Panthéon Apophien – épisode 2

cropped-apophis-ra_symbolSur ce blog, certains romans sont distingués par un tag prestigieux (si, si) : (roman) culte d’Apophis, qui représente une combinaison de coup de cœur hautement subjectif et surtout de ce que je pense être, objectivement, le meilleur de ce que les littératures de l’imaginaire ont à offrir. À la base, le tag a été attribué aux livres lus après la fondation du Culte, le 5 janvier 2016. Mais au fil des années, certains aponautes m’ont posé la question : et donc, quels sont les (romans) cultes d’Apophis lus avant cette date ? Eh bien la série dont fait partie le présent article, Panthéon Apophien, a précisément pour but de vous parler des cultes avant le Culte, entre 1985 et fin 2015. Chaque article vous présentera trois romans ou cycles, retraçant également en parallèle de façon plus ou moins chronologique (c’est loin, tout ça…) ce qu’a été mon parcours personnel de lecteur de SFFF et mon état d’esprit de l’époque.

Vous pouvez retrouver tous les autres articles de cette série sous ce tag ou sur cette page. Les romans cultes d’Apophis, pré- ou post-2016, sont listés sous cet autre tag.

Un peu d’histoire *

* Cry Wolf, A-Ha, 1986 (pour info, j’ai dû me laver le cerveau et les oreilles avec une dose massive de Judas Priest après avoir écouté ce couineur d’Harket. Je ne vous remercie pas !)

Rentrée 1986. Un nouvel élève, Christophe T, venu d’un autre collège, rejoint ceux qui formaient la 6e1 l’année précédente. D’emblée, il devient ma Némésis : la belle Valérie M, quand elle n’est pas en train de soupirer après Morten Harket de A-Ha, comme 90% des filles de notre génération, n’a d’œil que pour lui, et pire encore (si, si), l’infâme personnage a l’outrecuidance de me voler la vedette en Rédaction, arrivant occasionnellement à avoir la même note que moi… voire un peu plus (au passage, voilà qui ajoute encore un méfait supplémentaire au dossier déjà lourdement chargé de la désormais légendaire Maïté C-C, évoquée dans l’épisode précédent). Pourtant, même moi, tout écumant de rage et de jalousie que j’étais, je devais bien reconnaître que le bougre était fort sympathique. Même quand il se révéla me mettre minable dans un troisième domaine, à savoir la connaissance des jeux de rôle. Car Christophe T a fourni deux apports capitaux à l’Apophisme : il m’a prêté le jeu de rôle L’appel de Cthulhu, et m’a fait découvrir Casus Belli.

Il faut, pour celles et ceux qui sont trop jeunes pour avoir connu cette époque, prendre conscience qu’en 1986, il y avait probablement autant de monde, dans le grand public, qui connaissait Lovecraft que ceux qui, comme nous l’avons vu dans l’épisode précédent, connaissaient Tolkien. Aujourd’hui, l’auteur de Providence est partout, dans la chanson, la BD, le cinéma, les séries, les romans d’autres autrices et auteurs, partout, bref, et « tout le monde », en exagérant à peine, a au moins entendu parler de lui, sans forcément savoir de quoi il retourne ou sans l’avoir obligatoirement lu, un peu comme Clarke, Asimov et compagnie. Mais en 86 ? La plupart d’entre nous sont en fait venus à l’univers de Cthulhu par le jeu de rôle qui lui était consacré. Mais nous allons en reparler plus loin.

J’anticipe un peu sur l’épisode de Novembre, mais la découverte de Casus Belli (sur lequel il y aurait autant de bien que de mal à dire, par ailleurs) va avoir d’énormes conséquences sur la suite de mon parcours de lecteur de SFFF. En effet, l’auteur Roland C. Wagner y tient une rubrique de conseils / inspirations qui va me conduire vers mes meilleures lectures de l’époque, les Hypérion, L’usage des armes et autres Un feu sur l’abîme, aiguiser mon sens critique, faire que je ne vais plus rechercher que le meilleur. Clairement, l’auteur, que je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer pour le remercier de ses conseils bienveillants et pertinents, est le premier père spirituel de ce blog, qui sans lui, n’existerait peut-être même pas. Qui sait si j’aurais continué la SFFF à la sortie du lycée sans lui ? Mais nous en reparlerons. Pour l’instant, place à Lovecraft.

H.P. Lovecraft *

* The call of Ktulu, Metallica, 1985.

abomination_dunwichJe découvre donc l’univers de l’auteur vers douze ans, via le Jeu de rôle L’appel de Cthulhu, et c’est pour moi une révélation. Si les séries TV, le cinéma, les comics (ceux consacrés à Conan, par exemple) ou les Livres dont vous êtes le héros m’avaient préparé à Tolkien ou Asimov, en revanche très peu de choses dans mon expérience (la série de LDVELH Les portes interdites, à la rigueur) constituaient une base pour appréhender Lovecraft. Sans compter que celui-ci est unique : si Tolkien base son univers sur des mythologies bien réelles, Lovecraft invente carrément la sienne ! Et il y a aussi, bien entendu, l’écriture unique du maître et son énorme pouvoir évocateur, ainsi que ce sentiment sans pareil que notre monde réel, banal, cartésien, n’est qu’un mince voile nous séparant d’horribles vérités, à commencer par le fait que notre misérable existence n’a ni signification, ni importance.

Bref, les extraits de la prose du Maître dans L’appel de Cthulhu, ainsi que les explications sur son univers, ses divinités et ses créatures, m’incitent à acheter les recueils correspondants, que je prends un énorme plaisir à lire. En exagérant à peine, je pourrais dire que toute l’oeuvre de Lovecraft, ou quasiment, peut être estampillée (roman) culte d’Apophis, mais pour ceux qui voudraient plus de précisions sur ce qu’il faut lire en priorité, je les invite à se référer au tag Anthologie Apophienne, qui présente en relatifs détails certaines de ses œuvres que je considère les plus capitales, ou bien à la liste de lecture suivante, qui répertorie sommairement (et sans ordre particulier) mes textes préférés (la plupart apparaîtront tôt ou tard dans l’Anthologie Apophienne, de toute façon, avec plus de détails) :

  • La quête onirique de Kadath l’inconnue
  • L’étrange maison haute dans la brume
  • Celephais
  • Les chats d’Ulthar
  • La musique d’Erich Zann
  • Herbert West, réanimateur
  • L’abomination de Dunwich
  • Celui qui chuchotait dans les ténèbres
  • Les montagnes hallucinées
  • Le cauchemar d’Innsmouth
  • L’appel de Cthulhu (la nouvelle ; eh oui !)
  • La maison de la sorcière
  • Dans l’abîme du temps.

(pour ceux qui se poseraient la question, je suis moyennement fan de La couleur tombée du ciel).

Un dernier mot : Lovecraft est clairement un des auteurs les plus fondamentaux et importants de l’ensemble des littératures de l’imaginaire. Certains refusent de le lire en raison de son racisme et de sa misogynie, et si c’est leur droit, c’est se couper d’un génie de la SFFF, dont aucun de ses épigones, même les plus doués, n’a pu égaler le talent hors-normes, en tout cas pas avec la constance du Maître.

Le cycle de Terremer – Ursula Le Guin

sorcier_terremerEn parallèle de Casus Belli, je lis la concurrence, en particulier Graal (sous les moqueries de l’infâme Christophe T, aussi élitiste que certains des membres de la rédaction de Casus. Je crois que c’est là qu’a commencé à se forger mon aversion profonde pour l’élitisme dans les fandoms, quels qu’ils soient). Dans le premier numéro de ce magazine que j’acquiers, il y a un article sur la magie, qui parle en détails du Sorcier de Terremer d’Ursula Le Guin. Dès que j’en ai l’occasion, je l’achète, avec mes maigres moyens de l’époque (merci mémé !), et c’est à nouveau une révélation, même si c’est dans un genre extrêmement différent de l’épiphanie Lovecraftienne. Je suis frappé par l’écriture évocatrice de l’autrice, par son univers unique (même si Gont, eh ben c’est un peu la Corse), par son économie de mots générant pourtant des images puissantes et inoubliables (je vais faire une comparaison osée, mais il y a du Le Guin chez… Gemmell), par la profondeur des soubassements philosophiques (et taoïstes) de Terremer, par l’atmosphère tranquille et mélancolique à laquelle je suis très sensible, par un traitement pointu des soubassements de la magie que je n’avais jamais lu à l’époque.

J’ai dévoré chacun des deux premiers volumes du cycle en un après-midi, et me suis jeté sur les suivants au fur et à mesure de mes disponibilités financières de gamin, de leurs sorties et des années. Car le moins que l’on puisse dire est que le contexte autant que de très beaux personnages (surtout féminins, mais pas seulement) et l’écriture de toute beauté (il convient d’ailleurs de louer la traduction de certains des textes par le Durastanti, sous peine de se retrouver, hum, « accidentellement » plongé dans un baril d’acide bouillant, lui-même « fortuitement » coulé dans le béton avant de se retrouver, par le plus grand des « hasards », largué au fond d’une fosse océanique) font qu’on revient à ce cycle avec avidité autant que plaisir, surtout lorsqu’on sait que l’autrice a été capable de faire évoluer en profondeur la saga, le sombre mais sublime Tehanu tranchant radicalement (et certainement pas en mal, à mon sens) avec les premiers tomes, écrits une quinzaine d’années auparavant. L’évolution des personnages de Ged et de Tenar étant également absolument hors-norme.

Bref, s’il existait des « grades » au sein des (romans) cultes d’Apophis, dans le genre bronze / argent / or / platine, vous pouvez être certains que le cycle de Terremer hériterait de la plus haute distinction, tant c’est pour moi incontestablement un des joyaux de mon panthéon Fantasy personnel.

Cycle d’Hawkmoon – Michael Moorcock *

* Hawkmoon 269, U2, 1988 (pour info, après avoir été obligé de supporter le batteur, le bassiste et le guitariste de ce groupe, qui sont une honte pour une formation supposée être une des meilleures du monde, j’ai dû écouter une dose massive de Porcupine Tree et de The pineapple thief pour me laver les oreilles et le cerveau. C’est établi, l’illustration musicale apophienne exige donc de grands sacrifices de santé mentale).

hawkmoonNous aurons l’occasion de reparler de Moorcock (du cycle d’Elric, plus précisément) dans le troisième épisode du Panthéon Apophien, en novembre (où nous évoquerons aussi les Princes d’Ambre de Zelazny, Florence Magnin et Hypérion de Dan Simmons), mais commençons par le commencement. Une fois encore, c’est Graal magazine qui me mène au Jeu de rôle Hawkmoon, tiré du cycle du même nom publié par l’écrivain britannique Michael Moorcock, autre géant des littératures de l’imaginaire. Et une fois encore, c’est donc le jeu de rôle qui me mène aux romans de SFFF. Vous remarquerez par ailleurs que j’ai donc lu Hawkmoon avant Elric, ce qui ne doit finalement plus être si courant que ça de nos jours. Je précise que quand je parle du « cycle », je me réfère en fait au premier sous-cycle de quatre romans, et pas aux trois autres, à mon sens très dispensables.

Une fois encore, c’est l’univers qui me frappe en premier lieu, ainsi que le style, même s’il est difficile de faire plus dissemblable entre Le Guin et Moorcock : le cycle d’Hawkmoon se passe sur la Terre du Tragique Millénaire, c’est-à-dire notre planète, mais des siècles après une apocalypse qui en a redessiné la civilisation globale, retournée pour l’essentiel à un stade médiéval. Et je dis bien : pour l’essentiel. Car les Granbretons, les habitants de l’Angleterre, maîtrisent une étrange technologie située quelque part entre les machines infernales d’une époque située entre Jules Verne et les années Pulps, le steampunk (qui n’existait pas à l’époque de la rédaction de ces romans) et une ingénierie futuriste camouflée sous une apparence baroque, un peu comme dans le Dune de David Lynch. Ce qui fait que les Granbretons ont par exemple des forces aériennes d’ornithoptères (des appareils mécaniques volant par le battement de leurs ailes, comme de vrais oiseaux), ce qui est bien utile pour conquérir l’Europe quand en face, ça se réduit à des types armés d’épées, et des lance-feu, qui ne sont rien d’autre que des armes à énergie, entre autres gadgets naviguant entre l’utile et le délirant. Sans compter l’aura mystique qui entoure la science, bien entendu.

Le problème avec la conquête Granbretonne est que ce peuple est complètement timbré : à part quelques originaux, aucun ne supporte d’exposer son visage, et vit donc sous un masque ou casque en forme de tête d’animal (et leur folie est très, très loin de s’arrêter à ça). Ces « Ordres », martiaux le plus souvent (sauf les Serpents -par exemple- qui sont les scientifiques-sorciers), structurent la société Granbretonne, et leur mystique, combinée aux rivalités savamment entretenues par le roi-empereur Huon (un immortel ou quasiment qui vit enchâssé dans sa bulle-trône -oui, voilà, comme dans W40K, sauf que ça a été écrit bien avant), alimentent une sauvagerie bien utile à la conquête militaire de l’Europe. Sauf que du côté de la Kamarg (notre bonne vieille Camargue), un certain Comte Airain est le dernier à résister encore et toujours à l’envahisseur. Un noble allemand brisé, Dorian Hawkmoon, se voit chargé par un des plus hauts dignitaires Granbretons, le baron Méliadus, Grand Connétable de l’Ordre du Loup (et un de mes méchants préférés de tous les temps, tous supports confondus), d’enlever la (superbe) fille du Comte, Yisselda. Sauf que le copain Hawkmoon n’est pas le premier venu (il est un peu cosmique sur les bords), et que les choses ne vont pas tourner comme les Granbretons l’espèrent. Mais alors pas du tout.

Cet univers de Science-Fantasy est un de ceux qui m’a le plus fasciné dans ma jeunesse, au point d’avoir, avec un camarade de lycée, plus tard, écrit ce que l’on pourrait appeler une fan-fiction rôlistique étendant beaucoup, notamment, le nombre d’Ordres Granbretons. Et quels personnages inoubliables, là encore ! (même si c’est cette fois nettement plus du côté des méchants que de protagonistes finalement plutôt insipides). Notez qu’une oeuvre française, Phénix de Bernard Simonay,  ressemble de façon suspecte aux fondamentaux d’Hawkmoon, même si notre auteur hexagonal a aussi ses propres arguments à faire valoir, notamment une histoire d’amour complètement unique dans sa nature.

Si le cycle d’Hawkmoon tient peut-être plus du coup de cœur que du vrai incontournable dans l’histoire de la SFFF (encore que, c’est un très bon exemple de Science-Fantasy), cela ne m’empêchera pourtant pas de le conseiller, surtout à celles et ceux qui aiment les méchants à l’ancienne (les capes & complots, comme j’aime à les appeler) et l’écriture baroque, nerveuse et sauvage de Moorcock. Pourtant, pour découvrir l’auteur, rien ne vaudra sans doute mieux que de commencer par la saga d’Elric, dont je vous reparlerai dans le troisième épisode du Panthéon Apophien, dans deux mois (en espérant que ce second volet vous ait autant charmé que le premier : exprimez-vous en commentaires !).

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31 réflexions sur “Panthéon Apophien – épisode 2

  1. Tiens, j’ai essayé Hawkmoon et le côté steampunk/monde future (parallèle ?) m’a laissé de marbre, la décadence des Granbretons m’a fait l’effet d’un bad trip acidulé un peu comme quand on passe d’anarchy in the uk à un quelconque morceau des Doors (et oui, je suis plus paink rauque que hippie). En parlant de bad trip, mon premier Lovecraft était aussi mon premier Présence du futur : la couleur tombée du ciel. C’était une nuit d’orage au fin fond des Vosges après une prise massive de substances hallucinogènes et bon sang, depuis je n’ai plus jamais pris de lsd ! Lovecraft c’est légal et ça retourne le cerveau également, rien qu’en y repensant c’est peut-être avec le SDA ma plus grande claque littéraire…
    Quand à Terremer on doit tellement à ce cycle (ne serait-ce que la trilogie originelle), qu’il est bien triste de voir à quel point il est oublié des nouveaux lecteurs de genre, d’autant qu’ayant profité de sa réédition en integrale au livre de poche pour le relire, il a plutôt bien vieilli, contrairement à Hawkmoon par exemple qui, je trouve est prisonniers de son époque. Et voilà la boucle est bouclée !

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    • Excellente anecdote sur Lovecraft 😀 Concernant le cycle de Terremer, j’en parle régulièrement sur le blog, justement pour essayer de le faire lire aux jeunes et aux débutants, mais le problème est que dans un nombre effrayant de cas, je lis, sur des plates-formes comme Babelio, des avis du genre « c’est du Young Adult » (la profondeur philosophique de l’univers étant complètement ignorée), « c’est du sous-Harry Potter » (alors que ça a été publié majoritairement bien avant HP) ou « c’est du cent fois vu » (ce qui vu l’ancienneté de la chose et le nombre d’emprunts faits par d’autres auteurs, est normal en 2020). Bref, c’est pas gagné.
      Concernant Hawkmoon, c’est certain, ça a plus mal vieilli que d’autres cycles classiques, on sent le truc écrit sur un coin de table à quatre heures du matin par un Moorcock à 3 grammes pour tenir les délais d’un éditeur menaçant, mais l’univers a tellement de gueule (sans compter Meliadus ou Flana Mikosevaar) que je pardonne bien des choses.

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  2. Les affres de la jeunesse ! Mais je préfère ne pas trop évoquer ces souvenirs, ça pourrait donner de mauvaise idée à certains et les jeunes n’ont pas besoin de mes mauvais conseils pour expérimenter 😉(bien que ce ne soit pas à prendre comme un conseil). En tout cas ça a été une nuit partagé entre fascination et terreur pure !
    Hélas, Harry Potter est une haie de laurier-rose bien banale qui cache une forêt sublime.
    Après, peut-être faut-il admettre que Terremer peut paraître un peu creux quand on est nourri aux Gemmell, Martin, Feist ou encore Jordan, et pourtant, madame Le Guin à l’instar de Tolkien est la matrice de toute une génération d’auteur(e)s qui s’en inspireront (Bradley, McCaffrey, Hambly, McKillip, …) et donneront des habits (et du savon, par Crom !) aux barbares Thongoréens ou de Gor, clichés stéréotypés bien que ne lui arrivant pas à la cheville d’un Conan ou d’un Kull. Et puis quoi de plus agréable qu’un livre court à lire sur une après-midi ou deux entre deux cycles à rallonge ?! Si tous les FNA étaient aussi bien écrits la collection approcherait du 5000ème numéro, mais laissons les morts en paix !
    Acceptons-le, certains ont adoré Shannara et jamais réussi à finir l’anniversaire de Bilbo, c’est comme ça, l’essentiel est de garder ce je ne sais quoi qui nous pousse à 30 ans passés à continuer à dénigrer les Nothomb et consorts pour nos mauvais genres !
    Pour le côté « jeunesse », c’est un vrai problème, d’un côté j’ai l’impression qu’on y fourre tout ce qu’on est pas sur d’arriver à vendre en « adulte » et de l’autre j’y vois un certain mépris des éditeurs. Et puis nul doute que le gambit des étoiles en jeunesse au livre de poche vaut mille Musso !
    Désolé du pavé, je suis sur smartphone, difficile d’appréhender la taille d’un message.
    Tiens, et pour quand un top 100 de tes FNA cultes ?😋

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    • Il y a déjà tout un tas de séries d’articles « top » en cours sur le Culte, on va les finir et on verra après (faut que je garde des munitions pour pouvoir alimenter le blog dans les années 2030 😀 ).

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      • Un jour il faudra bien nous dire quel est ton Jimmy Guieu préféré ! (Humour) et non, je ne m’abaisserai pas à railler cet auteur ! Un peu de respect pour les disparus, non mais !

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  3. Ah, je garde des souvenirs très forts de ma découverte de Terremer, tout comme celle de Hawkmoon ! Mais je suis d’accord avec toi : lire Elric en premier, c’est exactement la marche à suivre. Ces séries avaient été de vraies claques (je pense aussi, à titre personnel à Ténébreuse de M. Zimmer-Bradley et Lyonesse de Vance) , et je me rends compte aujourd’hui, en lisant des publications plus récentes, que les auteurs.rices de nos jours leurs doivent tant. Ce que tu dis dans le commentaire précédent est du coup un peu effrayant …

    Ce sont des séries qui ont bercé mon adolescence aussi, peut-être un petit peu plus tard 😉 – on était en plein dans le boom de la fin de la publication d’Harry Potter en VF mais je ne jurais que par les Presses Pocket de mon cher Papa. Ton article me donne terriblement envie de tout relire !

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    • Etant née en 1992, je te comprends ! Tous le monde lisait Rowling alors que j’entamais la lecture du Silmarillion, auquel il faut être honnête, je ne pigeais quasiment rien à l’époque !
      Après il faut voir le bon côté des choses, entre 1995 et 2005 c’est la naissance de Mnémos, Bragelonne, Nestiveqnen, Lunes d’encre, etc, ces dix années auront fait plus pour la fantasy que les trente précédentes. Aujourd’hui on est même submergé par les nouveautés, au détriment de la qualité parfois, mais c’est un autre sujet…
      Les Presses pocket… Tu parles des tout premiers « noirs » j’espère 😋 ? Ah Wojtek tu nous manque 😁 !

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      • 1991 ici ^^ Exactement, c’est aussi un âge d’or plus éditorial peut-être, mais oui. Ce sont des ME qui m’ont faites découvrir d’excellentes lectures.
        Heureusement qu’aujourd’hui, des outils comme les blogs et les réseaux sociaux littéraires existent pour faire un premier tri et s’y retrouver car l’offre est pléthorique.

        Les couvertures des Pern d’Anne McCaffrey étaient mes favorites !

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        • Celle d’Elric sont sublime aussi, notamment celle de « les navigateurs sur les mers du destin » qui changeait beaucoup de ce à quoi Siudmak nous avait habitués.

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    • Mais oui, mais c’est exactement ça le problème : mon article me donne envie à moi aussi de tout relire ! Sauf que je n’en ai vraiment, mais alors vraiment pas le temps. Ou alors il faudrait arrêter de poster les critiques de nouveautés sur le blog, et ça, ça risque de ne pas convenir à tous les aponautes 😀

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  4. Pour moi qui n’ai pas une culture de la Fantasy très développée, il y a évidement le seigneur des anneaux, mais il y a aussi Terremer . Le cycle des épées de Fritz Lieber complèterait le trio de tête. Il y a un auteur qui m’a beaucoup marqué il s’agit de Thomas Swann avec  » la forêt de l’éternité » et « au temps du Minotaure ». Le même auteur avait aussi écrit un cycle dans la mythologie celtique ( les dieux demeurent suivi de la forêt d’Envers-monde). Ceci dit les critiques que je lis dans le culte d’Apophis m’ont convaincu de lire le « démons et merveilles » que j’ai dans ma bibliothèque depuis des années.

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    • Oui, le cycle des épées est également excellent, mais je ne l’ai lu que beaucoup plus tard, ce qui fait qu’il n’apparaîtra que dans les derniers épisodes de cette série.

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  5. Ce Christophe T m’a l’air d’avoir été un individu certes un peu agaçant, amis néanmoins hautement fréquentable !
    Moi aussi, j’ai connu Cthulhu via le JDR, après une partie dans un club où j’étais inscrit à l’époque. Je n’avais jamais entendu parler de HPL auparavant.
    Pour Terremer, je pense hélas l’avoir lu bien trop tard (il y a 5-6 ans) donc si j’ai aimé, cela ne m’a pas transcendé pour autant. Quant à Hawkmoon, il fait partie de mes envies, avec les autres textes des avatars du Champion Eternel, dont je ne connais qu’Elric. Un jour…
    Et je salue le fait de mettre A-ha, Metallica et U2 dans le même article !

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    • Oui, le bon l’a largement emporté sur le mauvais chez Christophe T.
      Oui, j’ai encore du pain sur la planche niveau Champions éternels moi aussi (à part Hawkmoon et Elric). Comme tu dis, un jour, en 2036 😀
      Ah, il y en a au moins un ou deux qui apprécient l’effort d’illustration musicale, ça fait plaisir !

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    • « Et je salue le fait de mettre A-ha, Metallica et U2 dans le même article ! »

      J’ai même envie de dire « dans le même panier » ^^

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  6. J’ai eu l’intégrale de Terremer à Noël derneir, je suis en train de finir le Vent d’Ailleurs, et j’adore ! J’avais commencé Ursula Le Guin avec le versant science-fiction (la Main Gauche de la Nuit et les Dépossédés) qui m’avait fortement marqué, et je ne suis pas déçu de Terremer. Au delà des qualités déjà évoquées, je trouve extrêmement intéressant de voir comment le regard et l’écriture de l’autrice sur les mêmes thèmes et sur l’univers évolue au fil des années, jusqu’au tome 6 qui rassemble beaucoup d’éléments des tomes précédents. Avoir les postfaces est vraiment un plus.

    D’ailleurs, une personne de mon entourage a aussi lu le cycle, mais avec une intégrale récente en anglais qui… s’arrête avec le tome 4 :/ C’est incompréhensible, les tomes 5 et 6 sont loin d’être des tomes annexes.

    En tout cas cette séries d’articles est très chouette, merci beaucoup !

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    • Merci ! Oui, c’est clair que les Contes de Terremer, notamment, apportent des clefs de compréhension capitales sur l’histoire de cet univers ou de certains personnages.

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  7. Je crois que si l’on a du mal à considérer Hawkmoon comme de la grande SFFF ici (en France), cela tient pas mal à une traduction balourde, comme pour pas mal d’oeuvre de Moorcock. Non pas que ce soit de la grande littérature – comme chacun le sait, l’auteur produisait extrêmement vite, pour ne pas dire dans l’urgence – mais tout de même, ayant redécouvert Elric et Hawkmoon en VO, je fus choqué par le plaisir que je pris à ces lectures, ayant été passablement assommé pour les pockets…

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  8. C’est ton aversion pour l’élitisme qui te pousse à préférer Porcupine Tree à U2 ? 😉 The Edge, une honte ? Je ne suis pas un inconditionnel de U2, mais The Edge quoi… quel guitariste ! Trêve de taquineries, j’adore tes chroniques si bien écrites, ton parcours ( années 80, JdR, fantasy, lecture ) qui ressemble tellement au mien , aux nôtres. Pour chacune de mes lectures SF ou fantasy , il m’est devenu indispensable de rechercher la critique sur ton blog.

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    • Il y a une grosse différence entre être élitiste et refuser d’encenser un musicien qui, pour l’aura qu’à son groupe, est plus que passable (encore que des trois -bassiste, batteur, guitariste-, c’est sans aucun doute le plus pointu, si j’ose dire pour un gars qui se fait appeler le tranchant). Parce que pour moi, un type comme The Edge comme lead guitarist dans un groupe de renommée mondiale, c’est comme remplacer feu Neil Peart par Meg White derrière les futs de Rush 🙂

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