Anatomie d’une critique Apophienne

cropped-apophis-ra_symbolLorsque j’ai publié mon retour d’expérience sur le programme de lecture, le but premier était de commencer à répondre aux questions qui m’avaient été fréquemment posées, par mail, sur les forums ou les réseaux sociaux, sur la tenue d’un blog littéraire SFFF, que ce soit par des gens qui voulaient en lancer un ou d’autres qui n’étaient pas forcément satisfaits de l’état actuel de leur site et cherchaient de nouvelles idées / données ailleurs. Il se trouve toutefois que cet article a en fait beaucoup plus touché une cible que je n’avais pas envisagée, à savoir les lecteurs réguliers ou les abonnés, y compris (et surtout, en fait) non-blogueurs / qui n’avaient pas l’intention de le devenir, mais qui voulaient en revanche en savoir plus sur les coulisses du Culte. Sans abandonner l’aspect « retour d’expérience » (les blogueurs-blogueuses ou apprentis-blogueurs peuvent toujours y picorer des idées, bien que je ne prétende évidemment pas que ma méthode soit la meilleure et encore moins la seule qui soit valable), ce deuxième article a pour but de vous expliquer comment j’écris, de A à Z, une de mes critiques. Comme d’habitude, les retours constructifs sont les bienvenus.

Un peu d’histoire : les critiques apophiennes avant l’Apophisme *

* ABACAB, Genesis, 1981.

J’ai ouvert ce blog le 5 janvier 2016, sur la suggestion de Kallisthène, critique connu et respecté sur Amazon. C’est en effet sur cette plate-forme que, de fin 2013 à fin 2015, j’ai exclusivement posté mes critiques. Mais ses limitations, en terme de mise en forme (une seule police, pas de gras, d’italique, etc), de liens (seuls les liens menant vers d’autres pages Amazon sont autorisés) et de communauté (très hostile aux critiques « longues » -comprenez de plus de trois lignes-), m’ont incité à chercher un espace offrant plus de possibilités et surtout où je serai seul maître à bord. Pour l’anecdote, en parallèle, je me suis inscrit, sur la suggestion de Fnitter, autre critique bien connu sur Amazon, sur Babelio, et ai donc posté, pendant une certaine période, des chroniques sur trois plates-formes, parfois en version abrégée pour tenir compte des limitations locales. Bref, tout ça pour vous dire qu’il y avait donc des chroniques signées Apophis avant que n’existe un blog appelé Le culte d’Apophis (et je rappelle que « culte » ramène à livre culte, pas à autre chose, même s’il y a évidemment un jeu de mots avec mon pseudonyme divin), et d’ailleurs, j’ai connu certains d’entre vous à cette période là (Kallisthène, Fnitter, donc, mais aussi FeydRautha).

Si je vous raconte tout cela, c’est aussi pour tordre le cou à une légende répandue, expliquant que le but du Culte était de faire des critiques longues (sous-entendu : forcément longues). Cela n’est pourtant pas vraiment le cas : le but était d’une part de proposer des critiques mieux mises en forme, d’autre part d’avoir un contrôle total sur leur contenu (pas de censure de liens, par exemple), et seulement après ces objectifs principaux, il était de faire aussi long que nécessaire pour donner du livre concerné une idée la plus complète possible à un internaute qui hésiterait à l’acheter. Le corollaire est que si le livre ne nécessite pas une critique « longue » (par exemple si l’univers est le nôtre à notre époque ou quasiment et que donc, il n’y a pas de longues descriptions du contexte à faire), je ne vais pas tirer à la ligne exprès juste parce que ma marque de fabrique serait en théorie de faire des critiques ayant plus de signes que tout autre, Nébal excepté.

Écriture d’une critique Apophienne, de A à Z *

* Press start, Lydian Collective / Capital Orchestra, 2019.

Cela va peut-être vous paraître étonnant, mais le processus commence en fait bien avant d’allumer mon ordinateur et de commencer à taper !

étape 1 : La prise de notes

Je me suis très, très longtemps imaginé que la prise de notes pendant la lecture d’un texte, roman, novella ou nouvelle, était un processus naturel que n’importe quelle blogueuse ou blogueur effectuait. Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’apercevoir qu’en fait, c’était, tout au contraire, très rare, et que j’étais clairement une exception. Je connais très peu de gens (Lutin du blog Albédo, notamment) qui prennent systématiquement des notes ET dont les notes sont aussi détaillées que les miennes. La plupart des blogueurs n’en prennent pas, ou pas systématiquement, ou rarement des notes détaillées. Du moins, c’est l’impression que j’ai. Je serai d’ailleurs ravi d’en avoir confirmation (ou infirmation, pourquoi pas) en commentaires, n’hésitez donc pas à vous y exprimer.

Je prends donc des notes aussi détaillées que nécessaire pour chaque texte, sur un cahier A5 à petits carreaux. Je ne fais jamais confiance à ma mémoire, car l’expérience m’a appris que j’étais tout à fait susceptible de zapper des points importants. Je pars aussi du principe qu’un imprévu peut me forcer à interrompre ma lecture des jours entiers et qu’il vaut mieux, dans ce cas, que j’ai quelque chose auquel me référer lorsque je la reprendrai. Il m’est déjà arrivé de devoir suspendre la lecture d’un livre pour honorer un SP urgent / une lecture pour Bifrost /  une Lecture (avec un grand « L ») imprévue pour une maison d’édition, donc je sais à quel point cela peut être utile.

Je ne vais pas m’étendre sur le sujet de la prise de notes, vu que ce n’est pas vraiment celui de cet article, mais disons que son utilisation a un inconvénient (une lecture hachée, une immersion à géométrie variable) mais surtout, à mon sens, de gros avantages (précision / richesse de la critique, oblige à ordonner ses idées ce qui fait que d’une certaine façon, la critique est déjà à moitié rédigée, etc). De plus, je dirais que s’il fallait chercher une vraie marque de fabrique au Culte d’Apophis, ce ne serait pas forcément la longueur de ses critiques mais bien celle de ses notes préparatoires aux dites critiques (4 à 6 rectos A5 en moyenne pour un roman standard de 300 à 550 pages, jusqu’à 12-20 en cas d’univers riche / inhabituel / de très gros livre). Sachant qu’il y a moins de notes pour les univers proches du nôtre, pour les tomes 2+ (vu que tout le boulot a été fait dans la critique du tome 1, normalement), pour les novellas / nouvelles que pour les romans, et ainsi de suite.

Il faut bien se rendre compte que ces notes ne me servent, à 90%, que de filet de sécurité : rien que le fait de les prendre fait que quand je rédige ma critique (à condition que ce soit dans les 24-48 h après la fin de ma lecture, ce qui est le plus souvent le cas), j’ai déjà tout en tête et que je ne les consulte que pour recopier des chiffres, l’orthographe de noms propres, des citations ou des éléments d’analyse que j’ai pré-rédigés car ils me sont venus directement pendant la prise de notes (pour l’anecdote, j’ai aussi souvent eu des tournures géniales qui me sont venues… sous la douche, mais ne les ayant évidemment pas notées dans ces circonstances, et ayant une mémoire de poisson rouge, les critiques virtuelles de mon alter-ego « Apophis sous la douche » sont en fait bien meilleures que celles qui finiront par atterrir sur ce blog…). Même si, dans les 10% restants, il y a souvent (honte à moi…) des éléments que j’aurais sans ça oublié et qui sont pourtant parfois capitaux.

étape 2 : la rédaction de l’introduction et des annexes à la chronique

Je commence à rédiger la critique en général la veille du jour où je finirai le livre concerné. J’écris alors la partie introductive, celle qui est au-dessus de la balise « lire la suite » qui n’apparaît que si vous commencez à lire la chronique sur la page principale du blog, mais qui est invisible si vous lisez directement la critique sur sa page individuelle. Cette partie de deux ou trois paragraphes, accompagnée d’une image de la première de couverture du texte concerné, a pour but de resituer l’auteur, le livre dans l’oeuvre de ce dernier, de dire s’il a obtenu d’éventuels prix, s’il fait partie d’un cycle et où il s’y positionne, etc. Elle donne aussi une très courte idée du genre littéraire, des thèmes et de l’intrigue du roman, ainsi qu’un vague résumé de mon sentiment après l’avoir achevé ou de mes attentes préliminaires à sa lecture.

Cette partie peut être très rapide à rédiger pour un auteur connu ou dont on a déjà parlé sur le blog, et beaucoup plus longue pour un auteur obscur (il faut parfois se débrouiller pour trouver un minimum d’infos biographiques) ou si le cycle dont fait partie le texte a une histoire éditoriale touffue. Par exemple, vous pouvez parler d’une nouvelle ou novella qui s’insère entre deux tomes, d’un cycle divisé en sous-cycles dans lesquels le placement de tel ou tel tome fait débat (cf La compagnie noire…), et ainsi de suite.

Toujours pour me faire gagner du temps quand j’attaquerai la rédaction de la partie principale de la critique proprement dite, à ce stade je rédige aussi les annexes à l’article, à savoir tout d’abord les liens vers les critiques d’autres blogueuses ou blogueurs que je conseille de lire, puis les liens affiliés amazon et le retour vers la page principale du blog. Je classe aussi la critique dans les diverses catégories ou tags disponibles sur le Culte.

étape 3 : La rédaction de la critique proprement dite

Une fois le roman / novella / nouvelle achevé(e), je rédige ma critique dans les 24-48 h maximum, car plus le temps passe, et moins je suis satisfait du résultat final, et ce même avec l’aide de mes notes détaillées. De plus, je veux absolument éviter la situation dans laquelle je me suis retrouvé, la plupart du temps bien contre mon gré, depuis quelques mois, à savoir accumuler trois, voire quatre critiques de retard, que ce soit pour le blog (ça reste rare) ou pour Bifrost.

La rédaction se passe en plusieurs étapes : je rédige d’abord un premier jet, sans consulter mes notes, ou seulement pour des chiffres ou l’orthographe de noms propres ou de termes spécifiques à l’univers. Ce n’est qu’ensuite que j’y ai recours pour combler les lacunes et mettre de la viande sur le squelette. Dans une troisième étape, je relis l’ensemble de la critique, pour traquer les coquilles, les fautes, les répétitions, les lourdeurs, les maladresses, etc. Comme n’importe quel blogueur pourra vous le confirmer, même en relisant très soigneusement et plusieurs fois, une personne isolée laissera toujours passer des erreurs, parfois visibles comme le nez au milieu de la figure, pourtant. D’où l’intérêt des sites multi-rédacteurs, où le texte est relu, dans l’idéal, par au moins deux personnes.

Pour finir, je m’assure de la mise en forme (gras, italique, niveaux de titres, images) et ajoute (quand j’y pense et quand je trouve des titres adéquats) l’illustration musicale. C’est à ce moment que je bascule l’article du mode publié mais visible en privé (par moi uniquement) au mode public. La dernière étape est d’insérer un lien vers la critique dans les menus du blog (critiques de VO, index par auteur, par ordre alphabétique, etc), puis de poster un lien sur Facebook et Twitter (ce qui est systématique) et éventuellement ailleurs (je ne poste plus sur Amazon depuis longtemps, de moins en moins sur Babelio, et très occasionnellement ailleurs -Goodreads, Livraddict, etc-).

Je ne rédige plus le résumé / conclusion en fin de critique comme je le faisais avant (à la place, je synthétise mon sentiment dans l’introduction), sauf si je pense en avoir besoin pour autre chose (Bifrost, Babelio, etc). Les critiques de textes en VO ont deux lignes supplémentaires : évaluation du niveau d’anglais (facile / standard / difficile) et probabilité de traduction telle que je l’estime (sachant que des fois, je sais des choses, mais je ne peux pas en parler, trololol).

Comme vu plus haut, je fais aussi long que je l’estime nécessaire (sauf si c’est pour Bifrost, évidemment, vu qu’il y a des contraintes -drastiques, argh- de taille à respecter, en nombre de signes, espaces comprises), ce qui veut dire que tant que j’ai quelque chose de pertinent à raconter, je l’écris (et oui, je raconte un peu ma vie aussi). Donc il n’y a jamais eu de contraintes de taille minimale ou maximale sur ce blog. Même quand je débutais et que je lisais partout que les articles « trop longs » n’attiraient personne. Quand je vois les stats du Culte (en gros, en 2019, ce dernier a fait une dizaine de fois -dans les 350 000 vues / an- la fréquentation annuelle d’un gros blog SFFF -disons 35 000 vues-), ça me fait rétrospectivement bien rire, et je me dis que j’ai bien fait de faire comme moi je le sentais.

Vous l’aurez tous constaté, le plan des critiques (et articles) est apparent. On ne me l’a jamais fait remarquer (sans doute craint-on de ma part une réaction sarcastique, violente ou les deux à la fois -à raison-) personnellement, mais j’ai déjà vu d’autres blogueurs adeptes de plans similaires se faire prendre de haut en disant que c’était « scolaire », nuisait au côté littéraire du texte et qu’il fallait « grandir un peu ». Pour ma part, étant issu d’une filière scientifique, je vois la clarté, l’organisation et l’efficacité avant tout, surtout dans le cadre de critiques aussi longues que les miennes. Le plan apparent a le gros avantage de permettre à chacun d’identifier clairement ce dont parle chaque subdivision du texte (sauf quand je sors des citations de chansons à la con au lieu de mettre sagement « contexte », « personnages » et compagnie, mais bon, faut bien que je m’amuse un peu, hein), et donc de ne lire que ce qui l’intéresse, permettant ainsi à peu de frais de rendre la lecture moins longue, plus agréable et conviviale. Le reste (et notamment les vapeurs des petits marquis de la blogosphère) m’importe peu.

Et d’ailleurs, comment ce plan est-il établi ? Et est-il systématique ? La réponse est : pas vraiment. Il y a plus ou moins des incontournables (un résumé de l’intrigue, une description du monde, des personnages, un mot sur le style et / ou la structure du texte, à la fois une analyse « objective » -si tant est qu’une chose pareille existe- et mon ressenti subjectif), et à partir de ce squelette, on ajoute selon les besoins (point taxonomique, ressemblances avec d’autres livres, problèmes éventuels de traduction / impression / relecture, etc). De même, l’ordre des différentes rubriques peut varier. Si le roman s’inscrit dans un sous-genre obscur ou novateur de la taxonomie de l’imaginaire, ou que son style très particulier peut être un facteur bloquant quelles que puissent par ailleurs être ses autres qualités, il est bien évident qu’il va falloir en parler avant le worldbuilding, le magicbuilding ou l’intrigue. De même, tout dépend de la longueur du texte concerné : pour une novella, ou pire, une simple nouvelle, le plan va souvent se réduire à « intro / monde – intrigue -personnages / analyse et ressenti ». Point. Difficile de faire une critique de deux kilomètres de long subdivisée en dix parties pour une nouvelle de vingt pages ! De même, s’il n’y a pas grand chose à dire sur un roman de plusieurs centaines de pages.

Pour terminer, je tente de rédiger cette partie de la critique en une – deux fois maximum, ne m’interrompant en général que pour une raison impérieuse ou pour aller manger. Je sais en effet d’expérience que quand la critique sort quasiment toute seule du clavier, faire une pause est très rarement une bonne idée, car c’est en général bien plus laborieux à la reprise. Maintenant, vu que la rédaction d’une critique standard de roman me prend trois heures, il n’est évidemment pas toujours possible de les bloquer d’un coup dans mon emploi du temps.

Voilà, j’espère que cet article aura répondu à vos éventuelles interrogations sur les coulisses du blog en matière de rédaction de critique, ou qu’il vous aura inspiré si vous êtes apprenti-blogueur. Les retours (constructifs) sont les bienvenus en commentaires ! De même, si vous souhaitez que je vous parle, dans de futurs articles, d’autres aspects des coulisses du blog, n’hésitez pas à vous exprimer.

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52 réflexions sur “Anatomie d’une critique Apophienne

  1. Je te confirme que je prends aussi des notes en cours de lecture, souvent des détails sur les particularités de l’univers, des personnages et de l’histoire, voire des citations, même si je ne les utilise pas par la suite dans mes chroniques, et toutes les associations d’idées qui me viennent en cours de lecture.

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    • ça ne m’étonne pas du tout. Cela n’a bien sûr aucune valeur statistique et n’est peut-être qu’une impression personnelle, mais il me semble que ceux d’entre nous qui sont issus d’une filière scientifique (Lutin, toi ou moi) ont plus tendance à 1/ prendre des notes et 2/ des notes plus détaillées que celles des autres. Même s’il y a des exceptions (il me semble que le Chroniqueur prend aussi des notes très complètes -il confirmera sans doute-).

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  2. Très intéressant, j’aime voir comment les autres procèdent aussi pour rédiger leurs articles, surtout des blogueurs aussi expérimentés et reconnus que toi.
    Pour ma part, je prends peu de notes et sous formes lapidaires, j’ai toujours procédé comme ça même à la fac pendant les études en Histoire. Mais comme toi, je rédige ensuite très rapidement après la fin de ma lecture et quand ça coule de source je ne m’arrête pas même pour manger ^^

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  3. J’admire beaucoup votre travail toi Apophis, Feyrautha. Personnellement , à la première lecture je ne prends pas de notes, je reprends après les points qui me semblent mériter une remarque ou un approfondissement quitte à relire immédiatement le livre. J’étais pareil en fac , je ne prenais que très peu de notes sauf dans quelques matières ou la logique n’est pas là, juste des descriptions anecdotiques. Mon seul problème est que je ne suis pas capable de rendre public ce que je produis, c’est pareil pour les toiles que je fais.

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    • C’est dommage, je trouve. Je suis persuadé que tu aurais des choses intéressantes à dire sur les romans de SFFF. Je te lirai avec plaisir, en tout cas.

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  4. Très intéressant !
    Moi j’y vais beaucoup plus freestyle (ça doit se voir). Pas de notes, je prépare l’intro, les images, les tags et tout avant la fin de ma lecture et j’attaque la critique sans plan, et je vois comment ça vient.
    Souvent je laisse mariner un jour ou deux en brouillon et j’y reviens régulièrement pour changer l’ordre, ajouter un point où refaire un raisonnement.

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    • Moi c’est plutôt les articles de fond que je laisse mariner un peu, histoire d’être certain qu’il n’y a rien de plus à dire. Pour les critiques, par contre, j’ai une autre manière de procéder : sauf gros coup de coeur pour un livre que je vis intensément, j’ai une forte tendance à m’auto-limiter à 100 pages / jour, même quand comme en ce moment, je pourrais faire plus, ce qui me permet de le digérer tranquillement et de réfléchir sur ce que je lis. Et puis quand il est fini, par contre, je préfère rédiger la chronique et la publier très vite, comme expliqué dans l’article.

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    • Sur la question de la marinade, c’est très variable en ce qui me concerne et en fonction du bouquin. Je laisse en général tremper au moins une nuit ou deux avant d’écrire histoire de laisser décanter les émotions. Certains articles me demandent beaucoup plus de temps. L’article sur Dune m’a pris près d’un mois car il a fallu que je relise beaucoup de choses et que je construise le propos.

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  5. Moi, je rédige la critique tout du long que je lis le livre ; il faut parfois remanier des axes entiers, mais ça me permet de me préparer mon travail avec des bases plus approfondies que la simple prise de notes (auxquelles il est parfois dur de comprendre quelque chose avec moi).
    La relecture est unique, mais soignée du mieux que je peux, les critiques entre 500 et 10 000 mots, ce qui, disons-le, laisse pas mal de marge. Pour ce qui est des plans, il y en a généralement, même s’ils restent assez nébuleux (je fais de la critique, pas de l’analyse, du moins selon les méthodes conventionnelles ; pour en pondre une bonne, il me faut trois ou quatre jours, pas franchement ce qu’il y a de plus bankable sur un blog).
    Pour ce qui est de la douche, j’écris généralement mes articles avant. Mais je devrais peut-être essayer ;D

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    • La rédaction au fur et à mesure de la lecture, je ne le fais que pour des anthologies ou des recueils de nouvelles. Pour les romans, j’ai essayé, mais cela entraîne beaucoup trop de réécritures à mon goût quand un point est invalidé 100 ou 200 pages après.

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  6. Merci pour cet article. Un peu de pédagogie et de description des coulisses sont toujours utiles. Pour un probable futur blogueur comme moi ça permet de poser un cadre. Pour l’instant mes retours sont sur FB et je compte plutôt garder la même forme/quantité. Rien n’est gravé (d’autant plus que j’en suis encore à domestiquer WordPress…).
    Encore un article précis et rigoureux :).

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  7. J’aime beaucoup cet article. Nous avons une manière de procéder qui se ressemble.

    Je prends mes notes détaillées sur un cahier A5 avec spirale et pas à petits carreaux, mais avec des lignes. SI possible, c’est mon dada. Je fais sans, mais ce cahier m’est indispensable.

    Je ne rédige pas tout de mes notes, je zappe des parties surtout si je sais que tel point a été abordé à de multiples reprises dans d’autres chroniques, ou si c’est tellement évident que le mentionner me paraît futile. C’est ainsi que quand tu ne chroniques pas un livre, je m’étends davantage sur l’aspect worldbuilbing et genre. Sinon, je l’aborde bien plus légèrement sachant que les lecteurs trouveront une point de vue complet et compétent en la matière. Pareil sur des domaine Hard-SF pointu, je « laisse » à Orion ces parties techniques.
    Bref, mes chroniques ont évolué pour être plus complémentaires avec les blogopotes – sauf si je suis preums auquel cas, je me fends d’un billet plus détaillé (GG Kay en ce moment).

    J’ai juste un hic avec la prise de notes, la dyslexie qui me joue des tours avec les noms.

    Bref, super billet, qui confirme la façon dont tu te dédies à ton blog. ET pour le « culte » n’est-ce pas évident ?

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    • Cette recherche de la complémentarité avec d’autres chroniques dans la phase de rédaction de la tienne est intéressante. Pour ma part je préfère proposer au lecteur une description / analyse la plus complète possible, une sorte de package complet clef en main, même si je suis fermement convaincu que pour se faire une idée la plus précise possible d’un bouquin, la lecture d’une grande variété de chroniques reste indispensable, car chacun d’entre nous aborde une lecture avec son propre angle d’analyse, ses propres attentes et son vécu littéraire unique.

      Pour le « culte », non, ça n’est pas évident pour tout le monde. J’ai déjà eu le cas de quelqu’un, sur un gros forum dédié à la SFFF, qui parlait clairement de culte de la personnalité. Il y en a qui ne comprennent pas le concept de X-ième degré quand je me lance dans mes délires grandiloquents de divinité égyptienne, alors que ça fait rire (comme c’est supposé le faire) 99.9 % du reste des gens. Il ne faut pas oublier que l’auto-dérision est une composante essentielle de l’ADN de ce blog. Le jour où je me prendrai au sérieux comme certains blogueurs (j’ai des noms en tête, mais bon, union nationale en ces temps de crise, tout ça), donne-moi un bon coup de ton sabre d’officier.

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  8. Article très intéressant.

    Je lis Le Culte depuis de nombreuses années (avant même d’ouvrir un blog, il me semble avoir été vraiment là au tout début, avec l’ancienne mise en page et tout). Ces chroniques longues, cette exigence, c’est ce qui m’a fait revenir ; donc, l’ « apophis-bashing », tu as bien fait de ne pas l’écouter. Chacun mène son blog comme il l’entend, c’est là tout l’intérêt.

    Après, en ce qui me concerne, je ne prends pas de notes – bien que de filière scientifique également ^^. Il m’arrive de noter des points qu’il me paraît possible d’oublier dans un brouillon de l’article non encore publié.
    Cela s’en ressent cependant, je m’en rends souvent compte par moi-même – bien que ça ne me préoccupe pas plus que cela. Néanmoins, je suis un genre de plan en écrivant mon « jet » : résumé/avis global/thématiques/personnages/écriture. Classique, somme toute, mais il m’est venu assez naturellement, sans trop y réfléchir.

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    • Merci pour ta fidélité et ton témoignage ! Et je suis bien d’accord, pour moi chacun est le maître / la maîtresse absolu(e) de son blog, et il ne me viendrait jamais à l’idée d’aller critiquer publiquement la façon de faire des autres. Question de respect. On peut contester les arguments développés dans une critique, mais l’habillage d’un blog, la mise en page des chroniques, etc, non.

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  9. J’ai trouvé cet article très intéressant 🙂 et ça me donne envie de réagir sur deux éléments :
    Déjà, répondre à ta question. Jusqu’au début de l’année 2020,je ne prenais jamais de notes parce que je rédigeais toujours le premier jet de ma chronique directement après avoir refermé le roman. J’ai commencé car une amie m’a offert un carnet dont je ne savais pas quoi faire pour Noël et ça m’a permis de prendre davantage de recul sur mes lectures. Toutefois, je note rarement pendant sauf si une idée géniale me vient. Et je suis la seule à pouvoir comprendre mes notes parce que j’utilise des mots clés pour faire des liens avec ma mémoire. Je viens d’une filière littéraire du coup je pense que j’ai toujours eu plus facile comme ça.
    La seconde c’est que j’ai depuis un moment envie de commencer à structurer mes chroniques en parties mais j’ai peur que ça fasse « copie » des blogs que je suis (dont le tien mais pas que) du coup je ne le fais finalement jamais de manière claire. Je n’ose pas toucher à ma structure de base en fait, ce qui esr un peu bête j’en conviens, surtout pour cette raison.
    Bref voilà, j’aime beaucoup ce type d’article en tout cas que je trouve très intéressant. Merci de l’avoir rédigé 😊
    Ps: je demande l’ouverture d’un blog apophis sous la douche 🤣

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    • Merci ! Pour le blog « Apophis sous la douche », c’est bientôt le 1er avril, donc tout est possible 😀

      Concernant le plan apparent, honnêtement ni moi ni d’autres n’avons de « copyright » dessus, donc si tu veux l’utiliser, pas d’hésitation. Pour que je me dise que tel blogueur en copie un autre, il faut vraiment que le copieur singe son modèle à un degré extrêmement élevé (et ce degré là, je ne l’ai vu qu’une seule fois). Mais diviser sa critique en différentes parties ne relève absolument pas de ce niveau de copie : c’est une technique comme une autre, pour moi pas plus typique d’un blogueur que d’un autre, et donc librement utilisable par tous. Et de toute façon, chacun est maître en son blog, personne n’a rien à y redire.

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      • Chiche 😁
        Intellectuellement je sais que tu as raison. Je vais tester sur mes prochaines chroniques, on verra bien ce que ça donne o/ faut quand même l’oser copier au point que ça se remarque. D’un autre côté j’ai déjà entendu des histoires sur des chroniques reprises mot pour mot sur d’autres blogs que celui d’origine alors ça ne devrait même pas me surprendre.

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        • J’ai déjà été plagié, pour ma part. Une de mes critiques, publiée à l’époque sur un site marchand, avait été copiée pratiquement mot pour mot sur Babelio. Malheureusement pour cette personne, je m’en suis aperçu et j’ai fait intervenir la modération de ce site.

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  10. Bien que de formation scientifique (mais c’était il y a longtemps^^), je ne prends quasiment jamais de notes, ça me casse l’immersion. Je l’ai fait par le passé et ça ne me convient pas. Au pire, je jette quelques phrases de temps en temps dans un fichier Google Docs, ou je surligne des passages quand je lis en numérique (c’est pratique quand on est fainéant comme moi).
    Je survole donc le bouquin en rédigeant ma chronique, puis quand je fais les liens vers les collègues, je lis leurs avis et j’en profite pour voir si je n’ai pas zappé un ou deux points importants. Je te rejoins aussi sur le fait de rédiger son billet rapidement après la lecture, je le fais rarement et c’est souvent compliqué de se motiver à le faire quelques jours plus tard, c’est encore pire quand on a commencé entre-temps une nouvelle lecture.
    Pour la longueur des chroniques, chacun fait selon son style et ses envies (et son temps disponible), je fais plutôt une longueur moyenne car je ne souhaite pas trop détailler ni y passer des heures mais c’est très personnel (il parait que Google aime les longs articles, tes stats semblent le prouver !).
    A défaut de blog « sous la douche », tu peux enregistrer un podcast 😉

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    • Oui, je vois en effet beaucoup de gens dire qu’ils ne prennent pas de notes pour ne pas casser l’immersion, hacher la lecture. Ce qui est vrai, mais pour ma part je m’y suis habitué.

      Pour ma part, outre une question de motivation, c’est aussi parce que j’ai le net sentiment (peut-être faux, je n’en sais rien) qu’une critique rédigée « tardivement » ne me permettra plus de rendre avec précision l’atmosphère du livre ou mon sentiment à son sujet.

      Jamais entendu parler du fait que Google aime les longs articles (mais je suis loin d’être un expert en matière d’indexation), plutôt ceux vers lesquels beaucoup d’autres sites dirigent. Mais cela expliquerait pas mal de choses, en effet.

      Ou alors « Yellow submarine, le podcast subaquatique enregistré depuis la douche d’Apophis » ! 😀

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  11. Ton article est très intéressant et instructif. 🙂

    Personnellement, je ne prends pas de notes, puisque je trouve les inconvénients plus importants que les avantages. Comme tu le dis, ça me servirait à 90% de filet de sécurité, c’est largement insuffisant pour justifier les coupures dans la lecture et donc les problèmes d’immersion prolongés qui en résultent (même si je reconnais que cette coupure existe de base, puisque tu t’attardes sur un détail qui te donne envie de prendre des notes). J’ai la chance d’avoir une assez bonne mémoire à court terme, que je favorise en ne lisant et chroniquant qu’un livre à la fois.
    Et pourtant, je suis issue d’une filière scientifique.

    Par contre, j’ai toujours trouvé naturel d’avoir un plan, sachant que certains lecteurs veulent des informations sur des points précis, c’est toujours mieux de leur faciliter la vie. Ça découle sûrement des habitudes de vulgarisation lors des présentations de posters ou des conférences (tout le monde sait que c’est fatiguant à suivre quand il n’y a pas de plan visuel et attractif, même si certains pontes du domaine continuent de ressortir leurs vieux ppt bourrés de texte ^^). D’ailleurs, pour rester sur cette comparaison avec la vulgarisation scientifique, j’ai tendance à simplifier mes chroniques (j’ai bien plus à dire que ce qui ressort), à limiter les informations (par peur de trop spoiler aussi) et à donner des détails qui seront potentiellement compris de tous. Probablement parce que j’écris mes chroniques pour le lecteur lambda, pas pour le spécialiste d’un genre. Je suis de nature anxieuse, j’ai toujours détesté les gueguerres de labos et d’experts, la vulgarisation m’apparait comme une bouffée d’air frais dans ce milieu et c’est pour ça que j’adopte finalement un comportement similaire pour mes chroniques (sans parler que je me sens moins légitime pour rendre des analyses pointilleuses compte tenu de mes connaissances littéraires, alors que d’autres le font très bien 🙂 ). Ce n’est pas mon métier, mais un loisir, je n’ai pas envie de me prendre la tête avec des gens aux opinions divergentes (or on sait que plus le propos paraît sérieux, plus les gens cherchent la faille dans le raisonnement).

    Bref, j’ai fait le choix de la simplicité pour mon confort personnel, mais j’adore lire les analyses structurées et pointilleuses des autres blogueurs. 🙂

    Au final, il faut se dire que comme les livres, toutes les chroniques ont leur public et que si ça ne nous convient pas en tant que lecteur, il suffit d’aller voir ailleurs. 😉

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  12. Très intéressant comme souvent (je ne veux pas tomber dans l’idolâtrie est dire toujours mais le coeur y est !)

    Pour ma part, pas de prise de notes pendant la lecture. Parfois j’ai des fulgurances entre mes temps lecture et là je fais une note sur mon téléphone : une tournure, une idée qui au final ne sera jamais reprise dans le billet. Mes chroniques se font à l’instinct avec plus ou moins de réussite mais comme je n’ai jamais aimé écrire, chaque billet s’apparente à une mini corvée. lol

    Mais toute comparaison est superflue. Merci de nous faire partager ton expérience.

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  13. Article très intéressant. Je précise que je ne suis pas blogueur, uniquement lecteur.
    J’ai été étonné de lire que certains ne prennent que peu de notes, je pensais que c’était une étape quasi obligatoire. C’est en prenant des notes que j’ancre mes idées ou que je retiens ce que je lis ou entends (quelque soit le contexte), même si je ne les relis pas forcément.
    Et je concois que ca peut etre un frein dans la lecture, je ne le fais pas pour ma part, n’ayant pas vocation à écrire un article par la suite.

    Plus que la structure en elle même, son agencement, j’apprécie le fait que tes articles aient une structure tout simplement. Cela aère le contenu et guide la lecture. Ca permet de bien ordonner les idées et j’y trouve une logique, un déroulement.
    J’ai de plus l’impression d’être en terrain connu lorsque j’ouvre un de tes billets.
    Je suis également de formation scientifique, en biologie, d’ou peut être mon attrait pour une certaine forme de « clarté ».

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    • Merci. Oui, chez moi aussi, c’est la prise de notes qui me permet de structurer et retenir le flux d’informations. Mais bon, sept ans de fac ont forcément laissé des traces à ce niveau.

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  14. Je continue avec mon rattrapage de tes articles (et des commentaires associés).
    C’est super intéressant de voir comment chacun bosse et gère ses lectures/chroniques.
    Pour ma part je suis en panne depuis janvier (j’espère que ça va reprendre disons, très bientôt, parce que y’a des livres que j’ai vraiment envie de chroniquer, mais j’arrive pas à m’y mettre) mais je partage ton goût pour le « ça doit avoir la longueur que ça aura, et je saurai que c’est fini quand c’est fini et quand j’estimerai que je n’ai plus rien à dire ». Y’a vraiment une notion de « justesse » et « d’aller jusqu’au bout de sa pensée et de son ressenti en étant le plus précis possible » qui fait écho chez moi. J’en profite pour te dire que j’admire assez ta régularité et le cadre que tu t’imposes de manière générale pour ton blog, avec cette centaine de pages par jour etc. J’ai également remarqué que tu étais très centré sur les références, faire des ponts entre les œuvres. C’est une choses que je ne fais pas du tout (pas les connaissances nécessaires) mais que j’apprécie particulièrement en te lisant, parce que ça permet de bien situer le style du texte/de l’auteur.

    Et je plussoie pour les idées sous la douche, c’est terrible le nombre de formulations merveilleuses et autres idées de génie évanouies dès que l’on se saisit de la serviette de bain !
    Par contre team 2000% freestyle. Pas de notes, pas de structure, si je sens que j’ai besoin de mettre des séparations visibles j’en mets, sinon j’en mets pas.

    Pour les notes, ça pourrait être intéressant parce qu’effectivement, beaucoup d’idées qui fourmillent en cours de lecture, mais si j’en prenais ça me gâcherait totalement la lecture et pourrait m’en détourner parce que le côté « complétiste » et « pousser la moindre pensée jusqu’au bout » représenterait une charge trop immense. J’aurais peur de louper le moindre début d’idée qui me vient en court de lecture, j’ai tendance à sombrer dans la maniaquerie assez facilement. Du coup j’appréhenderais de commencer la moindre lecture, par peur des montagnes de notes à venir.

    J’ai envie de faire une analogie avec les jeux vidéos, quand, pour un jeu un peu riche et assez structuré, je commence à regarder une soluce pour être sûre de ne rien manquer dans des quêtes annexes un peu longues et autres trucs à ramasser parce que je sens que j’suis entrain de passer à côté d’un truc (ça me fait ça sur FF Type 0 en ce moment), ça finit par me gâcher le plaisir, parce que je vais regarder la soluce à chaque pas pour être sûre de ne rien avoir manqué, et au final y’a de fortes chances que je ne termine jamais ledit jeu vu l’ampleur de la tâche.

    Du coup, aucune contrainte, le moins possible de structure, parce que ça pourrait tourner à l’obsessionnel et devenir ingérable (du genre à retoucher toutes les chroniques précédentes pour qu’elles correspondent à la structure, et rebelote si la structure évolue, tu vois le genre).

    Sinon, je passe généralement minimum 3-4h à la rédaction d’une chronique (du mal à pauser pour manger ou autre d’ailleurs si je suis « dedans »), parce que j’ordonne mes idées en écrivant, que d’un coup tiens je pense à ça, je le rajoute, et puis finalement j’ai envie de réorganiser totalement certaines parties. Et j’ai tendance à tout relire et à modifier mes phrases pour qu’elles sonnent le plus juste possible et reflètent le plus fidèlement possible ce que j’ai envie de faire passer 150 fois, au point parfois de me dire « ok, je laisse poser pour la nuit, je relirai demain » et d’en arriver à totalement changer l’ordre des paragraphes.

    Pour les tags, liens, etc… je les rajoute en dernier. Quand je sais que je veux chroniquer un bouquin, j’évite de lire d’autres bloggeurs avant d’avoir fini. Une fois fini, je vais chercher d’autres chroniques, et parfois ça peut faire écho à quelque chose et me donner envie de retoucher une phrase pour préciser une idée, mais j’essaie d’éviter ça au maximum parce que ça me fait culpabiliser, j’ai pas envie de « piquer » les idées ou l’angle de vue d’autrui. Même si en fait, d’un point de vue rationnel, je sais que ça fait partie du « dialogue », et que les idées et ressentis sont amenés à évoluer et à se confronter, et que c’est intéressant aussi, j’ai envie de livrer la chronique la plus « vierge » possible.

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    • Je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul à avoir ses meilleures idées sous la douche 😉
      Concernant la régularité de parution des chroniques, c’est une grosse charge mentale. J’ai traversé une période de près d’un an et demi où j’ai eu envie de tout laisser tomber, et honnêtement c’est ma communauté formidable qui m’a fait continuer coûte que coûte. Parce que je n’avais pas envie de vous faire faux bond.

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      • Ah oui non mais la douche c’est terrible, cette foultitude d’idées révolutionnaires qui me viennent à l’esprit et s’évaporent rapidement. Donc je compatis.

        Sinon, courage pour la charge mentale, ça prend quand même beaucoup beaucoup de temps et se dire « je prends toutes les semaines X heures de mon temps pour ça » c’est pas évident. D’autant que tu t’astreints à un calendrier et un rythme de lecture et d’écriture assez précis, qui court sur des années. Après ça peut faire du bien et ça peut rassurer de se donner un cadre rigoureux et de blinder son emploi du temps. Moi c’est l’inverse, limite, si je sais ce que je vais faire une semaine avant, c’est la panique, mais on a tous nos névroses et le rapport au temps et à son organisation n’est neutre chez personne.

        Là tu es sorti de cette période difficile ? Après je pense que personne d’un minimum humain et empathique n’a envie que tu souffres pour alimenter ton blog, et que personne ne t’en voudra de lever le pied par moments si tu en ressens le besoin.

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  15. Très intéressant ton article, comme quoi, on a tous une manière différente de travailler. Pour ma part, je ne prends aucune note (peut-être juste le numéro de page où j’ai trouvé une superbe citation mais c’est tout). Je garde tout en tête et à la fin de ma lecture, j’ai déjà mon plan en trois parties (parce que Sainte Trinité des Historiens oblige! Ah la la, quand on est formaté!). Mais, du coup, cela m’oblige à rédiger ma chronique très rapidement (au maximum une semaine après).
    Pour en revenir au plan apparent, j’ai effectivement une formation littéraire mais pour ma part, je préfère le mettre en exergue. Je pense aussi que c’est une manière pour le lecteur de suivre plus facilement le cours de ma réflexion.

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    • C’est le gros avantage que je vois à la prise de notes, à savoir le filet de secours si, pour une raison ou une autre, on n’est pas en mesure de rédiger la critique immédiatement après la fin de la lecture.

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      • Oui, je te comprends. J’ai lu deux livres jeunesse fin mars et je n’ai pas rédigé les chroniques dans la foulée. Après, j’ai mis mon blog en pause. Du coup, je vais être obligée de les relire en lecture rapide car je n’avais pas pris de notes. Rédiger ou non des notes a ses avantages et ses inconvénients.

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  16. Qu’entend tu par « très hostile aux critiques « longues » » en cas de dépassement tu te faisais insulter ? Ou simplement tes critiques n’étaient pas aussi liker qu’elles auraient dû l’être au vu de leur qualités ?

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  17. Ping : les blogueurs éclaireurs - Zoé prend la plume

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