Panthéon Apophien – épisode 3

cropped-apophis-ra_symbolSur ce blog, certains romans sont distingués par un tag prestigieux (si, si) : (roman) culte d’Apophis, qui représente une combinaison de coup de cœur hautement subjectif et surtout de ce que je pense être, objectivement, le meilleur de ce que les littératures de l’imaginaire ont à offrir. À la base, le tag a été attribué aux livres lus après la fondation du Culte, le 5 janvier 2016. Mais au fil des années, certains aponautes m’ont posé la question : et donc, quels sont les (romans) cultes d’Apophis lus avant cette date ? Eh bien la série dont fait partie le présent article, Panthéon Apophien, a précisément pour but de vous parler des cultes avant le Culte, entre 1985 et fin 2015. Chaque article vous présentera trois romans ou cycles, retraçant également en parallèle de façon plus ou moins chronologique (c’est loin, tout ça…) ce qu’a été mon parcours personnel de lecteur de SFFF et mon état d’esprit de l’époque.

Vous pouvez retrouver tous les autres articles de cette série sous ce tag ou sur cette page. Les romans cultes d’Apophis, pré- ou post-2016, sont listés sous cet autre tag.

Un peu d’histoire *

* November rain, Guns N’ Roses, 1991.

En septembre 1989, j’entre au lycée. Alors que depuis quatre ans, j’évoluais essentiellement avec les mêmes camarades de classe (dont certains que je connaissais depuis l’école Primaire), je me retrouve soudain avec tout un tas de nouvelles têtes. Et dans le lot, il y a des gens comme Pascal R. et Pierre J., des purs et durs de la SFF et du Jeu de rôle. C’est avec eux, et quelques autres, que je vais franchir un cap décisif dans ces deux domaines. J’en ai déjà parlé, mais un des buts de ce blog est de jouer un rôle de passeur, de conseiller de bons bouquins comme des gens comme ces deux-là m’en ont conseillé à l’époque. En espérant qu’à votre tour, quand un collègue de travail, un ami, votre compagne / compagnon, votre frère ou sœur ou, si vous êtes blogueuse / blogueur, un abonné, vous demandera de lui recommander une lecture, vous poursuiviez la chaîne à votre tour. Pascal et Pierre ont aussi eu la gentillesse de me prêter des romans qu’à l’époque je n’avais pas les moyens de m’acheter, et en cela, ils ont aussi été importants, et je ne les remercierai jamais assez pour ça.

Cycle d’Elric – Michael Moorcock *

* Stormbringer, Jorn (reprise de Deep Purple), 2016.

elric_des_dragonsC’est Pierre, avec qui je partage une fascination pour le monde d’Hawkmoon, qui va m’inciter à lire le cycle d’Elric, l’œuvre la plus connue de Michael Moorcock. De fait, ce cycle là a une tout autre dimension que celui mettant en scène le Duc de Köln. Précurseur de la Dark Fantasy moderne, la saga du Loup Blanc met en scène non pas un monde plongé dans les ténèbres mais que les efforts de courageux résistants vont mener vers la lumière et la liberté, mais, tout au contraire, des royaumes crépusculaires voués à la disparition, la ruine. De même, le personnage d’Elric est un saisissant contrepoint du héros de Fantasy standard de l’époque, un colosse à la Conan / Fafhrd / Hadon / etc., viril, endurant, puissant, halé, qui ne jure que par sa science des armes et a une méfiance profonde envers la magie. L’empereur de Melniboné est l’exact opposé de tout cela : ce n’est pas un « super-héros » bronzé et respirant la vitalité, la puissance physique, mais un albinos à la santé fragile, le plus souvent sans forces, qui ne survit que grâce à des drogues et autres potions médicinales, puis grâce à l’énergie vitale que son épée (voir plus loin) vole à ses adversaires ; s’il manie les armes, il a cependant aussi un puissant intérêt pour les arcanes de la sorcellerie, passant des pactes avec les dieux, les démons, les esprits des éléments ou des animaux.

Mais Elric se fait voler la vedette par l’autre personnage majeur du cycle, l’épée Stormbringer, qui, dans la lignée de Tolkien et de Poul Anderson, représente l’arme magique suprême dotée d’une intelligence malveillante et qui conduira certes son porteur aux sommets… mais seulement pour mieux précipiter sa chute ! (au passage, pour celles et ceux que le sujet intéresse, j’ai déjà parlé des épées -intelligentes, mais pas que- dans ce vieil article). Quand on combine l’antihéros Elric, sa relation avec Stormbringer et l’atmosphère tragique, quasi-Shakespearienne de ce cycle et de l’univers des Jeunes Royaumes, on se retrouve devant une saga d’une puissance évocatrice peu commune, digne d’être lue, même si, pour être honnête, les romans qui la composent sont inégaux, et que les goûts et les couleurs mis à part, certains sont objectivement bien au-dessus des autres. Sur un plan très personnel et subjectif, mes préférés restent Elric des dragons et La forteresse de la perle (qui, bien qu’il soit le second dans la chronologie interne de l’univers, a en fait été écrit et publié des décennies après la plupart des autres).

Anecdote amusante, dans la série Game of Thrones, quand Joffrey Baratheon reçoit sa nouvelle épée et qu’il demande à sa cour de lui suggérer un nom, on entend distinctement quelqu’un crier « Stormbringer ! » (la preuve).

Cycle des Princes d’Ambre – Roger Zelazny *

* Sweet Amber, Metallica, 2003.

princes_d_ambreC’est cette fois Pascal R. qui non seulement me fait découvrir les Princes d’Ambre de Roger Zelazny, mais qui a aussi la gentillesse de me prêter chacun des tomes. Que j’aurai la sagesse, cependant, de racheter dès que possible, alors que mes maigres moyens de l’époque font que j’hésite à investir dans des livres déjà lus quand il y en a plein qui sortent ou qui sont déjà sortis et que je veux découvrir. Malgré tout, j’achète consciencieusement les dix tomes de l’édition poche Présence du futur du début des années 90. Pourquoi ? Mais parce qu’ils sont tous magnifiquement illustrés par Florence Magnin, le dos de chaque livre formant, de plus, une illustration supplémentaire étalée sur les dix tomes. Je signale d’ailleurs qu’alors que les contributeurs reçoivent en ce moment le Mook Dune (sauf votre serviteur, bizarrement), j’attends, pour ma part, avec bien plus d’impatience l’artbook de Florence Magnin que j’ai également contribué à financer. Au passage, inutile de vous dire que cette édition précise du cycle est devenue mythique et que les suivantes sont bien moins esthétiques. La preuve en images :

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Il faut tout de même avouer qu’il n’y a pas photo entre les deux et que la version Magnin (à droite) est tout de même bien plus esthétique, travaillée et enthousiasmante que celle qui lui a succédé, non ? (les goûts et les couleurs mis à part, bien entendu).

Vous allez me dire : « Ok, c’est beau, mais de quoi ça parle ? ». Eh bien le tome 1 s’ouvre sur un homme, Carl, qui est amnésique depuis un accident de voiture (c’est du moins ce qu’on lui raconte), qui se trouve dans une clinique américaine, où il soupçonne qu’on surdose ses médicaments pour le maintenir dans un état second. Il s’enfuit, en ayant obtenu l’adresse de sa sœur, qui payait toutes les dépenses. Et là, il va découvrir qu’il ne s’appelle pas Carl, qu’il n’a pas qu’une sœur mais de nombreux autres parents, et surtout que sa famille a un statut très spécial dans un endroit qui l’est encore bien plus. Et qu’elle ferait passer les Ewing de Dallas et les Lannister de Game of thrones pour des familles unies et des petits bricoleurs du dimanche en matière d’intrigues et autres coups bas. Si, si. Je n’en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise, mais rien qu’à voir les couvertures de l’estimée madame Magnin, vous vous doutez que tout cela n’a finalement que peu à voir avec le début bien terrestre et moderne du tome 1  😉

Les puristes de Zelazny vous parleront, pour certains, avec mépris de cette œuvre qui est pour eux « commerciale » et indigne de l’auteur. Certes, ce n’est peut-être pas ce qu’il a écrit de plus profond, mais c’est en tout cas la partie la plus grand public de sa bibliographie, et pour moi un des cycles majeurs d’une forme très particulière de… j’allais dire Fantasy, mais Weird ou Science-Fantasy serait sans doute plus approprié. Certes, le second sous-cycle de cinq romans, consacré au fils de, hum, « Carl » est moins intéressant que la première pentalogie, mais l’ensemble reste tout de même de haute volée, notamment grâce à des personnages inoubliables, des péripéties incroyables (notamment dans les deux premiers tomes), des décors hors-normes pour de la Fantasy, et j’en passe. Bref, c’est très vivement conseillé, couvertures de Magnin ou pas !  (mais bon, monsieur Godbillon, si tu passes par là, une réédition avec les illustrations de la dame, c’est du domaine du possible ou pas ?).

Hypérion – Dan Simmons *

* My friend of misery, Metallica, 1991.

hyperion_A&D_1991Nous en arrivons à ma dernière année de lycée. Comme je l’ai expliqué dans l’épisode précédent, je lis les critiques de Roland C. Wagner dans le magazine Casus Belli (je signale d’ailleurs qu’elles ont été reproduites en intégralité dans le numéro 140 de Yellow Submarine, et que les conseils de lecture que j’y ai glané vont servir à alimenter la partie patrimoniale -par opposition aux nouveautés- du Culte pendant les vingt prochaines années, au bas mot). Jusqu’ici, je n’ai pas acheté de romans suite à ces recensions, me contentant de grands classiques ou des cycles conseillés par mes « mentors ». Le numéro 66 de Casus, en novembre-décembre 1991, va tout changer. Roland s’y enthousiasme en effet pour Hypérion, le nouveau roman de Dan Simmons, qui relève de la SF alors que jusqu’ici, l’auteur était connu pour ses livres de Fantastique et d’Horreur, à savoir Le chant de Kali, premier roman et World Fantasy Award (excusez du peu !) et le formidable L’échiquier du mal. Mais étant à cette époque bien plus orienté SF qu’autres genres (et ça s’accentuera encore dans les années suivantes, comme nous le verrons dans les prochains épisodes du Panthéon Apophien), je n’avais pas touché à son œuvre jusque là. L’enthousiasme de Wagner étant communicatif (d’autant plus qu’il n’est homme ni à encenser des bouquins médiocres, ni à s’enthousiasmer facilement), l’achat d’Hypérion, mon premier Ailleurs & Demain (collection qui vient tout juste de sortir d’une hibernation de… six ans avec la sortie de la traduction révisée de Dune), le premier d’une très longue série, devient une priorité.

Et là… c’est la claque. Absolue, totale. Je n’ai jamais rien lu qui réunisse toutes les qualités de ce roman, et à ce jour, je n’ai rien lu en SFFF qui possède ce niveau d’excellence. Si vous vous demandiez quel était le (roman) Culte d’Apophis suprême, vous avez désormais la réponse. Quasi-unanimement reconnu comme un des chefs-d’œuvre de la SF, Hypérion est pour moi LE pinacle de ce genre littéraire, indétrônable, insurpassable. Pourquoi ? Pour la façon propre à Simmons de lier littérature blanche / classique et SF, que ce soit via la place accordée à l’œuvre du poète John Keats ou dans la structure même de la narration, inspirée par Chaucer. Pour des personnages inoubliables, et des récits d’une puissance émotionnelle hors-norme (personne ne peut oublier l’histoire de Sol ou de Merin une fois lue !). Pour le style insurpassable de Simmons, qui donne à chacun de ces récits un ton, un rythme, un registre de langage, différents, à tel point qu’on a presque l’impression que le livre a été écrit à douze mains et pas deux. Pour l’univers qui exploite TOUT ce qui a constitué la SF depuis les origines jusqu’à la fin des années quatre-vingt, des sous-genres aux tropes, mais en réussissant tout de même à être intéressant, novateur. Quiconque connaît le TechnoCentre admettra par exemple qu’il s’agit certainement du meilleur traitement des IA qui existe, supérieur à ceux donnés par Banks, Asher, Westerfeld, Lucazeau ou d’autres. Et que dire des Tombeaux ou de la Maladie de Merlin, qui dépoussièrent de façon étonnante le vieux thème du voyage dans le temps ?

Je dis souvent que si vous n’avez qu’un seul livre de SFFF à lire dans votre vie, ou à faire lire, c’est Hypérion qu’il faut choisir. C’est avec une grande tristesse que j’ai constaté ces dernières années que les lectrices et lecteurs jeunes et / ou débutants connaissaient mal, voire pas du tout, Simmons (ou Vinge et Banks, d’ailleurs), celui-ci étant, en plus, réduit à The terror depuis l’apparition de la saison 1 de la série du même nom. Cette partie de mon article s’inscrit donc dans une démarche visant à remettre un des auteurs les plus importants des littératures de genre en lumière.

Dans mon parcours de lecteur, il y a clairement eu un avant et un après Hypérion : difficile, en effet, de juger favorablement des livres beaucoup plus pipi-caca après avoir lu pareille perfection, un roman aussi ambitieux sur tous les plans. En me faisant découvrir Ailleurs & Demain, le bouquin de Simmons m’orientera vers un imaginaire plus haut de gamme (y compris en terme de prix…) et plus orienté SF, alors que même si cela a toujours été mon genre de prédilection, je maintenais un certain équilibre SF / Fantasy / Fantastique jusque là. Pendant plusieurs décennies, par la suite, la balance va nettement pencher en faveur de la Science-Fiction. Enfin, cette lecture va marquer la fin de la période où je suis conseillé par des amis et celle où je trouve mes nouvelles lectures chez les pros, que ce soit RCW (Roland C. Wagner, Chien Critique, pas Robert…) ou des magazines plus spécialisés comme Galaxies ou Bifrost. Jusqu’au jour où, sans écarter les uns ou les autres, je trouve mes prochaines lectures… tout seul, et où de petit scarabée, je passe au statut de personne qui donne les conseils plutôt que de les recevoir  😉

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49 réflexions sur “Panthéon Apophien – épisode 3

  1. Cette série d’articles est toujours aussi intéressante, merci 🙂 !
    A part Elric que j’aime énormément (mais je n’ai pas encore lu tout le cycle), je n’ai pas lu les romans que tu cites aujourd’hui. Il faudra vraiment que je comble mes lacunes en matière de SFFF canonique, surtout au vu de certains de mes projets 😀 .
    En tout cas pour moi tu es un véritable passeur, donc merci encore pour tous tes articles. ^^

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  2. Pareil que le Chroniqueur : tu es celui qui m’a forgé une véritable culture en Imaginaire. Sans toi, j’en serais resté au med-fan de base cherchant désespérément à retrouver une ambiance tolkienienne sans me rendre compte à quel point le reste de la SFFF était riche. Ça m’a aussi énormément aidé à améliorer ma plume et fait voir plus clair dans mes projets. Donc, continue et vive le Culte d’Apophis !

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    • Bonsoir,
      La chute d’Hypérion n’est pas tout à fait du même niveau mais reste de haute volée. Et pour ce qui est d’Endymion / L’éveil d’Endymion, ils ont leurs défauts (longueurs, digressions, aspect un peu mystique) et leurs détracteurs, mais sans les mettre au niveau du premier diptyque, ça reste pour moi de la SF de grande qualité tout de même. J’aime beaucoup la partie d’Endymion qui concerne le Père-Capitaine De Soya, notamment. Et de toute façon, comme je le disais à un autre aponaute, lire les Cantos reste un passage plus ou moins obligé pour comprendre tous les romans d’autres auteurs qu’ils ont influencé ces trente dernières années.

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  3. Totalement enthousiaste avec vos choix et vos conseils. Avide amateur de SF depuis plusieurs dizaines d’années (!) je découvre quelques perles inconnues (de moi:-) grâce à vos chroniques. Je m’y retrouve aussi un peu mieux dans la myriade de nouvelles parutions, pas toujours à la hauteur de nos attentes …
    Hypérion a été ma deuxième très grande claque après 20.000 lieues sous les mers, ce dernier lu vers 10-12 ans je crois… Ces deux livres m’ont fait définitivement tomber dans la marmite de la SF 😉
    Merci pour ces partages !
    Eric

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    • Merci à vous ! Maintenant que vous m’y faites penser, 20 000 lieues sous les mers a aussi été une grande lecture pour moi vers 10 ans, même si ce livre n’a pas eu autant d’impact sur mon parcours de lecteur qu’Hypérion.

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  4. D’abord milles merci pour vos chroniques qui orientent mes choix de lectures et dont je suis rarement déçu.
    Tout comme vous Hypérion a été pour moi une vrai claque, une vrai révélation et les Cantiques restent à mes yeux inégalés. J’ai d’ailleurs à la suite de cette lecture énormément bouquiné les écrits de John Keats.
    Merci pour vos partages!
    Yann

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  5. Super article. En lisant Hyperion je n’arrêtais pas de penser qu’il y avait l’équivalent d’un roman entier de SF dans chaque histoire, voire dans chaque chapitre. Je n’ai pas lu Elric mais j’avais aimé les romans Steampunk de Moorcock

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    • Merci ! Oui, c’est tout à fait ça. Quelque part, Hypérion combine l’impact de la forme courte (les récits des six pèlerins) avec la possibilité qu’offre la forme longue de bâtir un worldbuilding ou une intrigue plus complexe. C’est un peu le meilleur des deux mondes en un seul roman. Enfin du moins c’est comme cela que je le perçois.

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  6. Toujours aussi édifiant, j’adore 🙂 merci pour ces découvertes et cette culture de l’imaginaire que tu apportes. Je note très soigneusement Hypérion puisque je fais partie des jeunes (in)cultes 😉
    J’avais lu un roman d’Elric, le tout premier je pense dans l’ordre chronologique, sans trop accrocher alors que bon sang tous les éléments sont là pour me plaire en théorie. Il faudra que je retente le coup !

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    • Je ne parlerais pas d’incultes (même pour rire), pour ma part. Je pense qu’à un moment, certains n’ont pas joué leur rôle de passeurs et sont restés entre connaisseurs, sans faire d’efforts pour initier une nouvelle génération de lectrices et de lecteurs. Donc cette génération ne connaît pas certains bouquins ou auteurs pourtant fondamentaux parce qu’ils n’ont pas eu les outils ou les passeurs pour y être initiés. C’est en cela aussi que les dossiers thématiques de Bifrost sont importants : ils remettent la pyramide au centre de la palmeraie.

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      • Je précise que c’était évidemment une petite plaisanterie / jeu de mots rapport au blog 🙂
        Pour être totalement honnête je découvre via ton blog la majorité de ces fondamentaux. Aucun prof ou aucun adulte de mon entourage ne m’en a jamais parlé. J’ai commencé la lecture très tôt car ma mère était une grosse lectrice mais de romans policiers. Alors Agatha Christie je maîtrise mais pas tout ce dont tu parles même si je m’y initie petit à petit. Je suis contente d’avoir découvert ton blog qui m’aide à combler mes lacunes tout comme je suis ravie d’avoir sauté le pas en m’abonnant au Bifrost parce que l’un comme l’autre apportent énormément sur un plan culturel.
        Alors merci ☺️

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  7. J’ai eu la chance de découvrir Les Princes d’Ambre dans le CDI de mon collège, quelle claque ! Et je n’en reviens pas d’avoir pu y trouver cette saga à l’époque.
    Et Hypérion fait partie de la trilogie de titres culte qui m’ont fait entrer dans la SF avec Dune et Fondation. Dur de trouver mieux ensuite… Au point que je me suis longtemps éloignée de la SF parce que je trouvais tout le reste bien fade ^^!

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  8. Salut Apophis, franchement très touché par la fraicheur et l’authenticité de ce billet.
    Je suis un pur lecteur de SF qui n’a pas ouvert un roman de Fantasy depuis cette époque ou
    Zelazny juste après Tolkien m’avait complètement embarqué.
    Ce qui me rappelle qu’après avoir lu  » Toi l’immortel  » pendant l’épisode 1 du confinement, que je n’ai pas retrouvé le cycle des Princes d’Ambre dans ma biblio.
    J’ai du le prêter et comme trop souvent c’est pas revenu.
    Je vais tout racheter et tout relire, tiens !
    Merci encore à toi.

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  9. Trois œuvres puissantes. Quelles belles années tu as dû passer au lycée, d’autant plus que tu pouvais en discuter avec des amis. Les discussions font partie des plaisirs de lecture

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    • C’est clair. Les discussions, le fait que chacun fasse découvrir aux autres de nouvelles œuvres. Par contre, comme tu le verras dans l’épisode 4, mes années de fac ont été beaucoup plus pauvres à ce niveau là (mais pas au niveau du Jeu de rôle, où elles ont été un second âge d’or).

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  10. C’est marrant ces articles me rappellent mon propre parcours en SFFF, orientée au départ par mon frère (beaucoup plus âgé que moi), qui m’a donc fait lire Asimov, Silverberg, Zelasny, Hypérion… grâce à lui j’ai eu de bonnes bases 🙂 J’ai souvent pensé relire Hypérion, mais j’ai été tellement dépitée par Ilium (lu des années plus tard) que j’ai eu peur d’être déçue, que mes attentes aient changé ou que j’avais mal évalué la qualité du livre. Mais vu ce que tu en dis, je pense que je peux retenter, et considérer Ilium comme une anomalie.

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    • PS : j’ai les éditions Folio toutes moches des 9 princes d’Ambre, et je me rappelle ma déception quand les Présence du futur ont laissé leur place aux Folio SF que je trouvais tellement moins beau. Je me demande bien ce qui a orienté ce choix éditorial. Heureusement toute ma collection d’Asimov est bien chez Présence du futur.

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      • C’est en effet un choix aussi étonnant que peu judicieux. Ou alors c’est l’illustratrice qui a refusé la reconduction de son contrat, ou qui a demandé plus d’argent, ou bien son style ne cadrait plus avec celui des autres illustrateurs exerçant en FolioSF. Va savoir…

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    • C’est sûr qu’Ilium n’est pas au même niveau qu’Hypérion, mais je l’ai bien aimé, pour ma part. C’est plus Olympos qui a constitué une déception, à vrai dire.

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  11. Je partage totalement cet avis sur Hypérion. Et comme, grâce à ce site, j’ai découvert ma deuxième grande Milestone de la SF contemporaine : Anatèm de Neal Stephenson, j’adresse un salut fraternel à l’auteur de ce site. Dans mon panthéon des bouquins de SF j’ajoute bien entendu le cycle des Robots à Fondation, probablement aussi La Stratégie Ender et sa formidable suite La voix des morts, et Dune d’Herbert parce que quand même. Reste )à choisir un K.Dick…

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  12. « Dans mon parcours de lecteur, il y a clairement eu un avant et un après Hypérion ». Ressenti totalement similaire après ma lecture de ce cycle qui reste une de mes meilleures lectures. Lecture qui m’a ensuite fait lire tous les livres de Dan Simmons jusqu’à Illium qui m’a complètement perdue. Je n’ai plus lu l’auteur depuis si ce n’est sa nouvelle Les orphelins de l’hélice elle aussi excellente.

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    • Il y a encore de bonnes choses dans Olympos, mais par contre Flashback est franchement mauvais. Donc concernant la partie SF de son œuvre, tu n’as pas perdu grand chose. Après, dans la partie historico-fantastico-horrifique et postérieure à Ilium, Terreur (qui a été adapté en série -The Terror-) est digne d’intérêt.

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  13. Bonjour, en fait il y aurait matière à un article sur les livres « avant/après » qui ont donné une claque dans notre vie.
    Clairement, j’y mets aussi
    Hyperion, pour les raisons que tu as citées
    Dune, pour le souffle
    Dosadi, pour la coexistence de 2 civilisations (me fait beaucoup penser à Israël/palestine)
    Le maître du Haut Château, pour l’aisance de nous entraîner dans des paradigmes de dingues
    Neuromancien pour ce voyage dans l’univers cyberpunk
    et enfin (ne riez pas) marylin monroe et les samourais du pere noel pour avoir rendu crédible une histoire avec marylin monroe, le pere noel, des samourais, un t rex, un panzer etc et ça tient la route.

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    • Bonsoir,
      eh bien il y aura d’autres livres avant / après dans les épisodes suivants du Panthéon Apophien. Par exemple la trilogie martienne ou L’aube de la nuit (qui, dans son genre, est un joyeux mélange lui aussi, entre des morts-vivants, des extraterrestres, des vaisseaux vivants et j’en passe). Par contre, à raison d’un épisode tous les deux mois et de trois livres ou cycles par épisode, pour certains de ces livres changement de paradigme, il va falloir patienter un moment 😀

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  14. Le fameux Hypérion chaudement recommandé par toi et apprécié! Il faut que je lise la suite maintenant. Il est avec Dune d’ailleurs, je pense que je vais faire un combo des deux. Ma PAL de décembre est déjà faite, je vais essayer de les mettre en janvier ou Février.

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  15. Ping : Les découvertes de l’ombre #18 | OmbreBones

  16. Oh j’ai découvert l’adaptation BD de Elric. Bon je n’ai lu que le premier tome… et ça remonte à mille ans 😉

    Pour Zelazny, j’ai lu les deux premiers de la série des Princes d’Ambre… et j’ai moyen accroché. Je crois que je n’étais pas encore bien familiarisée avec l’univers fantasy… il faudrait peut-être que je reteste. Par contre ma moitié a tout lu. Idem pour Moorcock.

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  17. Merci pour vos articles, très intéressants !
    Que pensez-vous des livres de Christopher Priest ?
    Et que pensez-vous de Gene Wolfe et de son Livre du Nouveau Soleil (récemment réédité en intégrale chez Mnémos) ?

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    • J’ai lu La séparation, et j’ai détesté. J’ai par contre vu le film Le prestige, et j’ai adoré (il faudrait que je lise le roman, d’ailleurs). Mais dans l’ensemble, ce n’est pas un auteur vers lequel j’ai un net tropisme.
      Je pense que je n’ai pas lu assez de Gene Wolfe à mon goût, et que ce n’est pas avec un programme de lecture archi-plein jusqu’en 2025 que c’est sur le point de changer 😀

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      • Vous n’avez donc jamais lu Le Livre du Nouveau Soleil ? Quelle chance avez-vous !
        Ni aucun autre livre de Christopher Priest (Le Monde Inverti, L’Adjacent…) ?
        Pour ce qui est du Prestige, le livre est infiniment supérieur au film.
        La Séparation est loin d’être l’un de mes préférés, je suis toujours étonné qu’il s’agisse de l’un de ses plus « connus » et je comprends aisément qu’il puisse déplaire.

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  18. Et pour revenir à Priest : qu’est-ce qui explique votre manque d’intérêt ? Est-ce que ce sont les thèmes abordés par l’auteur qui vous attirent peu ? (la dualité, l’écriture, la perception de la réalité…)
    Il est à mon sens assez proche de K. Dick et JG Ballard. Des auteurs que vous aimez peu non plus ?

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    • Ah non, j’adore P. K. Dick. Concernant Priest, c’est une question d’écriture, pas de thématiques. Je trouve son style sans attrait, c’est lent, flou, bref ça ne me convient guère. C’est typiquement le genre d’auteur que je ne lirai que pour compléter ma culture SF, si nous faisons un dossier Bifrost qui lui est consacré ou pour une quelconque curiosité taxonomique dans un de ses romans, mais pas par attrait personnel.

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