Même lorsqu’il ne fait PAS d’ultra-Hard SF, Egan reste intéressant et pertinent
Greg Egan est… pour être honnête, on ne sait pas avec certitude ce qu’il est. C’est censé être un australien, mais il n’existe aucune photo fiable de lui sur le net, il ne participe pas aux conventions, ne dédicace pas ses livres, etc. Ce qui a donné lieu à certaines rumeurs : il s’agirait peut-être en fait d’une femme ou d’un collectif d’auteur(e)s signant sous un pseudonyme commun (personnellement, si on m’annonçait qu’il s’agit en réalité d’un prototype d’IA, je ne serais qu’à moitié étonné 😀 ). Quoi qu’il en soit, c’est probablement l’auteur le plus emblématique de la Hard-SF : pour moi, il ne relève d’ailleurs même plus de ce sous-genre, mais d’une catégorie à part, bien à lui, que j’appelle l’Ultra-Hard-SF. Parce que vous en connaissez beaucoup, vous, des auteurs qui basent un de leurs univers sur une géométrie Riemannienne de l’espace-temps au lieu d’une géométrie Lorentzienne ? Non ? Moi non plus. Lui seul est capable d’écrire quelque chose dans ce genre, même Watts et Baxter sont très loin en-dessous de ces hauteurs Olympiennes.
Bref. Cérès et Vesta est la dernière parution en date de l’excellente collection dédiée au format court du Belial’, Une heure-lumière. Et le plus étonnant est que s’il s’agit bien d’un texte d’Egan, il ne relève cependant pas, cette fois, de la Hard SF classique chez l’auteur, mais plutôt d’une allégorie spatiale et futuriste de l’immigration, problème auquel l’auteur est particulièrement sensible concernant son propre pays (et la politique drastique adoptée à ce sujet, notamment en matière de rétention administrative). Continuer à lire « Cérès et Vesta – Greg Egan »
Après toute une série de livres intelligents, sensibles et humanistes, je me suis fait une réflexion : pour reprendre les mots éternels de Richard B. Riddick, « Quelque part, le long du chemin, je me suis égaré. Je suis devenu négligent. J’ai émoussé mon propre tranchant. J’ai alors commis ce qui est peut-être le plus grand des crimes… je suis devenu civilisé ». Cette douloureuse prise de conscience effectuée, j’ai décidé de me reprendre en main, de refaire du Culte d’Apophis un autel à la barbarie, une chapelle à la gloire de la violence, un hymne à la destruction : place donc à la Fantasy de l’âge du Bronze, un truc bien brutal, dont l’héroïne est une princesse guerrière qui ferait passer Xena pour une ballerine (comme dirait un autre de mes philosophes préférés, ce bon vieux Johnny « Drama » Chase).
Ekaterina Sedia est une autrice russe de Fantasy (écrivant en anglais) vivant aux USA depuis vingt ans. Elle enseigne l’écologie des plantes et la botanique dans le New Jersey. Elle a publié cinq romans, et écrit également des nouvelles et des poèmes. L’alchimie de la pierre est son livre le plus connu. Les illustrations (couverture + intérieures), superbes, sont l’oeuvre de Nicolas Fructus.
The penitent damned est une nouvelle (en anglais) qui fait partie du cycle The shadow campaigns, dont
Chris Evans est un historien militaire canadien vivant aujourd’hui à New York. Ancien cadre dans diverses maisons d’édition, il est désormais écrivain à plein temps. Avec Django Wexler (
Brian McClellan est un auteur américain formé dans les ateliers d’écriture de Brandon Sanderson et Orson Scott Card, excusez du peu ! La promesse du sang, tome introductif de la Trilogie des Poudremages, est son premier roman. Il a obtenu le prix Morningstar 2014. Le cycle s’est achevé en 2015, mais une seconde trilogie, située dans le même monde, doit voir le jour cette année. De plus, neuf nouvelles et novellas (plus deux recueils les rassemblant) se déroulant également dans cet univers ont été publiées (une se passe entre les tomes 1 et 2, les autres avant le début du tome 1, parfois bien des années auparavant. Toutes donnent un éclairage sur les personnages principaux ou secondaires du tome 1). Le premier tome a été traduit en français, avant que la série ne soit abandonnée (faute de ventes, ce qui, compte tenu de l’originalité et de la qualité du livre, est pour le moins étonnant, mais peut s’expliquer par la faible mise en avant de ce titre à sa sortie), malgré le fait que le second avait été annoncé.
Cette nouvelle d’une quinzaine de pages, écrite en 2013, prix des lecteurs Bifrost 2016, est à télécharger gratuitement ou à lire en ligne jusqu’à la fin février 2017 sur le
Jo Walton est une autrice Galloise vivant depuis 2000 au Canada. Elle est titulaire d’un grand nombre de prix, dont un Nebula, un Hugo et un World Fantasy Award, excusez du peu ! Si elle a commencé par écrire de la Fantasy, elle a, depuis, exercé dans d’autres genres, dont la Science-Fantasy et l’uchronie. C’est de ce dernier genre dont Mes vrais enfants relève (voir plus loin). Pour l’anecdote, en fait j’ai lu du Jo Walton il y a des lustres, sans même m’en rendre compte, puisque son mari (de l’époque) et elle sont les auteurs du supplément Celtic Myth pour GURPS.
Sénéchal est le premier roman de Grégory Da Rosa, jeune auteur Montpelliérain de 27 ans. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Mnemos est à fond derrière lui : « découverte Fantasy de l’année », « un premier roman qui s’est imposé comme une évidence », « nous avons été happé par la virtuosité et l’intelligence de son scénario, par son univers à la fois très réaliste et d’une rare originalité, par un style volontairement médiévalisant mais parfaitement lisible ». Ils se sont même fendus d’une sorte… de
Dans ce nouvel article de cette série consacrée à la taxonomie des littératures de l’imaginaire, nous allons essayer de voir quels peuvent être les sous-genres de la Fantasy « de demain ». Sous ce terme, je vais regrouper deux choses différentes : d’abord, les sous-genres qui peuvent renverser la table et établir de nouveaux standards qui remiseront les catégories historiques (High Fantasy, etc) au rang de dinosaures, ringards et en voie de disparition; ensuite, les sous-genres pour l’instant relativement mineurs (ou d’émergence très récente et toujours en développement), qui pourraient bien devenir les