Un très bon livre de Hard SF, faisant la part belle au mystère et au sense of wonder… à condition de ne pas lire la quatrième de couverture
Cixin Liu (ou plutôt, sous la forme chinoise correcte -beaucoup de peuples asiatiques mettent le nom de famille en premier-, Liu Cixin) est un auteur de science-fiction chinois de 53 ans, le plus connu dans son pays. En plus d’être lauréat de neuf prix Galaxie (la plus prestigieuse récompense en matière de SF dans l’Empire du Milieu), il a aussi gagné le Hugo 2015 pour le roman dont je vais vous parler aujourd’hui (le premier d’une trilogie). Ce couronnement est doublement remarquable : d’abord parce qu’il est le premier auteur de nationalité chinoise a être récompensé par le Hugo, et ensuite parce que c’est la première fois que ce dernier est attribué à une traduction (c’est Ken Liu -aucune parenté- qui a réalisé cette dernière). Signalons au passage que ce n’est pas la version anglaise qui a été traduite en français, mais bel et bien la version originale en mandarin.
Une adaptation cinématographique de ce livre doit sortir en 2017. Il a été vendu à un million d’exemplaires en Chine, où il est sorti en 2007.
Mystery Machine
Première remarque, mais d’importance : ne lisez surtout pas la quatrième de couverture, du moins pas avant d’avoir achevé le livre. Les résumés pondus par les éditeurs sont parfois affligés de spoilers (ou donnent une idée très distordue du genre auquel appartient le roman, de son ambiance, etc), mais là c’est carrément criminel, il n’y a pas d’autre mot. L’auteur a récemment déclaré : « Le mystère est un squelette important pour la composition de science-fiction ». Donc son histoire est construite de façon à créer et entretenir ledit mystère chez le lecteur sur les tenants et aboutissants de l’intrigue, et à les dévoiler de façon habile et progressive. Sauf quand son éditeur français vous dévoile TOUT en quatrième, évidemment.
Je le sais fort bien grâce à la rédaction de mes critiques, il est délicat de trouver le juste équilibre entre en dire assez pour donner envie au lecteur potentiel de lire un livre qu’on a aimé et ne pas en dire trop, sous peine de le spoiler et donc, potentiellement, de lui gâcher tout plaisir de lecture. Cependant, à condition de s’en donner la peine, un tel équilibre peut parfaitement être atteint. Je pense qu’une quatrième qui laisse planer le mystère est bien plus efficace qu’une autre qui déballe tout, et motive donc peu le lecteur à aller lire ce qu’il sait déjà.
Heureusement, le roman de Liu Cixin est suffisamment prenant pour permettre à son lecteur de passer outre la maladresse de son éditeur français.
Un départ à réaction(naire)
Chez Liu Cixin, pas de round d’observation, vous êtes directement projeté dans l’intrigue : vous vous retrouvez immergé dans la Révolution Culturelle, et dans le sort tragique infligé à un professeur de physique théorique, dénoncé par sa femme et une de ses filles pour son comportement réactionnaire. Et autant dire que ce mot là va revenir souvent, presque autant que dans la critique française moyenne de Starship Troopers d’Heinlein au moment de sa sortie. Une autre des filles du physicien, Wenjie, elle même astrophysicienne, va être condamnée à servir dans des unités de « rééducation », en clair un camp de travail en Mongolie chinoise.
L’auteur a personnellement vécu, d’après sa bio, le choc qu’a été, pour le chinois lambda, la Révolution Culturelle, et son témoignage de première main possède cette force glaçante qui n’est l’apanage que de ceux qui ont réellement assisté à certains événements, et qui ne se sont pas contentés d’en rapporter des témoignages. C’est aussi la première fois (mais pas la dernière) que je me suis fait la réflexion que, même si la poigne de fer s’est, d’une certaine façon, un poil assouplie ces dernières années avec une certaine ouverture sur le monde, il restait tout de même très courageux de dénoncer les travers de son pays de façon aussi directe et ne pouvant prêter à confusion. Bref, comme dirait le traducteur de Stephen Aryan chez Bragelonne, Cixin, il a des gonades.
A partir de là, nous allons alterner entre différents cadres et / ou époques : le sort de Ye Wenjie, après son séjour dans le camp de travail, des années 60 à nos jours, d’une part, d’autre part l’enquête menée par un autre scientifique, Wang Miao, au milieu des années 2000, et enfin la découverte par ce dernier d’un très étrange jeu en réalité virtuelle, Les Trois Corps. Les trois lignes narratives vont s’entrelacer et se nourrir l’une de l’autre, d’une façon habile et limpide, sans que l’histoire ne soit à un seul moment confuse ou difficile à suivre. Il y a un autre point de vue dans les (extraordinaires) dernières dizaines de pages, mais ne comptez pas sur moi pour spoiler !
Miss Anthrope
Après quelques temps, Ye Wenjie est transférée de son camp de rééducation vers une base secrète, Côte Rouge, qui abrite une énorme antenne, le plus gros radiotélescope chinois de son époque. Ses talents d’astrophysicienne seront mis à profit, d’abord sous stricte surveillance, puis, au fil des années, en lui laissant de plus en plus de libertés. C’est là qu’elle rencontrera le père de sa fille et concevra cette dernière (les scientifiques vivent en huis-clos dans l’installation).
Jusqu’au jour où… Wenjie a conçue une haine farouche envers le genre humain, qu’elle croît incapable de s’amender. Elle pense donc qu’il doit être remis dans le droit chemin… y compris par la force, par la destruction suivie d’une reconstruction plus conforme à la raison. Utilisant, à l’insu de sa hiérarchie, les ressources du projet militaire auquel elle est affectée, elle emploie l’arme la plus puissante jamais déployée contre l’humanité : la communication. Avec qui, je vous laisse le découvrir dans le roman…
Suicidal Tendencies
Une quarantaine d’années plus tard (à l’époque de la parution chinoise du roman, en gros -2007-), Wang Miao, un spécialiste des nanomatériaux, est approché par un groupe international de militaires et policiers afin d’enquêter sur la vague de suicides qui frappe depuis peu la communauté scientifique (dont la fille de Ye Wenjie). Il est conduit à s’infiltrer dans un groupe supposé parler de physique théorique mais qui cache en fait des visées complètement différentes. Sans (trop) spoiler, disons que ce sont, en quelque sorte, des écologistes ultra-radicaux. De fil en aiguille, on lui donne accès à un jeu en réalité virtuelle très étrange, Les Trois Corps. A travers des civilisations qui sont présentées au joueur comme des allégories de celles de la Terre (chinoise pour Miao) et des personnages qui prennent le masque de nos plus grands dirigeants et surtout scientifiques, le joueur revisite toute l’évolution des sociétés et des technologies, dans une tentative des habitants de cet étrange environnement pour combattre les très bizarres cycles jour / nuit et climatiques que leur fait subir leur très chaotique soleil.
Une bonne partie du sel de l’intrigue consistera à deviner la vraie nature de cet environnement… et de ses habitants. Et c’est là que la quatrième de couverture pondue par Actes Sud devient tellement abracadabrante… puisqu’elle dévoile tout ça (et plus encore). Autant dire que si vous la lisez avant de commencer le livre, votre plaisir de lecture, l’impact de certaines révélations, seront très sérieusement impactés.
Technique littéraire
L’écriture, si elle est fluide, efficace et pas désagréable, n’a pourtant rien de particulièrement remarquable. Le rythme (et celui des révélations) est adéquat, bien dosé, on ne s’ennuie jamais : on a envie de savoir de quoi il retourne. Il s’agit de Hard SF, essentiellement orientée astrophysique, astronomie, physique des particules, nanotechnologie, informatique et surtout topologie, mais ça reste lisible par tout le monde, on est loin du niveau de complexité atteint par Greg Egan par exemple (bien que, niveau ambition, on soit clairement au même niveau). Enfin, l’auteur fait preuve d’ambition et d’un sense of wonder assez prodigieux (les Intellectrons, quelle trouvaille ! -même si je préfère la traduction anglaise, sophon, à celle choisie par Gwennaël Gaffric-), même si le thème principal du roman (dont je ne veux pas parler pour ne pas spoiler) est du rabâché (toutefois, je trouve son approche par Liu Cixin très originale).
Par contre, il y a quelques points qui me chagrinent un peu :
- Si Ye Wenjie est un personnage solide, on ne peut pas en dire autant de la plupart des autres, principaux ou secondaires, à la vague exception de Wang Miao.
- Ce Shi Qiang, quelle perspicacité tout de même !
- Et surtout : il y a de nombreux Deus ex Machina dans l’intrigue, notamment autour de la transmission ou de l’ami comme par hasard milliardaire qui va aider Ye Wenjie à bâtir son organisation.
L’autre question qu’on peut se poser est : est-ce que ça valait un prix Hugo ? Nous sommes en effet un certain nombre à faire une comparaison défavorable entre les « vieux » prix Hugo et ceux attribués ces dernières années (je pense particulièrement à Redshirts ou à La justice de l’Ancillaire). Personnellement, je suis convaincu que Le problème à trois corps est un roman de SF autrement plus solide que les deux que je viens de citer, motivant pour le lecteur car faisant la part belle aux mystères et à leur résolution, et dont les dernières dizaines de pages montrent un sense of wonder si colossal qu’il mérite définitivement son prix, même si, par ailleurs, il présente les petits défauts dont je viens de parler.
Un mot sur l’édition : en plus d’une quatrième de couverture à réécrire complètement, signalons la faute de relecture de l’année en page 289 : un « splendide » sommum au lieu de summum.
En conclusion
Il y a trois choses à savoir sur ce roman :
1/ Ne lisez pas la quatrième de couverture.
2/ Ne lisez pas la quatrième de couverture.
3/ Ne lisez pas la quatrième de couverture.
Sinon, il s’agit d’un roman de Hard SF très ambitieux (astronomie, astrophysique, physique des particules, informatique, nanotechnologies, topologie), alternant entre la période de la Révolution culturelle et la Chine du milieu des années 2000. Même s’il n’est pas dépourvu de défauts mineurs (des personnages -à l’exception du principal- un peu faibles, des Deus ex Machina), il mérite amplement son prix Hugo du fait du sense of wonder prodigieux distillé, particulièrement dans les dernières dizaines de pages. L’auteur (le plus fameux et titré des écrivains de SF chinois) croit fermement à la valeur du mystère (et de sa résolution) en SF, et il construit un jeu de pistes passionnant, au rythme des révélations fermement maîtrisé. Bref, cette lecture a été une vraie claque, sans doute la meilleure en Hard SF depuis… longtemps. Créer une histoire, un univers, avec l’ambition d’un Egan mais sans sa complexité et son aridité de lecture… chapeau.
Ah, j’allais oublier : ne lisez pas la quatrième de couverture, elle vous dévoile 95 % du mystère voulu par l’auteur…
Pour aller plus loin
Ce livre est le premier tome d’une trilogie : retrouvez sur Le culte d’Apophis les critiques du tome 2, du
Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce roman, je vous conseille la lecture des critiques suivantes : celle de Yogo, celle de Brize, de Lorhkan, de Lune, de Lhisbei, de Lutin, de Blackwolf sur Blog-o-livre, de Xapur, de FeydRautha sur L’épaule d’Orion, du Chien critique, du Post-it SFFF, de Célinedanaë, de Feygirl, de Sometimes a book, de Symphonie,
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SI je comprends bien, il ne faut pas lire la quatrième de couverture ? 🙂
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Oh, il m’intrigue ce roman. Et bien entendu, je ne lirai pas la quatrième de couverture! 😉
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Voilà, merci Aelinel ♥. C’est donc la preuve qu’on peut donner envie de lire ce livre sans tout déballer en quatrième de couverture.
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Yep!
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Apophis,
J’attendais une critique depuis plus d’un an sur ce bouquin, j’avais trouver un seul avis jusqu’à présent. Inutile de te dire, que depuis que tu m’as dit lire ce roman, j’ai du venir ici une dizaine de fois par jour… Enfin, elle est là!
Que dire ? 3 choses :
– je ne lirai pas la 4° de couverture
– je ne lirai pas la…
– je le veux!
Et puis, bon courage maintenant pour passer à l’Ancillaire!
(J’avoue que j’hésite sur l’ordre de lecture : Latium puis le pb à 3 corps ou l’inverses?….)
Merci! 🙂
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trouvé…
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Latium d’abord, je pense.
Franchement, j’aurais préféré les lire dans le même ordre que toi, c’est-à-dire le moins bon d’ABORD. Parce que après ta critique et après deux très bons romans, je ne te dis pas la « motivation » que j’ai à attaquer l’Ancillaire 3…
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C’est sûr que cela risque de piquer un peu… Je peux quand même te rassurer, tout n’est pas mauvais dans l’Ancillaire 3! Je vais attaquer Latium alors. Merci pour le Pb à 3 corps que je note sur ma wish-list et ta critique confirme mon désir de le lire.
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Pour ceux que cela intéresse, voici la quatrième de couverture :
« En pleine Révolution culturelle, le pouvoir chinois … »
Aïe ! Non pas sur la tête ! Aïe ! Ouille !!!
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Pour prendre la défense de l’éditeur, ce dernier a tout de même réussi à synthétiser 500 pages en dix lignes, ce qui ne peut être que porter à son crédit !
Trêve de plaisanterie, est ce que ce roman peut se lire de manière indépendante ?
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C’est une question à laquelle il est difficile de répondre sans spoiler 😀 Disons que la fin du roman apporte des réponses aux mystères qui ont intrigué personnages et lecteur jusque là. De ce point de vue là, cette explication n’est pas reportée aux tomes 2 et 3, et donc le livre peut se lire comme un one-shot. Mais (parce qu’il y a un « mais ») cette fin apporte un énorme changement pour l’espèce humaine dans son ensemble, et si tu veux en voir les conséquences (et crois-moi, tu voudras), tu seras obligé de lire au minimum le tome 2.
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Difficile de ne pas se laisser tenter…
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Moi j’hésite toujours pour cette lecture malgré votre enthousiasme D’autres critiques sont moins flatteuses et puis j’en ai marre des histoires à rallonge (3 tomes de prévus !) surtout si les personnages manquent d’épaisseur et si finalement l’intrigue SF se fonde sur une intrigue et un jeu video … Il me semble que ce qui plait le plus aux lecteurs, c’est la découverte d’un auteur chinois avec suffisamment de recul pour nous donner une perspective « éclairée » à la Chine moderne … Je vais attendre de pouvoir l’emprunter à la bibliothèque et je m’efforcerai de ne pas lire la 4e de couverture !!!
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Moi qui est pas touché à la sf depuis avant mon adolescence, je commence vraiment à m’y ré-intéressé grâce ton blog. je pense que ce qu’il me faut c’est de la hardsf pas la version popcorn.
Peut êre même qu’on jour j’en écrirais. J’ai plus d’idée de bouquin que de temps pour les écrire 😦
Par contre le 4ème de couverture est vraiment lolesque…
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Bon, totalement convaincue, j’ai été l’acheter hier ! Après deux coups de coeur de Science-fiction (cinématographique avec Life et vidéoludique avec Prey), je me suis dit « arrête d’être aigrie et d’imaginer que tu n’aimeras pas la SF en littérature puisqu’en film et jeux-vidéo, tu accroches ! »
Donc j’ai rendu hier visite à ma librairie, le gars qui s’occupe de la section m’a conseillé « Quand les ténèbres viendront » d’Asimov (mon premier Asimov !) et « L’Homme Démoli » d’Alfred Bester avec. En voyant « Le Problème à trois corps », il m’a dit « excellent choix ! » et j’ai répondu « c’est grâce à un blog de référence que je me mets enfin à la SF ! »
En passant en caisse, la vendeuse a vu les trois titres et m’a dit « excellents choix ! Les trois ! »
Que de compliments donc pour Liu Cixin, merci pour la découverte que je compte lire très bientôt 😀 (et promis, je n’ai même pas jeté un oeil au verso du livre)
(mais d’abord, Asimov)
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Merci 🙂 Et je te confirme, très bons choix 😉
J’ai beaucoup aimé Prey moi aussi.
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Ah et bien tu vois, pour une fois, nous ne sommes pas d’accord sur un livre ! Ca me réjouit, ça commençait à devenir suspect. 😉
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Excellent pour ma part j’ai adoré je me réserve les suites
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Le tome 2 est encore plus impressionnant. Je n’ai pas encore lu le 3, pour ma part.
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Le 2 est vraiment excellent, a tous niveaux.
Le 3 souffre quelque peu du syndrome Fondation : je ne sais pas comment finir, donc je m’en remet a Gaia. Mais reste une tres belle conclusion, avec surtout une prolongation de la logique du 2 par une projection dans l’avenir seduisante, coherente et pleine de sense of wonder.
Une tres jolie rencontre que cet auteur Chinois, je vais m’attaquer a Boule de Foudre le plsu rapidement possible !
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Attention, d’après plusieurs blogueurs amis, Boule de foudre n’est pas du tout au même niveau que la trilogie. Sa cohérence scientifique, notamment, est douteuse.
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J’aurais du lire ton post avant la 4ème de couverture
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C’est clair !
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Mon premier roman hard SF lu (enfin le 2ème en fait, après le guerre tranquille de Paul J McAuley, mais c’était une erreur, je ne savais pas que c’en était et je n’ai rien compris au jargon scientifique).
N’ayant pas une formation scientifique (Bac L), j’ai ramé un peu sur les passages explicatif, surtout pour l’antépénultième (toujours placer ce mot quand c’est possible, ça fait classe ^^) chapitre.
SPOILERS !!!
Le coup des intellectrons, je sais à quoi ça sert et pourquoi ça a été créé mais le comment, ça…. Ils maîtrisent plusieurs dimensions ? Et ça leur permet de parcourir la distance entre Proxima Centauri et la système solaire instantanément ?
Et toi qui est scientifique, j’aimerai savoir, est-ce que flinguer le fonctionnement des accélérateurs de particules empêcherait vraiment la progression des connaissances scientifiques ? On est réellement dépendant de ça pour avancer ?
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Oui, ils sont nécessaires à la validation ou l’invalidation de théories dans des domaines aussi divers que la Physique des particules (c’est logique), la cosmologie, l’astrophysique, etc. Par exemple, le LHC, en confirmant l’existence du Boson de Higgs, a validé le modèle standard de la Physique des particules. Sans confirmation expérimentale, la validité de cette théorie restait hypothétique. Le truc curieux est que sur le plan mathématique, différentes théories peuvent fonctionner, par exemple la théorie des cordes ou la gravitation quantique à boucles : or, chacune fait des prédictions qui peuvent être vérifiées expérimentalement dans certains cas. Donc les accélérateurs peuvent permettre de distinguer, parmi différentes théories, laquelle s’applique à notre univers réel.
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