[TAG] Autrices incontournables en SFFF

Il y a bien longtemps que je ne participe plus aux Tags qui circulent sur la blogosphère… sauf quand ils émanent de Vert du blog Nevertwhere 😀 Il y a deux ans, j’avais ainsi répondu à son [TAG] Les incontournables (récents) en SFFF, et en 2022, j’ai également décidé de répondre à son nouvel appel, qui consiste, cette fois, à mettre en avant des autrices. Vous trouverez plus de détails (ainsi que la liste complète des autres participations) sur cette page.

Les règles sont simples : se limiter à dix autrices, et présenter soit dix ouvrages écrits par des autrices et appartenant aux littératures de l’imaginaire, soit dix autrices de SFFF que l’on considère incontournables, quelle qu’en soit la raison. Comme en 2020, par respect pour Vert, je vais effectivement me limiter à dix autrices (certains ne peuvent s’y résoudre), même si cela a demandé de difficiles et cruels arbitrages (inutile de préciser que j’aurais pu citer bien d’autres noms que ceux que j’ai choisi de retenir). Je vais par contre diviser ma liste entre Grandes Dames du Panthéon de la SFFF, Grandes Autrices d’aujourd’hui et Grands Espoirs pour demain, parce que sur le Culte, je n’ai jamais rien fait comme les autres, et que j’ai bien l’intention de continuer comme ça  😉

Grandes Dames du Panthéon de la SFFF

C’est incontestablement à ce niveau que j’ai dû faire le plus d’arbitrages, et ceux les plus cruels : bien entendu, j’aurais pu citer les Anne McCaffrey, Marion Zimmer Bradley, Tanith Lee, Lois McMaster Bujold, Joanna Russ et autre James Tiptree Jr. Mais je voulais maintenir un certain équilibre entre les générations, les genres littéraires, l’étendue de la carrière et le degré de notoriété, aussi j’ai choisi de me limiter à deux autrices, les plus clairement incontournables pour moi dans l’ensemble de l’Histoire de la SFFF.

Ursula Le Guin

sorcier_terremerComment faire une liste d’autrices incontournables en SFFF sans mentionner Ursula Le Guin, franchement ? Génie littéraire aux talents multiples, ayant excellé aussi bien en SF qu’en Fantasy, c’est, à mon sens, la plus grande écrivaine ayant jamais exercé son art dans le champ des littératures de l’imaginaire. Si je reconnais évidemment volontiers son importance en Science Fiction (j’en ai notamment parlé dans mon Guide du Planet Opera), c’est le volet Fantasy de son œuvre qui m’a le plus durablement marqué : je place personnellement le cycle de Terremer parmi les plus étincelants joyaux de mon panthéon Fantasy personnel, comme j’en disais quelques mots dans cet article. Si elle ne s’empare pas de grandes questions de société comme peut le faire le cycle de l’Ekumen, la saga de Terremer n’en développe pas moins, au fur et à mesure des tomes (et des décennies qui les ont séparés), une réflexion sur la place de la femme dans un univers de Fantasy, et combine un monde fabuleux, une atmosphère unique, un style enchanteur, un système de magie en avance sur son temps et des personnages inoubliables pour jeter sur vous les rets d’un sortilège dont vous n’aurez, par ailleurs, nulle envie de vous libérer.

Leigh Brackett

Si Ursula Le Guin est la Grande Dame de la SF et de la Fantasy, Leigh Brackett est celle de la Science Fantasy. Inspirée par Burroughs (ainsi que Kipling et Haggard), mariée à Edmond Hamilton, mentor de Ray Bradbury, influence majeure de Moorcock, elle est au centre d’un réseau littéraire qui étend ses ramifications au fil des décennies et des sous-genres ou âges de la SFFF. À jamais associée à une Mars fantasmée, paradoxalement à la fois décadente et flamboyante, venue se fracasser sur le mur du Réel quand les premières sondes spatiales ont atterri sur la planète rouge ou sur Vénus, qu’on croyait jusque là dur comme fer habitables, voire habitées, la prose splendide et épique de celle que l’on a nommée la Dame de Mars se lit avec toujours autant de plaisir en 2022. Ce qui, au passage (et j’en parle d’expérience), est loin d’être le cas pour celle de certains grands noms masculins de l’âge d’or.

Profondément différente, dans son approche (axée sur le divertissement, l’aventure, l’émerveillement, l’épique) ou son positionnement taxonomique de celle d’Ursula Le Guin, moins connue du grand public, voire même des pans les moins érudits du fandom SFFF actuel, l’œuvre de Leigh Brackett n’en reste pas moins aussi valable que celle de la créatrice de l’Ekumen et de Terremer.

Grandes Autrices d’aujourd’hui

Là aussi, que le choix fut ardu… Des autrices comme Catherine Dufour, Mélanie Fazi, N.K. Jemisin, Carolyn Ives Gilman, Catherine Asaro ou Elizabeth Bear auraient eu leur place dans cette sélection. Mais il fallait se limiter à dix. J’ai donc choisi de mettre en lumière les femmes suivantes :

Jo Walton

mes_vrais_enfantsMême si j’ai lu plusieurs ouvrages rédigés par Jo Walton (et pas seulement des romans : elle est, avec son mari de l’époque, Ken, la co-autrice de GURPS Celtic Myth, supplément au célèbre Jeu de rôle), j’ai choisi de vous parler principalement de Mes vrais enfants, chef d’œuvre d’uchronie et surtout d’émotion, un livre à la fois émotionnellement si puissant et si abordable même pour un néophyte de la SFFF que j’ai réussi à le faire commencer à ma mère elle-même, qui n’en lit pourtant jamais. Clairement un des meilleurs livres de SFFF parus au XXIe siècle, Mes vrais enfants est un voyage émotionnel qui vous prendra sûrement aux tripes, vous arrachera peut-être quelques larmes et vous volera indubitablement vos heures de sommeil. Celles et ceux d’entre vous qui ne l’ont pas encore lu et qui voudraient en savoir plus peuvent se référer à ma critique complète.

Pour les anglophones parmi vous, mentionnons également A burden shared, une nouvelle tout simplement éblouissante, qui montre ce que la science-fiction peut avoir de meilleur et de plus intelligent à offrir. Pour l’anecdote, c’est en partie de ma faute si elle n’est pas disponible dans la langue de Molière : lorsque j’ai fait mon essai de traduction au Bélial’, on m’a donné entière liberté de choisir le texte que je voulais. J’ai hésité entre celui-ci et The server and the dragon d’Hannu Rajaniemi, entre l’émotion / l’empathie / la réflexion d’un côté et le sense of wonder / une poésie scientifique et science-fictive à la morale la rapprochant d’un conte philosophique de l’autre. J’ai finalement opté pour le texte du finlandais (vous pouvez le lire dans Bifrost 101). J’avais espéré que celui de la galloise trouverait tout de même sa voie vers les pages du magazine, mais cela n’a (pour l’instant ?) pas été le cas.

Signalons, pour terminer, que les amateurs de l’autrice seront ravis de savoir, si ce n’est pas encore le cas, qu’elle revient en VF au mois de septembre (dans la collection Lunes d’encre chez Denoël) avec Ou ce que vous voudrez, traduction de Or what you will.

Janny Wurts

Ce n’est pas, je pense, faire injure à Janny Wurts que de dire qu’elle n’a eu ni la carrière, ni, en France du moins, l’aura des autrices précédemment évoquées. Et pourtant, je la place dans les sommets de mon panthéon personnel de la Fantasy, car elle est la co-autrice, avec Raymond E. Feist, de la Trilogie de l’Empire (et pour avoir lu Feist tout seul à plusieurs reprises, j’ai toujours eu la nette impression qu’elle était la principale architecte de l’attrait que j’éprouvais pour ce cycle). Fantasy à monde secondaire mais de forte inspiration Historique (principalement japonaise, un peu chinoise, et un soupçon aztèque), initialement très chiche en éléments fantastiques (dans le premier tome, ils sont essentiellement représentés par une race insectoïde), même si ça se modifie CARRÉMENT à partir du deuxième roman, cette saga montre la façon dont une jeune femme, Mara, qui n’était en rien prédestinée à cela, va se retrouver projetée, par un cruel mariage, dans le grand jeu politique impérial. Référence de la Fantasy d’intrigues de cour tout comme peut l’être un Trône de fer ou le cycle d’Ambre de Zelazny, bien que dans une ambiance radicalement différente, la Trilogie de l’Empire est une fresque sublime que je vous recommande chaudement.

Signalons par ailleurs que bien qu’étant considérée comme un sous-cycle des très vastes Chroniques de Krondor de Feist, cette trilogie peut se lire de façon indépendante et sans connaissance préalable du reste.

Mary Robinette Kowal

vers_les_étoiles_kowalMary Robinette Kowal est la créatrice du cycle Lady Astronaut, qui imagine une conquête spatiale uchronique débutant dans les années cinquante suite à l’impact d’un météore sur Terre. Il s’agit d’un mélange assez unique entre rétrofuturisme / Atompunk (variante du Steampunk se déroulant pendant la Guerre Froide – l’autrice parle, elle, de « Punchcard Punk », mais cela revient au même), un côté Hard SF digeste pour le néophyte mais solide, et sans doute surtout l’histoire de la conquête des droits, qu’ils soient professionnels ou civiques (des femmes, des personnes de couleur, etc.) en parallèle de celle de la Lune ou de Mars. Mélange sublimé par une héroïne très attachante, crédible et à la personnalité développée. Là aussi, on a affaire à une excellente lecture (si l’envie vous en prend, ma critique de la VO est à votre disposition), d’ailleurs récompensée par une impressionnante rafale de prix : Hugo, Locus, Nebula et prix Sidewise (récompensant les uchronies), excusez du peu !

Même si j’ai été moins convaincu par la suite, Vers Mars (clic), le troisième tome, qui sort en français le 19 octobre 2022 sous le titre Sur la Lune, a (un peu) relevé le niveau. Celles et ceux d’entre vous qui voudront en savoir plus à son sujet pourront se référer à ma critique de la VO. Le quatrième tome, The Martian contingency, était annoncé pour 2022, mais il semble avoir été repoussé. Je dois dire que c’est toutefois le suivant, consacré à la colonisation de Vénus (un sujet qui me fascine totalement) que j’attends avec la plus grande impatience.

Mary Robinette Kowal, est, à mon sens, une des autrices les plus importantes à avoir émergé ces dernières années. Son écriture tout en délicatesse, l’équilibre qu’elle tente (sans toujours tout à fait y réussir) de maintenir entre son envie de mettre en avant certains combats sociaux, passés ou présents, et les autres aspects de ses romans, sa vision d’une passionnante conquête spatiale uchronique (différente, même si connexe, de celle d’une série comme For all mankind, par exemple), en font quelqu’un que l’amateur de SFFF comme le néophyte liront avec bonheur.

Caitlin R. Kiernan

Les_agents_de_DreamlandJe ne connais qu’un minuscule fragment de la vaste bibliographie (qui compte notamment… 250 nouvelles !) de Caitlin R. Kiernan, à savoir la partie néo-Lovecraftienne de son œuvre. Et je pourrais dire, au sujet de cette dernière, un peu la même chose que pour le cycle phare de Mary Robinette Kowal : je n’ai pas tout aimé (j’ai détesté Black Helicopters), mais quand j’ai accroché, j’ai au minimum passé un bon moment de lecture (L’autre modèle de Pickman, The Tindalos asset), voire un très bon moment (Noirs vaisseaux apparus au sud du paradis), voire même un excellent moment avec Les Agents de Dreamland.

Et pour cause : nombreux sont les excellents écrivains, anglo-saxons comme français (citons Mélanie Fazi ou Emmanuel Chastellière), à faire des (néo-) Lovecrafteries aussi bien que Lovecraft, mais Kiernan, que S.T. Joshi en personne, LE spécialiste de l’œuvre indicible du Maître, compare carrément à Dunsany et Ligotti, est peut-être la seule qui fait, au moins sur certains points, plus ou mieux que le natif de Providence, notamment dans The Tindalos asset. Cette maîtrise extrême des arts noirs lovecraftiens ne peut donc valoir à Caitlin R. Kiernan que le plus immense des respects de ma part !

Claire North

Claire North est la seule des dix autrices citées dans cet article dont, au moment où je rédige ces lignes, je n’ai lu qu’un seul texte. Et pourtant, ce dernier, Le Serpent, lui a valu instantanément une place dans le présent hommage aux plus grandes dames de la SFFF. Premier tome d’une trilogie, La Maison des jeux, ce court roman met en scène une mystérieuse organisation qui, sur des millénaires, semble jouer avec les hommes comme avec des pièces sur un échiquier afin de modifier la course du grand navire Historique. Un concept déjà fascinant à la base (bien que pas totalement original), celui d’une Histoire Secrète d’une ampleur spatiale et temporelle rarement vue,  sublimé par une impressionnante érudition (rendant la Venise du XVIIe décrite plus vraie que nature), par l’ampleur philosophique du texte (opposition entre Ordre et Chaos), par une maîtrise admirable de l’intrigue et de la création de personnages, et peut-être surtout par un style tout simplement envoûtant.

Il ne me faut parfois qu’un roman pour vouer ensuite une admiration éternelle, quoi qu’il ou elle fasse par la suite, en matière de romans ou dans sa vie personnelle, à un auteur ou une autrice : Le Serpent et Claire North sont de ceux là, tout comme l’Hypérion de Dan Simmons le fut en son temps (livre qui ressort d’ailleurs le 22 septembre 2022 chez Robert Laffont sous une couverture tellement grotesque et abominable qu’elle aurait jadis valu un séjour bien mérité au pilori au directeur de collection – il se reconnaîtra – qui a validé ça pour ce que je considère être le plus grand roman de l’histoire de la SF).

Aliette de Bodard

seven_of_infinities_papierAussi paradoxal que cela paraisse, Aliette de Bodard est une autrice française dont seule une partie de l’œuvre a été… traduite dans la langue de Molière. Elle rédige en effet sa prose en anglais (langue qu’elle associe à la SFFF), et se sentant incapable de la transcrire correctement en français (pour des raisons complexes qu’elle a longuement développées dans diverses interviews), préfère la faire traduire par un professionnel. Et hélas, tout ne l’a pas été, ce qui réservera donc la majorité de sa bibliographie aux anglophones parmi vous. Notamment son œuvre phare, l’immense cycle de textes (plus ou moins) courts Xuya, qui lui vaut indubitablement sa place dans ce « panthéon » personnel des autrices de SFFF : sa particularité est que comme (le postérieur) Latium de Romain Lucazeau, c’est une uchronie qui s’inscrit non pas dans le passé ou le présent, mais dans un futur lointain et spatial. Là où Lucazeau met en scène les romains, de Bodard centre sa divergence historique sur les aztèques et les vietnamiens, donnant dès lors un parfum très particulier à sa civilisation futuriste, comme du Iain M. Banks période Culture habillé en tunique de soie. De quoi apporter un vent de fraicheur bienvenu dans un genre, le New Space Opera, où l’ambiance occidentale (et anglo-saxonne en particulier) est la règle quasi-absolue. L’autrice est d’ailleurs connue pour son engagement dans la promotion de la diversité en SFFF.

Je suis très loin d’avoir lu l’intégralité, ni même une fraction significative, de cette immense fresque, mais sur les trois novellas que j’ai eu l’occasion de lire, deux ont été de très haut niveau (The Tea master and the detective et The Citadel of weeping pearls) et la troisième (Seven of infinities) était fort correcte. On espère que l’édition Hexagonale va plus s’intéresser à ce cycle unique et à une autrice qui l’est tout autant, la plus anglo-saxonne des autrices françaises, reconnue pour la qualité de son travail internationalement.

Grands Espoirs pour la SFFF de demain

Voici la seule catégorie où le choix fut aisé : les deux autrices citées sont tellement au-dessus du lot de leurs concurrentes françaises (voire internationales) qu’elles se sont imposées comme des évidences.

Audrey Pleynet

EllipsesIl est totalement clair dans mon esprit qu’Audrey Pleynet sera la grande Dame de la SF française de demain et d’après-demain. Son talent est si éblouissant que j’en suis venu à la comparer, dans diverses critiques, à Marion Zimmer Bradley, Peter Watts et Ken Liu (OUI, OUI). Si vous pensez que j’exagère, lisez le numéro 107 (spécial Fictions) de Bifrost, qui comprend (entre autres) des nouvelles d’Audrey, de Liu et de Ray Nayler (lui-même auteur très prometteur) ; vous verrez que non seulement notre compatriote n’a pas à rougir face à ces deux auteurs reconnus, mais qu’en plus, à mon humble avis, son texte est meilleur que les leurs ! De toute façon, rien que le fait qu’Olivier Girard lui laisse sa place dans Bifrost (et, on l’espère, bientôt dans la fameuse collection Une Heure-lumière) est un signe certain que nous n’avons pas affaire à n’importe qui, mais à un talent rare et précieux : l’homme n’est pas connu pour sa mansuétude envers les textes que nous qualifierons gentiment de perfectibles, même ceux émanant d’écrivains reconnus.

Capable de balayer un large éventail de genres, sous-genres et thématiques de la SF, tout en adoptant toujours une approche Soft-SF à dominante sociale / sociétale et très humaine, Audrey Pleynet nous offre des textes dont la qualité est, en moyenne, élevée, et touche parfois au génie (Dolores, dans le recueil Ellipses, par exemple). Si vous souhaitez découvrir la prose de l’autrice, vous pouvez le faire gratuitement en lisant Citoyen+. Une des choses dont je suis le plus fier concernant ce blog est d’avoir permis au reste de la blogosphère de découvrir cette autrice française aussi douée qu’humble et sympathique, qui commençait à se faire un nom via diverses anthologies ou l’auto-édition. C’est dire la foi que je place en elle et en son avenir, que je souhaite radieux !

Émilie Querbalec

La dernière mais non des moindres, parlons maintenant de l’autre grand espoir de la SF(FF) française, à savoir l’également sympathique Émilie Querbalec. Révélée au plus grand nombre par un autre découvreur exceptionnel de talents, à savoir le sibyllin Gilles Dumay, elle a signé chez Albin Michel Imaginaire un roman en très grande partie (à quelques scories près) convaincant, Quitter les monts d’automne, ainsi qu’une nouvelle de bonne facture, Le Deuxième sang. Elle revient, toujours chez AMI, le 31 août 2022 avec Les Chants de Nüying, qui, selon la propaga… le marketing de la quatrième de couverture, forgé par le roué Dumay, serait un « ambitieux roman de premier contact comme la science-fiction de langue française en a, de fait, proposé assez peu au cours de son histoire. Cette œuvre ample, qui brasse tous les enjeux de demain, de l’écologie à la sauvegarde informatique de la conscience humaine, ne manque pas d’évoquer les utopies d’Ursula K. Le Guin et les vertigineuses visions spéculatives de Kim Stanley Robinson. ». Je me méfie toujours des comparaisons prestigieuses, mais les premiers échos glanés ce matin même à la rédaction de Bifrost m’incitent à un certain optimisme.

Quoi qu’il en soit, que ce soit via son style délectable ou sa façon de sublimer des tropes, voire des clichés science-fictifs, Émilie Querbalec, indubitablement l’autrice la plus solide (et de loin…) publiée chez AMI, est tout aussi incontestablement un de mes grands espoirs de la SF, francophone ou pas, de demain. Reste à voir si elle va confirmer la foi placée en elle !

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37 réflexions sur “[TAG] Autrices incontournables en SFFF

    • Merci ! Si ça peut te rassurer, j’ai eu beaucoup de mal à n’en garder que dix moi aussi. Du coup j’ai cité, sans développer, certaines des autres. Comme ça je reste dans les clous des exigences de Vert 😀

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  1. Le prochain d’Émilie Querbalec donne clairement envie, on a pas souvent de bonne SF française. J’ai découvert Audrey Pleynet ici et Ellipses est vraiment sympa.
    Pas vraiment aimé Mes vrais enfants et Le Serpent par contre, pas assez SF et trop banal pour le reste mais chacun ses gouts. Ursula Le Guin est évidemment toujours à lire, elle a vraiment quelque chose en plus.

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  2. Comme je ne pas très Fantasy, dans celles qui m’ont marqué et qui seraient dans ou proches de mon top dix, je mettrai Vonda McIntyre, et surtout Octavia Butler. J’ai hâte de lire le nouveau Querbalec.

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  3. Ah tiens je ne pensais plus à Claire North mais j’aurais pu la mettre aussi dans ma liste ! L’équilibre que tu as trouvé entre les autrices d’hier et d’aujourd’hui (et du futur !) est plutôt intéressant, bravo 🙂

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    • Merci ! L’équilibre entre genres de la SFFF, générations, notoriété et autres paramètres a été un facteur décisif dans ma décision d’intégrer telle autrice plutôt que telle autre dans les dix.

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  4. Il en manque :
    – Nathalie Henneberg, une grande dame de la SF française autrice du magnifique livre univers La Plaie, entre autre.
    – CJ Cherryh, une autrice de space opera assez majeure à mon avis.

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    • Non, il ne « manque » rien. C’est ma liste, Vert voulait qu’elle soit limitée à dix, elle est limitée à dix par respect pour elle, point. Après, j’ai certes cité quelques autres autrices (j’aurais en effet pu mentionner C.J. Cherryh), mais le but n’a jamais été d’être exhaustif mais au contraire de proposer une sélection. Après, rien ne t’empêche d’aller proposer la tienne en commentaires de l’article de Vert, d’autres l’ont déjà fait.
      Et pour ce qui est de Henneberg, je ne l’ai jamais lue, et vu le résumé de ses bouquins, ça va clairement rester comme ça.

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      • Nathalie Hennerberg est à la SF française ce que Leigh Brackett est à la SF anglo-saxonne. Ça ne devrait pas te rebuter.
        Je te conseille de commencer par les Dieux Verts, un roman post apon assez original dans son postulat.

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    • Merci ! La Trilogie de l’Empire de Wurts / Feist est une des sagas les plus haletantes et grandioses que j’ai eu l’occasion de lire. L’ascension vers le pouvoir suprême de l’héroïne est tout simplement fascinante, et ce d’autant plus que cela reste beaucoup plus humain que le Trône de fer, par exemple. En plus, c’est un univers qui sort carrément des sentiers battus, en termes d’inspiration (asiatique), de races non-humaines et du fait qu’il y ait une guerre interdimensionnelle entre deux mondes de Fantasy situés dans deux univers différents (même si ce n’est pas le point focal de ce cycle, mais plutôt d’autres sous-cycles appartenant à l’univers développé par Feist).

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  5. Ping : #TAG – mes 10 autrices incontournables en SFFF | OmbreBones

  6. Merci pour le cycle feist/wurth que je vais commander. Je n’ai pas assez de connaissances pour établir une liste mais j’aime beaucoup le 1er livre de claire north. vu mon appétit insatiable à l’adolescence pour lovecraft je vais me laisser tenter par les agents de dreamland. et merci aux autres blogueurs aussi !

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  7. J’ai découvert Mes vrais enfants grâce à ce blog, et je l’ai fait lire à ma mère qui a adoré, elle qui ne lit pas de Sff !!
    Audrey Plenet aussi est une belle découverte faite grâce à toi, j’ai dévoré son recueil Ellipses, vivement la suite 😊
    Je me note Claire North pour mon prochain passage en librairie 🙂

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  8. Bel article ! Pour ma part et histoire de rajouter une petit pierre à l’édifice, dans les célèbres autrices qui n’ont pas été nommées, j’adore Julia Verlanger et son cycle de l’autoroute sauvage, ainsi que Jeanne A. Debats et la novelisation des chroniques de la lune noire en cours !

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    • Là je me retiens très, très fort pour ne pas éditer ton post, parce que faire (même si c’est involontaire) de la pub à Debats sur mon blog me répugne totalement. Il faut dire qu’elle m’a cassé du sucre sur le dos à un point qu’aucun d’entre vous ne peut imaginer. Donc merci de ne plus mentionner cette vipère en ces lieux à l’avenir.

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  9. Mon propos était purement basé sur le principe du ressenti personnel et non pour faire de la pub à un quelconque auteur ou autrice en l’occurrence. Afin d’éviter d’autres incidents diplomatiques, serait-il possible d’avoir des indices sur les personnes dont on ne doit pas prononcer le nom… Loin de moi l’idée de « pourrir » ton super site que je lis avec beaucoup de plaisir à chaque nouvel article mais je suis un total béotien concernant les « tensions » qui peuvent exister dans le monde de l’édition. Mon plaisir étant la lecture et la découverte d’auteurs de qualité ! Bien à toi

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  10. Mon top 10 sans classement :
    -Joelle Wintrebert
    – Karin Lowachee
    – Pamela Sargent
    – Nancy Kress
    – Catherine Dufour
    – N.K Jemisin (en SF)
    – Johanna Sinisalo
    – Octavia Butler
    – Catherine Asaro
    – Nnedi Okorafo

    Obligée de les citer : Anne Mc Caffrey, Marion Zimmer Bradley et Margaret Atwood

    Querbalec : j’ai beaucoup aimé Quitter les monts d’automne mais je l’ai trouvé déséquilibré, ça se finit très, trop vite, vivement de lire son dernier!

    A suivre : Auriane Velten et Ninni Holmqvist

    en fantasy, mais j’en lis peu : Robin Hobb, Haydon

    en attente de lecture : le cycle de Ta Shima de l’italienne Adrianna Lorusso et le cycle Terra Ignotia d’Ada Palmer

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    • Une de mes collègues parmi les rédacteurs de Bifrost a lu le dernier Querbalec pour le prochain numéro, et elle l’a trouvé franchement supérieur au précédent.

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