Le prince-marchand – Poul Anderson

Truculent, tonitruant, excellent

prince_marchand_1Poul Anderson (1926-2001) est un des géants de la science-fiction, romancier et nouvelliste très prolifique (titulaire de sept prix Hugo et de trois Nebula, excusez du peu !), et également excellent auteur de Fantasy : son roman l’épée brisée reste une des œuvres les plus fondamentales du genre aux Etats-Unis. Une de ses nouvelles (présente dans le recueil Le chant du barde) est une des sources d’inspiration de James Cameron pour Avatar. Pour la petite histoire, c’était également le beau-père de… Greg Bear. Quelle famille d’écrivains de SF !

Le Prince-Marchand, premier des cinq volumes de La Hanse Galactique, nous projette au début du 25ème siècle, où nous suivons les aventures du truculent Nicholas Van Rijn, marchand interstellaire, personnage haut en couleurs au verbe haut, amateur de tabac, d’alcools fins, de bonne chère et de jolies femmes. Ce volume 1 comprend une nouvelle d’une quarantaine de pages (Marge bénéficiaire), un roman court (Un homme qui compte) qui en fait 200, ainsi qu’une chronologie de l’univers commun au Commonwealth de Van Rijn et à l’Empire Terrien (un État qui lui est postérieur) des aventures de Dominic Flandry (concernant ce dernier, je vous renvoie à l’excellent article de Lutin sur son blog Albedo). Continuer à lire « Le prince-marchand – Poul Anderson »

Grand Central Arena – Ryk E. Spoor

Quand le meilleur de la SF des années 2010 tente (avec succès) de ressusciter le côté vertigineux du Space Opera des années 50

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L’ambition de l’auteur était, outre de rendre hommage à E.E. Doc Smith (un des géants de l’époque héroïque / classique de la SF), de retrouver l’esprit du Space Opera de l’époque, qui s’est en grande partie perdu aujourd’hui. En gros, on pourrait résumer (très grossièrement) cela par quelques éléments-clefs : des vaisseaux / mégastructures plus vastes que tout ce qu’on pourrait imaginer, une intrigue qui met en jeu le sort du monde / de l’univers ou quasiment, des êtres surpuissants (parfois même quasiment divins), des méchants très méchants et des gentils très gentils, et bien entendu, de la castagne, des batailles, des guerres et des combats (mais menés par des civils ou des paramilitaires, on n’est pas chez Lady Harrington non plus). Et avant tout, deux concepts : Aventure et Sense of Wonder.

Le verdict ? Mission accomplie. Continuer à lire « Grand Central Arena – Ryk E. Spoor »