Fade, stéréotypé, mais sauvé par un personnage central intéressant et émouvant
N.K. Jemisin est une auteure américaine originaire de l’Iowa. Elle a obtenu le prix Locus pour son premier roman, Les cent mille royaumes, en 2011, et surtout le Hugo 2016 pour La cinquième saison, à paraître en septembre et dont j’aurai l’occasion de vous reparler en détails. C’est également une critique de SFFF (féroce, notamment dans les colonnes du New York Times) et une diplômée de l’atelier d’écriture Viable Paradise, qui, que ce soit au niveau des étudiants ou des professeurs, a vu passer bien des noms prestigieux, comme Elizabeth Bear, John Scalzi, Steven Brust ou Scott Lynch.
The killing moon est le premier volume d’un diptyque, Dreamblood. Comme l’auteure l’explique dans sa préface, elle a cherché à extraire ce qui est au cœur de la civilisation égyptienne antique sans pour autant proposer un réel roman historique à même de satisfaire, en terme de réalisme, un égyptologue. Continuer à lire « The killing moon – N.K. Jemisin »
Si vous lisez en VO, vous savez peut-être que de plus en plus d’auteurs publient des nouvelles (voire des novellas / romans courts) se situant avant le tome 1 de leurs cycles ou entre deux tomes. L’objectif (outre l’aspect commercial évident…) est souvent de donner plus de détails sur le background de certains personnages ou de détailler des événements qui n’ont été qu’effleurés dans les romans. Certains déplorent cette pratique, mais ce n’est pas mon cas, car elle permet de revenir à moindres frais et via des lectures courtes (chose que j’apprécie de plus en plus) dans un univers qu’on a aimé et sur lequel on veut en savoir plus. Ce que l’on peut par contre regretter est que ces textes ne franchissent quasiment jamais la barrière de la langue, le format court étant notoirement mal-aimé en France.
Anthony Ryan est un auteur écossais de Fantasy connu pour sa trilogie Blood Song. Le sang du dragon est le premier volume d’un nouveau cycle (Dragon Blood… en VF, The Draconis Memoria en VO), initialement conçu pour en comprendre trois mais qui pourrait en compter quatre au final. Le tome 2 paraîtra (en anglais) le 27 juin.
Brian Staveley est un auteur américain connu pour sa trilogie Chronicle of the unhewn throne, une Fantasy épique dans la veine grim & gritty, vigoureusement rythmée et riche en scènes d’envergure (si vous souhaitez la découvrir, les 7 premiers chapitres du tome 1 -en anglais- sont
L’eau dort est le neuvième et avant-dernier tome du cycle de la Compagnie Noire (il n’est estampillé tome 10-11 dans l’édition française qu’en raison de la coupure systématique en deux livres depuis le roman précédent). C’est aussi le troisième volume du sous-cycle des Livres de la Pierre scintillante. Comme à mon habitude, je vous en propose la critique complète en une seule fois.
Elizabeth Bear (il s’agit d’un pseudonyme) est une romancière et nouvelliste (très prolifique) américaine multi-primée (Prix John Campbell 2005, deux Hugo pour des textes courts, prix Locus). Le gain de plusieurs Hugo après l’obtention du prix Campbell du meilleur nouvel écrivain est rarissime, puisque seuls quatre autres auteurs ont réalisé cette combinaison, et pas des moindres : Orson Scott Card, Ted Chiang, C.J Cherryh et le moins connu sous nos latitudes Spider Robinson. Elle a publié des textes relevant des trois grands genres des littératures de l’imaginaire : SF, Fantastique et Fantasy. Le roman dont je vais vous parler aujourd’hui, le premier tome d’une trilogie appelée Eternal Sky, appartient à cette dernière. Une seconde trilogie, The Lotus kingdoms, est en cours d’écriture : son premier tome, The stone in the skull, sort le 10 octobre 2017.
Estelle Faye a eu un singulier parcours : d’abord scénariste et actrice (séries, films, théâtre), elle s’est reconvertie dans l’écriture de nouvelles et de romans, balayant un large spectre allant du young adult à, désormais, la dark fantasy, en passant par l’uchronie. Je n’ai eu, jusque là, l’occasion de me frotter à la production de l’autrice que sur un de ses textes courts, La maison des vignes, présent dans l’anthologie
Chris Evans est un historien militaire canadien vivant aujourd’hui à New York. Ancien cadre dans diverses maisons d’édition, il est désormais écrivain à plein temps. Avec Django Wexler (
Elle est les ténèbres est le huitième tome du meta-cycle de la Compagnie Noire, et le second des Livres de la Pierre scintillante. Alors que le tome 7 avait, de façon assez surprenante, évacué la poursuite de la Fille de la Nuit et la bataille finale contre les Maîtres d’Ombres au profit de flash-backs à l’époque du siège de Dejagore, ce roman se consacre en revanche entièrement à la vengeance tant attendue de nos héros contre leurs ennemis jurés. Et en amples détails, qui plus est : Elle est les ténèbres est, à ce stade du cycle, le plus gros des romans qui le composent. C’est pourquoi les deux éditeurs français (l’Atalante et J’ai lu) l’ont coupé en deux tomes. Personnellement, je l’ai lu en édition intégrale, semi-poche, et je vous propose donc la critique de ces deux parties (de l’intégralité du roman original) en même temps.
Philip José Farmer (1918-2009), grand écrivain de SFFF s’il en est, était également un fervent admirateur de personnages historiques ou de fiction, et il en a réutilisé un certain nombre dans ses romans, dont Tarzan, créé par E.R Burroughs. Il se trouve en effet que l’Opar qui donne son titre à cette intégrale est la première « cité perdue » (mais certainement pas la dernière) redécouverte en Afrique par le seigneur de la jungle. Elle a une grande importance dans ses aventures (elle apparaît dès le second roman du cycle, est mentionnée dans le titre du cinquième, puis fait son retour dans les volumes neuf et quatorze). Cette intégrale proposée par Mnemos remet en scène cette ville, cette fois dans le lointain passé (vers 10 000 avant notre ère), alors qu’elle est une modeste colonie minière de l’empire de Khokarsa. Sachez également que deux personnages sont probablement issus d’Allan Quatermain de Henry Rider Haggard, et qu’un dieu mentionné dans le récit est en fait John Gribardsun, un homme ayant effectué un voyage dans le temps (qui est relaté dans un roman, lié au cycle de Tarzan, écrit par Farmer).