Apophis Box – Novembre 2021

apophis_box_1L’Apophis Box est une série d’articles… n’ayant pas de concept. Enfin presque. Bâtie sur le modèle des « box » cadeau, vous y trouverez à chaque fois trois contenus / sujets en rapport avec la SFFF, qui peuvent être identiques ou différents entre eux, et qui peuvent être identiques ou différents de ceux abordés dans la box du mois précédent. Pas de règle, pas de contraintes, mais l’envie de créer du plaisir, voire un peu d’excitation, à l’idée de découvrir le contenu de la nouvelle Box. Celle-ci est dévoilée au mitan du mois. Le but étant aussi de me permettre de publier des contenus trop brefs pour faire l’objet d’un des types d’articles habituellement proposés sur ce blog ou dérogeant à sa ligne éditoriale standard, et bien sûr de pouvoir réagir à une actualité, à un débat, sans être contraint par un concept rigide.

Vous pouvez retrouver les Apophis Box précédentes via ce tag.

Dans cette Apophis Box de novembre, je vais introduire une petite nouveauté, qui n’a pas vocation à être systématiquement présente, mais le sera probablement de temps en temps : un « goodie » (je déteste autant l’inclusion de termes anglais dans le français que nos amis québécois, mais il s’agit du terme consacré et compréhensible par tous, donc…), en clair une petite rubrique bonus, tout comme les vraies Box cadeau sur lesquelles la mienne est modelée contiennent de petits objets en bonus en plus de ce pour quoi vous payez ladite Box (des livres, du thé, etc).

Un site de référence – Just a word

Jusqu’à il y a quelques années, Just a word (JAW pour les intimes) était un blog SFFF, très respecté, qui s’est, à un point de son histoire, transformé en site culturel. On y aborde les littératures de l’imaginaire, bien sûr, mais aussi le polar, la littérature blanche, ainsi que des films, séries, comics, manga, et j’en passe. Sans parler d’une démarche patrimoniale visant à remettre en lumière, en les réactualisant et en les complétant, les dossiers SF du défunt Cafard Cosmique. Son rédacteur, Nicolas Winter (connu sous bien d’autres pseudonymes sur la toile, notamment sur les forums du Bélial’ ou d’Elbakin), vous propose aussi régulièrement des listes de romans à lire, que ce soit sur la plage ou pour la rentrée littéraire de septembre. Enfin, de tous les sites littéraires que je connais, JAW est sans conteste possible celui qui bénéficie de la confiance du plus grand nombre d’éditeurs, de littératures de genre ou blanche. Ils y viennent donc, en début d’année et à la rentrée, y présenter leurs sorties à venir et leurs succès (ou déceptions) de l’année écoulée.

Et justement, avec un blog bénéficiant de la confiance d’autant de maisons d’édition, on aurait pu craindre une ligne éditoriale / un ton très consensuels. Il n’en est vraiment, mais alors vraiment rien. Un des points les plus remarquables de JAW et de son rédacteur est que les critiques disent ce qu’elles ont à dire, sans chercher à ménager machin ou bidule, auteur ou directeur de collection. Mais sans, pour autant, donner dans l’agressivité ou le ricanement : il ne s’agit pas d’humilier, mais de dire clairement quand et pourquoi tel roman (ou film, etc) n’est pas à la hauteur des attentes suscitées par son éditeur. Point. Une ligne éditoriale finalement plus si courante que ça, à une époque où nombre de blogueurs / blogueuses ne publient plus de critiques négatives, pour des raisons diverses. À l’inverse, quand Nicolas a un coup de cœur, il n’hésite pas non plus à le faire savoir, là encore une attitude plus si courante que ça : ces dernières années, j’ai en effet constaté que de plus en plus de nos camarades blogueurs / blogueuses adoptaient une sorte d’attitude pondérée, modérée, évitant les enthousiasmes francs comme les mises au pilori. Je suis en désaccord avec cette position, personnellement : elle a tendance a mettre tous les livres, les passables comme les à peine bons, les très médiocres comme les excellents, et bien sûr les vrais livres banals, ayant autant de bon que de mauvais, dans le même sac, d’où, finalement, plus aucun n’émerge. Rien de tel sur JAW : les excellents livres sortent du lot justement parce qu’on sait aussi, quand c’est nécessaire, déclarer un roman (ou un film, une série, une BD, etc) banal, voire mauvais.

Ce qui me conduit à la constatation suivante : outre une vaste érudition, que ce soit dans le domaine littéraire, cinématographique ou autre, outre une grande finesse d’analyse (peut-être la plus pointue de toute la blogosphère, au moins dans certains domaines de connaissance ou registres littéraires / culturels), outre une plume d’une qualité remarquable, capable d’envolées lyriques virtuoses, ce qui caractérise le plus la prose de Nicolas Winter, à mon sens, est l’âme qu’on y trouve. À une époque, là encore, où certains refusent de comprendre qu’une critique de blog (ou assimilé) n’est PAS un article universitaire ou une recension de magazine, Nicolas n’a pas un discours froid ou académique, mais plein d’émotion : il nous fait vivre ses profonds enthousiasmes comme ses cruelles désillusions. Et ça, c’est quelque chose que j’apprécie énormément ! On relèvera aussi le courage, le côté assumé de ses positions : à une époque, notamment sur Twitter, de petits Torquemada de pacotille, de « professionnels » de la polémique stérile et de l’indignation artificielle et surjouée, JAW dit ce qu’il a à dire sur le ton qu’il estime pertinent d’adopter, et tant pis si cela déplait à certain(e)s. C’est un peu ce que je fais également, ici, sur le Culte, sauf qu’il le fait avec incontestablement plus d’élégance que moi. Élégant, mais ferme : à celles et ceux qui le croiraient une cible facile, l’ami Nicolas / Razheem / Littlefinger n’hésite pas à rappeler de temps en temps, via des passes d’armes à fleurets qui n’ont rien de mouchetés, qu’il ne faut tout de même pas trop le chercher. De même, c’est une des très rares personnes (avec l’Ours Inculte, notamment) qui, à plusieurs reprises, a pris, ici ou là, ma défense alors que j’étais moi-même pris à partie ou impliqué dans une polémique. Et ça, c’est le genre de geste que je n’oublie jamais. Dont acte.

Sans conteste possible, JAW est un site culturel, de critiques de livres / films / séries / etc de tout premier plan, un lieu où, vu les excellentes relations entretenues par Nicolas avec un nombre ahurissant d’éditeurs, les infos sur les dernières parutions se trouvent ; mais outre la qualité des chroniques, la diversité des sujets abordés et le fait que son boss soit au cœur de la toile éditoriale française, ce qui fait de JAW un endroit unique, à découvrir absolument (c’est par ici), à mon sens, est la sincérité de Nicolas, l’âme qui transparait dans sa prose. Et ça, ça ne s’invente pas : c’est quelque chose qu’un blogueur a en lui… ou pas, et, si j’en juge par les blogs les plus fréquentés, ce qui fait qu’un site se place en haut de l’échelle… ou pas. Car même s’il ne publie pas (à ma connaissance) ses chiffres de fréquentation, ne vous y trompez pas, il serait étonnant que JAW ne se trouve pas sur le podium des blogs SFFF, avec Lune et moi !

Les NON-critiques d’Apophis – épisode 1.5 (oui, ça existe !)

Les plus ancien(ne)s des Aponautes s’en souviennent peut-être, mais il y a quelques années, j’ai publié un article très… spécial (si, si, encore plus que d’habitude  :D) de NON-critiques de livres. Il faut en effet savoir que je n’écris jamais de chroniques sur un livre que je ne finis pas. Mais comme plusieurs personnes me l’ont fait remarquer, cela expose certains des gens en phase avec mes avis à acheter un livre qu’ils n’auraient pas acquis s’ils avaient su que je l’avais abandonné. D’où le concept d’un papier rassemblant des micro-avis détaillant pourquoi j’avais abandonné tel ou tel bouquin (le plus souvent en VO). C’était il y a deux ans, et depuis, à vue de nez, j’ai accumulé assez de matière pour en écrire un second, mais vu que je n’ai pas trop le temps de fouiller dans x cahiers de notes (j’en remplis environ deux par an), je vais me contenter d’un embryon d’épisode « 1.5 », disons, avec un avis rapide sur certains de mes abandons récents les plus marquants.

Parlons d’abord de The unbroken de C.L. Clark : présenté en grande pompe par l’édition et la critique anglo-saxonne comme une des grosses sorties de l’année, ce roman, explorant, sur un fond militaire et LGBT, les thématiques coloniales, s’est révélé plus que bancal. Et pourtant, je me suis vraiment accroché, puisque je l’ai abandonné à… 81%, et ce pour tout un tas de raisons : je n’accrochais pas aux personnages et j’ai trouvé que tous les changements de cap de l’intrigue s’emboitaient péniblement avec ce qui arrivait avant et après. En gros, c’est comme une pièce de puzzle qu’il faudrait raboter à la lime pour qu’elle s’emboite avec les autres : ça passe, mais tout juste. Et puis bon, je lisais, je lisais, et je n’arrivais pas à m’intéresser à ce qui se déroulait. Donc au bout d’un moment, j’ai arrêté. Surtout que pour arriver à 81%, j’ai dû mettre 10-15 jours, facile, tellement j’avais du mal à me motiver pour reprendre ma lecture. Sans compter que sur les thématiques coloniales, Kacen Callender a fait encore plus poussé avec Queen of the conquered, et les bases de The unbroken ressemblent terriblement à celles de l’univers des Mille noms de Django Wexler : pays d’inspiration française avec des mousquets qui colonise / conquiert un pays d’inspiration nord-africaine, jeune reine / princesse déterminée, personnage qui cherche une ancienne magie dans ledit pays, etc. Le côté militaire étant très atténué dans The unbroken. Bref, ça ne mérite probablement pas le buzz qu’il y a autour, c’est intéressant sur les thématiques sociétales soulevées, mais sur tous les autres plans, c’est bancal.

Parlons ensuite de Flowers for the sea de Zin E. Rocklyn, premier (court) roman de l’autrice, présenté par son éditeur comme « Rosemary’s Baby réécrit par Octavia Butler ». Dans cet univers, une montée apocalyptique des eaux a forcé les rares survivants à s’entasser dans des navires qui ont tout des vaisseaux à générations en SF (alors qu’on est ici sur de la Fantasy). C’est d’ailleurs cet aspect (et le fait que ce soit une novella, éventuellement à recommander à Monsieur Bélial’) qui m’a incité à lire ce livre. L’héroïne appartient à une minorité honnie enceinte d’un enfant… spécial. Et Rocklyn en fait DES TONNES sur l’aspect discrimination / racisme pré-Déluge concernant ledit groupe, les Iraxi. Avec une telle balourdise que même l’auteur français le plus militant a l’air subtil à côté. C’était déjà un mauvais point, mais ce qui m’a incité à abandonner une novella (ce que je ne fais quasiment jamais, vu la brièveté de la chose : au moins, dans ce format, si calvaire il y a, il est court) à seulement 23% de sa maigre centaine de pages, c’est le style épouvantable de l’autrice. Et pourtant, vous le savez, je suis biiiiiiiiieeeeen plus gêné par les styles ampoulés que par ceux basiques. Mais là, le style est tellement mauvais que je n’ai eu aucune envie de pousser jusqu’au bout.

Parlons enfin de celui de ces trois romans dans lequel je plaçais (et de loin) les plus gros espoirs, à savoir le retour triomphal (non…) de Gregory Benford à la grosse SF de l’espace de la mort qui tue. Je veux bien sûr parler du tout nouveau Shadows of eternity. Le concept de base est tout à fait fascinant : en changeant les paramètres de recherche, l’humanité à fini par capter des messages SETI en provenance d’une foule de civilisations extraterrestres. Et ces messages se sont révélés interactifs (et porteurs de secrets scientifiques juteux), car contenant des copies intelligentes / simulées de l’esprit d’un des représentants de la race émettrice. Quelques siècles plus tard, les Messages (avec un grand « M ») sont gérés, sur la Lune, par une espèce d’ordre à moitié mystique de linguistes-bibliothécaires. Si, donc, ledit concept de base était très bon, le roman (abandonné à 38%), souffre de deux problèmes : premièrement, on peine à dégager une ligne directrice au thème principal, puisque l’héroïne passe d’un Message à un autre alors que les mystères liés au précédent ne sont pas élucidés, ce qui fait qu’on dirait plus un fix-up de textes dans un univers commun qu’autre chose (jusqu’au point où je me suis arrêté, du moins) ; ensuite, Benford se perd dans des digressions sans fin concernant la vie personnelle de l’héroïne et la vie sur la Lune, noyant l’intérêt potentiel de la ligne narrative principale sous des couches et des couches de chapitres plus soporifiques les uns que les autres. Bref, l’intrigue principale peine à décoller (à 38% de 500 pages, pour moi c’est rédhibitoire), et vu que j’attends d’un livre de SFFF qu’il me fasse réfléchir / m’émerveille / me terrifie / me dépayse et pas qu’il m’ennuie et me donne le sentiment de perdre mon temps, j’ai abandonné. Et cette fois, je ne dirais certainement pas sans regret, vu que j’attendais bien plus d’un retour triomphal de Benford. Dans le même registre, sachez aussi que je n’ai même pas tenté Galaxias, le dernier Stephen Baxter, tellement les premiers retours anglo-saxons sont quasi unanimement mauvais (si vous l’avez lu -ou le Benford, d’ailleurs-, n’hésitez pas à donner votre avis en commentaires !).

Je reprends mon bâton de pèlerin : clichés sur la Hard SF

Ce n’est pas faute d’avoir essayé, pourtant. J’ai expliqué ce qu’était la Hard SF sur ce blog, dans un article sur les genres majeurs de la SF, puis dans un guide de lecture dédié à la Hard SF en particulier. Je l’ai expliqué dans mon Guide des genres et sous-genres de l’imaginaire publié par Albin Michel, et lu (d’après les chiffres dont je dispose) par au moins 45 000 personnes. Mais non, je continue à voir passer les mêmes clichés sur ce sous-genre, y compris chez des gens qui ont lu mon livre ou mes articles. Ou, chez d’autres, le cliché suprême, qui veut que « Hard » se réfère à la difficulté de lecture, ce qui n’a JAMAIS été le cas. « Hard » se réfère à un sous-genre de la SF qui reste, autant que possible, dans le strict cas de ce qui est permis par les lois de la Physique telles que nous les comprenons au moment de la rédaction du livre concerné, et à une emphase plus grande que dans d’autres pans de la SF sur la science et la technique. Car dans la Hard SF, il y a certes des livres difficiles à lire (les plus pointus des Egan ou Rajaniemi, par exemple), mais il y en a aussi d’autres largement aussi amicaux envers la lectrice ou le lecteur que la plus Soft des Soft SF.

petit_vaisseau_prairieEt en voici un exemple magistral, qui devrait remettre pas mal de pendules à l’heure : prenons L’espace d’un an de Becky Chambers, Hopepunk ultra-Soft SF de chez Soft SF, rue de la Soft SF. Dans ce roman, les vaisseaux sont alimentés par des algues, mais l’autrice n’explique jamais comment ces dernières peuvent fournir assez d’énergie pour permettre de franchir les gouffres spatio-temporels. En contrepartie, elle propose des personnages attachants et narre leurs aventures dans un style chaleureux. Quelqu’un qui a une vue stéréotypée de la Hard SF, essentiellement parce qu’il va faire des généralités, va vous répondre : « Ok, un bouquin de Hard SF m’expliquerait comment des algues peuvent alimenter un vaisseau spatial, mais dans ce sous-genre, les personnages et le style d’écriture sont froids, je veux plus de chaleur humaine et d’humour, je ne veux pas seulement réfléchir ou m’émerveiller, je veux être touché ! En plus, je ne veux pas me prendre la tête, je veux un truc que je peux comprendre, pas ta SF difficile ! ». Et là, vous allez lui répondre que tous les auteurs de Hard SF n’ont pas un style froid et des personnages utilitaires, et que même dans le cas d’un auteur donné, deux textes de sa bibliographie peuvent être très différents, y compris en terme d’accessibilité / difficulté de lecture.

Prenons l’excellentissime Projet dernière chance, tout nouveau livre d’Andy « Seul sur Mars » Weir : chez lui aussi, des micro-organismes fournissent une énorme puissance aux vaisseaux spatiaux. sauf qu’évidemment, vu que lui opère dans le registre de la Hard SF, il va vous donner une explication du phénomène. Vous allez me répondre « Ouuuiiiii, mais c’est de la Hard SF, si c’est comme du Greg Egan, je ne vais rien comprendre ! », ce à quoi je rétorquerai « Mais non, Seul sur Mars a été encensé par un cercle de lecteurs / spectateurs (pour le film du même nom) allant bien au-delà de celui, restreint, des fans de Hard SF, donc Andy Weir a un incontestable talent de vulgarisateur, sans compter qu’il donne un côté ludique aux problèmes techniques et scientifiques auxquels est confronté son héros ! » ; « Ouuuuuiiii, mais les personnages doivent être mauvais et le style froid, puisque c’est de la Hard SF ! » ; Mais non, la prose d’Andy Weir est pleine d’humour, son style chaleureux et fluide, en plus, et puis si tu ne verses pas ta larmichette à la fin, c’est que tu es sans cœur ! Alors tu vois, au moins UNE PARTIE de la Hard SF est bel et bien Hard (elle met l’emphase sur la science et la technique) mais pas Hard (elle n’est pas difficile à lire, certainement pas autant que tu le penses, en tout cas) et certainement pas Hard (pas froide, avec des personnages utilitaires et un style sans attrait) ! Donc tu peux retrouver ce que tu as apprécié chez Becky Chambers chez Andy Weir… avec une explication sur les micro-organismes ou les algues alimentant des vaisseaux EN PLUS !  😉

Goodie – Humour SFFF : Quelle est la chanson préférée du Chat de Schrödinger ?

La réponse est le titre Living in a box par le groupe… Living in a box, parce que tout le long, le chanteur se demande : « Am i living in a box ? »  😀

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38 réflexions sur “Apophis Box – Novembre 2021

  1. Okey, j’ai adoré cet article de bout en bout.
    Déjà ce que tu dis sur JAW me fait réfléchir sur ma façon de chroniquer. Depuis début de l’année j’ai abandonné beaucoup de romans, je n’ai pas parlé d’autres que je trouvais pas terrible, parce que je n’ai pas envie de perdre mon temps à écrire sur ce qui ne me plait pas. Mais d’un autre côté je me dis que mon opinion pourrait éviter à d’autres la même déception donc ça me donne matière à réfléchir. Je ne sais pas si ça changera après coup mais au moins ça ouvre une porte.
    D’autant que ton concept des non chroniques est génial, j’adore 🤩 ça me donne bien envie d’essayer aussi même si en ce moment il risque d’y avoir plus de non chroniques que l’inverse 🙄
    Et enfin le petit rappel sur la hard sf est bienvenu. Je me réfère beaucoup à ce que tu écris sur les genres mais je pense que j’ai déjà du commettre l’erreur plusieurs fois. Dans mon esprit, hard sf c’est forcément très scientifique et en dehors de la compréhension alors que non pas du tout, bien des textes me l’ont pourtant prouvés.. j’ai la tête dure 🙄
    Ps: je propose de jeter ceux qui t’embêtent aux serpents ! 😒 Non mais.

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    • Après, chacun fait comme il le veut sur son blog, ce n’est pas parce que je pense qu’il faut faire différemment que c’est forcément moi qui suis dans le vrai. Mais c’est vrai que moi aussi, le fait que certains me disent que savoir que j’avais abandonné / pas aimé mais pas chroniqué un livre aurait pu leur éviter de l’acheter m’avait fait réfléchir.
      Si ça peut te rassurer, de mon côté aussi il y a largement plus d’abandons ou de lectures qui vont jusqu’au bout mais qui sont décevantes que de bons livres, en ce moment. Il y a des périodes comme ça, mais après la pluie vient le beau temps, comme on dit.
      Eh bien figure toi que j’en ai jeté un dans la fosse aux serpents de la page facebook du blog aujourd’hui. Parce que bon, tenter de raviver une polémique qui avait eu lieu ailleurs sur un article (et même un site…) qui n’a rien à voir, et le tout en cachant son identité et en jouant à la vierge effarouchée, je veux bien être cool, mais il y a des limites.

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      • On est d’accord ! Mais je trouve ça positif de réfléchir et se remettre en question, c’est pour ça que je tenais à le souligner.
        J’aimerais bien qu’il se bouge un peu le beau temps quand même…🙄
        Tu m’apprends que le blog a une page Facebook oo je savais qu’il y avait un compte, je pense que nous sommes amis d’ailleurs mais rien d’autre. Je m’en vais de ce pas voir cela !

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  2. Moui, JAW j’étais tombé sur quelques critiques cinématographiques, à chaque fois j’ai trouvé ça plutôt superficiel et parfois fallacieux.
    Sans parler des occasionnelles tâches de transpiration bien à droite.

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    • Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans : « Je ne fais pas de politique, ou de prosélytisme pour telle ou telle cause, religion, avancée sociale ou idéologie, quelle que soit sa nature. Du coup, je n’en tolère pas sur le blog. Si vous voulez militer, vous avez le droit, mais vous irez le faire ailleurs. Ici, on parle de littérature SFFF, pas d’autre chose » ? C’est littéralement le premier truc que j’ai écrit sur ce blog…
      (https://lecultedapophis.com/bienvenue-au-sein-de-mon-culte/)

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  3. Ah, je suis rassuré 38 % de 500 pages pour le décrochage:) Sur un forum, les 30 -50 pages pour de futures éditions m’avaient interpellé 😉 Pas de chance pour Benford dont j’aime beaucoup les oeuvres tout comme cela de Baxter. Mon épouse est toujours surprise que je ne lis pas l’intégralité des oeuvres d’un même auteur que j’aime. Comme je lui dit,si la qualité était toujours là …..
    Merci pour les suggestions de lecture et les avis toujours pertinents, cela fait du bien aussi de lire qu’un livre , beh peut être tout simplement mauvais….. et vu notre espérance de vie à tous, on peut se permettre de faire les difficiles. Je lis environ 100 livres par an. En 20 ans, cela ne fait que 2000…. et au vu de la masse qui existe (cf noosfere), on peut faire les difficiles. Au plaisir de lire tes prochains articles, pour le blog, j’ai déjà dit ce que j’en pensais 😉
    Aller, pour me consoler, on va relire le centre galacticque de Benford.

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    • Oh c’est encore pire que ça, c’est environ 30 pages et pas 50, mais c’est plus pour les manuscrits que je lis pour les éditeurs que pour les livres lus pour mon propre compte. En effet, avec les éditeurs, il y a une notion de temps qui entre en compte : si il faut / ne faut pas faire une offre d’achat de droits, plus tôt on le sait, mieux c’est. Quand un livre est lu pour le blog, je n’ai pas cette contrainte, je peux pousser plus loin si besoin.

      Oui, hélas, les auteurs qui maintiennent le même niveau de qualité ou d’intérêt tout au long d’une carrière restent, de mon point de vue, rarissimes. Mais pour quelqu’un du niveau de Benford, ça fait mal.

      100 livres par an, c’est franchement respectable, je dois être à la moitié de ça, personnellement !

      Bonne lecture, et au plaisir de te relire !

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      • Je n’y manquerai point 🙂 Merci pour ta réponse. Pour la lecture , c’est tout simple, je ne regarde PAS la télé, ni séries ni quoique ce soit, cela laisse du temps pour lire 🙂 Après je suis toujours impressionné par les critiques sur ton blog, sur babelio dans un autre registre. Je n’ai pas la fibre d’écriture 😦 mais étant grand consommateur de bouquins et malgré cela, ne pouvant pas tout lire ce que propose noosfere, il faut faire des choix et grâce à vous, à toi, c’est très souvent de grands moments de bonheur. J’ai toujours quelques wagons de retard, je suis en train de découvrir le cycle du problème à Trois Corps. J’adore mais on s’égare de ton post 🙂

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  4. Je viens de finir le dernier Weir et j’ai l’impression qu’il n’y a que moi qui ai trouvé ce ivre mauvais. Je me suis ennuyé, je l’ai trouvé froid, caricatural et l’humour ne casse pas 3 pattes au Maki !

    Je plussoie sur Just a Word qui fait parti avec de nombreux autres des blogs à suivre, pour ma part j’y trouve beaucoup de mes lectures plus ou moins blanches. lol

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    • Ah ça nous arrive à tous de voir la grande majorité des gens encenser un roman et d’avoir un avis complètement opposé (moi c’était sur Trop semblable à l’éclair, par exemple). Tu avais aimé Seul sur Mars (le livre / le film) ou pas ?

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      • Le livre (pas vu le film !) oui sauf la fin trop invraisemblable et cela m’avait déjà gâché la lecture.

        Ici, je trouve que c’est encore plus irréaliste. Dommage parce que je trouvais l’idée originelle très intéressante.

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  5. Merci pour cet article intéressant… Je me sert de votre site pour choisir mes lectures.

    C’est assez amusant, car j’ai adoré « Apprendre, si par bonheur » de Becky Chambers, ce qui m’a donné envie de lire sa trilogie et j’ai vraiment eu beaucoup de mal avec « L’espace d’un an » malgré d’évidente qualité… C’est roman a trop de problèmes qui m’ont fortement agacés.

    Je suis assez étonné que vous ayez apprécié ce livre.

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  6. Yeees, Just A Word ! Dommage que j’aie pas souvent le temps de m’y rendre…
    Sinon, pour ce qui est des lectures abandonnées, il s’agit sans doute de romans ratés, mais ils ont toujours le mérite d’avoir de très chouettes couvertures 🙂

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    • C’est marrant que tu parles de ça, parce que je me demandais justement si dans une des prochaines Apophis Box, je n’allais pas faire un « goodie » montrant les couvertures anglo-saxonnes sur lesquelles je tombe et qui me paraissent particulièrement esthétiques, y compris pour des romans que je ne lirai pas ou d’autres qui ne sont pas encore sortis.

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        • C’est clair. Mes premiers pas dans la SFFF ont été un artbook de couvertures de SF, les comics et les Livres dont vous êtes le héros, trois catégories d’ouvrages où le visuel avait une énorme importance. Ma SFFF, je la pense avant tout en tant que génératrice d’images épiques, et seulement ensuite en tant que génératrice de réflexions.

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          • J’adore les couvertures de sf signées Manchu, j’aime vraiment son style (Industriel? Brutaliste?) et je trouve qu’il arrive vraiment à donner une impression d’échelle et de gigantisme si nécessaire. A l’opposé du spectre il y a eu chez Ailleurs et demain la grande époque des couvertures de Jackie « c’est tellement moche que j’attendrai l’édition poche » Paternoster.

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            • C’est clair que les couvertures de Paternoster ont littéralement torpillé la carrière de certains romans, pourtant excellents. Exemple peut-être le plus emblématique : Eifelheim.

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  7. Merci pour cet article super intéressant! C’est amusant de lire que JAW a adoré les oiseaux du temps… que tu avais abandonnée en cours de lecture dans l’ancien article que tu mets également en lien. Et c’est ça que j’aime en lisant différents avis, c’est d’avoir différentes opinions et différents points de vue qui peuvent être totalement opposés, et pas une espèce d’unanimité frileuse et fade.

    My two cents sur le livre: le côté SF est volontairement mystérieux et c’est totalement le genre de livre dans lequel on rentre ou pas du tout selon si on se laisse porter par le style et sa poésie délirante. Moi j’ai bien aimé, mais en choisissant un livre pour une amie qui veut se mettre à un atelier d’écriture, j’ai hésité entre celui-ci et Les meurtres de Molly Southbourn, en choisissant finalement le second, déjà parce que j’avais pris une énorme claque en le lisant (j’ai été incapable de le poser avant la fin), et que sans être le moins du monde simpliste son style permet sans doute une entrée plus simple dans l’univers du roman.

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    • Globalement, sur nos lectures communes, je suis bien plus souvent d’accord avec JAW qu’en désaccord. Même avec les blogueurs dont je suis le plus proche, comme FeydRautha, il m’arrive (même si c’est rare) parfois d’être en complet désaccord sur un livre donné. Et comme tu le dis très justement, ce sont les différents points de vue qui font l’intérêt de la blogosphère. Et sur le fait d’éviter une unanimité frileuse et fade, je suis évidemment à 100% d’accord.

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  8. Le qualificatif « hard » ne rend pas service à ce sous genre de la SF. Il véhicule à lui tout seul une notion d’obstacle et de difficulté. Même si c’est un préjugé basé sur les premiers textes de cette veine, parfois « indigeste ». De plus, les titres et auteurs phares de la hard-sf sont réputés – souvent à juste titre – délicat d’accès.
    Il faut que tu continues à démontrer que cette réputation ne s’attache pas à l’ensemble du sous-genre.

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    • Hard peut aussi se comprendre dans son sens de solide, de dur dans sa signification « difficile à casser ». Et là, ça reflète tout à fait l’orientation d’origine et primordiale de ce sous-genre, qui est une SF aussi en accord que possible avec la science réelle, dont la solidité scientifique sera difficile à mettre en doute.

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  9. Ping : Apophis Box – Décembre 2021 | Le culte d'Apophis

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