L’œil d’Apophis – Numéro 8

Eye_of_ApophisAprès le hors-série de Noël, voici le huitième numéro de la série d’articles l’œil d’Apophis (car rien n’échappe à…) ! Je vous en rappelle le principe : il s’agit d’une courte présentation (pas une critique complète, quoique, pour ce numéro, on peut presque se poser la question 😀 ) de romans qui, pour une raison ou une autre, sont passés « sous le radar » des amateurs de SFFF, qui sont sortis il y a longtemps et ont été oubliés, qui n’ont pas été régulièrement réédités, ont été sous-estimés, mal promus par leur éditeur, ont été noyés dans une grosse vague de nouveautés, font partie de sous-genres mal-aimés et pas du tout dans l’air du temps, sont connus des lecteurs éclairés mais pas du « grand public », et j’en passe. Chaque numéro vous présente trois livres : aujourd’hui, il s’agit de Roma Aeterna de Robert Silverberg, de Au tréfonds du ciel de Vernor Vinge et d’Inversions de Iain M. Banks.

Au passage, sachez que vous pouvez retrouver les anciens numéros de l’œil via ce tag ou bien cette page. Je vous rappelle aussi que les romans présentés ici ne sont pas automatiquement des chefs-d’oeuvre ou ceux recommandés par le site à n’importe quel amateur de SFFF (si c’est ce que vous cherchez, voyez plutôt le tag (Roman) Culte d’Apophis).

Roma Aeterna – Robert Silverberg

roma_aeternaCe livre n’est pas un roman, mais un fix-up (recueil où des nouvelles écrites à différentes époques et publiées sur des supports divers sont réunies de façon à former un tout cohérent, avec l’ajout éventuel de nouveaux textes ou de paratexte afin de renforcer la cohésion de l’ensemble). Rédigées entre 1989 et 2003, ces dix nouvelles nous content (soit en nous la montrant, soit en la mentionnant dans une conversation entre historiens locaux) l’Histoire d’une Terre uchronique dans laquelle l’Empire Romain perdure jusqu’à l’époque contemporaine, depuis l’Exode des Juifs jusqu’en l’an 1970. Silverberg et l’uchronie, c’est une vieille histoire d’amour, qui a donné lieu à d’excellents textes, comme ceux de La porte des mondes.

L’auteur, peut-être inspiré par Edward Gibbon, fait de la non-existence du Christianisme la cause de la survie à très long terme de l’Empire. En effet, le point de divergence entre cette variation uchronique et notre propre Histoire est la mort par noyade de Moïse et de la majorité des Hébreux. Les survivants, incapables, donc, de franchir la Mer Rouge, rentrent en Égypte (pour y redevenir des esclaves), conduits par Aaron. En conséquence, pas de Jésus, et donc pas de Christianisme. Or, d’après Gibbon (cf page 1157 de Histoire du déclin et de la chute de l’Empire Romain), c’est (entre autres) le pacifisme de cette nouvelle religion, sa promesse d’une vie après la mort et peut-être surtout sa rapide balkanisation en dogmes et sectes concurrents qui ont conduit à l’effondrement final de l’Empire d’Occident (notamment en sapant l’esprit martial romain). Pas de Christianisme = pas d’effondrement. Au passage, dans une des nouvelles, l’auteur tue aussi l’Islam dans l’œuf en faisant exécuter Mahomet, évacuant ainsi les trois grandes religions monothéistes de l’Histoire l’une après l’autre.

La plupart des événements de notre propre ligne temporelle ont, par la suite, une contrepartie dans cette nouvelle chronologie uchronique, y compris la partition de l’Empire. La grosse différence, c’est que les deux entités coopèrent beaucoup plus, et que la partie occidentale est plus stable à la base. Rome peut donc survivre jusqu’en 1970, date à laquelle se déroule la dernière nouvelle du recueil (qui est aussi, paradoxalement, la première a avoir été écrite et publiée, en 1989). Les dix nouvelles couvrent quinze siècles d’Histoire romaine, de 1203 ab urbe condita (système de datation considérant la fondation de Rome – 753 av. J.-C- comme l’an 0) à 2723 AUC (soit 1970 dans notre calendrier). On y voit, entre autres, un équivalent de Magellan, Trajan VII Draco, faire le tour du monde, et une Révolution et une Terreur remettre en place une seconde République. Et à la fin, on y retrouve même les juifs, qui voient dans le développement de l’astronautique la promesse d’une nouvelle Terre Promise, loin de la Rome éternelle.

C’est justement ce parallélisme « romanisé » avec l’Histoire réelle qui a été reproché par certains critiques à ce recueil, qui le considèrent comme improbable et préfèrent, de fait, les extrapolations d’un Kim Stanley Robinson (KSR) dans le très ambitieux Chroniques des années noires (autre référence incontournable de l’uchronie Historique). Je préfère, pour ma part, adopter la thèse de Fritz Leiber, qui explique qu’en cas de modification du cours de l’Histoire, celui-ci a tendance a « revenir dans son lit » en changeant simplement les acteurs mais en conservant les événements de la pièce de théâtre, si j’ose dire. Donc, pas de Magellan, mais Trajan VII Draco. Même si le fait que les Aztèques filent raclée sur raclée aux romains dans leur tentative de conquête de Nova Roma (les Amériques) peut venir jeter un doute sur cette hypothèse, tout comme la plus grande lenteur du progrès technologique. Par contre, le développement culturel parallèle, qui fait qu’il y a tout de même des valses à Vienne, vient l’appuyer !

D’autres critiques ont vraiment peu goûté le retour des Hébreux sur le devant de la scène, après des milliers d’années dans l’ombre, dans la dernière nouvelle. Il faut bien avouer que c’est peut-être la seule qui ne m’a vraiment pas plu, tant elle paraît un peu hors-sujet. D’autres, enfin, ont peu apprécié le fait que ce soit un personnage emblématique ou haut-placé dans la hiérarchie du pouvoir ou de la société qui soit au centre des nouvelles, et que l’auteur ne propose pratiquement aucun point de vue dans les autres couches de la population.

Pour ma part, je préfère retenir que ces nouvelles sont très bien écrites et agréables à lire, que le monde décrit, s’il ressemble parfois, certes, au nôtre, s’en éloigne aussi radicalement en terme d’atmosphère, et que, globalement, on passe un très bon moment en lisant ce recueil. Même si je le considère comme une référence de l’uchronie (Historique), je le placerais tout de même derrière des textes comme ceux de KSR ou comme le magistral Tombouctou à l’heure du Lion du même Silverberg (qui, lui, met au centre de son uchronie les empires Ottoman et le méconnu mais très intéressant Empire Songhaï -qui s’étendait sur le Mali, le Niger et une partie du Nigéria actuels, et était centré sur la ville de Gao-). Toutefois, un des textes de Roma Aeterna, Une fable des bois Véniens, est probablement celui qui a éveillé mon (considérable) intérêt pour l’uchronie, ce qui fait qu’il garde une place spéciale dans mon panthéon personnel.

Au tréfonds du ciel – Vernor Vinge

tréfonds_du_cielAu tréfonds du ciel est en quelque sorte un « prélude » à Un feu sur l’abîme, dans le sens où l’action se déroule dans le même univers, 20 000 ans auparavant, qu’il met en scène une flotte du Qeng Ho et Pham Nuwen (sous un pseudonyme). Cependant, ces liens sont finalement lâches, et en réalité ce roman peut se lire de façon tout à fait indépendante de son « successeur », dont il est d’ailleurs très différent en terme d’ambiance et de thématiques. Les personnages ne connaissent même pas le concept des Zones (à la fin, ils devinent certaines choses, mais à l’envers, ce qui permet de raccorder ce livre à son successeur en lançant Pham dans l’expédition qui est mentionnée dans ce dernier), c’est tout dire.

L’intrigue est centrée sur une étrange étoile, surnommée Marche-Arrêt car elle fonctionne normalement pendant 35 ans avant d’entrer dans un état « d’hibernation » de 215 ans (dans lequel elle n’émet quasiment plus d’énergie) puis de recommencer un nouveau cycle. Une seule planète orbite autour de ce soleil très inhabituel, Arachnia. Elle abrite, comme son nom le suggère, une race d’arachnoïdes géants intelligents qui, malgré le fait qu’ils sont forcés d’entrer en hibernation, comme leur soleil, tous les 35 ans, ont réussi à développer une civilisation technologique proche de celle de la Terre du tout début du XXe siècle. Ce sont ses signaux radio qui, outre le comportement peu habituel de l’étoile, ont attiré l’attention du Qeng Ho : en effet, malgré des millénaires de voyage spatial, il n’a rencontré qu’une seule autre espèce extraterrestre, ce qui fait que cette planète offre des possibilités (commerciales, technologiques, culturelles) inégalées. Une flotte est donc expédiée, mais à son arrivée, elle s’aperçoit qu’elle vient de se faire doubler par une autre expédition humaine, celle des Émergents, des types peu sympathiques qui ont développé une méthode qui permet de « focaliser » quelqu’un sur une tâche ou une idée / doctrine, le rendant littéralement obsédé (et évidemment hyper-productif) par celle-ci. Une attaque-surprise a lieu, et les deux flottes sont tellement endommagées que leur seul espoir de réparer réside dans le développement technologique des indigènes (y compris en l’aidant et le guidant en secret) et dans une coopération d’autant plus malaisée que certains membres du Qeng Ho ont été « focalisés » de force. Des indigènes qui, sous la conduite de quelques penseurs radicaux et progressistes, sont en train de faire bouger les lignes.

Le livre est un vrai pavé, mais il est clairement passionnant, notamment dans ses thématiques : la construction et le maintien du commerce et d’une civilisation interstellaire lorsqu’on ne dispose ni du déplacement, ni de communications supraluminiques, la surveillance et l’endoctrinement de masse dans les sociétés modernes, la culture du résultat et du rendement, l’humain qui est ici le visiteur qui surveille en cachette une civilisation alien plus primitive (cette inversion de la thématique archi-vue du premier contact est d’ailleurs très intéressante), la science et ses relations parfois malaisées avec l’éthique, l’opposition frontale entre conservatisme et progressisme, etc. On suit, en parallèle, les manipulations de la flotte combinée sur le développement technologique et les relations politiques des Araignées (avec la mise en place d’une course aux armements nucléaires et d’une guerre froide entre deux blocs antagonistes qui rappelle évidemment celle qui a eu lieu chez nous), les rapides changements de paradigme chez les indigènes et la lutte d’une partie du Qeng Ho pour se libérer des Émergents, sous la conduite d’un Pham Nuwen qui joue à l’idiot mais en fait voir, en sous-main, de toutes les couleurs à la Sécurité de l’oppresseur. Le moment le plus intéressant étant bien sûr celui où les Araignées découvrent ce qui se passe en orbite ! On appréciera, au passage, une fois de plus, la capacité extraordinaire de l’auteur à nous faire voir le monde par des yeux qui ne sont pas humains, comme il l’avait fait avec les Dards. Et cette fois encore, ce sont ces extraterrestres qui se révèlent être les personnages les plus attachants.

Bref, que vous soyez intéressé(e) par Un feu sur l’abîme (il faut d’ailleurs préciser que quelque part, ce « prélude » est beaucoup plus sobre, en terme de concepts exotiques, que son successeur dans la chronologie interne de cet univers et prédécesseur en terme de publication), le reste de l’oeuvre de Vinge ou pas, voilà une lecture SF très, très recommandable, qui n’a certainement pas volé son prix Hugo. Roman dense mais jamais verbeux, remarquablement écrit et construit, Au tréfonds du ciel est, si j’en juge par le peu de personnes qui le mentionnent ou le critiquent, un des livres majeurs les plus méconnus par le lecteur de SF lambda.

Inversions – Iain M. Banks

inversions_banksInversions est, à mon sens, le grand oublié du cycle de la Culture, avec L’essence de l’art. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’a pas l’air d’appartenir à cette saga de New Space Opera, et qu’il ressemble plutôt à un roman de… (low) Fantasy ! Nombre de livres du cycle montrent les interventions de Contact ou Circonstances Spéciales sur des mondes non-Culturiens, que ce soit du point de vue de la Culture, de ses ennemis ou des indigènes (Le sens du vent). Mais des indigènes avancés, au minimum au même stade technologique que notre Terre du XXIe siècle. Inversions, lui, place l’action sur un monde médiéval, et seules de subtiles allusions en filigrane vous font comprendre que certains personnages viennent en fait de planètes extrasolaires techniquement plus évoluées, bref… de la Culture. Banks a même déclaré qu’il s’agissait d’un « roman sur la Culture qui n’en est pas un ».

Nous suivons deux lignes narratives parallèles, en alternance d’un chapitre à l’autre (c’est un des éléments, avec le fait de placer intégralement le point de vue chez des indigènes primitifs et en-dehors de celui des agents de la Culture, qui a donné son titre au livre), celle d’une doctoresse, Vosill, et celle d’un garde du corps, Dewar. Chacun des deux est dans l’entourage direct d’un des souverains de la planète, et se révèle un personnage riche et attachant à sa manière (particulièrement Vosill, femme d’influence dans une société puissamment patriarcale). On comprendra qu’il s’agit de deux amis, chacun venu sur ce monde pour faire ce qu’il fallait pour améliorer le sort des indigènes, chacun à sa façon. Notez que ces deux lignes narratives ne sont pas vues directement selon le point de vue de ces deux personnages, mais de deux narrateurs qui les observent ou relatent leurs actions. L’intrigue (dans tous le sens du terme) les place au centre de deux complots, dirigés contre le souverain qu’ils servent et / ou contre eux-mêmes.

Certes, Inversions se révélera très déstabilisant pour certains lecteurs, car étant un roman du cycle, mettant en scène deux personnages Culturiens, mais sans apparition de technologie (ou de la Culture, de ses institutions et de sa politique) autre qu’à mots couverts (particulièrement côté Vosill). Cela n’en fait pas un mauvais roman pour autant, justement du fait de ce côté jeu de pistes qui consiste à lire entre les lignes ! De plus, si l’on prend juste la dimension « intrigues de cour dans un contexte médiéval / Renaissance imaginaire », on a, ma foi, un livre pas dégueulasse du tout (ça reste du Banks). Bref, à vous de voir ce que vous allez y chercher : si ce sont les VSG, les Drones et les Effecteurs, clairement, vous pouvez faire l’impasse et passer au roman suivant (techniquement, Inversions se place entre Excession et Le sens du vent ; personnellement, je pense que vous pouvez le lire à n’importe quel moment, à condition d’avoir lu au moins un autre roman de la Culture). Maintenant, si vous voulez lire de la quasi-(low)Fantasy écrite par Banks, vous pouvez y aller. Ce n’est ni le meilleur livre de la Culture, ni le meilleur Banks, mais vous ne perdrez pas votre temps pour autant.

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Roma Aeterna : version poche, version Kindle.

Au tréfonds du cielversion poche ; la version Kindle est une fois et demi plus onéreuse que la version poche, une hérésie !

Inversions : version poche, pas de version Kindle en français.

 

23 réflexions sur “L’œil d’Apophis – Numéro 8

  1. Ah! Mais tu es pris d’une frénésie bloguesque!!
    Je ne peux qu’applaudir cette sélection. J’en ai un dans ma PAL et deux dans ma wish-list. Je n’avais pas percuté que Roma Aeternae était un recueil… Super, cela m’arrange pour mon challenge perso.
    C’est effectivement une vrai hérésie ou attrape-nigaud de faire une version numérique plus chère que le poche. Un éditeur (de taille) qui ne joue encore une fois pas le jeu! (bon je l’ai déjà celui-ci)

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    • Pas vraiment une frénésie, c’est dû à plusieurs facteurs :

      – beaucoup de lectures courtes (novellas, nouvelles), donc de critiques rapides à écrire.
      – concernant les articles de fond, ils sont rédigés petit à petit sur plusieurs semaines, et je les publie quand ils sont finis ou que j’ai un peu plus de temps pour en faire un gros bout d’un coup.
      – ce mois-ci, toutes les sorties sont concentrées sur 2 jours ou quasiment (17-18, de mémoire), donc je « meuble » avec des trucs courts en attendant. Il va encore y avoir une critique de nouvelle de McClellan demain, celle de 2010 lundi, probablement, puis après ça on reprend le rythme normal : la lecture d’après est un Alastair Reynolds en VO de 500 pages, donc la critique suivante ne sera publiée que le week-end prochain.

      – vu que l’OA commence bientôt, j’essaye de publier le maximum de trucs avant que je ne sois pris, le week-end, par des gros matchs, du genre la finale (je vois bien un Federer – Dimitrov cette année, ou, pourquoi pas, un exploit du Goffin, qui, depuis qu’il n’est plus -trop- flippé, joue aux requins).

      Voui, c’est un fix-up. J’aime bien les recueils de nouvelles, personnellement, j’en lis une par jour, je rédige le bout de critique dans la foulée (quelques lignes, ça va vite) et je publie le tout sans urgence quand c’est fini.

      Oui, hein, comme tu dis, un bel attrape-nigaud et une politique commerciale complètement débile : personnellement, j’ai tendance à acheter directement en VO lorsqu’un éditeur français me fait ce coup là, donc, au lieu de me « forcer » à acheter la version papier, en fait il ne me vend rien du tout. Beau résultat…

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  2. Coucou,
    J’ai lu Roma Aeterna il y a ouuuuuuh au moins ça et n’en garde malheureusement aucun souvenir mais en faisant du tri l’an dernier j’étais retombée dessus et compte bien le relire j’espère cette année ^^

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  3. Salut Apo,
    Sympa l’idée de faire de faire sous forme de numéro (magasine), en plus pour mettre en avant des oeuvres très peu plébiscitées ou plus vraiment d’actualité. Dans les 3 je connaissais (de nom et de couverture) « au tréfonds du ciel » et j’hésitais (et j’hésite encore lol) à un jour me le procurer. Est-ce qu’on est dans de la hard SF ? Il a l’air d’avoir également un avis politique peu dissimulé, ou tout du moins un avis sociologique non masqué, si j’en crois tes dires. Mais les deux autres ont l’air tout aussi intéressants, je n’avais jamais entendu parlé de ces titres.
    Bravo pour tes articles ^^

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    • Merci. Je ne dirais pas qu’on est sur de la Hard SF (du simple fait des particularités cosmologiques de cet univers, déjà -les Zones, l’étoile qui s’allume et s’éteint-), même si avec Vinge, la solidité de certains concepts techniques fait que nous n’en sommes jamais très loin.

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  4. Au tréfonds du ciel m’a laissé un très bon souvenir (tout comme un feu sur l’abîme). Je lui trouve un peu un côté « deux romans en un ». De mémoire, il y a une petite pirouette sympathique sur la fin. 🙂

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    • J’ai beaucoup aimé ces deux-là moi aussi, et de façon plus générale, quasiment tout ce que j’ai pu lire de Vinge. Ce qui me fait penser qu’il me reste deux de ses romans à lire (dont un que je possède depuis je ne sais même plus combien d’années, c’est dire).

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      • En Vinge il ne me reste que Les enfants du ciel que je n’ai pas lu en français. Après il faudra que je me tourne vers la VO, surtout pour enfin lire True Names, l’un des premiers textes cyberpunk. 🙂

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  5. Je suis content de voir Roma Aeterna « réhabilité », après avoir eu l’impression de ne lire que des critiques mitigées ou négatives sur ce livre que j’avais adoré il y a quelques années… Je ne sais pas quel est le type d’uchronie le plus crédible et judicieux, entre l’histoire qui « revient dans son lit » ou celle où elle part dans une direction totalement différente, mais pour ma part j’aime lire l’un et l’autre, ce sont deux types d’exercices qui peuvent être tout aussi passionnants.
    Et pour le roman de Vinge, je confirme qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu Un feu sur l’abîme pour l’apprécier, et que s’il y a pas mal de concepts scientifiques assez poussés (si bien que je pense être passé à côté de certaines choses), cela n’entame pas le plaisir de lecture, même pour un lecteur, disons… « scientifiquement limité » !

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