Apophis Box – Octobre 2023

L’Apophis Box est une série d’articles… n’ayant pas de concept. Enfin presque. Bâtie sur le modèle des « box » cadeau, vous y trouverez à chaque fois trois contenus / sujets en rapport avec la SFFF, qui peuvent être identiques ou différents entre eux, et qui peuvent être identiques ou différents de ceux abordés dans la box du mois précédent. Pas de règle, pas de contraintes, mais l’envie de créer du plaisir, voire un peu d’excitation, à l’idée de découvrir le contenu de la nouvelle Box. Le but étant aussi de me permettre de publier des contenus trop brefs pour faire l’objet d’un des types d’articles habituellement proposés sur ce blog ou dérogeant à sa ligne éditoriale standard, et bien sûr de pouvoir réagir à une actualité, à un débat, sans être contraint par un concept rigide.

Vous pouvez retrouver les Apophis Box précédentes via ce tag.

Magie et dégradation de l’environnement : trois exemples d’œuvres de Fantasy ayant une dimension écologiste

Ces dernières années, voire, comme nous allons le voir, ces dernières décennies, de plus en plus d’œuvres de Fantasy à monde secondaire (imaginaire) ont inclus, voire ont été centrées sur, une dimension écologique, voire écologiste. Pour citer quelques textes récents, Rivages de Gauthier Guillemin parle de déforestation, Titanshade de Dan Stout donne une place non négligeable à une chasse à la baleine jusqu’à l’extinction de l’espèce, et Olangar de Clément Bouhélier montre un smog industriel ainsi qu’une pollution pétrolière. Dans ce volet de l’Apophis Box, je vais toutefois adopter un angle beaucoup plus spécifique, à savoir la modification, la dégradation, voire la destruction pure et simple, de l’environnement à cause de la magie, et ce en trois exemples.

tangled_lands_bacigalupiDans le très bon recueil The Tangled Lands de Paolo Bacigalupi et Tobias S. Buckell, l’usage du plus modeste sortilège relâche dans l’air une forme d’énergie capable de fertiliser les graines d’une ronce aux épines puissamment soporifiques (dans le genre sommeil éternel…), ce qui est d’autant plus grave que la pousse de ladite plante se fait à distance de l’endroit où le sort a été incanté (ce qui interroge notre je-m’en-foutisme en matière d’écologie : la ronce pousse chez le voisin, voire cent kilomètres plus loin, après tout, mais pas chez soi). L’usage de la magie étant très répandu (contrairement à la plupart des univers de Fantasy, où il est réservé à une poignée d’érudits et / ou de personnes ayant un don rare) et l’interdiction théorique de l’employer édictée par les autorités étant en réalité assez peu suivie, on comprend que pour éviter un désastre environnemental (difficile d’aller exploiter une mine, une parcelle de terre ou de parcourir une route lorsqu’elle est transformée en jungle empoisonnée), on ait eu recours à des mesures radicales : interdiction (sous peine de mort) de l’emploi de la sorcellerie, mise en place d’équipes (avec travail obligatoire) chargées de couper ou brûler le végétal qui, hélas, a une croissance explosive et une résistance surnaturelle. Peine perdue, le mal gagnant sans cesse du terrain. Les cités, cultures et exploitations humaines sont abandonnées les unes après les autres, et les réfugiés (allégorie des déplacés climatiques du monde réel) sont légion. Ce qui mènera certains à employer des méthodes encore plus extrêmes… Il s’agit donc d’une allégorie du fait que la Terre est notre seul foyer et que nous avons tout intérêt à en prendre soin, via une politique environnementale responsable.

Un exemple précoce d’une thématique proto-écologique est donné par le cadre de campagne pour (Advanced) Donjons & Dragons (D&D) appelé Dark Sun, sorti en 1991. Très inspiré par les mondes mourants de Clark Ashton Smith et de Leigh Brackett, il montre une planète fictive, Athas, où la magie draine la force vitale des plantes, des animaux, de l’environnement, ayant peu à peu réduit ce dernier à l’état de désert stérile. Et ce même si une autre voie pour pratiquer l’art des arcanes existe, celle des bien nommés mages Préservateurs. D’autres sorciers, cependant, non seulement assument ou se moquent de l’aspect destructeur de leur pouvoir, mais pire que ça, le revendiquent, d’une certaine façon : ce sont les tout aussi bien nommés Profanateurs.

Citons, enfin, dans cette thématique le très récent The Malevolent seven de Sebastien de Castell, dont le système de magie semble, d’ailleurs, inspiré par la cosmologie planaire de D&D. La magie est, dans n’importe quel univers où elle existe, par définition l’art d’accomplir des choses impossibles selon les lois de la Physique en vigueur. Très habilement, l’auteur considère que pour ce faire, le Thaumaturge ouvre une brèche dimensionnelle vers le Plan auquel il est « accordé » (à une affinité avec), et remplace localement et temporairement les lois de sa planète par celles de cette dimension, ce qui lui permet par exemple de lancer des éclairs de foudre ou des boules de feu. Lorsque deux mages s’affrontent, les lois physiques divergentes qu’ils tentent d’imposer à la Réalité finissent par fracturer celle-ci, et émettre un résidu toxique : si vous connaissez vos classiques cinématographiques, vous savez bien que croiser les effluves, c’est mal, nom de Zuul (non, pas le chat du Bélial’…). Vous vous imaginez donc bien que si un simple duel de magiciens empoisonne déjà l’environnement, une guerre de sorciers a des effets bien plus terribles encore, rendant une région entière presque inhabitable pour des lustres. C’est, dans le roman, ce qui est jadis arrivé à une région très justement nommée les Blastlands. Au passage, on voit donc bien qu’il existe différents mécanismes via lesquels un auteur peut employer spécifiquement la magie pour faire une allégorie des problèmes environnementaux (ici la pollution) de notre bonne vieille Terre.

Romantasy, Romantasy… Et la SF romantique, alors ?

Ces derniers mois, une musique lancinante se fait entendre dans le petit monde de l’édition SFFF française : Romantasy. Comprenez par là Romantic Fantasy. Un registre littéraire qui n’a strictement rien de nouveau, mais que le marketing réussit pourtant à vendre par camions entiers, et dans lequel la plupart des éditeurs sautent à pieds joints. Vu que je suis le trouble-fête en chef de la blogosphère de l’imaginaire (mais bon, voyez plus loin tout de même…), je me suis dit qu’il était donc plus que temps de parler de la… science-fiction des histoires d’amour inoubliables, singulières. Sans compter que cela m’offre l’occasion de vous entretenir à nouveau de cycles qui me tiennent profondément à cœur.

Commençons par, évidemment, le maître absolu des histoires d’amour coup-de-poing dans un cadre SF, à savoir Dan Simmons. Dans sa tétralogie Les Cantos d’Hypérion, il nous en conte plusieurs, les plus marquantes étant celles de Siri et Merin (dans Hypérion) et d’Énée et Raul (dans Endymion et surtout L’Éveil d’Endymion), même si on pourrait aussi citer celle entre Kassad et Monéta (Hypérion). Sans compter que le lien qui unit Sol et sa fille Rachel, s’il n’est évidemment pas romantique, a pourtant une puissance émotionnelle absolument colossale. Et je pèse mes mots.

Merin Aspic fait partie de l’équipage du vaisseau Los Angeles, qui effectue des allers-retours vers la planète Alliance-Maui. Il noue peu à peu une idylle avec une indigène, Siri. Les particularités de la propulsion supraluminique dans l’univers d’Hypérion font qu’entre deux escales sur place, quelques semaines ou mois s’écoulent pour Merin, tandis que des années, voire plusieurs décennies, défilent pour Siri. Dan Simmons montre des instantanés de cette relation unique, Merin restant un homme jeune et longtemps insouciant, tandis que Siri évolue, aussi bien physiquement qu’intellectuellement et politiquement. Cette histoire d’une grande force a été, hum, « reprise », dirons-nous dans un inhabituel accès de magnanimité, récemment par Simon Jimenez dans le comparativement bien insipide Cantique pour les étoiles, qui, par ailleurs, « empruntait » aussi le point clef de son intrigue également chez Simmons, cette fois dans L’Éveil d’Endymion.

Si puissante que soit l’histoire d’amour, s’inscrivant en pointillés au fil de décennies entières, de Siri et Merin, elle fait pourtant pâle figure face à une autre romance imaginée par Simmons dans le second diptyque formant les Cantos, à savoir Endymion et, surtout, L’Éveil d’Endymion. Près de trois siècles après la fin apocalyptique de La Chute d’Hypérion, Raul Endymion reçoit pour mission de sauver Énée, la fille d’un des protagonistes d’Hypérion, qui doit bientôt émerger des mystérieux Tombeaux du Temps, où une énorme armada l’attend de pied ferme, et, accessoirement, de renverser la Pax, qui a pris la place de l’Hégémonie et du TechnoCentre. Il finira par en tomber amoureux, et ils vivront une histoire encore plus singulière et plus émotionnellement, dramatiquement puissante que celle de Siri. Et le mot est faible. Il y a cette relation en pointillés à travers le Temps, mais dans une perspective différente de la précédente, car non-linéaire. Il y a la pensée qu’un autre homme a fait un enfant à Énée, un personnage mystérieux dont l’identité ne se dévoilera qu’à la fin, causant entretemps une souffrance bien compréhensible chez Raul. Et surtout, il y a le Moment Partagé, peut-être la plus puissante manifestation d’amour jamais écrite en SF, la plus déchirante aussi.

Une autre histoire d’amour hors-normes émane d’un autre grand écrivain, à savoir Iain M. Banks. Dans le génial Excession, l’intrigue secondaire est consacrée à deux anciens amants, Byr et Dajeil. Dans la société technologiquement avancée (et utopie progressiste) appelée la Culture où ils sont nés, un individu possède la faculté de changer de genre à volonté, en modifiant la représentation intérieure qu’il se fait de lui-même. Le processus prend un an, est réversible et ne nécessite aucune procédure, chirurgicale ou autre, mettant en jeu des gènes et des virus modifiés intégrés dans le génome de la pan-humanité. Là où cela devient intéressant, c’est qu’une femme qui vient de tomber enceinte peut se transformer en homme parfaitement, hum, fonctionnel, tout en gelant le développement de l’embryon, conservé dans un recoin de son organisme. La femme devenue homme peut alors faire un enfant à son partenaire devenu femme, puis les deux peuvent synchroniser leurs grossesses pour accoucher au même moment. Bien que rare, cette pratique existe donc dans la Culture. Le problème, c’est qu’un terrible drame a lieu, puis que Dajeil ne veut plus voir Byr, tout en gardant son embryon en stase métabolique, restant donc enceinte… pendant quarante ans. Le Mental (l’IA surpuissante) du vaisseau-monde qui l’accueille pendant tout ce temps va alors tenter de les réconcilier, posant même cela comme un prérequis à sa participation à la lutte contre la menace au centre de l’intrigue principale du livre. Histoire d’amour dramatique, mélancolique mais pourtant d’une grande puissance, la longue saga de Byr et Dajeil fait partie des joyaux de cette SF ayant une composante romantique.

En mode Yogo – épisode 1 *

* Man against the world, Survivor, 1987.

Vous connaissez peut-être Yogo, le blogueur qui tient Les lectures du Maki, ou peut-être vous souvenez-vous de l’Apophis Box de janvier 2022, où j’en avais parlé. Par ailleurs extrêmement sympathique, le bonhomme est affligé, si j’ose dire, d’une bien curieuse particularité : quand tous les autres aiment, il déteste, et quand tout le monde exècre un roman, lui l’encense. Il faut donc se rendre à l’évidence : le lémurien a un mode de pensée bien à lui.

Il se trouve toutefois que de temps à autre, nous nous sommes tous retrouvés dans la position d’être « le gars / la fille qui n’aime pas ». C’est ce que j’appelle désormais le « mode Yogo ». Et récemment, je me suis retrouvé quasiment seul (je n’ai trouvé qu’un seul critique qui partageait mon avis négatif) à ne pas aimer, à des degrés divers, des livres qui, par ailleurs, ont fait un très large consensus. Ce qui n’invalide en rien la pertinence de mon avis ou ne sanctifie celui des autres. Chacun son ressenti, son angle d’analyse, deux avis radicalement différents sont tout aussi valables l’un que l’autre. N’y voyez pas non plus d’attaque contre les auteurs : on peut ne pas apprécier leur œuvre et respecter la personne, ou détester un de leurs romans puis encenser le suivant (ou l’inverse).

Dans ce premier épisode, je vais vous parler d’un de ces romans, sachant qu’avec la diminution, ces dernières années, de ma faculté ou de ma volonté de chroniquer tout ce que je lis, j’en ai d’autres en réserve, si le concept vous plait (Et ce concept me convient personnellement d’autant mieux que je suis de moins en moins enclin à consacrer trois heures à la critique d’un ouvrage qui n’aura pas su me convaincre).

Ce premier livre ayant fait consensus (quasiment) partout sauf chez moi est Les Chants de Nüying d’Émilie Querbalec. Je dois dire que j’ai vraiment du mal, sur ce coup là, à comprendre l’unanimité autour de ce roman, et ce pour plusieurs raisons : d’une part, je l’ai trouvé très mal construit, l’autrice passant beaucoup de temps, au début, à développer un personnage pour ne plus en faire grand-chose par la suite, puis opérant, tout au contraire, une incompréhensible ellipse alors qu’aurait dû être décrite (le fameux « show, don’t tell »), bien plus tard, une autre phase, hautement dramatique, de l’intrigue. C’est à un point tel que je me suis même demandé s’il ne manquait pas un chapitre, c’est tout dire ! D’autre part, le cœur du livre n’apporte strictement rien à la thématique du transfert / copie de conscience sur support artificiel, qui fut jadis traitée avec un incomparable brio par des gens comme Greg Egan, Gérard Klein et tant d’autres. Sa lecture peut donc se révéler plutôt insipide pour un lecteur expérimenté. Et que dire de la fin « mystique » tranchant radicalement avec l’aspect SF relativement solide du reste de l’ouvrage ? Bref, si je ne renie pas ce que j’ai pu dire à propos d’Émilie Querbalec (qu’elle est nettement au-dessus de l’autrice de SF française moyenne et qu’elle constitue donc un des espoirs de ce domaine littéraire), et que je garde intacte ma foi en sa capacité à m’impressionner dans une prochaine parution, force est tout de même de constater que, de mon point de vue, la comparaison avec ce que propose une autre étoile montante, Audrey Pleynet, n’est pour le moment pas à l’avantage de la native de Sapporo.

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25 réflexions au sujet de « Apophis Box – Octobre 2023 »

  1. Romantasy, les probables dessous de l’affaire.
    On le sait peu chez nous, mais aux USA les dramas de fantasy chinois cartonnent. Parmi eux des dramas de fantasy romantique. En 2022 The Blue Whisper a très bien fonctionné et en 2023 c’est au tour de Lost you forever. Mais ça fait quelques années que ça dure.
    Donc les éditeurs américains ont senti un filon. Celui du mix romance + fantasy. Et comme en même temps chez eux le public de la romance est vieillissant.
    Donc clairement ils se sont dit que de la fantasy romantique ce ne serait pas si mal que ça. Mais là où ça brouille le message, c’est qu’il y a confusion avec la romance de fantasy ( soit une romance dans un univers de fantasy) alors que la fantasy romantique c’est un récit de fantasy avec une romance, ce qui est évidemment différent.
    Mais il semblerait que la plupart des romantasy sont plus des romances de fantasy plus que des fantasy romantiques. Ce qui crée la polémique autour du courant aujourd’hui. Un peu comme la bit lit avait mélangé honnête fantasy urbaine et parnormal romance.

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  2. Je l’ai fini il y a peu et je dois dire que j’ai été assez déçu aussi… Entre le titre et le résumé qui vend une histoire qui n’est pas celle du bouquin, plus au final une histoire assez moyenne, j’avais vraiment le sentiment de m’être fait avoir… N’ayant qu’apprécié sans plus son « Quitter les monts d’Automne », je pense que je ne dois pas être le public pour cette autrice…

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      1. C’est une des raisons qui a fait que ce roman m’a déçue ( et auparavant Quitter les monts d’automne, non chroniqué, lui, ne m’avait pas non plus convaincue, décidément ça ne fonctionne pas entre les livres de l’auteure et moi …).

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        1. Sans être à 100% convaincu, j’avais plus apprécié Quitter les monts d’automne, pour ma part. J’attends de voir ce que va donner le roman suivant, mais si certaines choses ne s’améliorent pas, je passerai à autre chose, et ce d’autant plus volontiers qu’une Audrey Pleynet, elle, progresse à une vitesse très supérieure et propose des textes bien plus marquants et aboutis.

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          1. Des autrices intéressantes on en a.
            J’attends que Odile Thibaud ou Aranha passent au roman. J’ai entendu également le plus grand bien des nouvelles de Agathe Tournois.
            Encore faudrait-il que la SF puisse se vendre.

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            1. Oui, ça, clairement, sur la tranche moins de 25 ans du lectorat, c’est le gros problème. La SF a une telle réputation d’être un genre difficile à lire, surtout si le lecteur n’a pas une formation scientifique, que ces lectrices et lecteurs n’osent pas se lancer dedans, la plupart du temps. On a beau expliquer à longueur d’année que cette description ne correspond en fait qu’à UNE PARTIE de la Hard SF et pas du tout au reste de la Science-Fiction, ça ne change rien. Il y a eu, à un moment, un passage de relais qui ne s’est pas fait entre deux générations de lecteurs (à mon époque, on lisait Asimov ou Clarke sans problème au collège, au lycée au pire), et on le paye chèrement aujourd’hui.

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              1. Les libraires mettent en avant la hard SF.
                Sinon l’arrêt du poche chez Fleuve Noir et le changement de politique éditorial chez Pocket au milieu des 2000 a tout bouleversé.

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                1. Plus l’arrivée de Bragelonne, qui a saturé les tables des libraires avec une masse énorme de romans dont beaucoup (pas tous, évidemment) étaient au mieux passables, au pire médiocres. Et qui, circonstance aggravante, étaient plus orientés Fantasy que SF, et de très loin.

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                  1. Pour la fantasy adulte c’est pareil. Aujourd’hui il y a des tas de lectrices qui ne veulent que de la fantasy YA. Et aujourd’hui on est saturé, de fantasy YA francophone plutôt mauvaise qui n’a rien avoir avec la fantasy YA anglosaxonne actuelle. Pas les mêmes codes.
                    Là aussi Bragelonne y est pour beaucoup.
                    N’empêche qu’en fantasy populaire à un moment ils ont publié de bonnes choses. Mais ils ont vraiment déconné en 2008 avec la bit lit de Milady et le YA stéréotypé de Castelmore (même s’il y avait des trucs qui sortaient du lot).
                    Le but était la féminisation du lectorat. Comme si Jacques Goimard n’avait pas fait ce travail déjà chez Pocket quasiment 2 décennies avant.

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  3. Merci pour cette nouvelle Apophis Box ! J’aimerais rajouter une petite pierre à l’édifice des romans Magie et désastre écologique avec la série Blackwing de Ed McDonald et la Désolation, zone tampon totalement détraquée par de véritables bombardements magiques. Le héros se verra même « irradier » au sein de cette zone avec des conséquences dramatiques…à tous les sens du terme !

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    1. J’y ai pensé, mais c’est légèrement différent de l’angle adopté dans l’article, à mon sens : pour moi on est plus sur une allégorie d’une pollution ponctuelle par l’équivalent magique d’un bombe atomique que sur un processus systématique comme dans les 3 romans cités dans la Box, où chaque fois qu’une quelconque forme de magie est utilisée, il y a une dégradation de l’environnement. Mais sur le fond, tu as raison, oui.

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  4. Pour faire écho à Taliesin, « Quitter les monts d’Automne » m’est tombé des mains après une dizaine de pages. Pas plus qu’un autre je ne suis l’arbitre des élégances des littératures de l’imaginaire, mais le gouffre entre l’ennui profond que j’ai ressenti et l’avalanche de louanges éblouies qui accompagnent chaque publication de Mme Querbalec m’a laissé perplexe. Comme je suis trop vieux pour me juger durement, j’en ai conclu que le service marketing de son éditeur est un modèle du genre. Elle apparaît systématiquement dans les les listes type les 3-5-10 livres à emporter sur la plage/sous la couette/dans une réunion professionnelle. Je crois même que j’ai vu quelques publications en ligne la qualifier de meilleure auteur(e) de SF des 20 dernières années. Enfin bref, c’est aussi rassurant de constater qu’on n’est pas tout seul à avoir mauvais goût. Merci aux bloggeurs divergents et que Mnémosyne protège leurs yeux encore longtemps.

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  5. Merci pour cette nouvelle box d’Apophis! De Hypérion, c’est vraiment la relation de Sol avec sa fille qui m’a profondément marqué… Toutes les histoires des pélerins sont grandioses. Je crois que je vais relire ce cycle prochainement.Du cycle de la Culture, j’ai lu les trois premiers (L’homme des jeux, Une forme de guerre et l’Usage des armes). J’ai relu récemment ton article dédié au cycle, je me rappelle que tu avais beaucoup apprécié Excession. J’aime beaucoup ce « mode Yogo » et je trouve que c’est une excellente idée!

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    1. Merci ! J’ai relu Excession il y a quelques semaines à peine (j’ai eu une opportunité unique de joindre l’utile à l’agréable), et c’est toujours autant une claque. Peut-être même encore plus qu’avant, du fait d’un sens critique plus aiguisé et d’une meilleure vue d’ensemble du cycle de la Culture tout entier, et des thématiques que Banks a voulu y développer.

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  6. Encore à l’honneur sur le Culte, je suis ravi !!! Par contre je ne me rends pas compte que je suis si souvent à contre-courant. Après je ne le cherche pas, je lis et je donne mon avis le plus sincèrement possible et essayant d’expliciter mon ressenti.

    Et pour te remercier il faudra que je relise pour la troisième fois Hyperion (mais je n’avais pas aimé les 2 premières fois, à mon corps défendant c’étai au siècle dernier 😉 )

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    1. Certaines fois, le monde entier ou presque a beau aimer et on a beau essayer, réessayer et re-réessayer encore, si ça ne fonctionne pas avec certains auteurs, ça ne fonctionne pas, un point c’est tout. Par exemple, énormément de gens encensent l’œuvre de Jack Vance, mais moi j’ai beau tenter et retenter, ça ne me convient pas. C’est comme ça !

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