L’œil d’Apophis – Hors-série numéro 2 – Conseils d’achats de Noël à destination… des éditeurs !

Eye_of_ApophisC’est apparemment très tendance ces jours derniers, dans la blogosphère SFF, de proposer aux gens une liste de Noël, bref des achats conseillés. Personnellement, j’ai fait ce genre d’article l’année dernière à la même époque, et en 2018, j’ai préféré faire tout autre chose.

Normalement, les articles de L’œil d’Apophis sont destinés à faire découvrir ou redécouvrir aux lecteurs / consommateurs des livres oubliés, négligés, noyés dans une grosse vague de parutions, etc. Ce second hors-série, pourtant, a une ambition différente : faire découvrir ou redécouvrir aux éditeurs français des romans qui mériteraient soit une traduction, soit une réédition. Cet article n’a aucune prétention à l’exhaustivité, et va donc se contenter de ce qui a été critiqué sur ce blog et pour lequel il existe donc une recension détaillée, donnant aux maisons concernées plus d’éléments pour se faire leur avis. Bref, voici une liste de sept livres à traduire ou rééditer d’urgence ! Si vous avez lu ces romans, êtes d’accord pour dire que leur traduction ou réédition est indispensable, ou que vous avez lu les critiques et que vous aimeriez bien voir ces ouvrages traduits ou réédités, exprimez-vous en commentaires, votre avis peut inciter un éditeur à se pencher un peu plus sur leur cas ! 

House of suns – Alastair Reynolds

house_of_sunsCe standalone signé Alastair Reynolds, un des maîtres de la Hard SF, explose littéralement tous les compteurs de (dé)mesure et de Sense of wonder : situé six millions d’années dans le futur, dans une Voie Lactée entièrement colonisée par l’homme avec des vaisseaux moins rapides que la lumière, une galaxie dépourvue d’intelligences autres qu’artificielles (et originaires de la Meta-civilisation humaine), il met en scène une des Lignées clonales de la Commonality, la Gentian Line, qui échappe de peu à une attaque sur fond de complot galactique et de questions sur la capacité de l’humain et de l’IA à co-exister. Le seul univers de ce livre et son ambition extraordinaire sont, à mon sens, des arguments imparables d’achat des droits, surtout lorsqu’on sait que chez les aficionados de la SF, une telle ambition est souvent payante en terme de ventes. Quel est le dernier livre où vous avez vu une civilisation trimbaler des milliers d’anneaux-mondes que ne renieraient ni Niven, ni Banks, afin de former un barrage devant tenir en laisse une explosion de supernova ? Dans quel roman voit-on les millénaires passer comme des jours ? Bref, en deux mots, une SF comme on aimerait en voir un peu (euphémisme !) plus souvent !

Lisez la critique complète ici.

Inexistence – David Zindell

inexistenceInexistence est un roman de Hard SF visionnaire qui a presque tout inventé, bien avant tout le monde, et a traité la Singularité, l’IA, la Panthropie, le Transhumanisme et peut-être surtout le voyage plus rapide que la lumière avec un talent proprement inimaginable (et, pour la navigation interstellaire, avec une sorte de poésie mêlée de mathématiques à forte dose -mais ça reste lisible, je vous rassure !- jamais vue, ni avant, ni depuis, en SF). De plus, si vous êtes un fan de Dune, vous trouverez à la fois de fortes ressemblances et de profondes différences avec cette oeuvre majeure, dans un cocktail à la cohérence d’ensemble finale également bluffante. Ou comment faire du livre d’Herbert, emblématique de la Soft-SF, un monument de Hard-SF ! Inexistence a été traduit en France mais jamais réédité, et l’intégralité du cycle dont il fait partie n’a jamais été publiée en VF. Laisser sombrer ce chef-d’oeuvre dans l’oubli est tout simplement inacceptable !

Lisez la recension complète ici.

Mémoire – Mike McQuay

memoirePublié dans la prestigieuse collection Ailleurs et demain, ce roman n’a plus été réédité depuis sa sortie en poche en… 1994. Pour un livre aussi brillant (dans sa construction, son écriture, la profondeur de ses thématiques et de leur exploitation, la psychologie extrêmement fouillée de ses personnages) et à la morale aussi splendide (une sorte de Replay de Ken Grimwood, mais en beaucoup plus noir, sauf dans ses dernières phrases, tout simplement solaires et époustouflantes), c’est tout bonnement criminel. Se baladant entre un futur post-apocalyptique, le présent et l’époque Napoléonienne, ce roman est une expérience de lecture extrêmement marquante, dont j’ose espérer qu’elle sera remise à la disposition du plus grand nombre par un éditeur ayant à cœur non pas de surfer sur les effets de mode et de céder aux sirènes du marketing, clamant à grand cri leur amour des références TV / ciné faciles auxquelles rattacher une sortie, mais plutôt de ne proposer au lectorat que le meilleur de ce que les littératures de l’imaginaire ont à offrir.

La critique détaillée est lisible ici.

The soldier / cycle Polity – Neal Asher

the_soldier_v2_asherParce que sa championne est partie vers d’autres fonctions, et parce que ce qui a été traduit du vaste cycle Polity a très mal marché, l’édition française s’est désintéressée de Neal Asher. Quelle erreur ! Il faut avant tout savoir que Polity est composé de plusieurs sous-cycles et stand-alone, pour un total de seize romans au moment où je rédige ces lignes, et qu’il y a donc un gisement de titres à exploiter qui n’existait peut-être pas à l’époque ; de plus, l’écriture de l’auteur est devenue d’une efficacité redoutable avec le temps, et son mélange de SF transhumaniste, Hard et militaire absolument impressionnant (pour ne pas dire orgasmique !) pour qui aime les contextes et intrigues ambitieux en science-fiction. On conseillera notamment le sous-cycle Rise of the Jain, qui peut être lu ou publié indépendamment du reste et dont le tome 1 est tout simplement magistral.

Ma chronique est à lire ici.

Three parts dead / cycle The craft sequence – Max Gladstone

three_parts_dead_gladstoneMax Gladstone propose, avec ce roman / cycle une forme de Fantasy postmédiévale appelée Arcanepunk qui mêle étroitement une puissante magie, profane ou divine, avec une technologie type fin XIXe / début XXe, le tout dans un monde secondaire richement construit. Deux membres d’une firme de sortes d’avocats-nécromanciens (si, si !) sont engagés pour enquêter sur la mort de Kos, dieu du feu de la puissante Alt Coulumb, en trouver les causes et assurer sa résurrection (pardon, « reconstruction divine ») avant que la nouvelle ne se répande ou que la prochaine lune ne fasse disparaître l’effet de son pouvoir, qui alimente en chaleur et en vapeur la technologie de cette métropole de quatre millions d’âmes. L’enjeu est donc d’éviter le chaos lié à une pénurie d’énergie, en plus du choc lié à la mort de Dieu… Le monde et la magie, étroitement liée à l’économie et à la technologie, retiennent l’attention, par leur qualité, leur richesse, leur originalité et la méticulosité de leur construction. Bref, si vous êtes éditeur et cherchez une Fantasy qui sort vraiment des sentiers battus, ce roman, et le cycle auquel il appartient, sont à mettre tout en haut de votre liste !

Une critique très détaillée est à lire ici.

The black tides of Heaven / cycle Tensorate – Jy Yang

black_tides_YangCette novella Silkpunk (steampunk-fantasy sinisante), la première d’un diptyque ouvrant un cycle plus vaste, propose un monde très bien construit, dans lequel on peut rester dans un état asexué aussi longtemps qu’on le souhaite, jusqu’à ce qu’on ait compris qui on est, homme, femme, ou rien de tout cela, et qu’on ait choisi son sexe. Mélangeant culture chinoise, raptors, gadgets alimentés par la magie et technologie plus prosaïque, ce monde très crédible (malgré un mélange d’éléments à la base assez improbable) se révèle passionnant. Mais le vrai joyau de ce texte est constitué par ses protagonistes, deux jumeaux à la psychologie très développée et aussi vivants que crédibles, humains, faillibles. Roman d’apprentissage, ode à la tolérance, The black tides of Heaven est un beau texte, prenant, surprenant, proposant autant de Sense of wonder que de réflexion.

De la profondeur de ses thématiques sociétales à la délicatesse avec laquelle elles sont traitées jusqu’à la totale originalité de cette forme de Fantasy en passant par l’émotion qui se dégage de certains passages du texte, The black tides of Heaven serait un bien beau cadeau à offrir au lectorat francophone. On espère qu’une maison d’édition courageuse s’y risquera, malgré la réputation de ne pas se vendre que se traîne la SFF sinisante en France.

La chronique complète est à retrouver ici.

La promesse du sang / Trilogie des Poudremages – Brian McClellan

promesse_du_sangPublié, quasiment sans publicité, par l’infâme Eclipse (qui porte bien son nom…) et donc torpillé d’emblée, comme le reste de la Fantasy à poudre en France, La promesse du sang n’a certainement pas connu la carrière qu’il aurait dû connaître auprès du lectorat hexagonal. McClellan, qui s’est désormais imposé comme un des spécialistes des Fantasy postmédiévales (Flintlock Fantasy, Arcanepunk) propose en effet un cadre inspiré par la Révolution française, mêlant mousquets et magie (cette dernière étant même en partie basée sur la poudre !), tranchant radicalement avec le sempiternel médiéval-fantastique. Si on ajoute à cela une intrigue ambitieuse et des personnages particulièrement marquants, on comprend le succès critique considérable dont l’auteur peut se prévaloir auprès du lectorat anglo-saxon. Il est donc d’autant plus dommage que le seul tome traduit soit désormais introuvable et que ses successeurs ne l’aient jamais été. On ose donc espérer qu’un éditeur un peu plus sérieux reprendra le flambeau, et offrira aux lecteurs français le meilleur de ce que la Fantasy à poudre a à proposer !

Une critique très détaillée est à lire ici.

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45 réflexions sur “L’œil d’Apophis – Hors-série numéro 2 – Conseils d’achats de Noël à destination… des éditeurs !

  1. Ah ben voilà un concept de liste de noël tout à fait excellent !

    Je confirme tout le bien que tu dis des poudremages, évidemment (mais je dois toujours lire le troisième). Et très intrigué par Max Gladstone que j’ai aussi vu passer chez Lianne.

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  2. Je ne peux que plussoyer pour les Max Gladstone, ils sortent vraiment du lot niveau originalité ^^ (je viens de lire le 5ième et je suis toujours aussi enthousiaste !)

    Pour les autres j’avoue que je serais contente de voir arriver les poudremages, les Neal Asher et plein d’autres qui ont l’air tout aussi intéréssant.

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  3. Ça me ferait quand même croquignole de voir « The Solider » et « House of Suns » traduits avant d’avoir pu les lire alors que j’ai dû me les dégotter en VO. Mais enfin… Pour le bien de la faune SFFF en France, je suppose qu’il vaut mieux que ces ouvrages soient traduits le plus tôt possible !

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  4. Et « Diaspora » de Greg Egan ?
    Moi c’est celui là que j’attends comme le messie. Est-ce qu’un éditeur français va enfin le traduire ?

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    • Gladstone, en terme de redéfinition de ce que peut être la Fantasy, c’est encore un cran au-dessus de ce que propose McClellan, même si au niveau qualité, les deux auteurs se valent, pour des raisons différentes.

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  5. Zindell ! ❤
    Bonne idée d'article en tous cas !
    Bon, les Poudremages, McClellan lui-même n'avait vraiment pas l'air optimiste récemment, mais un jour, peut-être, les lecteurs aimeront la poudre. ^^
    Gladstone, je l'ai un peu laissé de côté, j'avoue, il faudrait que je reprenne.

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  6. D’accord avec toi pour House of Suns de A. Reynolds, et le cycle Inexistence de D. Zindell (pas que le premier tome) . C’est indispensable !
    C’est un peu hors-sujet ici puisqu’il s’agit de suggérer des titres aux éditeurs français; mais pour ceux qui ne sont pas rebutés par le fait de lire en anglais je précise que Inexistence est lisible sans trop de difficulté, contrairement à la crainte que tu exprimes à la fin de ton article : je ne trouve pas forcément plus compliqué d’assimiler les néologismes en anglais qu’en français. Et quant au vocabulaire mathématique, ceux qui le possèdent en français le connaissent sans-doute un peu aussi en anglais – et on peut de toute façon se laisser embarquer par le récit même sans comprendre les notions de maths qui sont évoquées (assez « poétiquement » d’ailleurs par moment).

    Je ne me prononce pas sur les autres titres, que je n’ai pas lus (et dont je ne lirai sans-doute pas certains).
    Je vais peut-être m’intéresser de plus près au cycle Polity mais je n’attendrai probablement pas une éventuelle traduction / édition en français, qui s’étalerait sur pas mal d’années : quand je mets le nez dans un cycle j’ai du mal à m’arrêter. – surtout quand je sais que les N tomes suivants ont déjà été publiés en anglais…

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      • Mon cas est bien pire : après avoir découvert Honor Harrington au printemps dernier, j’ai enchaîné tous les tomes parus en anglais plus les quelques-uns des cycles annexes (Saganami et Crown of Slaves) qui s’intercalent dans la chronologie… 19 titres au total. Et encore, avec une pause de 3 mois en attendant la parution du dernier, qui clôt le cycle principal. Ouf !
        Inconvénient, le fait de les lire de manière aussi rapprochée n’a fait que rendre plus apparents les défauts d’une partie des derniers tomes (pas le tout dernier) : pas mal de redites, voire de copié-collé de passages entiers d’un (sous-)cycle à l’autre. Bref, des dizaines voire des centaines de pages inutiles, que Weber aurait pu se donner la peine de résumer – ses bouquins sont déjà bien assez épais !

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  7. La notoriété d’Inexistence est confidentielle en France, ce qui est assez incroyable compte tenu de la qualité de cette œuvre. Un an après sa lecture je suis encore hanté par des images, des idées issues du roman de Zindell. C’est clairement un top livre, injustement méconnu.

    Je ne cracherais pas non plus sur une traduction du Neal Asher. L’écorcheur fut une très agréable lecture d’été. Alors si l’auteur s’est encore amélioré au fil des romans, je suis preneur.

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    • Totalement d’accord pour Inexistence. Concernant Asher, je viens de finir Gridlinked, le premier roman de Polity, et oui, il s’est clairement amélioré de roman en roman.

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  8. Excellente idée ! J’ai lu 3-4 nouvelles de l’univers des poudremages en suivant les conseils d’un article que tu avais écrit et je n’ai absolument pas été déçu !
    J’ai acheté le tome 1 en anglais mais j’attends en espérant (peut être en vain) qu’il sorte en français…mosieurs les éditeurs suivez le culte…euuuh le guide 🙂

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  9. J’ai étudié quelques uns de ces projets éditoriaux et les coups de traduction / fabrication ne rendent pas les choses aussi simples qu’il puisse paraître de prime abord. Par exemple, quand un livre est déjà sorti en français (Les Poudremages par exemple), il est quasiment impossible de le remettre bien en place (les libraires ont l’antériorité et voient bien que ça n’a pas marché), ce qui les rend CEP (comptes d’exploitation prévisionnels) déficitaires dans tous les cas de figure. Ça ne peut être tenté que par un éditeur indépendant, à l’image de ce que Léha fait sur Steven Erikson. Inexistence se trouve très facilement d’occasion, pas cher, ce qui veut que la demande est quasi inexistante (je voulais le rééditer chez Denoël il y a fort fort longtemps quand le traducteur m’a informé que sa traduction avait été « piratée » par un autre éditeur).

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    • Concernant les Poudremages, ça n’a pas marché parce que Eclipse n’a fait aucun effort pour le promouvoir. Même des gens bien au courant de l’actualité Fantasy m’ont dit en avoir à peine entendu parler au moment de sa sortie, c’est tout dire. S’il y avait eu le même genre de battage autour de ce livre que Leha en a fait avec Erikson, il aurait évidemment eu des résultats supérieurs. Et pour ce qui est de la méfiance des libraires, le même raisonnement s’applique aux tomes 1 et 2 du cycle d’Erikson, et pourtant apparemment la version Leha marche bien.

      Concernant Inexistence, la demande est… inexistante (c’est le cas de le dire) parce que ce livre est quasiment inconnu, à part d’une poignée de connaisseurs. Et pour ce qui est d’une version pirate, personnellement je ne télécharge pas de livres illégalement, donc si je n’avais pas lu ce livre mais en avait entendu parler favorablement, je serais tout à fait motivé pour qu’un éditeur en re-propose une version légale.

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  10. Très bonne idée cette liste ! J’espère que ça inspirera certains éditeurs.

    Cela m’attriste de voir les faibles chances de republication des Poudremages en France. Avec leur récente traduction en Allemand et la republication d’Erickson en France, j’avais naïvement espéré une reprise. Le premier tome m’avait mis une véritable petite claque à l’époque et la suite, que je suis en train de lire, est du même calibre.

    Mais je me disais: si un éditeur voulait publier McClellan, est-ce que publier God of Blood and Powder marcherait ? C’est théoriquement une suite aux Poudremages, mais la trilogie peut se lire indépendamment. N’ayant pas été déjà publiée les CEP ne seraient pas déficitaires non ?

    En admettant que ça se vende (et rien n’est moins sur), cela pourrait permettre de l’établir auprès du public, et donc de sortir les Poudremages ensuite. Ce n’est pas la stratégie (hypothétique) idéale de publier des séries dans l’ordre inverse, mais a moins qu’un nouvel éditeur ne se crée spécialement pour publier ces livres on n’est pas prêt de revoir Tamas et la cabale de la poudre en France. Et c’est sans parler de la question des droits, toujours détenus par Panini-Eclipse.

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    • On perd tout de même beaucoup à lire Gods of blood and powder sans avoir lu la trilogie des poudremages avant. Même si c’est effectivement possible, sur un plan théorique.

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  11. Apophis dit :Inexistence a été traduit en France mais jamais réédité, et aucune de ses suites n’a jamais été publiée en VF.
    Du Cycle Neverness deux suites à Inexistence ont été publiées en français en 2003 chez Florent Massot, collection espace infini : Danlo et le Dieu brisé qui compose The Broken God .
    Sinon je confirme Inexistence est un monstre injustement méconnu.
    Cordialement Gevrey

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    • Je n’imagine même pas le dilemme si je ne devais en choisir qu’un seul… Je pense que je prendrais Gladstone ou Yang, parce que tous les autres ont été traduits au moins une fois.

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