Un roman prévisible mais prenant, à l’univers original, et une précommande exceptionnelle
On le sait, certains éditeurs sont capables de sortir la VF d’un roman en anglais avec un faible écart (quelques mois) par rapport à sa publication anglo-saxonne. C’est le cas de Bragelonne qui, le 5 mai 2021, nous proposera La fille aux éclats d’os, premier tome du cycle L’empire d’écume, et surtout traduction de The bone shard daughter d’Andrea Stewart, paru dans la langue de Shakespeare en… septembre 2020. On peut dire que ça n’a donc pas traîné, même si on a déjà vu des écarts plus faibles encore, que ce soit chez Bragelonne ou d’autres éditeurs, comme AMI par exemple.
Lorsque je vous fais ce genre de rappel de sortie en VF d’un roman que j’ai, pour ma part, lu en anglais, c’est soit pour vous signaler qu’il s’agit d’un livre à ne pas rater, soit, dans quelques cas, pour vous avertir que le soi-disant chef-d’œuvre vanté par l’éditeur est très loin d’en être un (de mon point de vue, du moins). Le livre de Stewart, sans être un monument de la Fantasy, est toutefois très recommandable, la question n’est donc pas là. Je voulais plutôt attirer votre attention sur le fait que La fille aux éclats d’os sort chez Bragelonne Big Bang, c’est-à-dire dans la collection Young Adult de l’éditeur. Et vu que les aponautes ne sont, en majorité, pas forcément des lectrices et lecteurs massifs de YA, d’après ce que je constate, je ne voudrais pas que vous passiez à côté d’un livre qui a bien des atouts pour vous séduire (sans compter que je ne vois pas trop pourquoi il a atterri dans une collection YA, mais bon…).
Celles et ceux d’entre vous qui veulent en savoir plus sur ce roman peuvent se référer à ma critique complète de la VO. Je signale aussi que l’éditeur propose de nombreux avantages liés à la précommande de l’ouvrage (vous trouverez tous les détails sur cette page de son site), ce qui explique que je fasse ce rappel de sortie en VF de façon un peu plus précoce que je n’en ai l’habitude (en général, c’est environ quinze jours avant), afin que celles et ceux d’entre vous qui voudront en profiter ne ratent pas l’occasion.
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Ha mais comme j’ai râlé quand j’ai vu ça !!
Ils ont sorti Le Maître des Chagrins (Les Dieux Silencieux, tome 1 de Justin Call) dans la collection normale alors qu’il s’agit ouvertement d’un roman YA (l’auteur le défend).
Et celui ci qui est un roman adulte que personne n’a jamais mis en YA en VO va dans la collection YA? C’est vraiment à ne rien y comprendre !
De la à dire que c’est parce que celui ci a une autrice et pas un auteur, il a un grand pas quand même, mais ça a vraiment le don de m’énerver.
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Oui, j’avoue que je n’arrive pas à trouver une logique rationnelle moi non plus.
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Ils ont fait la même avec Mélissa Caruso je crois, je l’ai pas lu mais il est chez Big Bang et l’autrice se défend d’avoir fait du YA. Et orbit ne fait pas de YA d’ailleurs.
Et Big Bang a aussi une édition de the witcher.
J’crois que c’est plus des magouilles de placement en rayon finalement
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Oui, c’est dû au fait que le public de Bragelonne a rajeuni ces dernières années, qu’il ne va pas forcément chercher ses bouquins au rayon SF / Fantasy traditionnel / adulte, et qu’il faut donc les placer au bon endroit pour les vendre.
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Je me pose la question : est ce que le young adult est la même chose en France qu’aux US. Un de mes auteurs a été sélectionné pour un prix young adult alors que ce n’en est pas.
Il suffit qu’il n’y ait ni violence, ni sexe pour que ce soit classé young adult ? À moins que YA ce soit les 16 – 24 ans et pas les 13 – 18 ?
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Eh bien déjà, j’ai constaté qu’en France, même au sein du lectorat, personne ne définit le YA de la même façon. Je suis tombé l’autre jour sur Twitter sur une illustre inconnue qui, sur un ton très docte, définissait le YA comme une littérature aux protagonistes adolescents, un point c’est tout. Alors que jusque là, on était clairement sur l’idée que les éditeurs, eux, définissaient l’appartenance au YA en fonction de l’âge du lectorat visé et certainement pas celui des protagonistes, même si dans la pratique, ces derniers étaient souvent des ados ou des adultes de 18-25 ans, on va dire.
Après, il y a des éditeurs, chez nous ou aux USA, qui classent un roman en YA, alors que l’autrice ou l’auteur ne le considère pas comme tel. Ou inversement, parfois. Pour ma part, la façon dont l’éditeur ou l’auteur classent un bouquin est moins importante que celle dont la majorité du lectorat le considèrera. Si plus de 50% des lectrices ou lecteurs le perçoivent comme du YA, ça en est. Sinon, ça n’en est pas. Même si j’aurais une légère tendance à dire que, tout de même, en cas de litige sur le classement entre l’éditeur et l’auteur, ce dernier devrait toujours avoir le dernier mot (c’est son œuvre, après tout), sauf bien entendu dans les cas où on a quelqu’un qui, par ignorance ou pour d’autres raisons, classe un bouquin dans un registre / genre (YA ou autre) qui ne lui correspond en fait en rien.
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