Dragon – Thomas Day

One night in Bangkok

dragon_gillesQuand il n’est pas occupé à essayer de fourguer un dixième livre progressisto-féministo-écologico-post-apocalyptique à son patron, Alexis Esménard (qui, lui, publierait plutôt chez AMI de la SF militaire, de la Fantasy à épées-démons et de la Hard SF, du moins s’il n’était pas retenu en otage par le Djihad Dumayiste), à mettre en PLS les rédacteurs de tel ou tel magazine, forcés de faire appel à une cellule de soutien psychologique après la parution de sa rubrique trimestrielle dans Bifrost, à boire des coups avec Olivier Girard, Pascal Godbillon ou Thibaud Eliroff, à expliquer à son cadet que non, il travaille pour Albin Michel et pas pour Jacquie et Michel (véridique !), ou à collaborer avec certaines des idoles de ma fort lointaine adolescence (Ledroit et Sorel), Gilles Dumay publie, sous un de ses innombrables pseudos (la preuve), en l’occurrence, pour le livre dont je vais vous parler aujourd’hui, le plus connu, Thomas Day, des bouquins (et des BD). Et pour en avoir lu deux (La voie du sabre -pré-blog- et L’automate de Nuremberg), je peux dire qu’ils sont très bons.

Thomas Day / Gilles Dumay, donc, étant intimement lié à la création du Belial’, il paraissait logique que le premier titre publié dans la collection Une heure-lumière émane de sa plume : ce roman, c’est Dragon, solide novella de près de 150 pages se déroulant dans une zone du monde que l’auteur connaît fort bien pour y avoir beaucoup voyagé, à savoir la Thaïlande, et s’attaquant sans prendre de gants à un sujet délicat, la prostitution des mineurs. Au moment où je rédige ces lignes, le sujet est d’ailleurs d’actualité, puisque la parution récente du livre Le consentement de Vanessa Springora a remis en lumière les pratiques de tourisme sexuel et plus généralement de pédophilie de douteux personnages dans le genre de Gabriel Matzneff, qui n’est que la partie émergée d’un iceberg formé de milliers de gros pervers occidentaux allant assouvir leurs appétits immondes dans le sud-est asiatique. Bref, voilà qui m’a donné envie de lire, et donc de chroniquer, Dragon, que j’avais en stock depuis quelques mois (et puis il faut bien faire de la place aux bouquins de SFFF reçus à Noël, pas vrai ?).

Contexte, intrigue *

* Ladyboy, Lindemann, 2015.

Futur très proche (un numéro de dossier d’affaire policière cité dans le roman m’incite à penser que celui-ci se déroule en 2027). Un basculement de régime politique et surtout le changement climatique ont remodelé la Thaïlande, à tel point qu’à Bangkok, certains quartiers sont devenus lacustres, et que sur votre smartphone, vous pouvez utiliser une appli pour appeler un Uber… jet-ski. Après une période où ils ont déserté le pays, les visiteurs étrangers sont revenus en masse depuis deux ans, et avec eux les pédophiles et autres formes de touristes sexuels. La prostitution enfantine est officiellement interdite, mais l’activité des réseaux chinois et la corruption rampante font qu’elle est partout, notamment dans des bordels temporaires qui ferment aussi vite qu’ils apparaissent.

Seulement voilà, quelqu’un, ou quelque chose (lisez attentivement la page 33…), a décidé de nettoyer ce cloaque. Un tueur en série, surnommé Dragon du fait des cartes portant le symbole de la créature qu’il laisse sur les corps de ses victimes (ce qui rappelle la pratique américaine, durant la guerre du Viêt Nâm, de laisser des as de pique sur ceux des soldats ennemis tués), s’en prend aux pédophiles et aux souteneurs, les tuant d’une horrible façon dans certains cas. L’inspecteur Tann Ruedpokanon est chargé par un Général de régler discrètement l’affaire (il ne faudrait pas faire peur aux touristes, hein…) et surtout de s’assurer que Dragon ne comparaisse jamais devant un tribunal. Et les milieux interlopes, Tann les connaît bien : outre son activité de policier, il est en couple avec un ladyboy, et a souvent commerce avec d’autres katoï.

Tainted love *

* Scorpions, 2011 (morceau surtout connu grâce à son interprétation par Soft Cell en 1981, qui était déjà une reprise, cependant -l’original date de 1964-).

Parlons tout d’abord de la structure du texte, qui est très singulière. Tout d’abord, il est divisé en « Mouvements », comme une symphonie. Mais plus étonnant, ils sont eux-mêmes scindés en chapitres, qui peuvent aller d’une phrase à la longueur de ceux qu’on trouve dans d’autres romans. Leur particularité est qu’ils sont numérotés, et qu’ils semblent se présenter dans le désordre le plus complet. L’explication est donnée (comme beaucoup d’autres sur la genèse de cette novella, d’ailleurs) dans cet entretien accordé à Laurent Queyssi sur son blog (vous pouvez aussi retrouver une interview vidéo sur Youtube ici). Pétri de références cinématographiques (et générant, dans l’esprit du lecteur, un visuel qui ne l’est pas moins : je me dis que tout ceci ferait une formidable oeuvre graphique, qu’elle soit manga ou film), une des principales revendiquées (en plus du cinéma coréen) étant le (formidable) A History of violence de David Cronenberg, le texte est monté comme un long-métrage : on prend les rushes, et on voit la façon dont on peut les mettre bout à bout afin d’obtenir le plus grand impact et la plus parfaite fluidité. Pour ma part, j’ai pensé au Heat de Michael Mann (un de mes cinéastes préférés pour un de mes films cultes !), spécifiquement dans la scène (clic) où Pacino et De Niro sont attablés devant un café, flic et voyou devisant tranquillement en apparence, scène qui rappelle celle où Dragon et Tann sont face à face. On pourra aussi penser à La corde raide (le film de 1984), où Clint Eastwood incarne un policier confronté à un tueur en série sévissant dans le milieu de la prostitution, alors que lui-même est adepte de certaines pratiques sado-masochistes et est donc un habitué des cercles interlopes (à tel point qu’il est même suspecté, à vrai dire). Et bien entendu, on pensera aux innombrables films (ou séries, d’ailleurs -je pense à Dexter-) de vigilantes où un individu se substitue à la loi, selon lui défaillante, pour appliquer sa propre version (sanglante) de la justice ou pour accomplir une impitoyable vengeance (cf, rien que dans les longs-métrages les plus récents, John Wick, The Equalizer, etc). Ou le tueur en combattant d’autres, le monstre tuant des monstres.

Au passage, le véritable (et passionnant) making of fait par Thomas Day explique un des points forts du roman, son très grand réalisme et son côté tout spécialement immersif : l’auteur connaît bien la région, les cultures du sud-est asiatique, et s’est rendu sur les lieux qu’il décrit, ce qui fait que le roman « sonne vrai ». C’est d’ailleurs la même chose pour un autre livre du Belial’, Complainte pour ceux qui sont tombés.

Il nous faut aussi parler taxonomie : même s’il se passe dans le futur proche et relève de l’Anticipation (et je dis bien de l’Anticipation, pas de son sous-genre la SF d’anticipation : la politique-fiction à la Houellebecq fait partie du genre de l’Anticipation, pas de celui de la Science-Fiction) / de la Climate Fiction, le texte n’est PAS de la SF. C’est un polar noir, qui dans l’ambiance, le côté cash et le style (nous en reparlerons), rappelle Richard Morgan, le volet technologique et futuriste en moins, et qui, passé un certain point, glisse vers le Fantastique, en deux phases correspondant aux deux définitions principales de ce genre : lors de leur face à face que j’évoquais plus haut, Tann pense que Dragon a des problèmes mentaux (il donne donc une explication rationnelle à ce qui pouvait paraître surnaturel), puis, sur la fin du récit, celui-ci bascule vers l’inclusion d’éléments indubitablement mystiques (voire mythologiques / relevant du conte) dans un cadre cartésien. Précisons toutefois que Day évoque un possible futur transhumanisme à base de troisième « sexe » (même si techniquement, il me faudrait employer le terme « genre »), comme le disait jadis Nicola Sirkis (clic).

Relax, when you want to come *

Relax, Frankie goes to Hollywood, 1983.

Je vais commencer par parler du style de l’auteur, parce que c’est forcément la première chose qui retiendra l’attention d’un potentiel lecteur. On connaît Thomas Day, on sait que le vocabulaire utilisé sera sans concession pour la sensibilité des mères-la-vertu, et que le côté explicite de la chose sera affirmé. Il me faut toutefois avertir les plus sensibles d’entre vous qu’entre les sévices exercés par Dragon sur certaines de ses victimes, ceux qu’infligent les pédophiles aux enfants ou la description de certaines scènes sexuelles ou autres particularités anatomiques des Ladyboys, Thomas Day n’y va vraiment pas avec le dos de la cuillère. Mais bon, à moins d’acheter ce livre sans rien savoir sur lui et son auteur, il est peu probable de se retrouver à pousser des cris d’orfraie.

Mon sentiment personnel (vous êtes un petit peu là pour ça, après tout, en plus d’une analyse objective) envers ledit style est très positif : si je n’aime pas les auteurs qui choquent juste pour faire du buzz et vendre, j’aime en revanche quand l’ami Gilles tape là où ça fait mal, en appelant un chat, un chat, et puis, il faut bien le dire, en faisant un peu de provoc envers les prout-prout, aussi, hein (un passage de la page 118 m’a bien fait rire, tant il rappelle -involontairement- une polémique sur une couverture très postérieure à la parution de Dragon et signée Aurélien Police, cette fois pour AMI). Mais ça, je vais en reparler en fin de critique. Au-delà de cet aspect explicite ou sale gosse, il faut tout de même dire que le style est terriblement efficace sur un plan purement technique : du rythme à l’immersion en passant par la puissance évocatrice il n’y a pratiquement rien à redire, à part, sur la fin, un côté un peu confus, parfois, vaguement difficile à suivre (même si cela s’explique -et là, je ne peux en dire plus sans spoiler-).

Et sur d’autres plans, c’est également du très, très lourd : la psychologie, non, plus que ça, l’identité même de Tann est extrêmement soignée, il y a un gros travail qui fait que le texte glisse inexorablement, logiquement, implacablement mais pourtant presque imperceptiblement d’un cru réalisme vers quelque chose de beaucoup plus fantastique, mystique, et les thématiques de fond sont nombreuses et bien traitées (la dénonciation du tourisme sexuel, de la pédophilie, de la corruption, les questionnements sur l’identité sexuelle, sur la recherche du « ladyboy parfait » qui serait presque une nouvelle forme d’humain, sur ce qui fait que les sociétés du sud-est asiatique sont un terreau si fertile pour la prostitution infantile -bien plus qu’en Afrique ou en Amérique du sud, par exemple-, et j’en passe). Thomas Day nous met devant nos responsabilités (et il se met devant les siennes, également : nul besoin de voir cette conclusion confirmée par les interviews mises en lien plus haut pour la tirer, car la dimension cathartique du texte est évidente), il nous attrape par le col, nous balance deux gifles et remet en cause notre indifférence : avec lui, pas le choix, tu prends la pilule rouge et welcome to the real world, Neo. Et le monde réel pue : politiciens cyniques, fonctionnaires corrompus, proxénètes chinois sans cœur, pompiers pyromanes (le collègue policier qui se faisait lui-même faire des fellations par des garçonnets), barons du crime et de tous les trafics et leur sordide « harem » pédophile, c’est une Thaïlande du futur immédiat sordidement réaliste que l’auteur nous décrit. Ce qui ne rend que la (longue) fin du texte, complètement à l’opposé, ancrée dans le passé, la tradition, le mythe, le conte, l’irréel, le surnaturel, la nature par opposition à un environnement urbain obscène et étouffant, que plus intéressante, un contrepoint évocateur autant que saisissant, une plongée anti-kurtzienne dans la jungle non pas pour aller au cœur des ténèbres, mais pour en sortir (ou bien pour embrasser des ténèbres aptes à en éclairer d’autres).

Donc le texte est certes sans concessions, que ce soit sur le fond ou sur la forme, mais il est aussi profondément humain, que ce soit dans sa manière de ne juger personne (personne qui ne fasse du mal à d’autres sans leur consentement, du moins), ni les ladyboys, ni Tann qui les vénère, ou dans celle de s’émouvoir du sort des petites victimes. Et c’est sans doute cet humanisme, cette tolérance, cette bienveillance qui transparaît en filigrane qui atténue la violence du propos, et a probablement fait que Dragon a ému en bien plutôt qu’en mal, alors qu’honnêtement, je m’attendais à une réception beaucoup plus contrastée, notamment auprès du lectorat féminin.

Il n’en reste pas moins qu’outre le style, c’est justement le fait qu’il ne s’agisse pas d’une SF d’anticipation / enquête mais d’un livre de Fantastique qui pourrait constituer un problème pour certains lecteurs potentiels, plutôt en recherche du côté roman noir réaliste qu’évoque la première moitié, en gros. Mais honnêtement, on aurait tort de se priver de ce fort bon texte juste pour ce motif taxonomique.

Je le disais, d’un certain point de vue, que Dragon ait ouvert le bal au lancement d’Une heure-lumière est logique ; d’un autre côté, ce genre de texte pour débuter une collection, c’est comme si le Girard et le Dumay, rigolards, mettaient Pussy de Rammstein en fond sonore et disaient à la lectrice et au lecteur potentiel : « Viens, on va dans la cave du Belial’, ne t’inquiète pas, ça va bien se passer ». Pour être honnête, je ne sais pas du tout si ces deux-là imaginaient qu’UHL toucherait un aussi vaste public (à la fois en terme de taille et surtout dans sa variété, dépassant largement les frontières, étriquées, du fandom traditionnel), et surtout que la popularité de la collection s’étendrait aussi vite. Olivier Girard devait l’espérer, mais de là à voir son vœu se réaliser avec une telle célérité, je ne le pense pas. La question se pose donc de savoir s’ils auraient tout de même publié un texte potentiellement aussi polémique que Dragon (même si il en a en fait soulevé moins que je ne m’y serais personnellement attendu) en ouverture de la collection s’ils s’en étaient doutés, et la réponse est, tel que je les connais, parfaitement claire : « Putain, oui, et plutôt deux fois qu’une ! ».

Pour aller plus loin

Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce roman, je vous conseille la lecture des critiques suivantes : celle de l’Ours Inculte, celle de Lutin, d’Aelinel, de Boudicca, de FeydRautha, de Blackwolf, de Yogo le Maki, de Bouch’, d’Artemus Dada, d’Elhyandra, d’Acaniel, du blog Constellations, de Xapur, de Célindanaé, d’Hauntya, d’Ombre Bones, de Yuyine,

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35 réflexions sur “Dragon – Thomas Day

  1. Ping : Dragon – Thomas Day – L'épaule d'Orion – blog de SF

  2. Un livre que j’ai adoré, mais que je n’ai pas analysé de manière aussi profonde que toi. Je n’ai pas vue de côté « fantastique », je l’ai juste ressentie comme un retour à un souhait de retour à quelques choses de plus ancestrale, mystique… avant que les prédateurs sexuels viennent « souiller » le pays.

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  3. Ping : Dragon — Thomas Day – Constellations

  4. Ping : Hors-série Une heure-lumière 2019 | Le culte d'Apophis

  5. Oh la liste des pseudos, j’hallucine !
    Bon, sinon, je l’ai acheté il y a peu, dédicacé par un clone de l’auteur (je pense), va falloir que je le lise un jour où je suis psychologiquement fort.

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  6. Qu’il y ait tant de célérité dans l’émergence au premier plan d’une collection intitulée « Heure-Lumière » n’est guère surprenant… D’aucuns pourraient croire que l’es amis du Bélial possèdent un talent unique ou une boule de Mme Mirza terriblement efficace.
    Quant au texte lui-même, j’avais beaucoup apprécié un style en symbiose avec l’histoire et l’ambiance. En revanche, avec le recul, je me demande s’il a bien sa place dans la collection. Une question qui ne cherche pas à choquer ou parce que je mets en cause la qualité même du texte – remarquable, et qui marque le lecteur – mais simplement car la collection l’UHL est vraiment orientée vers de la SF et de la fantasy. Dragon est le seul texte qui se détache par un tel réalisme et son « ancrage » dans notre monde.
    Bref, mes 2 sous dans le moulin. (je en sais pas si cette expression existe…)

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    • C’est pas dans le nourrain, plutôt ?

      Concernant le succès de la collection, il était beaucoup moins garanti qu’on ne le croit, en raison du fait qu’elle est exclusivement dédiée au format court, qui est très peu populaire chez nous. Et pour moi, elle a vraiment changé de dimension avec L’homme qui mit fin à l’Histoire, car avec ce texte, elle a gagné un lectorat qui se situe au-delà des frontières du fandom, et qui, du coup, a été curieux de découvrir non seulement les autres UHL mais aussi les autres titres du Belial’, éditeur qui, jusque là, rassemblait surtout les purs et durs de la SF.

      Il me semble que Issa Elohim de Laurent Kloetzer (que je n’ai pas lu et que je n’ai aucune intention de lire) s’ancre aussi dans notre monde réel.

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  8. Waw. Okey. Faut vraiment que je le lise. Ta chronique est démente (aucun lien avec tes références à Rammstein qui est mon groupe favori 😁 Lindemann forever !) et fait carrément saliver.
    Sinon pour le succès UHL j’avoue que j’ai mis un moment à me lancer parce que je me croyais allergique au format court. En réalité j’ai découvert que j’adore ça mais c’est sûrement parce que le Bélial fait un travail de sélection en amont assez topissime.

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    • Merci 😉 Et c’est vrai, beaucoup de personnes se pensent allergiques au format court alors que si, comme tu le soulignes, on ne propose que le meilleur, on découvre qu’en fait, il y a bien peu de vrais réfractaires. Même si je pense qu’il faut bien distinguer les romans courts des recueils de nouvelles, qui nécessitent une gymnastique mentale différente, surtout si on a affaire à autant d’auteurs différents qu’il y a de textes. Et même pour les recueils de nouvelles d’un seul et même auteur, il faut pouvoir switcher d’un univers, d’un sous-genre, d’un thème ou d’une ambiance à l’autre. Et ça, tout le monde n’aime pas.

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      • Exact. J’ai eu l’occasion de lire quelques recueils de nouvelles, certains d’un même auteur, certains issus d’un collectif et j’ai toujours préféré les recueils qui prennent place dans le même univers et qui enchainent des histoires courtes reliées entre elles (comme les Chroniques d’Oakwood de Marianne Stern) que ceux qui proposent des concepts totalement différents à chaque nouvelle. L’ironie veut qu’en tant qu’autrice j’y ai pourtant déjà participé x) Mais bon j’apprends à apprécier et à découvrir, c’est aussi ça la richesse de la littérature ^-^

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    • C’est vrai que le sujet, autant que son traitement, sont rudes, mais d’un autre côté, c’est le genre de livre qui te reste bien plus en mémoire qu’un autre aux thèmes ou au style plus fades. Mais bon, d’un autre côté, je peux te comprendre, c’est un des rares UHL que j’ai entrepris de ne lire que plusieurs années après sa sortie.

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  9. Merci Apophis pour cette très belle critique, tu m’as donné envie de le relire. Etant un gros fan de Gilles c’est un des tous premiers UHL que j’ai lu (sinon le premier d’ailleurs) et finalement ça commence à remonter un peu…

    PS : Heat… La scène de fuite de la banque reste un modèle du genre pour moi. Je pense que personne n’a fait mieux depuis.

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    • Merci 🙂

      Strictement sur le plan de la scène de la fuite de la banque, le film Criminal Squad n’est pas mal non plus 😉 (maintenant, sur les autres plans, c’est beaucoup moins glorieux que le film de Michael Mann, c’est sûr).

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