Of gods and men – Stephen Aryan

Aryan est aussi à l’aise sur la forme courte que sur la longue

of_gods_and_men_aryanOf gods and men est une nouvelle de 70 pages écrite par Stephen Aryan, constituant un prélude à sa trilogie L’âge des ténèbres mais donnant aussi des éléments relatifs au cycle qui suit cette dernière, The age of dread (dont le premier volume, Mageborn, est pour l’instant inédit en français). Elle met en vedette le personnage le plus mystérieux et fascinant de Mage de guerre, Vargus. Elle n’est disponible, comme c’est en général le cas pour ce genre de texte court complétant une série de romans, que sous forme audio ou électronique.

J’attendais beaucoup de ce texte, car je me demandais ce que valait l’auteur sur la forme courte : je dois dire que je n’ai pas été déçu, il est finalement aussi intéressant via cette nouvelle que dans ses romans. Ce qui me fait d’ailleurs penser qu’il faudrait peut-être que je m’intéresse à Mageborn, vu que je n’ai pas eu d’échos d’une éventuelle traduction française par Bragelonne pour le moment. 

Intrigue *

* Even the oxen, Grant Lee Buffalo, 1996.

Alors de deux choses l’une : ou vous avez lu Mage de guerre, et dans ce cas vous connaissez déjà Vargus et le royaume de Seveldrom (précisons que les événements de cette nouvelle se passent plusieurs années avant la trilogie -Talandra n’a que 8 ans-), ou ce n’est pas encore le cas et dans ce cas là il va vous arriver quelque chose d’assez bizarre. En effet, un des intérêts dudit roman était de découvrir la nature réelle de Vargus et de sa famille très particulière : or, dans Of gods and men, Aryan s’auto-court-circuite, en quelque sorte, et vous dévoile ce qui n’est normalement révélé qu’une fois bien avancé dans Mage de guerre. Ce qui fait que du coup, à la lecture de celui-ci, vous n’aurez plus la surprise, ce qui impacte tout de même un peu son intérêt, je trouve. C’est pour cela qu’à la limite, je conseillerais plus la lecture de ce texte à quelqu’un qui connaît déjà cet univers et souhaite y refaire un petit tour qu’à quelqu’un qui voudrait commencer sa balade par ce texte court.

Dans le royaume de Seveldrom, donc, lorsque l’Ancien d’un village est confronté à un problème qu’il ne peut résoudre et à des individus qui échappent à la justice du Roi, il fait appel à l’Agence tous risques au Gath, un individu légendaire aux talents guerriers exceptionnels et qui semble ne pas vieillir même si vous le croisez à plusieurs années, voire décennies, d’intervalle. Et devinez quelle est son identité réelle ? Gagné, c’est Vargus.

Après une mission réussie, il ne s’attarde jamais dans le village concerné, histoire d’éviter de devoir répondre à des questions gênantes. Son dernier exploit accompli, il se dirige vers un autre patelin, allant chercher son « neveu » Lanny. Colosse de 25 ans mais ayant l’esprit et l’innocence d’un enfant, fort comme un bœuf mais doux comme un agneau, le jeune homme a parfois une lueur d’une intelligence étonnante dans l’œil, et peut alors raconter d’étranges histoires. Il est clair que cet autre Lanny est lié à Vargus d’une façon ou d’une autre, et tout l’intérêt de ce texte sera d’apprendre en quoi.

Les pas des deux hommes, qui passent de village en village et d’un petit boulot à un autre, vont les mener vers un hameau isolé de toute ville et des routes principales, où quelque chose a massacré une demi-douzaine de moutons. Et les choses deviennent encore plus inquiétantes lorsque deux adolescents disparaissent !

Intérêts du texte

Ils sont multiples : d’abord, on en apprend plus sur cet univers (par exemple le simple fait que la planète s’appelle Mordana) et sur son histoire, dont celle des races qui la peuplent. Ensuite, on en découvre plus sur un membre éminent de la famille de Vargus. Et puis tout simplement, on passe un excellent moment, parce que cette nouvelle très réussie a une atmosphère très agréable, que le style est impeccable, et le combat contre l’antagoniste épique. Bref, si vous avez apprécié les romans d’Aryan, il n’y a aucune raison pour que vous n’aimiez pas Of gods and men. Et si vous n’avez jamais eu l’occasion de le lire, certes, vous vous spoilerez un peu Mage de guerre, mais cela vous permettra aussi de voir si vous accrochez à la plume de l’auteur ou pas, et ce à moindre frais (sans compter que les 70 pages se lisent très vite, surtout compte tenu du style fluide et plaisant de l’auteur).

Niveau d’anglais : facile.

Probabilité de traduction : extrêmement improbable (la forme courte et Bragelonne ne sont pas spécialement deux mots qui vont bien ensemble).

Pour aller plus loin

Vous pouvez retrouver sur Le culte d’Apophis les critiques de plusieurs autres romans de l’auteur : Mage de guerreMage de sang et Mage du chaos.

 

10 réflexions sur “Of gods and men – Stephen Aryan

    • Ouais, pareil, j’adore Vargus, donc ce petit texte, ça a été du caviar. J’espère qu’il proposera d’autres flash-backs sur le passé d’autres persos du cycle, du genre les voyages de Balfruss qui lui ont permis d’acquérir de nouveaux pouvoirs entre les tomes 1 et 3.

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