50 % dans la lignée du premier tome, 50 % novateur, 100 % intéressant
Ce deuxième tome garde le style, les personnages, le cadre (en partie, nous allons y revenir) et la qualité du premier tome, pas de mauvaise surprise.
Il y a une fois encore une enquête policière, que j’ai trouvé plus intéressante que dans le livre précédent. Et nous avons encore et toujours (plus) la présence en « guest stars » de personnages célèbres, comme Merlin, Méliès, Lord Dunsany ou Arsène Lupin en personne.
La nouveauté réside dans l’introduction de flash-backs relatant la première rencontre de la baronne et de Griffont… pratiquement deux siècles auparavant. Le petit parfum d’Highlander (la série) que j’évoquais dans ma chronique du tome 1 est donc ici manifeste.
Au niveau de la structure, le livre commence dans le Paris de 1909, puis, alors que nous laissons Griffont empêtré dans un énorme cliffhanger, l’auteur bascule pour 50 pages en 1720, sous la Régence. Le procédé est habile, car il permet à la fois d’expliquer les origines du complot que la Baronne et Griffont tentent de stopper, et aussi les origines de leur relation. La description de l’époque et son ambiance est correctement rendue, quoique à mon sens pas aussi bien que celle du Paris de 1909. Au bout de 50 pages, nous retrouvons ce dernier, sur une centaine de pages, puis alors que c’est au tour de la Baronne d’être dans une situation délicate, nous retournons en 1720, avant de revenir à nouveau en 1909 pour la conclusion de l’intrigue. Sous la plume de quelqu’un de moins habile, cet entrelacement d’époques aurait pu être maladroit et confus, mais sous celle de Pierre Pevel, le procédé paraît naturel et pertinent.
Petite précision, il y a le même petit prologue que dans le tome 1, qui explique les bases de cet univers, et même si on fait référence aux événements de ce premier tome, je pense que le tome 2 peut se lire indépendamment / en premier sans problème. Je me pose même la question, ne serait-il pas plus pertinent de lire le tome 2, avec les origines du duo de protagonistes, avant le 1 ?
Sur un plan bassement matériel, la couverture est encore une fois superbe, même si je garde une préférence pour les couleurs utilisées sur celle du premier tome.
En conclusion
Un tome 2 de grande qualité, à mon avis encore un petit cran supérieure à celle du premier, ayant l’énorme intérêt de nous transporter dans une époque supplémentaire et surtout de nous relater la rencontre de notre duo de choc et de charme. Si vous avez apprécié le premier livre, vous pouvez acheter le 2 sans problème.
Ping : Critique : « L’Élixir d’oubli » (Le Paris des Merveilles – T2), de Pierre Pevel – LÉGENDE