Empire of sand – Tasha Suri

Quand t’es dans le désert, depuis trop longtemps… *

empire_of_sand_suri* Jean-Patrick Capdevielle, 1979.

Tasha Suri est une autrice (et libraire) britannique d’origine Pendjabi, installée à Londres. Empire of sand est son premier roman et le tome inaugural du cycle The books of Ambha. Ce dernier comprendra au moins un autre livre, Realm of ash (consacré au personnage d’Arwa, devenu adulte), et les différents opus seront lisibles comme des stand-alone, même s’ils se déroulent dans le même monde (ils en visiteront d’ailleurs différentes parties) et partagent parfois des protagonistes communs.

Ce livre a plusieurs particularités, mais la plus évidente est qu’il propose un univers et une magie inspirés par l’Inde, particulièrement celle de la période Moghole. Il a donc au moins le mérite d’offrir au lecteur féru de Fantasy une ambiance radicalement différente de celle, européenne, celtique / romaine / nordique à laquelle il est habitué. Ceci, conjugué au talent de conteur de l’auteure, ainsi qu’à vingt-cinq premiers % enthousiasmants, aurait donc dû en faire une lecture de qualité. Malheureusement, les trois autres quarts sombrent brusquement dans une romance à l’eau de rose, un rythme d’une lenteur géologique et tiennent plus du pensum que du chef-d’oeuvre. Je ne dirais pas que nous tenons là ma déception de l’année (le simple fait que je prenne la peine d’écrire une critique sur ce livre montre 1/ que je l’ai fini et 2/ qu’il y a tout de même quelque chose à y sauver), mais en tout cas j’avoue que rien ne présageait une dégringolade pareille dans un bouquin qui, au début, me faisait penser à… la Trilogie de l’empire de Feist / Wurts !

Sword & Sort – Sari * (univers)

* World through my eyes, RPWL, 2005.

Même sans rien savoir de ce livre, il suffit de regarder la carte présente au début pour comprendre tout de suite les fondamentaux de cet univers imaginaire : en effet, elle montre une silhouette identique à celle du sous-continent indien, celle d’un empire divisé en différentes provinces (qui sont autant d’ex-royaumes indépendants conquis par le Maha, le premier empereur). L’action se déroule dans celle d’Irinah, qui est placée, sur cette carte, au même endroit que le Rajasthan réel. Attention toutefois, comme Tasha Suri le précise dans l’interview (très intéressante) présente en postface, cette pseudo-Inde d’un monde secondaire (imaginaire) tient plus de celle des Moghols que de celle à laquelle nous associons volontiers les castes (ici absentes), les nombreux dieux, etc.

Dans la province d’Irinah, se trouve le désert sacré où les dieux ont choisi de dormir. A intervalles réguliers, des tempêtes de dreamfire (l’énergie des rêves de ces divinités) en jaillissent, atteignant parfois même la capitale provinciale, qui se trouve en bordure dudit désert, Jah Irinah. Ce sont les songes de ce panthéon qui créent, remodèlent et détruisent le monde. Au quotidien, cependant, le peuple de l’empire adore le Maha, dont la nature ne se précisera vraiment qu’au cours du second quart du livre. Il s’agit en fait du premier empereur, qui a détourné, grâce à ses mystiques, les rêves des dieux à son profit pour bénéficier d’une vie de plusieurs siècles et pour donner à l’empire qu’il a fondé une prospérité surnaturelle : ses frontières sont sûres, les épidémies et les catastrophes naturelles sont inconnues, etc. La sagesse dit, très justement : « Tout empire périra », mais pas celui-là !

Deux autorités sont à la tête de l’empire : la foi, dirigée par le dieu-empereur Maha, et la loi, dirigée par une dynastie d’empereurs mortels. Tous les gouverneurs et les familles nobles les plus prestigieuses et puissantes sont issus de la même ethnie / province / culture, les ambhans. Ces derniers méprisent, voire molestent ou même traquent les amrithi, minorité ethnique, culturelle et religieuse (ils n’adorent pas le Maha). Même s’il n’y a pas de castes dans cet univers, et donc pas d’Intouchables, les amrithi jouent un peu ce rôle ici. Il est très dangereux d’être identifié comme amrithi, ce qui fait que certains prennent des pseudonymes issus d’autres provinces, de Chand par exemple, et ne pratiquent le mode de vie de leur culture qu’à l’abri des regards (les rituels de danse -voir plus loin-, le port de la dague rituelle, etc).

Notez que quand l’auteure parle d’Irinah, on sent bien le parallèle entre les ambhans et les moghols, notamment quand elle explique que les locaux les considèrent comme des envahisseurs qui veulent imposer leurs particularismes culturels étrangers.

Je suis très partagé à propos de cet univers : dans les vingt-cinq premiers % du livre, je l’ai trouvé très convaincant, avant que certains points dévoilés ensuite ne mettent franchement à mal la cohérence de l’ensemble. Mais nous allons en reparler. Gros point positif, par contre, non seulement l’inspiration indienne n’est vraiment pas courante en Fantasy, mais plus spécifiquement, s’inspirer des moghols doit être du jamais-vu ou quasiment, à ma connaissance.

India * (système de magie)

* Roxy Music, 1982.

Le désert n’est pas seulement le lieu de repos des divinités, mais aussi celui dont sont originaires les amrithi. Ceux-ci sont les descendants des Daiva (modelés sur les Devas de l’Hindouisme), eux-mêmes issus des dieux. Certains amrithi ont un don particulier, celui d’exploiter la puissance du dreamfire. Pour cela, ils forment des sigils (sorte de langage des signes magique) et surtout, via leur posture et leurs danses, mettent en forme des rituels. La magie est donc basée sur la danse (dans AD&D, on dirait qu’elle utilise uniquement des composantes somatiques), et modelée sur celle de Shiva. Notez aussi que les vows (vœux, pactes) ont une grande puissance dans cet univers : en nouer un avec quelqu’un a un fort retentissement physique (douleur, pouvant aller jusqu’à la mort) si vous ne respectez pas les termes de l’accord.

Le sang des amrithi a le pouvoir de repousser / exorciser les daivas, et ces derniers sont tenus pour une superstition par les autres ethnies / cultures / provinces, sauf à Irinah où leur souvenir perdure un peu. Si, jadis, les Daivas pouvaient prendre forme humaine, tangible, et marcher, nombreux, parmi les hommes, depuis que leurs parents, les dieux, se sont endormis, leurs apparitions sont devenues bien plus rares, même à Jah Irinah pourtant en bordure du désert. A tel point que les ambhans cultivés les tiennent pour une superstition.

Notez aussi que le fait que la magie soit basée sur les rêves est plus répandu qu’on ne le croit en matière d’imaginaire, puisque de Moorcock (l’excellent La forteresse de la perle) à une des influences de l’auteure, N.K. Jemisin (The killing moon), vous n’avez pas tout à fait l’embarras du choix des exemples mais presque. Et bien sûr, on pensera au légendaire Jeu de rôle Rêve de dragon de Denis Gerfaud, où là aussi, le monde est issu, créé et reconstruit par les songes de créatures surpuissantes, dans ce cas-là des dragons et pas des dieux.

Sleep * (intrigue)

* RPWL, 2005.

La base de l’intrigue est relativement facile à résumer : le gouverneur de Jah Irinah a jadis eu une maîtresse amrithi, et deux filles sont nées de cette union, avant que la jeune femme ne soit exilée : Mehr (l’héroïne), dix-neuf ans, et sa petite sœur Arwa (qui veut acheter le rap en dinars), dix ans. À moitié ambhan (par leur père), nobles, et, surtout, recluses derrière des murs, des voiles, des palanquins munis de rideaux, des servantes et des gardes, les deux jeunes filles sont protégées du racisme anti-amrithi qui, dehors, fait rage. D’ailleurs, le lecteur va croire un bon moment à un nettoyage ethnique, alors que comme dirait ce bon vieux Fox, la vérité est ailleurs.

Mehr, qui avait dix ans quand sa mère est partie, et qui, surtout, a été instruite dans les traditions amrithi par Lalita, une courtisane, amie de sa génitrice, est en conflit avec sa belle-mère, la superbe et impitoyable Maryam. Noble ambhan de pure souche, incapable de donner un héritier à son gouverneur d’époux, elle a trouvé en Arwa une argile à modeler en parfaite jeune aristocrate ambhan. D’autant plus que l’apparence de la fillette la désigne moins comme une amrithi que sa grande sœur. La belle-mère fait preuve d’une volonté farouche de ne pas laisser Mehr pourrir la tête de la fillette avec ses coutumes barbares et païennes d’amrithi, et la jeune femme fait tout ce qui est en son pouvoir pour garder le contact avec sa petite sœur, qui l’idolâtre.

Tout va changer quand, lors d’une tempête de dreamfire, la première depuis longtemps à atteindre Jah Irinah, le pouvoir contenu dans les danses de Mehr va se révéler. A partir de là, son père va décider de la marier, qu’elle le veuille ou non. Cependant, si la vie d’une femme ambhan noble est, dans cette société éminemment patriarcale, faite de devoirs, il leur reste un droit sacré, inaliénable : celui de choisir librement leur époux. Le but de Mehr est donc de choisir un puissant noble ou marchand qu’elle pourra manipuler pour avoir un pouvoir certes indirect, mais réel. Sauf qu’un soupirant très particulier va se présenter, muni des sceaux de l’empereur et de celui du maha, et que rien ne va se dérouler comme prévu, que ce soit pour le personnage ou, malheureusement, le lecteur !

Shiva’s Tears * (et là, c’est le drame…)

* Brainstorm, 2003.

La demande en mariage, donc, arrive en gros au tournant entre le premier et le second quart. Jusque là, le roman était motivant, on sentait un tas de thèmes de fond intéressants commencer à être mis en place (racisme / intolérance, libération de la femme, etc) dans une fantasy au carrefour de la Fantasy of Manners et de la politique (hop). J’ai même cru que nous allions avoir une version moghole des aventures de Mara chez Feist et Wurts, ce dont j’étais franchement ravi. Seulement voilà, à partir du moment où Mehr est obligée d’épouser Amun, et de se rendre dans le désert, le bouquin dérape mais alors complètement. Premièrement, le rythme devient d’une lenteur géologique, des événements qui auraient facilement pu être condensés bien plus efficacement étant étirés sur des centaines de pages (quasiment les trois-quarts d’un bouquin de 500 pages…). Deuxièmement, alors qu’on croyait voir quelque chose de subtil, une femme en lutte contre le système et au cœur du jeu politique complexe de l’empire, on se retrouve avec une histoire d’amour plus ou moins impossible à la limite du young adult (alors que nous n’étions pas sur ce registre-là jusqu’ici) qui, là aussi, s’étire à n’en plus finir. Si la psychologie des personnages était jusqu’ici très solide, l’introspection omniprésente de Mehr devient dès lors très pénible, tant la moindre ligne de dialogue est encadrée par d’interminables atermoiements. On passera aussi sur le message central, qui est que la gentillesse résout tout ou presque (bienvenue chez les Bisounours…), ce qui, dans une Fantasy bien souvent à la limite de la Dark, avec des personnages complexes et ambigus (Mehr, par exemple, est très manipulatrice), est tout de même à la limite de la faute de goût. On passera aussi sur le côté un peu balourd de la chose, parfois, comme le fait que les femmes portent le sceau de leur mari comme une « laisse » autour du cou ou les lourds clins d’œil entre la situation des amrithi et celle de telle ou telle ethnie / groupe culturel de migrants dans un pays où ils sont étrangers, méprisés, voire l’objet de pogroms. On ne passera pas, par contre, sur l’énorme prévisibilité de l’ensemble une fois le second quart entamé et sur au moins un retournement de situation majeur totalement artificiel et bien peu logique. Enfin, et si ce n’est pas le souci le plus visible, c’est sans doute le plus grave, il y a des problèmes de cohérence.

Mon premier souci est le double pouvoir Maha / empereur : le Maha n’étant que le fondateur de la lignée et de l’empire qui a maintenu une vie artificiellement longue en « piratant » les rêves des dieux (oui, c’est un petit spoiler, mais vous n’allez quand-même pas lire ce truc, hein ?), pourquoi laisse-t-il le pouvoir temporel à un autre ? Pourquoi ne pas cumuler pouvoir de la loi et de la foi en un seul ? J’avoue ne pas avoir compris la logique derrière ça, mais pourquoi pas. Second problème, un personnage-clef est lié par ses vœux, alors qu’étant amrithi, normalement il n’en lie pas… Paradoxal, non ? Ensuite, le désert est sacré car le séjour des dieux, mais ceux qui y vivent, et qui sont les descendants des daivas, donc des dieux, à savoir les amrithi, sont des moins que rien à chasser et mépriser impunément ? Ok, ils n’adorent pas le Maha, mais tout de même, c’est un peu paradoxal une fois encore, non ? C’est un peu comme si les habitants de la Mecque, de Lourdes ou de n’importe quel lieu sacré dans une religion donnée étaient pourchassés par leurs coreligionnaires. Sur la fin, on nous révèle que Ruhi, la maman de Mehr, « a été exilée mais aurait pu rester » : kwah ? Et bien sûr, le clou du spectacle : on nous révèle que le Maha a besoin des amrithi, mais en même temps, les nobles les chassent presque comme du gibier : lol ?

Bref, c’est à un roman très bizarre auquel nous avons affaire : le premier quart laisse une impression de solidité qui sera complètement démentie ou presque par les trois suivants (à part les scènes avec le Maha, qui sont assez puissantes), même si la thématique de fond des choix / sacrifices reste assez intéressante et que l’écriture de l’auteure (surtout pour un premier roman) est assez bluffante. Outre un style élégant (admirez par exemple ce : « Gone was his gentle malevolence, his elegant cruelty »), une psychologie des personnages très travaillée, et un refus de certains stéréotypes (pour mieux tomber à pieds joints dans d’autres…), comme le fait que Mehr n’est pas une héroïne « forte » parce qu’elle se balade les armes à la main ou jure comme un charretier mais plutôt grâce à son intelligence, Tasha Suri déploie un art consommé du conteur (l’immersion est parfois exceptionnelle), ce qui ne rend d’ailleurs le gâchis d’un tel talent dans du quasi-young adult sirupeux que plus navrant. Le pire étant que je doute même de la capacité de ce truc à toucher certains pans du lectorat féminin (d’évidence sa cible), des blogueuses badass comme Lutin ou Boudicca risquant autant que moi de ne pas aimer la lenteur et le côté mièvre de cette histoire qui n’est que de la Romantic Fantasy déguisée en autre chose.

On réfléchira aussi sur la chose suivante : je suis le premier à me faire le promoteur de Fantasy exotiques, inspirées par autre chose que l’Europe et les religions qui lui sont associées. Je suis aussi toujours laudateur des systèmes de magie originaux, des personnages complexes et ambigus, etc. Mais attention, des points originaux ou bien faits mais minoritaires n’excusent pas que les fondamentaux, à savoir cohérence / rythme / respect des « promesses » faites au lecteur sur la quatrième ou au début du livre soient respectés et solides. Ce qui n’est pas le cas ici.

Franchement, je ne sais pas du tout si je lirai le tome 2, vu que son résumé, présent à la fin de celui-ci, ne me rassure pas vraiment tant je sens venir une nouvelle histoire d’amour à deux balles. Maintenant, si Suri tient compte de certains retours et nous fait cette fois du Mara des Acoma…

En conclusion

Empire of sand, premier roman de Tasha Suri, nous place dans une pseudo-Inde moghole d’un monde imaginaire, où nous suivons Mehr, jeune noble métisse coincée entre le système, son épouvantable belle-mère et son ascendance maternelle correspondant aux Intouchables locaux. Lorsque son père l’oblige à choisir un soupirant (le seul vrai pouvoir que possèdent les femmes, même nobles, dans cet univers), un candidat très singulier va se présenter. Et malheureusement, le roman, qui était franchement solide jusque là, va basculer dans une Romantic Fantasy quasiment young-adult, au rythme d’une lenteur géologique, très prévisible, sirupeuse et à la cohérence douteuse. Bref, dommage, car le début, qui faisait penser à la Trilogie de l’empire de Feist / Wurts, était prometteur. Reste toutefois un vrai art du conteur et un style très agréable (certaines scènes sont exceptionnellement immersives), un univers indo-moghol extrêmement singulier en Fantasy, et un fascinant système de magie basé sur la danse (comme celle de Shiva) et les rêves des dieux. Mais à moins d’être amateur d’histoires d’amour impossibles à base de beau ténébreux mystérieux à pouvoirs magiques et de ne pas être allergique au YA, on se passera volontiers de cette lecture.

Niveau d’anglais : facile.

Probabilité de traduction : malheureusement assez probable (Bragelonne ?).

Envie de soutenir le blog ? 

Ce livre vous intéresse, vous êtes client d’Amazon et souhaitez soutenir le blog ? Passez par un des liens suivants pour votre achat, cela ne vous coûte strictement rien de plus mais permet d’aider à financer l’infrastructure du blog (nom de domaine, thèmes payants, etc).

Acheter en version papier

Acheter en version Kindle

***

Retour à la page d’accueil

30 réflexions sur “Empire of sand – Tasha Suri

    • Oui, j’ai le sentiment de m’être salement fait flouer sur ce coup là, surtout que rien dans les… 125 premières pages ne l’annonçait.

      Par contre, je t’ai mis du Brainstorm en illustration musicale, pour compenser.

      Aimé par 1 personne

  1. « Blogueuse badass », j’adore ^^ Je pense en effet que ce n’est pas pour moi, le côté mièvre risque en effet de m’agacer assez vite. C’est dommage parce que la couverture m’intriguait beaucoup 🙂

    Aimé par 1 personne

  2. Les incohérences sont un des fléaux de ce siècle ; en les justifiant, on ne fait souvent que les décrédibiliser davantage. Quoique… Si l’on découvrait que le Maha n’était qu’un pion sur un vaste échiquier, voilà qui expliquerait pourquoi il doit laisser les amrithis se faire exterminer. Mais j’ai cru comprendre qu’il y avait peu de chances…

    J’aime

    • En effet, vu que (spoiler) il a besoin d’eux pour accomplir le rite qui lui permet de rester en vie et de faire prospérer son cher empire. On découvrira aussi qu’en fait ils se suicident massivement pour éviter de le servir, mais il n’en reste pas moins que certains sont tués par les nobles de l’empire. On se demande aussi pourquoi le Maha ne fait pas son petit Bene Gesserit pour obtenir les amrithi dotés du don magique dont il a besoin, mais l’auteure ne semble jamais prendre cette possibilité en compte, alors qu’elle est évidente.

      J’aime

    • Très franchement, je ne vois pas sur quoi tu te bases pour dire ça. Rien, ni dans le résumé, ni dans le premier quart, ni dans les praises, les articles sur Tor.com ou quoi que ce soit ne m’avait préparé à un tel basculement de sous-genres et dans la qualité passé les 125 premières pages. C’est presque du jamais-vu, à ce niveau : d’habitude, un roman de merde, j’arrive à le repérer dans les 10-30 premières pages, et je l’abandonne. Mais là, aucune alarme ne s’est allumée, donc soit tu as des super-pouvoirs, soit je ne sélectionne pas mes lectures aussi bien que je ne l’imaginais, soit l’éditeur a fait passer ce bouquin pour ce qu’il n’est pas forcément (remarque, j’aurais dû me méfier, c’est recommandé par R.F. Kuang, pas vraiment une référence fiable pour moi).

      Aimé par 1 personne

      • En fait, c’est tout bête. C’est juste le couverture EN VO et en VF. je lui trouve un petit côté girly.
        Et j’étais plutôt comme toi, assez intéressée par le livre que j’ai repéré sur goodreads tout d’abord. Je ne suis pas en train de te dire, oh, c’était couru d’avance. Ce n’est pas du tout cela, j’avais même de bons espoirs, mais il y a un truc dans la couverture que je trouve indéfinissable qui a allumé un bouton non pas « alarme », plutôt « mef! ».

        Je suis sensible à l’aspect visuel, et parfois cela fonctionne dans l’autre sens LOL. Je trouve la couverture sublime, et je n’écoute pas les autres ondes sonores…

        J’aime

      • En fait, j’avoue que je me méfie de plus en plus de Goodreads. Parfois, on dirait qu’un bon avis en entraîne un autre puis encore un autre, etc, et que les gens n’osent plus se dire mitigés (sans même parler de déçus) et du coup, ça augmente encore les attentes.
        J’en suis à 34%. ^^

        Aimé par 1 personne

        • Oui, je suis d’accord, j’avoue que certaines notes me laissent de plus en plus dubitatif moi aussi.
          J’ai hâte de lire ta critique, pour voir si nos avis se rejoignent.

          J’aime

          • Alors, je suis tout à fait d’accord avec ta ligne, mais je pense que j’ai tout de même nettement plus apprécié que toi, peut-être parce que j’étais prévenu du virage. ^^ Et puis j’avoue que la « romance », de temps en temps… ^^

            J’aime

            • Je pourrais dire la même chose de tes critiques de The Grey Bastards ou de L’empire des Soleri parues sur Elbakin : nous sommes d’accord sur le fond, même si j’ai un peu plus apprécié ces romans. Au fait, j’ai vu que tu avais aussi été déçu par The monster Baru Cormorant, même si sans doute moins que moi (il faut dire que j’étais parti avec des attentes -légitimement- particulièrement élevées).

              J’aime

  3. Bien que je ne sois pas forcément allergique au YA (pas jeter des pierres^^), je le suis clairement à la romance, je passerai donc mon tour. Merci pour ton avis, car j’avoue que l’univers m’intéressait beaucoup, depuis que je l’avais vu sur tor.com. Tu me permets donc de sauver de précieuses heures de lecture 😉

    Aimé par 1 personne

  4. Ping : Race the sands – Sarah Beth Durst | Le culte d'Apophis

  5. Ping : Fantasy non-médiévale / d’inspiration extra-européenne / aux thématiques sociétales | Le culte d'Apophis

Les commentaires sont fermés.