vers la cité sacrée de Shimeh. Mais non, le destin de tous les personnages principaux ne s’accomplit pas complètement. Il y a bien des parallèles à faire entre The second apocalypse et Dune, et très clairement, il faut voir toute la trilogie Le prince du néant comme l’équivalent du seul premier roman de la saga de Frank Herbert : elle ne sert qu’à instaurer un nouveau paradigme, à mettre en place un prophète sur un trône, et les conséquences de ce bouleversement ne seront indubitablement examinées que plus tard, à la fois dans d’autres livres et surtout plus loin dans la chronologie de cet univers (la tétralogie qui fait suite à cette trilogie inaugurale se déroule plusieurs décennies plus tard). Ce qui, finalement, n’est pas un gros problème pour un lecteur anglophone, mais en constitue par contre un beaucoup plus épineux pour une personne qui ne lit qu’en français, puisque je vous rappelle que ledit second sous-cycle de quatre romans est paru depuis des années, qu’il n’a pas été traduit et qu’il me paraît très peu probable qu’il le soit (il faudrait déjà que l’éditeur français réédite Le prince du néant, et il n’en montre absolument aucun signe).
Vous allez donc vous / me demander si, dans ce cas, vous avez intérêt à lire cette trilogie si vous n’avez aucune chance d’avoir droit à la suite dans la langue de Molière un jour : vu sa qualité hors-normes, et le fait que Le chant des sorciers propose tout de même une forme partielle de conclusion, la réponse est (à mon sens) très clairement oui. Encore faudra-t-il pouvoir vous procurer les VF : mon exemplaire du tome 3 (dont j’étais tombé amoureux de la sublime couverture) m’a coûté la modique somme de… cinquante euros, en poche et d’occasion. Comme on dit chez mes ancêtres slaves : cyka blyat ! Continuer à lire « Le chant des sorciers – R. Scott Bakker »
Le guerrier prophète est le second tome de la trilogie Le prince du néant (après le magistral
Chloe Neill est une autrice américaine de Bit-Lit / Paranormal Romance / Urban Fantasy bien connue (particulièrement pour son énorme cycle Les vampires de Chicago), très prolifique et abondamment traduite (20 romans ou recueils de nouvelles !). Elle s’est cependant lancée dans tout autre chose avec The bright and breaking sea, premier tome d’un cycle appelé Captain Kit Brightling : de la Flintlock Fantasy… navale. Alors il faut savoir que j’ai quelques rêves absolus, en SFFF, et que l’un d’eux est que quelqu’un fasse pour la Fantasy ce que David Weber a fait pour la SF, à savoir adapter les romans d’aventure militaire maritime napoléonienne type Hornblower / Aubrey dans un contexte imaginaire. En clair, j’attends, pour lui vouer un culte éternel, l’autrice ou l’auteur qui me refera Master and commander… mais avec de la magie, des dragons et tout l’attirail. Et vu le résumé du bouquin de Neill, on pouvait penser que ça allait plus ou moins se diriger dans cette direction. Et comme nous le verrons, c’est le « plus ou moins » qui est important 😀
Le 18 novembre 2020 est prévue la parution de Un soupçon de haine de Joe Abercrombie, premier tome d’un nouveau cycle (L’âge de la folie) s’inscrivant dans l’univers de la Première Loi et reprenant certains de ses personnages emblématiques… et surtout leurs descendants. Le second tome, The trouble with peace, est paru en VO le 15 septembre 2020, et sa critique vous sera proposée prochainement sur ce blog (en décembre si le programme est respecté). Bien entendu, cette date du 18 novembre doit être prise avec des pincettes vu la situation de confinement actuelle, même si rien n’empêche qu’elle soit respectée pour la version électronique. D’ailleurs, vu qu’au moins (à ma connaissance) trois éminents membres de l’encadrement de Bragelonne fréquentent ces lieux, une confirmation serait vivement appréciée 😉
D’habitude, quand je vous fais ce genre de rappel de sortie de romans que j’ai déjà eu l’occasion de lire en VO, le but premier est de vous dire « attention, je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais à telle date sort un super roman, que je vous conseille vivement ». Eh bien dans le cas de La guerre du pavot de R.F. Kuang, que j’ai pour ma part lu en anglais sous le titre The poppy war et qui sort (théoriquement, vu que la date a déjà été repoussée au moins deux fois, si j’ai bien tout suivi) le 1er juillet, je vous conseille surtout de lire
Le 15 avril 2020, sortira la version électronique du troisième et dernier tome du cycle Blackwing, La chute du corbeau. La version papier, qui aurait évidemment dû sortir en même temps est, d’après les informations dont je dispose, pour l’instant prévue pour le 12 août, même si, crise sanitaire oblige, toute date est, à ce stade, hautement spéculative. C’est donc peut-être l’occasion, pour celles et ceux d’entre vous qui hésitaient encore à le faire, de se mettre à la lecture en version électronique, qui n’a que des avantages par rapport à sa contrepartie physique (à commencer par un prix et un encombrement moindres).
Avant d’entamer une longue série de lectures SF (ou plus généralement non-Fantasy), je vais vous parler aujourd’hui de The Black Hawks, qui est à la fois le premier roman de l’auteur britannique David Wragg ainsi que le tome inaugural d’un cycle appelé Articles of faith. Mais pour vous parler de ce livre, il me faut vous expliquer de quelle manière je choisis mes futures lectures, ou plutôt la façon dont je fais le tri entre ce que je considère comme prioritaire et ce que je remets à plus tard (et ceux qui suivent le blog depuis longtemps savent que parfois, « plus tard » peut signifier plusieurs années). À la lecture du résumé (
R.J. Barker est un auteur britannique, dont les deux premiers tomes de la trilogie Le royaume blessé ont été traduits en France par Bragelonne au moment où je rédige ces lignes (il faudra d’ailleurs que je me décide à lire le premier, mais ceci est un autre problème). The bone ships est son tout nouveau roman, et débute un cycle différent, appelé The Tide Child (du nom du navire qui est au centre de l’intrigue). Il s’inscrit dans une récente tendance, consistant, depuis la mort d’Ursula Le Guin, à proposer des univers de Fantasy inspirés par ou ressemblant à tel ou tel point de la saga Terremer, mais généralement avec une atmosphère très différente de celle des livres de l’autrice. J’aurai d’ailleurs l’occasion, en début d’année prochaine, de vous présenter un autre roman relevant de cette tendance émergente. Mais nous en reparlerons en temps et en heure. Pour l’occasion, j’ai créé un tag,
A little hatred est le tout nouveau roman de Joe Abercrombie, le premier d’une seconde trilogie (The age of madness) prenant place dans l’univers de la Première Loi et se déroulant 15 ans après la fin de Pays rouge (le plus avancé, dans la chronologie interne de ce contexte, des trois stand-alone faisant suite au cycle initial) et 28 après celle de Dernier Combat, le tome 3 dudit cycle. Les tomes 2 et 3 de cette seconde trilogie s’appelleront The trouble with peace et The beautiful machine, et sortiront respectivement en 2020 et 2021.
Dernier combat (connu sous le titre Dernière querelle dans son édition Pygmalion, ce qui est d’ailleurs une très mauvaise traduction du terme anglais argument -le titre original est Last argument of kings-, puisque l’auteur emploie ce mot dans le contexte de la locution Ultima ratio regum que Louis XIV faisait graver sur ses canons -le sens étant que la force est le dernier argument des rois-) est le dernier volume de la trilogie La première loi, mais c’est pourtant très loin d’être l’ultime livre se déroulant dans cet univers. Outre trois romans indépendants (dans l’ordre de la chronologie interne de cet univers, Servir froid, Les héros et Pays rouge) et un recueil de nouvelles (Double tranchant) qui se déroulent après sa fin, Joe Abercrombie est sur le point de faire paraître, au moment où je rédige ces lignes, le premier tome (A little hatred) d’une nouvelle trilogie, The age of madness, se déroulant 15 ans après la fin de Pays rouge et 28 après celle de Dernier Combat. Nous en reparlerons en fin de mois, évidemment. Signalons, pour être tout à fait complet, que les tomes 2 et 3 de cette seconde trilogie s’appelleront The trouble with peace et The beautiful machine.