La Sonate hydrogène – Iain M. Banks

Culture et transcendance

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La critique qui suit est un extrait d’un article synthétique analysant l’intégralité du cycle de la Culture, que vous pouvez retrouver sur cette page.

La Sonate hydrogène est le neuvième et ultime roman de la Culture, paru en VO en 2012 du vivant de l’auteur (très précisément le jour du vingt-cinquième anniversaire du cycle), et en VF en 2013, après la mort de Banks, ce qui donnait à l’époque à cette expérience de lecture une dimension particulière, étant entendu que cet univers ne survivrait pas à son créateur. L’écossais ayant été atteint par un cancer foudroyant, il est décédé avant d’avoir pu donner une suite à ce roman, alors qu’en interview, il avait déclaré avoir le scénario du prochain en tête. Le plus étrange étant que même si La Sonate hydrogène n’a pas été conçu comme l’ultime volet de la saga de la Culture, sa thématique (la Transcendance / Sublimation hors des contraintes physiques du Réel) et les circonstance de sa parution en font pourtant un étonnant auspice du sort du cycle et de son auteur.

Banks a déclaré, dans la même interview, avoir spécifiquement conçu La Sonate Hydrogène autour du concept de Sublimation, vu qu’il l’employait depuis le tout début de la saga mais ne l’avait jamais expliqué en détails (Les Enfers virtuels mentionnant par exemple juste que les Sublimés vivent dans des dimensions spatiales cachées / repliées, très difficiles à atteindre). Mais les simples lecteurs comme les journalistes lui ayant, au fil du temps, posé de nombreuses questions, demandé moult précisions, il a décidé de les leur donner. Et d’éclairer, de plus, une autre question sous-jacente, à savoir les origines de la Culture. Sans compter une dimension tragi-comique concernant les illusions dans lesquelles on peut vivre (rejoignant en cela quelque peu Excession), que ce soit à l’échelle d’un simple individu ou d’une civilisation interstellaire.

La Sonate hydrogène s’inscrit également dans un axe secondaire du cycle, qui démarre dès le premier roman et irrigue pratiquement chacun des suivants : le destin des civilisations (c’est un des parallèles que l’on peut faire entre Banks et Asimov, en plus du concept des « religions scientifiques ». La religion étant d’ailleurs un autre thème récurrent dans la saga). Une Forme de guerre montre, après tout, la mort de trois d’entre elles (les bâtisseurs du Complexe de Commandement, les Métamorphes et l’empire Idiran tel qu’il existait jusque là, ou du moins le trépas de sa raison d’être, de son moteur), une tendance qui se poursuivra dans L’Homme des jeux (la chute de l’empire Azadien), Excession (celle des Affronteurs) et Trames (la destruction du Voile et de ceux qui occupent ses créations, les Mondes-Gigognes), même si, dans ce dernier cas, et comme le disait Lovecraft, « N’est pas mort ce qui à jamais dort, et au long des ères, peut mourir même la mort ». L’écossais avait conçu les races Aînées et Sublimées comme, dans le premier cas, un moyen pour une civilisation d’entrer en sénescence et de se mettre en retrait sans pour autant disparaître, et dans le deuxième cas, de Transcender sa mortalité dans le Réel en vivant une vie parfaite et infinie dans le Sublime. Transcendance qui est d’ailleurs, parallèlement, une thématique d’autres romans, parfois en parallèle avec la mort des civilisations / de ce qu’elles étaient avant : l’Excession offre la promesse d’échapper à la mortalité cosmologique de l’univers en donnant carrément accès à une infinité d’autres cosmos, ailleurs dans le Multivers ; les Au-delà virtuels et leur rythme d’écoulement temporel réglable arrachent en partie une société des nécessités du Réel, tandis que la Sublimation l’en dispense totalement. La Sonate hydrogène a ceci d’habile que le roman montre à la fois la naissance d’une civilisation (la Culture) et la transcendance d’une autre (les Gziltes), ainsi que le fait que la place libérée par les seconds dans le Réel n’est pas perdue pour tout le monde, contribuant ainsi à l’incessant et immémorial cycle de « vie » des sociétés galactiques.

L’action se déroule un millénaire après la Guerre Idirane, donc 500 ans avant le roman précédent, Les Enfers virtuels, ce qui explique que la section Numina ne soit pas au centre du propos, malgré le fait que l’intrigue est focalisée sur la sublimation des Gziltes, des « cousins », en quelque sorte, de la Culture (le lecteur attentif remarquera cependant un passage où le Caconyme, un vaisseau ayant un rôle important dans l’histoire, émet justement l’idée d’une sous-section de Contact dédiée à ce phénomène). Cette société pan-humaine (mais non mammifère) a eu un rôle capital, neuf mille ans plus tôt, dans la formation de la Culture, dans la définition de ce qu’elle était et de son éthique (les Gziltes lui ont notamment transmis leur esprit plus pragmatique que vindicatif), mais n’a pas souhaité rejoindre cette civilisation naissante pour autant, poursuivant sa propre évolution en parallèle. Et celle-ci atteint désormais son terme, puisqu’ils sont à 23 jours seulement de leur Sublimation, le passage dans les dimensions sept à onze de l’univers (rappelons que la tout à fait réelle Théorie M postule l’existence de onze dimensions en tout, dont six dimensions spatiales repliées / compactées et « invisibles » pour nous).

Le phénomène de la Sublimation obéit à certaines règles, à savoir que sauf exception, une société Sublime en masse (d’où la singularité que constituent les Chelgrien-Puen dans Le Sens du vent), et qu’il faut un support physique préalable (un corps organique ou des composants artificiels pour les IA) pour ce faire. Il obéit aussi à des traditions : juste avant que l’espèce concernée fasse le grand saut du Réel au Sublime, il est de coutume, notamment, de lui révéler les secrets que vous pouviez garder à son sujet. C’est précisément ce que veut faire un vaisseau de leur espèce mentor (tel que défini dans Trames et Les Enfers virtuels), les Zihdren-Reliquants, qui se rend sur une base Gzilte pour remettre une information aussi capitale que confidentielle. Mais l’astronef Gzilte à qui il la transmet lui tire dessus et le détruit, afin qu’elle ne se répande pas. Des échos du combat seront captés par un vaisseau de la Culture qui, intrigué, cherchera à en savoir plus, et montera un Comité d’Incident (il sait que l’émissaire des Zihdren-Reliquants a été détruit, mais il ne sait initialement pas par qui). Pour ceux qui se poseraient la question, ce Comité n’est pas de la Bande des temps intéressants (ici rebaptisée « Gang des époques intéressantes » du fait de l’absence de toute harmonisation des traductions entre les divers tomes), dont on nous dit qu’elle n’a pas donné signe de vie depuis un demi-millénaire, mais d’autres Mentaux qui n’ont rien à voir. Il est d’ailleurs extrêmement intéressant de remarquer que c’est la seule fois dans le cycle où la focale est mise sur des IA qui n’appartiennent ni à une des diverses sous-sections de Contact, ni à CS, mais qui sont juste des vaisseaux « normaux » de la Culture. D’ailleurs, parmi eux, les VSG et les astronefs offensifs de divers types sont très largement majoritaires face aux quelques UCG associées au groupe. Banks utilise à nouveau de façon significative les échanges de messages entre vaisseaux, comme il l’avait fait dans la totalité d’Excession ou dans les soixante dernières pages des Enfers virtuels.

Et ce Comité va avoir d’autant plus de pain sur la planche que d’autres problèmes vont venir se greffer au premier, mais pour comprendre l’un d’eux, il nous faut examiner d’un peu plus près les particularités saillantes de la société Gzilte, qui ressemble certes à la Culture sur certains points, mais s’en éloigne parfois franchement sur d’autres. Cette société est divisée en milices appelées Régiments, et chacun y possède dès la naissance un grade, même si l’individu ne va pas forcément passer toute son existence en service actif. Ceci peut donner une impression très militariste, mais en fait, comme le fait remarquer Banks, malgré cela les Gziltes sont restés pacifiques pendant des millénaires, alors qu’à l’inverse, la Culture, réputée pacifiste, a déclenché dans le même temps contre les Idirans la plus grosse conflagration vue dans la Voie Lactée depuis 50 000 ans (sans compter divers autres incidents bien plus mineurs, dont celui contre l’Affront par exemple). Vu que les Gziltes sont supposés être un peuple choisi par la Destinée et se considèrent comme des élus, cette structure fortement militarisée et ce statut de « cousins » de la Culture inclinent à croire qu’ils seraient une allégorie d’Israël, dont la société est effectivement une forme « cousine » de celle de l’Occident.

Or, il se trouve que le vaisseau qui a oblitéré l’émissaire des Zihdren-Reliquants avait dans son informatique un logiciel-espion dormant qui, en raison de l’importance de l’événement et du secret, s’est activé et a transmis l’information au QG du Quatorzième, une autre milice concurrente. Qui va alors être attaqué et détruit, afin de s’assurer de la disparition de toute trace des données, ce qui va permettre à la Culture de commencer à découvrir qui à fait quoi dans cette affaire. Et que les Zihdren ont précisé que si énorme que puisse paraître leur révélation, elle pouvait être corroborée par un citoyen de la Culture, QiRia, un individu supposé être âgé… de dix mille ans !

L’autre problème qui vient se greffer à cette situation déjà explosive est qu’en cas de Sublimation, les autres espèces sont libres de s’emparer des territoires et reliques technologiques de ceux qui viennent de Sublimer (cf. le Disque Tsungariel dans Les Enfers virtuels, par exemple). Pour éviter que cela ne tourne à la foire d’empoigne, ceux-ci organisent une sorte de « casting » parmi ces races dites Charognardes, et choisissent officiellement ceux qui vont hériter du gros lot. Deux sociétés sont en concurrence dans le cas des Gziltes, les Rontes insectoïdes et les Liseiden aquatiques. Quand les guerres politiques intestines Gziltes vont aboutir à ce que celle qui tenait la corde soit « trahie » et que l’autre soit choisie, les choses vont s’envenimer, impliquant même un vaisseau mineur de la Culture.

Une ancienne militaire, Vyr Cossont, a été remise en service actif par le Quatorzième peu avant la destruction de son QG régimentaire. En effet, il y a vingt ans, dans le cadre d’un échange universitaire sur un vaisseau culturien, elle a rencontré QiRia, qui lui a même donné un objet contenant une copie de son état mental. Malheureusement, elle a confié l’objet à une organisation située sur une lointaine micro-Orbitale. Naufragée dans une navette après l’attaque, elle est recueillie par le N’allez pas confondre… (ce qu’il y a après les trois points est une des révélations finales du livre, et elle est hautement savoureuse, dans le genre « On ne joue pas de tours à la Culture, sinon… »), un vaisseau de l’Ultériorité de la Culture qui va l’aider à retrouver QiRia, amorçant ainsi une extravagante odyssée à travers les années-lumière dans laquelle, outre Vyr et l’Avatar (androïde permettant au Mental de l’astronef d’agir par téléprésence et également capable d’opérer de façon isolée), se retrouvent aussi embarqués le « familier » de la jeune femme, Pyan, ainsi qu’un androïde de combat Gzilte qui avait été chargé de l’escorter par le commandement du Quatorzième, et qui présente l’amusante particularité d’être persuadé, malgré l’assurance incessante du contraire, qu’il se trouve dans une simulation tout le long du livre. Un voyage qui va être l’occasion pour Banks de se « faire plaisir » via un worldbuilding extravagant et foisonnant, qu’il n’est, pour une fois, pas obligé de lier intimement dans sa totalité à l’aspect politique du cycle (même si une autre partie de ce worldbuilding est spécifiquement conçue autour de la Sublimation). Les lieux (la ville ceinture de Xown, les planètes sculptées, etc.) et les êtres pittoresques ou fascinants impliqués étant un des points forts de ce tome.

L’auteur en profite aussi pour présenter des types d’astronefs et de Mentaux inédits : chez les Gziltes, les Intelligences Artificielles sont de simples outils et n’ont aucun droit (un facteur de plus de divergence avec la Culture), donc leurs vaisseaux de guerre sont commandés par des états mentaux copiés ou décédés tournant sur des processeurs ultra-rapides. Côté Culture, outre certaines évolutions (la classe Désert rétrogradée de VSG à VSM, l’apparition de la classe Système, qui fait 200 kilomètres de long, ce qui fait d’ailleurs un contraste saisissant avec la classe Éboulis, qui en fait à peine 80 mètres), il y a aussi quelques révolutions ; le Caconyme est une expérimentation consistant à placer un « vieux » Mental datant de la Guerre Idirane dans un astronef neuf (et en plus, il héberge dans ses mémoires un deuxième Mental qui a sublimé puis est revenu du Sublime – ce qui est extraordinairement inhabituel -, changé d’une façon incompréhensible), et le Souriez avec tolérance, une ancienne UCG, s’est en quelque sorte hybridé avec un Mental des Zihdren-Reliquants, au niveau matériel et logiciel. Ce qui est très mal accueilli par les autres vaisseaux, qui parlent de cette « invraisemblable idiotie d’abomination d’OS hybride » (page 317 de l’édition grand format) et d’un hybride qui serait une « perversion » (page 318). Si, côté pan-humain, la Culture a effectivement tout d’une utopie où le racisme a disparu, visiblement ce n’est pas le cas chez les Mentaux, où l’endogamie reste la règle, et où le métissage est impensable (il aurait d’ailleurs été intéressant de creuser ce thème dans les futurs tomes du cycle, si Banks avait pu les écrire).

Et cette odyssée va durer bien plus longtemps que prévu, puisque après la copie de l’esprit de QiRia, Cossont va être contrainte de retrouver l’original, puis une certaine partie de son anatomie, pour des raisons que je vous laisse découvrir par vous-même. Et le temps presse, à moins de trois semaines de la Sublimation (chaque nom de chapitre précise d’ailleurs à quel point du compte à rebours nous en sommes). La petite équipe recevra toutefois l’aide à distance de Scoaliera Tefwe, une Stockée qui fut une des amantes de QiRia, et dont différentes copies vont être réincarnées un peu partout dans la galaxie pour faire progresser l’enquête de la Culture (ce qui nous permettra, au passage, d’en savoir plus sur le Stockage, sujet qui n’avait plus été abordé de façon significative depuis Excession).

Vyr Cossont, comme de nombreux Gziltes, a décidé de relever un défi avant de quitter le Réel pour le Sublime : dans son cas, il s’agit de jouer parfaitement et en entier la Sonate Hydrogène qui donne son titre au roman, une œuvre très ancienne qui nécessite un instrument d’une effroyable complexité, qui ne peut être manié par une seule personne que si elle dispose de quatre bras, ce qui a donc obligé la jeune femme à s’en faire greffer une seconde paire. Une autre des révélations mineures du roman concerne ce morceau (et elle est également fort savoureuse). On remarquera qu’en plus d’être latinophile (voyez le nom de certaines sous-sections de Contact), l’écossais est visiblement un mélomane, vu à quel point la musique a un rôle récurrent dans le cycle (la Sonate hydrogène, donc, l’œuvre de Ziller dans Le Sens du vent). Et plus généralement, le son, sous diverses incarnations ou sources, est omniprésent dans La Sonate hydrogène : la transformation transitoire de QiRia en animal marin, ces grottes extraterrestres émettant sous l’effet du vent un bruit colossal, etc.

Une intrigue secondaire va nous montrer l’action côté Gzilte, via un politicien ambitieux nommé Banstegeyn, qui veut protéger le secret et que la Sublimation se déroule comme prévu à tout prix, y compris le meurtre fratricide, celui de membres d’un autre Régiment, ou la destruction potentielle de vaisseaux de cette civilisation sœur qu’est la Culture. On signalera d’ailleurs que La Sonate hydrogène est un des romans du cycle offrant le plus d’action et de combats, pour les lecteurs qui apprécient cet aspect. Cette sous-intrigue est finalement une transposition chez les Gziltes des contradictions de la Culture telles qu’elles sont montrées tout au long de la saga : la Culture est globalement une utopie qui, pour préserver et étendre son modèle, a délégué à une petite partie de ses citoyens, drones et vaisseaux, et très souvent à des mercenaires extérieurs, le soin de faire tout ce qui est nécessaire (ou presque) à l’accomplissement de cet objectif, permettant au citoyen normal de vivre dans un rêve béat et merveilleux, à la Culture dans son ensemble de garder propres ses blanches mains, tandis que d’autres se les salissent pour elle, ce qui, malgré tout, contredit l’objectif initial, puisqu’une « utopie » employant de tels artifices n’en est pas vraiment une. De même, alors que l’écrasante majorité des Gziltes se prépare à entrer dans le paradis idyllique que constitue le Sublime, une infime clique tue et ment pour qu’un secret dévoilé ne remette pas en cause le processus, cachant la plupart de ses agissements pour que la réputation des Gziltes reste virginale.

Évidemment, la Culture va découvrir ledit secret, dont je dirais seulement qu’il est lié au Livre sacré des Gziltes, qui est (encore) un remarquable exemple des avantages d’une « religion scientifique » type Asimov / Fondation. Remarquons, au passage, que pour une fois, la « grosse révélation » finale n’est pas franchement surprenante, puisque Banks, dans un accès aussi inhabituel que surprenant de maladresse, en a dit trop et trop tôt dans l’intrigue, ce qui fait que le lecteur a deviné depuis longtemps et a, de plus, une forte tendance à penser « Tout ça pour ça… ». Va alors se poser un de ces dilemmes éthiques et moraux qui traversent tout le cycle : la Culture abhorre les secrets, particulièrement ceux d’État ; sa première impulsion serait donc de tout dévoiler à l’ensemble des Gziltes, mais elle va peser cette décision avec soin. Une contradiction presque aussi grande que la remarque faite par le N’allez pas confondre… à un vaisseau de combat Gzilte, pourtant du même niveau de technologie, sur la puissance militaire comparée des deux civilisations, qui devrait être égale, voire supérieure côté Gzilte vu leur militarisme systémique, mais qui pourtant, ne l’est pas.

Sans entrer dans les détails pour ne pas trop en révéler sur l’intrigue principale, on signalera aussi que comme dans L’Usage des armesLe Sens du ventTrames (la Machine qui est le sujet central de la fin du roman) et Les Enfers virtuels, des souvenirs édités ou en partie inaccessibles jouent un rôle dans le roman, le thème de la mémoire (conçue comme un objet traumatisant, dangereux ou contre-productif) irriguant une bonne partie de la saga.

Banks a débuté son cycle par la thématique de la mort, il le termine par celui d’une existence paradisiaque, délivrée des chaînes de la matière, du Réel, et par l’exploitation de la thématique de la naissance (celle de la Culture), qu’il avait déjà abordée de deux autres manières (connexes entre elles) dans Excession. Sans savoir qu’il écrivait là l’ultime chapitre de la longue histoire de la Culture (en revenant d’ailleurs sur son tout premier, la fondation de cette civilisation), et sans savoir que lui-même allait « transcender » le Réel, de façon choquante tant elle était inattendue et brutale, il nous offre, en nous contant celle des Gziltes, une très belle sublimation de la Culture. Sans doute pas le meilleur roman du cycle (mais loin d’être le plus dispensable non plus), mais sans conteste le plus émouvant via la charge émotionnelle qui y est et restera attachée.

Pour aller plus loin

Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce livre, je vous conseille la lecture des critiques suivantes  : celle de L’épaule d’Orion,

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8 réflexions au sujet de « La Sonate hydrogène – Iain M. Banks »

  1. J’ai attaqué la Culture par cette Sonate. J’ai vraiment apprécié.
    J’en ai lu un peut plus depuis.
    L’univers de la culture est excellent, il y en a pour tous les gouts !
    Certains apprécient l’usage des armes (moi pas)
    Certains n’aiment pas Trames (moi oui)
    Etc…
    En tout cas merci pour l’article, je vais peut être relire la Sonate grâce a toi, ce sera sûrement différent avec plus de connaissances sur la culture.

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