Que de défauts…
Christian Léourier est un auteur français de SF, écrivant aussi bien à destination des adultes que de la jeunesse (ce qui fait en général sonner des alarmes chez moi, car j’ai souvent constaté un appauvrissement de la partie adulte de l’oeuvre des auteurs concernés -prise de mauvaises habitudes dues à un degré d’exigence moindre du lectorat jeunesse ?-). Il est particulièrement connu pour son cycle de Lanmeur. La novella dont je vais vous parler aujourd’hui, parue dans la collection Une heure-lumière chez le Belial’, n’en fait cependant pas partie. Alors que les premiers retours étaient très encourageants, je dois dire que pour ma part, j’ai trouvé à ce texte de (trop) nombreux défauts, même si j’ai lu avec un certain empressement la seconde moitié, car j’avais fait une hypothèse (qui s’est révélée exacte) que j’avais hâte de confirmer ou d’infirmer. Et donc, sans tout à fait considérer que Helstrid n’est bon qu’à caler une table ou alimenter le poêle à bois, je le tiens cependant pour un titre franchement dispensable, dans une collection qui en contient bien peu. Continuer à lire « Helstrid – Christian Léourier »
A dead Djinn in Cairo est, dans l’ordre de parution, la première nouvelle qui s’inscrit dans l’univers uchronique mêlant magie et technologie imaginé par P. Djèli Clark, univers qui a été repris dans le roman court dont je vous parlais hier,
P. Djèli Clark est un auteur américain né à New York mais ayant passé sa jeunesse dans le pays d’origine de ses parents, Trinité-et-Tobago, avant de revenir s’installer aux U$A. Exerçant dans la forme courte, il a publié sa prose dans divers magazines et anthologies, et surtout via Tor, que ce soit sous forme de novella (The black god’s drums) ou de nouvelle (A dead djinn in Cairo, dont je vous reparlerai dès demain). La novella dont je vous parle aujourd’hui s’inscrit d’ailleurs dans le même univers que ce dernier texte, uchronique tout comme l’était celui de The black god’s drums (mais la nature de la divergence est différente). En effet, le contexte de A dead djinn in Cairo s’est révélé si populaire que l’auteur a reçu une forte demande pour y revenir, dont acte. Il faut dire qu’il a un charme fou : le Caire d’un 1912 parallèle, où magie et technologie cohabitent tout comme le font Djinns et humains.
Le britannique Darius Hinks a un profil plutôt atypique : avant de devenir l’auteur d’une grosse douzaine de romans (dont certains s’inscrivant dans l’univers Warhammer 40 000 et dont le premier, Warrior Priest, a obtenu le David Gemmell Morningstar Award), il a été le guitariste du groupe de Grunge Cable, avant le split de ce dernier (apparemment à cause d’une sale bataille juridique). Son dernier « opus », si j’ose dire, est donc The ingenious, une Fantasy plutôt atypique mais travaillée, évocatrice et efficace, à l’exception peut-être d’une fin un peu en demi-teinte. Il faut cependant retenir le world- et le magic-building qui, avec les deux protagonistes, constituent le très gros point fort du bouquin. Et une couverture de fou furieux, bien entendu. Au passage, ce roman est édité chez Angry Robot, la même maison qui nous a récemment proposé
Articulated restraint est une nouvelle signée Mary Robinette Kowal, qui s’inscrit entre le
Rob J. Hayes est un auteur britannique auto-édité (et expérimenté : treize livres au compteur !), et comme chacun le sait, je ne lis quasiment jamais de romans qui ne passent pas par le circuit traditionnel de l’édition. Sauf quand ledit auteur a gagné l’édition 2017 du Self-Published Fantasy Blog-Off, un prix littéraire piloté depuis 2015 par Mark Lawrence, et qui doit justement mettre en lumière le meilleur de ce que l’auto-édition anglo-saxonne a à offrir. Car il se trouve que j’ai lu le bouquin du lauréat 2016,