La ballade de Black Tom – Victor LaValle

Une expérimentation littéraire audacieuse et bluffante

black_tomVictor LaValle est un auteur américain qui, en plus de la SFFF, écrit aussi des essais et des critiques de livres. Les problèmes mentaux ainsi que les vies de personnages afro- ou latino-américains dans les décennies passées sont des thèmes récurrents dans son oeuvre. La ballade de Black Tom (son premier texte traduit en français) revisite ainsi L’horreur de Red Hook d’H.P. Lovecraft du point de vue d’un jeune noir, et fait donc partie de cette vague de textes donnant leur place, dans les univers du Maître, à ceux qui n’en ont pas ou trop peu sous sa plume (les femmes, les personnes de couleur, etc). A cet égard, la dédicace de l’auteur est très éclairante : « A H.P. Lovecraft, avec tous mes sentiments contradictoires » (au passage, on savourera un passage de la fin du roman, où la police new-yorkaise conseille à un trouble-fête de retourner vers sa chère Providence voir si le climat lui convient mieux). Dans le même registre, on peut également citer L’éclosion des Shoggoths d’Elizabeth Bear ou La quête onirique de Vellitt Boe de Kij Johnson.

On voit souvent passer à propos du texte de Victor LaValle le terme de « réécriture » de celui de Lovecraft, et on est en fait très exactement dans ce registre là : alors que Kij Johnson s’est appropriée un des univers d’H.P.L, ainsi qu’un de ses personnages et le squelette d’une de ses intrigues, LaValle est allé beaucoup plus loin, proposant au lecteur une véritable expérimentation (et expérience) littéraire, comme nous allons le voir. 

Contexte, bases de l’intrigue *

* Trouble man, Marvin Gaye, 1972.

Harlem, 1924. Charles Thomas Tester (dit « Tommy »), vingt ans, partage un minuscule appartement avec son père, Otis, qui est mourant, brisé par une existence éprouvante de maçon, alors qu’il n’a pourtant que quarante-et-un ans. Pour payer les factures et la nourriture, le jeune homme vit d’arnaques, se baladant avec une costume élimé et un étui à guitare, alors qu’il n’a pas hérité d’une fraction du talent musical de son géniteur. Au début du livre, il assure la livraison d’un livre de sciences occultes à une vieille femme, Ma Att (dont de forts indices laissent à penser qu’il s’agit en fait de ma collègue du panthéon égyptien, Maât) vivant dans le Queens. Cependant, à cette époque, la manœuvre est risquée : un noir n’est certainement pas le bienvenu dans un quartier blanc, et il attire au minimum la suspicion, voire la violence. Et inutile de compter sur la protection de la police si une bande de gros bras décide de chasser l’indésirable de sa rue : l’agent détournera au minimum le regard, voire participera activement à coup de patates de forain. L’afro-américain n’a aucun droit, ni celui de recourir à l’assistance d’un syndicat dans le cadre de son travail, ni la garantie de retrouver celui-ci s’il est en arrêt pour cause médicale, de toucher le même salaire qu’un blanc à poste identique, ni même celui de vaquer à ses propres occupations : la simple couleur de son visage en fait automatiquement un suspect, un indésirable, qui a intérêt à baisser les yeux et ravaler sa fierté. Notez que l’auteur relève qu’il y a aussi de l’intolérance manifestée envers les noirs caribéens (objets des pires ragots) de la part des noirs américains, et qu’une femme, voire un homme, qu’on voit même simplement avoir une conversation sur le pas de sa porte avec un homme de couleur sont l’objet d’une suspicion et d’un mépris général de la part des autres blancs. Personne n’a le monopole de la vertu ou des vices.

Tommy délivre bien son paquet à la sorcière, mais il en a arraché la dernière page, ce qui le rend inoffensif dans le cadre des buts occultes (dans tous les sens du terme) poursuivis par la vieille femme (une sorte de Terrible Vieillard en version féminine). L’ouvrage contiendrait en effet l’Alphabet Suprême (développé bien plus tard dans l’Histoire réelle par une organisation issue de celle de Malcolm X, mais sans le côté magie noire bien sûr). Ce qui est très intéressant, c’est que le vrai Alphabet Suprême est supposé permettre de trouver une signification plus grande dans un texte antérieur des fondateurs du mouvement : or, c’est très exactement ce qu’opère le texte de LaValle par rapport à celui de Lovecraft, comme nous le verrons plus loin.

Il va par la suite rencontrer un riche blanc, Robert Suydam, qui souhaite l’engager pour jouer de la musique lors d’une soirée. Vu la somme promise (des mois de loyer et de nourriture pour son père et lui), Tommy va accepter, mais il va s’apercevoir que le vieil homme est un puissant sorcier, qui prépare le retour d’un « Roi endormi » vivant sous l’eau, et dont la maison présente d’étranges propriétés spatio-temporelles (non, pas dans les angles, plutôt au niveau des portes). A un moment, terrifié, il va en franchir une, et il ne sera plus jamais le même par la suite.

Petit retour en arrière. Un peu avant cela, il a croisé la route d’un policier, Malone, qui va être chargé d’enquêter sur les étranges activités de Suydam. Tommy, qui se fait désormais appeler « Black Tom » lorsqu’il réapparaît, est profondément changé dans sa manière de se comporter, de se tenir, de réagir, et est devenu le bras-droit du sorcier. Après qu’un, hum, « incident » spectaculaire ait opposé le jeune homme à Ma Att, Malone pousse sa hiérarchie à mettre un terme aux activités de Suydam et de sa secte, quitte à grossir un peu le trait en parlant de, ahem, « petits Norvégiens aux yeux bleus » qui ont été enlevés (ce qui est bien entendu faux mais évoque, comme certains autres passages, des termes employés par Lovecraft dans le texte initial). Lui et près de soixante-quinze hommes vont alors donner l’assaut aux trois immeubles où s’est réfugiée la secte. Et là…

Analyse : structure

Le terme de « réécriture » du texte de Lovecraft n’est en rien galvaudé : LaValle a littéralement décortiqué ce dernier, l’a découpé en terme de scènes, d’arcs et de personnages, puis a commencé à ré-assembler le tout, en retirant certains d’entre eux, en en ajoutant d’autres issus de sa propre imagination, et en piratant une partie du code génétique de la nouvelle d’H.P.L pour la faire passer d’un texte faisant l’apologie du racisme à, au contraire, une ferme dénonciation de celui-ci. Certains protagonistes (Malone, Suydam), voire scènes, ont été repris presque à l’identique, sans pour autant qu’on puisse parler de copier-coller, ne serait-ce que du fait que (sur ce texte précis, pas sur l’ensemble de leurs carrières, évidemment) LaValle propose une prose d’un niveau nettement supérieur à celle de Lovecraft dans L’horreur de Red Hook (le maître reniait d’ailleurs volontiers sa nouvelle sur le pur plan littéraire).

Là où ça devient très intéressant, c’est que, comme nous allons bientôt le voir, la structure est presque celle des poupées russes si on compare les deux textes : celui de LaValle peut « contenir » celui de Lovecraft, qu’il enrichit et ré-explique d’une autre façon (il est aussi intéressant de noter que la dernière scène de Malone chez LaValle est aussi la première où il apparaît chez Lovecraft), alors qu’on aurait pu croire, avant de le lire, qu’au contraire le roman court de LaValle ne donnerait qu’un point de vue partiel (celui d’un noir) dans le tableau plus large peint par Lovecraft. La démarche de LaValle est donc à la fois ambitieuse et assez bluffante. Et ce n’est que le début de l’émerveillement ! Car si on examine cette novella sous le prisme de l’Alphabet Suprême, on comprend que l’explication Fantastique donnée par Lovecraft cachait en fait une autre interprétation, plus riche et extraordinaire encore. Mais je vais y revenir.

Classiquement, lorsqu’un texte se base sur un autre, antérieur et émanant d’un écrivain différent, la lecture de ce dernier est au mieux très instructive, et souvent indispensable ou quasiment. Ici, vous pouvez rayer le terme « quasiment », non pas parce que la novella de LaValle serait incompréhensible sans cela, mais parce qu’on ne peut pleinement se rendre compte de l’habileté littéraire de l’auteur que si on a lu la nouvelle de Lovecraft avant.

Notez que LaValle, en plus d’insérer des personnages comme Ma Att, Tommy ou le détective privé Howard (il est d’ailleurs intéressant de noter que les musiciens de rue noirs et les privés qui assistent la police sont mentionnés dans la nouvelle d’H.P.L), a aussi retiré certains arcs (il a complètement évacué le mariage de Suydam et sa nuit de noces, par exemple). De même, la temporalité est entièrement différente : alors que l’histoire initiale s’étend sur des mois (notamment l’enquête de Malone), la relecture de LaValle ne couvre que quelques jours et « compresse » donc la trame. Par contre, quand il a gardé quelque chose, comme le personnage de Malone, il l’a magnifié par rapport à ce qu’en avait fait Lovecraft, en captant la substantifique moelle (j’ai re-parcouru le texte d’H.P.L en cours de lecture pour vérifier certains détails, et il est visible que LaValle a lu la nouvelle de son aîné avec une grande attention) tout en en proposant une déclinaison autrement plus solide, notamment en terme de psychologie, caractérisation, dialogues, etc.

Analyse : sociale et littéraire *

* Tommy the cat, Primus, 1991.

Evidemment, ce qui va marquer en premier lieu les gens est que LaValle a pris le texte le plus raciste de Lovecraft et l’a, au contraire, transformé en roman court dénonçant le racisme anti-noir dans l’Amérique des Années Folles. Cet aspect est traité avec une certaine subtilité, puisque, comme je l’ai précisé, s’il met en lumière le comportement scandaleux des blancs, il ne cache pas pour autant qu’il y a du racisme chez les afro-américains également, par exemple envers les caribéens qui émigrent en nombre important à New York à cette époque.

Si cet aspect est donc mené avec efficacité et justesse, il ne doit pas pour autant, à mon sens, être l’arbre qui cache la forêt, puisque l’intérêt principal de La Ballade de Black Tom ne se situe pas à ce niveau mais dans l’expérimentation littéraire menée par LaValle, ainsi que dans l’expérience de lecture qui en résulte et est proposée au lecteur. Tout en respectant en grande partie la partition jouée par Lovecraft (en terme d’intrigue générale et de la façon dont les scènes s’enchaînent, voire de scènes -comme celle du tribunal- reprises à l’identique ou quasiment), le ressenti final est à la fois différent sur le plan de la qualité littéraire (supérieure ici par rapport au texte très pauvre de Lovecraft) et bien entendu du ressenti en terme de racisme. Mais plus encore, pour qui a lu le texte du natif de Providence avant et peut donc faire jouer à fond l’intertextualité, LaValle fait en quelque sorte d’H.P.L, dont le texte est « enchâssé » dans le sien, un narrateur non fiable. La dernière scène où apparaît Malone fait clairement comprendre que l’explication donnée par Lovecraft, qui relève d’un occulte « banal », n’est en fait qu’un paravent destiné à cacher quelque chose de nettement plus sinistre car relevant du mythe de Cthulhu et de la vérité sur notre insignifiance à l’échelle cosmique que, comme chacun le sait, nous sommes bien incapables de supporter (sauf jet de SAN sur 1d100 très chanceux).

Analyse : Lovecraftienne *

* John the revelator, Curtis Stigers & The forest rangers.

Le roman court de Victor LaValle substitue à l’explication, certes occulte, mais non-liée au Mythe (ou d’une façon extrêmement floue, au mieux) proposée par Lovecraft une autre où aucun doute n’est permis : même si le nom de Cthulhu n’est explicitement prononcé que vers la fin, en revanche les mentions, voire visions, d’un « roi endormi » sous la mer ne laissent aucune place au doute. Initialement, j’y ai vu une faute de goût, presque une trahison, pour le coup, et pas une simple réécriture, de l’esprit du texte du Maître. Mais deux points m’ont fait changer d’avis : le passage de la fin où Malone statue qu’une explication, certes ésotérique mais moins exotique que celle impliquant le Mythe, pouvait satisfaire officiels, hiérarchie policière, journalistes et curieux (après tout, les sectes, sataniques ou autres, sont partout), et la prise de conscience du fait que cette explication Cthulhu-ienne n’était finalement qu’une application des principes de l’Alphabet Suprême  à celle, relevant plus de l’horreur « banale » que de celle « cosmique » qui a fait sa renommée éternelle, proposée par Lovecraft. Bref, sous cet angle, loin de la faute de goût, nous sommes plutôt dans le domaine du trait de génie. Il faut donc comprendre que l’explication fournie par Lovecraft doit être ré-interprétée comme une version édulcorée des événements réels, qu’il nous ment ou que Malone ment à sa hiérarchie pour qu’on le laisse tranquille ou donner aux gens une version qu’ils seront capables de croire ou d’accepter.

Pour être tout à fait complet, signalons que ce texte en évoque de nombreux autres signés par le natif de Providence ou ses continuateurs : Ma Att évoque un peu Nodens, si j’ai tout compris (dans une dimension « les forces de l’ordre cosmique existent aussi, il n’y a pas que le Chaos Rampant »), la maison de Suydam a des particularités, hum, géométriques, similaires à celles de La Maison de la sorcière, Black Tom est au croisement d’Erich Zann et d’un Chien de Tindalos humain, et bien sûr la forte place laissée à l’Extérieur éveillera des échos dans l’oreille des lecteurs de L’Abomination de Dunwich. Enfin, une mention au « Pharaon noir » (un peu étrange, d’ailleurs) évoque Nyarlathotep et / ou Prisonnier des pharaons.

La fin est bluffante, notamment dans sa façon d’expliquer le réchauffement climatique et la montée des océans !

En conclusion

Véritable réécriture, pratiquement au sens propre, de L’horreur de Red Hook de H.P. Lovecraft, La ballade de Black Tom ne se contente pas de participer à la récente vague littéraire combinant hommage et critique de l’oeuvre du natif de Providence via la place qu’elle donne à un noir dans un roman qui prend le même cadre que (et le contre-pied de) la nouvelle la plus raciste du Maître. Cet aspect social n’est en fait que l’arbre qui cache la forêt, l’intérêt profond du texte se trouvant en fait dans sa structure de base et dans l’expérimentation littéraire qu’il représente, véritable piratage de l’ADN de la nouvelle Lovecraftienne dont il propose une interprétation inédite et plus profonde, faisant presque de Lovecraft un narrateur non-fiable. A cet égard, la lecture antérieure du texte d’H.P.L me paraît être une nécessité pour pleinement saisir la dimension et toutes les couches du roman court de LaValle. En tout cas, je ressors impressionné par la lecture combinée des deux textes (on peut d’ailleurs se demander s’il n’aurait pas été intéressant de les proposer dans le même ouvrage, à la suite), et recommande vivement ce nouvel opus de la collection Une heure-lumière qui, à mon avis, se place parmi ses textes les plus magistraux et indispensables pour le lecteur qui exploitera complètement l’intertextualité.

Pour aller plus loin

Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce texte, je vous conseille la lecture des critiques suivantes : celle de Blackwolf sur Blog-o-livre (sur la VO), celle de Lutin sur Albedo (sur la VO), de Gromovar, de FeydRautha sur L’épaule d’Orion, de Célindanaé sur Au pays des Cave Trolls, de Boudicca sur le Bibliocosme, de l’Ours inculte, le savoureux avis de l’Explographe sur les chroniques d’Aencre, celui de Soleil Vert, du Chien critique, de Shaya, de Lorhkan, de Lise Capitan, de Jack Barron reads,

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37 réflexions sur “La ballade de Black Tom – Victor LaValle

  1. Ping : La ballade de Black Tom de Victor LaValle – Albédo

  2. Très belle critique. Et M^me superbe.
    Comme tu t’en doutes, je n’ai pas lu la nouvelle d’origine. En revanche, je me suis documentée avant de rédiger ma critique. Pourtant, je ne peux que souligner qu’avoir lu l’original est un indéniable plus. Et qu’il faut avoir un minimum du contexte en tête pour la savourer.

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    • Personnellement, j’ai beaucoup le format novella : il permet de développer un peu plus le monde et l’intrigue / les personnages qu’une nouvelle, mais garde l’impact, la nervosité de ces dernières par rapport à un roman faisant des centaines de pages.

      J’aime

      • Ah, mais moi aussi j’aime beaucoup ce format, et en plus, ça me donne l’impression de lire plus vite. ^^
        Juste que là, pour une fois, j’ai eu l’impression que l’auteur aurait pu faire encore mieux en faisant plus long.

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  5. Très belle critique, c’est très intéressant de voir la comparaison avec l’œuvre d’origine. Je suis en train de rédiger la mienne et elle sera loin d’être aussi complète ^^ J’ai beaucoup aimé le texte, cela dit, même sans avoir lu la nouvelle de Lovecraft

    Aimé par 2 personnes

    • Merci ! Oui, c’est aussi le tour de force de l’auteur : proposer à la fois quelque chose qui exploite pleinement l’intertextualité ET un texte qui peut aussi s’apprécier en valeur absolue et pas relative par rapport à celui de Lovecraft. Notamment dans son message anti-raciste.

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  6. J’ai toujours été tenté par HPL. L’unviers est incroyable, du coup l’an dernier je me suis laisser tenté par la nouvelle traduction des « montagnes hallucinées » chez Mnemos. J’ai peiné pour terminer, mais La ballade de Black Tom me branche bien.
    Merci pour cette découverte.

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  11. Ping : American Elsewhere – Robert Jackson Bennett | Le culte d'Apophis

  12. Ping : Bilan 2018 : un quart de million de vues en douze mois ! | Le culte d'Apophis

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  16. Ping : Les chiens de Tindalos – Frank Belknap Long | Le culte d'Apophis

  17. Ping : Les agents de Dreamland – Caitlin R. Kiernan | Le culte d'Apophis

  18. Ping : Hors-série Une heure-lumière 2020 | Le culte d'Apophis

  19. Ping : The Tindalos asset – Caitlin R. Kiernan | Le culte d'Apophis

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