Rigante – Tome 2 – Le faucon de minuit – David Gemmell

Un très bon deuxième tome, un grand roman, un hymne à l’humanisme, au merveilleux et à l’écologie

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Ce deuxième tome est tout à fait à la hauteur (vertigineuse) du premier, dont il retrouve le style et l’écrasante majorité des personnages. L’action se déroule une génération plus tard, et on suit le fils de Connavar, Bane, issu de son petit moment d’égarement avec son amour d’enfance, qui a eu de si terribles conséquences. L’action commence sur les terres rigantes juste le temps de nous présenter Bane et son ami Banouin (le fils de celui du premier tome), avant de se déplacer vers Roc, où, suite à des événements tragiques, Bane devient Gladiateur. Si vous avez aimé la série Spartacus, vous allez adorer cette partie du livre (un très gros tiers), on retrouve à la fois le côté sanglant et spectaculaire des combats dans l’arène et la fraternité entre gladiateurs.
Ensuite, l’action se déplace à nouveau vers les terres Rigantes, pour conclure les arcs narratifs lancés dans les deux tomes. J’ai particulièrement apprécié la façon dont une des scènes finales du tome 2 fait écho à la scène d’introduction du tome 1. Par contre, un léger bémol sur la fin, puisque, d’après ce que j’en sais, le tome 3 (qui est peut-être un des précurseurs de la Flintlock Fantasy) se passe 800 ans après et que du coup, je me demande si nous saurons ce qu’il est advenu du personnage concerné, dans le lieu très dangereux vers lequel il se rend, après la fin du tome 2.
Bane est un personnage psychologiquement riche, un antihéros subtil, charismatique et attachant.

Je suis toujours aussi admiratif devant l’écriture de Gemmell. Son style, simple mais pas simpliste, direct, fluide, évocateur, prenant, devrait être un modèle pour tout écrivain de fantasy. Chose que beaucoup d’écrivains et d’éditeurs anglo-saxons ont bien compris, totalement à l’opposé d’une école française où les écrivains de littérature de genre, de fantasy en particulier, se croient toujours obligés d’en faire des tonnes.

Ce tome 2 de Rigante est en tout cas, outre une grande histoire fort bien racontée, un bel hymne de la part de Gemmell à l’humanisme, au merveilleux et à l’écologie. Alors que je faisais un parallèle, dans ma critique du tome 1, avec la fantasy historique à la Guy Gavriel Kay, les Seidhs en plus, on s’aperçoit dans ce deuxième tome qu’on est plus sur de l’univers parallèle et presque sur un Multivers à la Moorcock, où un ennemi suprême archétypal est présent dans chaque univers, qu’il s’appelle Roc, Rome, ou autrement. J’ai adoré l’origine de la magie et la façon dont elle est générée ou régénérée, adoré l’origine et le but des Seidhs. Chapeau Mr Gemmell.

En conclusion

Si vous avez aimé le tome 1, vous pouvez acheter le tome 2 les yeux fermés, il est (au moins) d’aussi bonne qualité. L’histoire de Connavar se poursuit et trouve une conclusion de fort belle facture, dans un roman à l’écriture formidable et aux très beaux thèmes, de l’humanisme à l’écologie, et distillant un très plaisant sens du merveilleux.

Pour aller plus loin

Ce livre est le second roman d’un cycle : retrouvez sur Le Culte d’Apophis la critique du tome 1

Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce livre, je vous conseille la lecture des critiques suivantes : celle d’Aelinel, celle de Ségolène sur Uranie,

Une réflexion sur “Rigante – Tome 2 – Le faucon de minuit – David Gemmell

  1. Ping : Rigante – tome 1 – L’épée de l’orage – David Gemmell | Le culte d'Apophis

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