The gauntlet and the fist beneath – Ian Green

La vérité est ailleurs

Ian Green est un auteur écossais, dont The gauntlet and the fist beneath est le premier roman… et le premier tome d’une trilogie. Ce qui n’est indiqué nulle part (ni sur les sites marchands, ni sur Goodreads, ni sur la première de couverture -c’est peut-être marqué sur la quatrième, je n’en sais rien, je l’ai lu en version électronique), à part sur le site de l’auteur (et combien d’entre vous, à part les blogueurs pour la rédaction de leurs critiques, vont faire un tour sur les sites des écrivains ?). Pour tout dire, j’ai cru pratiquement tout le long qu’il s’agissait d’un roman lisible de façon indépendante, jusqu’à ce que je commence à arriver sur la fin, et que je me dise que celle-ci risquait d’être fort abrupte. Et pour cause… Signalons toutefois que ladite fin indique clairement qu’il ne s’agissait que d’un tome 1 et qu’il y a donc une suite. Je ne sais pas, c’est si compliqué que ça de l’indiquer clairement, en gros et en lisible ? Et tant que j’y suis, un grand « bravo » pour cette couverture qui fait complètement l’impasse sur le point le plus intéressant de ce livre (vous allez bientôt comprendre).

Et d’ailleurs, de quoi ça parle ? Une, hum, garde forestière, ancienne militaire, part enquêter sur des rumeurs de lumières étranges dans le ciel et de mutilations animales près du village voisin. Pendant son absence, des, hum, objets volants non identifiés émettant une intense lumière blanche et supprimant tout bruit à proximité enlèvent sa fille et tuent son mari. Elle va alors tenter de découvrir leur base et de libérer son enfant.

« Bof », me direz-vous, « C’est du cent fois vu, ton truc ». Ah, pardon, c’est que j’ai oublié de vous préciser un « détail » important : si l’action se passait sur Terre et à notre époque, oui, il s’agirait d’un thriller de SF plutôt banal ; sauf qu’il s’agit en fait… d’une Fantasy à monde secondaire ! Des OVNIs en Fantasy, il fallait oser, Ian Green l’a fait, nom d’un Fox Mulder !

Ursa Major *

* Beneath the remains, Sepultura, 1989.

Le défaut classique d’un auteur débutant (de romans ; Green a apparemment plus d’expérience dans la forme courte) est de vouloir rendre hommage à ses inspirateurs, aux écrivains qu’il trouve les meilleurs, ceux qui ont marqué son parcours de simple lecteur. Sans surprise, nous n’y échappons pas ici. Ce qui frappe, par contre, c’est qu’on a l’impression que l’écossais a voulu caser TOUTES ses références dans un seul univers, ce qui conduit à un résultat qui ne tient debout que d’extrême justesse, et qui, surtout, va faire lever les yeux au ciel des plus expérimenté(e)s en Fantasy parmi vous. Je précise également que l’auteur a un gros problème de transmission d’informations, celle-ci étant déballée de façon chaotique dans le bouquin, et, de mon point de vue, vraiment pas avec un timing adéquat. Après, c’est peut-être une question de sensibilité individuelle, je n’en sais rien. Je suis plus qu’habitué aux bouquins de SFFF où l’univers se dévoile / se comprend petit à petit, et où il faut donc patienter un certain temps (et parfois un temps certain) pour comprendre ce à quoi l’auteur faisait référence au début. Mais là, franchement, même le bouquin achevé, et même avec mes notes, je ne suis pas certain d’avoir bien saisi certains points. Je vais donc vous expliquer les bases de l’univers de la façon dont je les ai comprises, en espérant ne pas avoir mélangé les pinceaux.

Alors si j’ai bien tout saisi (non), il y avait un empire qui s’appelait Ferron, dont le dieu (pardon, le « Juge » -me demandez pas pourquoi, j’ai rien capté) lui apportait la prospérité, des récoltes abondantes, bref un pays de cocagne. Sauf que quand un di… un Juge est occis, tout ce qu’il a bâti disparaît avec lui (rappelez-vous la mort de Sauron : Barad-dûr s’effondre, les armées du Mordor se dispersent, etc.). Et donc, quand leur divinité tutélaire disparaît (j’ai pas compris comment), l’empire Ferron est obligé de trouver d’autres sources de becquetance et de félicité. En conséquence, il envahit ses voisins, met leurs populations en esclavage dans des mines, des plantations et des camps de travail. Jusqu’à ce qu’au bout de quatre siècles de domination (j’ai pas trop saisi pourquoi à ce moment là et pas avant), la déesse-ourse Anshuka (ça va faire plaisir à l’autre Inculte, là) devienne vénère… enfin je veux dire soit prise d’un puissant courroux et, avant de s’endormir (si, si), balance un machin appelé Rotstorm qui dévaste Ferron. Alors histoire de vous dire à quel point toute cette histoire n’est pas claire, car trop dispersée dans tout le bouquin, avec des infos qui viennent trop tardivement, et j’en passe, je ne suis pas sûr que ce que je viens de vous raconter est dans le bon ordre et à quel moment l’Ourse Incul… divine a tout cassé. Mais bon, c’est moi qui doit être trop obtus pour comprendre, je suis sûr que dans la tête de Mr Green, ça doit être tout limpide. Sauf que, hein, le problème de ce genre d’écrivain est qu’il a du mal à saisir que dans sa tête, eh bien nous n’y sommes pas, nous, pauvres lecteurs / lectrices. Ou qu’un petit appendice pour clarifier les choses ne serait pas de refus. R. Scott Bakker fait cent fois plus complexe (et original…), mais lui, on arrive à le suivre. À méditer…

Bon, je reviens à ma Rotstorm : il s’agit d’une tempête permanente (elle perdure depuis 300 ans) centrée sur Ferron, qui, outre le vent et d’étranges éclairs, laisse aussi dans son sillage des brumes rouges asphyxiantes, ainsi que des « graines » d’une vigne qui envahit tout ou qui peuvent donner naissance à des monstres, gobelins, trolls ou pire. Et qui a des effets mutagènes sur les habitants, qui se transforment en « démons », pour certains. Inutile, donc, de dire qu’avec ça, ce qui reste de l’Empire est condamné à stagner, ce qui était précisément le but de la déesse-ourse (mais ça, on ne vous l’expliquera qu’à 76% du bouquin !). Sachez aussi que de temps en temps (une ou deux fois par an, disons), des petits bouts de tempête s’en détachent et peuvent aller semer le chaos sur les pays environnants, dont celui des « gentils » (j’y reviendrai). Ceux d’entre vous qui ont pensé à Ed McDonald, aux Archives de Roshar de Sanderson ou à Seven blades in black (que j’ai abandonné en cours de route, pour ma part) de Sam Sykes (ces deux derniers auteurs étant cités sur la quatrième) n’ont rien gagné, c’était trop facile. Mais attendez, ce n’est pas fini ! Car pour empêcher les créatures créées par la Rotstorm d’envahir le Protectorat Undal (pays d’ex-esclaves de Ferron), celui-ci à créé un Mur pour ceinturer Ferron, avec des Stormcastles tout le long, gardés par différentes sortes de Stormguards (urbains, forestiers, lanciers, commandos, mages). Si j’ajoute que l’auteur précise que certains hivers sont anormalement plus durs que d’autres, je pense que je n’ai nul besoin de vous expliquer que tout ceci sort tout droit de chez G.R.R. Martin, non ?

Bref, à part une vague influence écossaise / Irlandaise (on parle de Loch et pas de lac, il est fait mention d’une femme s’appelant Siobhan), absolument tout le reste vient de chez un auteur / une autrice (à un moment, un « figurant » s’appelle Ged ^^) connu(e) ou un autre (et encore, je suis persuadé que je suis loin d’avoir capté tous les clins d’œil), parfois jusqu’à un point quasiment grotesque : le mélange contre-nature Tolkien / Sanderson / Martin, le cliché de l’élu(e), du retour d’un ancien ennemi vaincu, et ainsi de suite. Et j’ajoute que même la mère dure-à-cuire qui va chercher sa fille enlevée / secourir sa fille (ou celle d’une amie) en danger est un moteur de l’intrigue que j’ai l’impression de voir tout le temps depuis quelques mois, voire années : cf The shadow of the gods ou Queens of the wyrd, par exemple. Il faut toutefois dire que l’influence Tolkien est parfois sacrément distordue, par exemple au niveau des pseudos-elfes ou Nains de Green, qui sont parfois très, très différents, au moins esthétiquement (cf le personnage d’Ashbringer), de leurs inspirateurs, même si on garde le même squelette, à savoir race forestière et souterraine.

Ce livre n’aurait donc, sur le plan de l’univers et de l’intrigue, pas grand intérêt, à part pour des débutants (et encore, vu le côté balourd de la transmission d’infos…), à un détail près, unique mais colossal : les OVNIs !

I want to believe *

* Lights Out, UFO, 1977.

Dans le prologue (assez explosif), on nous présente Floré, une guerrière, et Janos, un magicien, qui vont faire une mission de la plus haute importance au fin fond de Ferron. On ne comprendra la signification et surtout l’importance des conséquences de ladite mission que biiiiiieeeeeeen plus tard dans le roman (au début du dernier tiers). Quand le récit proprement dit démarre, nous retrouvons Floré et Janos, qui sont maintenant mariés, ont une petite fille, Marta, et vivent dans la forêt de Hookstone à proximité d’un village. Janos est devenu glandeur… poète et Floré est passée dans une branche moins prestigieuse de la Stormguard. En gros, elle est devenue Garde Forestière, quoi. Elle s’en va enquêter dans un autre secteur de la même région forestière, flanquée d’une jeune femme-soldat adolescente (quinze ans), Yselda (je serais curieux de savoir s’il s’agit d’un hommage à celle de Moorcock, même si ça m’étonnerait un peu), où on a aperçu d’étranges lumières dans le ciel et où des animaux ont été mutilés (et si vous vous y connaissez même seulement vaguement en Ufologie, vous savez que les mutilations animales sont un classique dans ce domaine). Les personnages n’ont pas l’air de s’inquiéter vu qu’après tout, les phénomènes bizarres dans le ciel (les rejetons de la Rotstorm de Ferron) et les monstres sanguinaires, c’est un peu leur quotidien.

Sauf que là, il s’agit de tout autre chose. En chemin, un de ces phénomènes célestes passe au-dessus des deux femmes, émettant une lumière blanche éblouissante, modifiant la pression atmosphérique et créant une zone de silence absolu. Ces OVNIs vont ensuite se diriger vers les villages voisins, et vers la cabane de Floré, où ils vont tout cramer à l’aide de rayons d’énergie pourpres, de jets de flammes, et enlever, en les faisant léviter dans un rayon de lumière, certains enfants et adolescents. Dont le frère (Petron) d’un des autres cadets de l’unité de Floré (Cuss), et bien entendu, hein, Marta, la fille de cette dernière. Janos va s’opposer aux pilotes des appareils (qui sont de deux « races » différentes, dont l’une ressemble de façon suspecte aux « Petits Gris » de l’Ufologie) mais son pouvoir va l’abandonner et il va être occis. Dès lors, le reste du livre va se résumer à « Floré / Cuss jurent de délivrer les leurs, et agrègent autour d’eux un groupe de plus en plus nombreux et parfois franchement improbable » (une sorte de Profond mais gentil, une sorte d’homme-chien-taupe qui pourrait sortir de Guild Wars 2, etc). Et la fin va réserver un coup de théâtre qui ne se voit pas franchement venir à l’avance (ou alors j’ai perdu mon Mojo).

Alors tout ce qui concerne ces « soucoupes volantes », que ce soit les enlèvements / destructions ou, ensuite, les scènes où les captifs (Petron, principalement) sont confrontés à leurs pilotes, sont clairement les mieux écrites du roman et de très loin les plus intéressantes et originales (pour de la Fantasy, hein). La première fois, notamment, où Floré et Yselda sont confrontées à un de ces orbes de lumière est l’occasion d’une description proprement saisissante du phénomène, à tel point qu’on se demande si nous ne sommes pas dans Communion ou autre témoignage du même genre (précisons, au passage, qu’avant de devenir un des gourous des OVNIs suite à son enlèvement -prétendu- par des Petits Gris, Whitley Strieber était un écrivain d’Horreur tout à fait recommandable. Il n’est d’ailleurs pas du tout impossible qu’un de ses romans soit critiqué sur ce blog un jour).

Précisons, par ailleurs (attention, Spoiler mineur), que ce qui est lié à ces orbes de lumière remet au goût du jour quelque chose qui finalement, n’est plus si courant : alors que la Fantasy « à papa » était caractérisée par une stagnation technologique à un stade médiéval (dans le monde du Trône de fer, on se bat à l’épée depuis… douze mille ans), que celle « du fiston » montre des mondes en pleine révolution industrielle et / ou technomagique, celle de « grand-papa », elle, avait souvent pour cadre des mondes de type antique MAIS où subsistaient des traces de civilisations (voire d’espèces non-humaines) bien antérieures et dotées d’une technologie / magie / technomagie beaucoup plus avancée. Eh bien dans le roman de Green, on est un peu dans ce dernier cas de figure.

J’aurais tendance à dire qu’aussi bien en terme de qualité d’écriture que de thématique, ces OVNIs et les scènes qui leur sont liées (y compris celles post-enlèvement entre ravisseurs et captifs) « sauvent » le roman, même si le terme est sans doute un peu trop fort. En tout cas, ils apportent une puissante touche d’originalité dans un bouquin qui, autrement, ne serait qu’un collage d’hommages à ce que la Fantasy a de plus classique, du coup (Tolkien, Martin, Sanderson, etc). Au chapitre des points positifs, on peut aussi retenir le magicbuilding qui, bien qu’assez classique lui aussi, est plutôt intéressant (mais là encore, les fondamentaux n’en sont donnés qu’à… 58 % du livre, et le déballage d’infos est d’une confondante balourdise), le coup du sel brûlant qui est très, très classe (et je n’en dirai pas plus), la source d’énergie des OVNIs (très bien pensée aussi) et une ambiance forestière bien décrite, ce qui est d’autant plus important que la majorité des scènes se déroulent dans ce milieu. Et puis bon, un combat aérien à coups de rayons de la mort en Fantasy, ça ne se refuse pas ! Hummmm… Si, hélas.

We are, we are, the youth of the nation *

* Youth of the nation, P.O.D, 2001.

Outre le manque d’originalité (OVNIs exceptés) et le côté bordélique de la construction (on a tout de même plusieurs points de vue (pdv), des interludes qui coupent de façon assez désagréable la narration, des pdv qui peuvent disparaître pendant x dizaines de pages -voire plus- avant d’enfin revenir, des scènes dans le présent et un nombre non négligeable de flashbacks, et le tout donne une très nette impression d’avoir été mal assemblé, ou plutôt que l’auteur / l’éditeur n’a pas vraiment cherché à se dire « Tiens, est-ce que le roman ne fonctionnerait pas mieux si tel flashback arrivait là plutôt que là ? » ou « Mon interlude, là, il est vraiment nécessaire ? » ou encore « Comment se fait-il que mes scènes liées aux Orbes sont dix fois meilleures que les autres, en terme de style ? ») et de la transmission d’informations, un autre point m’a agacé, sans pour autant être catastrophique ou rédhibitoire : c’est tout de même plein à ras bord de minots, que ce soit la petite Marta, Petron, Cuss, Yselda, la gamine du Profond (si, si), et je dois en oublier. Et je pense que même si vous débarquez sur le Culte, vous devez savoir que Fantasy, gamins / ados et moi, ça ne fait pas très bon ménage, en général. Surtout quand l’auteur y va à fond sur Yselda, dans le style « oui, elle est jeune, mais elle est couraaaaaaageuse ! » ou « Yselda, c’est une fille mais elle met la honte aux garçons par son courage ». Ce n’est pas du tout que je sois opposé aux personnages féminins forts, hein, mais par contre la jeune héroïne courageuse est un ultra-stéréotype qui, lui, me gonfle profondément. Surtout que, bon, passé un certain stade de l’intrigue, que Cuss suive les adultes (parce qu’il veut secourir son frère, enlevé), OK, passe encore, mais Yselda… C’est un peu comme si une unité des Forces Spéciales américaines partait en mission avec les cadets de West Point : cela ne relèverait d’aucune logique.

Sinon, souvent, on a vraiment l’impression que la cible de ce roman, c’est le jeune : le « jeune » lecteur de Fantasy (le débutant, plutôt, quel que soit son âge), qui ne captera pas les emprunts à dix autres écrivains ; le jeune, qui va pouvoir s’identifier à Yselda / Cuss / Petron ; l’esprit avide de grandes causes à défendre, qui va apprécier (tout comme les jurys des prix littéraires…) la dénonciation de l’esclavage, du racisme (un Tullioch -un Profond mais gentil, quoi  😀 – échappe de peu à la pendaison parce qu’il est pris par une foule humaine en colère / effrayée comme bouc émissaire : remplacez « Tullioch » par « Noir » et « foule humaine » par « foule blanche » et vous avez le scénario de bien des drames durant la Ségrégation, notamment). On nuancera toutefois cette toute dernière remarque en disant qu’alors qu’on aurait pu craindre un truc très manichéen, plus on avance et plus l’auteur donne le point de vue des gens de Ferron, pour qui les Undals, et particulièrement les Stormguards (sans parler de la déesse-ourse), sont des criminels de guerre, des gens qui empêchent une nation détruite de se relever, par exemple pour devenir meilleure.

Smell the glove

Pour conclure, je dirai la chose suivante : si je suis bien conscient que ma critique donne de ce roman une image majoritairement défavorable, il n’en est pas pour autant, à mon sens, mauvais : il est « juste » très maladroit, très stéréotypé (aux OVNIs près -mais ça fait une grosse objection à l’assertion précédente-), très dichotomique sur le plan stylistique, plutôt destiné à un débutant qu’à un vétéran du genre, et peut-être surtout, je pense que son problème est qu’il tranche assez radicalement avec les premiers romans d’autres écrivains anglo-saxons. J’en ai lu beaucoup ces dernières années (en VO, le plus souvent), et ces autrices et auteurs m’ont souvent impressionné par leur capacité à rendre un manuscrit très convaincant pour leurs débuts éditoriaux ; ce n’est pas le cas, de mon point de vue (on a le droit de ne pas être d’accord) pour The gauntlet and the fist beneath, qui a tous les défauts, et plus encore, qu’on attend d’un premier roman de Fantasy en général. À moins que vous soyez, comme je l’ai été, attiré spécifiquement par le côté « des soucoupes volantes en Fantasy ! », je pense donc que les anglophones, parmi vous, trouveront sans peine plus convaincant à lire.

Niveau d’anglais : pas de difficulté particulière.

Probabilité de traduction : à mon sens mince, à moins que sur le plan marketing, un éditeur veuille justement jouer sur l’aspect « des OVNIs en Fantasy, lisez-le c’est du jamais-vu ! ».

***

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15 réflexions sur “The gauntlet and the fist beneath – Ian Green

  1. Bon je ne pense pas que je le lirais mais j’ai vraiment éclaté de rire en lisant ta critique. Du coup merci merci pour ta novella fputraque d’ovnis qui attaquent des pays maudits par l’Ourse Inculte et ses malédictions a double effet kiss cool

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    • Avec plaisir ! Je pense qu’une critique de blog peut (et je dirais même doit) être agréable à lire en plus d’être informative, et ça, ça passe aussi bien par le style que par un éventuel côté ludique, le fait d’interpeller la lectrice ou le lecteur, d’adopter un ton humoristique, etc. Enfin, c’est mon humble avis. Après, ça dépend de l’humeur du rédacteur et du livre critiqué, aussi. Ces dernières années, plus je trouve de défauts à un livre, plus j’ai tendance à faire de l’humour, histoire que ça ne vire pas non plus à la démolition cruelle.

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  2. Je le lirai bientôt mais ta critique m’a plutôt intrigué, je pense pas être rebuté par la plupart des défauts que tu cites. Mais je savais pas pour les OVNI, ça je sais pas trop XD

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  3. Juste un grand merci pour pour m’avoir remis POD – youth of the nation en tête, j’adore cette chanson ! Ça valait le coup de lire ta critique aussi pour ça ;D
    Pour en lui même…je passerai mon tour

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  4. « Une, hum, garde forestière, ancienne militaire, part enquêter sur des rumeurs de lumières étranges dans le ciel et de mutilations animales près du village voisin »… Cela partait tellement bien!!!
    Et cette histoire d’OVNI en fantasy s’avérait fort réjouissante; originale, sur le papier, rien que pour cela j’aurais bien pris le livre. (après tout j’ai découvert Peter Watts parce qu’un bouquin me vendait un vampire dans un vaisseau spatial et une rencontre du 3° type, hein).
    Pour l’histoire de trilogie non annoncée, ce n’est au final pas si gênant pour les gros lecteurs, car si le premier tome se révèle bon et une excellente pioche, l’envie de poursuivre l’aventure naitra tout naturellement. Dans, le cas contraire, on s’en fout un peu…
    Même si l’écriture sauve quelque peu les meubles, avec cette originalité, je vais me fier à ton avis, et laisser Yselda à son propre sauvetage.

    « tout comme les jurys des prix littéraires…) la dénonciation de l’esclavage, du racisme » – il ne reste plus que ce combat sans doute ou l’originalité de la pensée des écrivains s’appauvrit ou une grosse pression sur les jurys? Après tu me diras que ce sont des faits/comportements partagés « joyeusement » de part le monde, encore actuellement (malheureusement).

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    • Eh bien personnellement, vu que, comme le faisait récemment remarquer l’Ours Inculte, j’ai du mal à caser les tomes 2+ de cycles dans mon programme (en moins de deux bonnes années après la critique du T1, je veux dire), j’ai tendance à chercher plutôt des standalone, histoire de ne pas avoir à me dire « ah mince, je n’ai pas encore lu le tome n, alors que le n+1 sort déjà ! En décembre, par exemple, je ne vais faire pratiquement que du rattrapage parce que des tomes 2, voire 3 sont annoncés et que je n’ai toujours pas lu leurs prédécesseurs, pourtant de bonne facture ou du moins réputés comme tels.
      C’est plutôt une grosse pression exercée par les jurys, de l’aveu même de certains professionnels de l’édition : si tu ne coches pas les bonnes cases ou a le malheur de cocher les mauvaises, tu peux t’asseoir sur les Hugo, Locus ou Nebula.

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      • Effectivement, j’ai quelques suites en retard justement en raison des sorties nombreuses.

        Pour les thèmes récompensés : à moyen terme, c’est suicidaire. Uniformité du contenu, des idées (ce qui influe sur le sens critique lorsque la confrontation avec d’autres pensées n’existe pas), annihilation de l’originalité, standardisation de la qualité, baisse de la créativité.
        Bon, tu me diras qu’il y a encore beaucoup de bouquins géniaux à lire qui n’attendent que notre attention et qui peuvent dater des quelques lustres…

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