La forêt sombre – Liu Cixin

Très, très intéressant

foret_sombre_liuLa forêt sombre est la suite du Problème à trois corps. Le roman a été publié en 2008, traduit en anglais en 2015, et c’est à partir d’une version révisée établie en 2016 que la VF a été traduite directement à partir du chinois, à la demande de l’auteur. Deuxième précision, utile pour ceux qui ont lu le tome 1 de cette trilogie : cette fois, vous pouvez parcourir la quatrième de couverture, il s’agit d’un résumé « normal » et pas de la médaille d’or du spoiler comme pour le livre précédent. Enfin, ultime précision, mais qui a son importance : si vous n’avez pas encore lu Le problème à trois corps, je vous déconseille fortement de parcourir cette critique, qui vous dévoilera forcément sa grande révélation (il est strictement impossible de faire autrement, à moins de réduire mon avis à c’est bien / passable / pas bien).

Ce que je peux vous dire est que ce tome 2 est assez différent du premier qui, via ses flash-backs centrés sur la Révolution Culturelle, était ancré dans une certaine réalité concrète. Ici, nous sommes en très grande partie dans une SF plus spéculative, à vaisseaux et ascenseurs spatiaux, rayons à particules et toute la quincaillerie SF que vous pouvez imaginer. Pour autant, malgré quelques défauts, j’ai trouvé La forêt sombre globalement passionnant, et j’ai vraiment hâte de lire le tome 3 (l’année prochaine à la même époque ?). 

Situation, structure *

Moving on, Lunatic Soul, 2017.

(Je le répète, à partir de ce point et jusqu’à la fin de la critique, tout ce qui suit est un spoiler MAJEUR sur l’intrigue du tome 1. Encore pire que la quatrième de couv’ de ce dernier. Si, si).

L’action commence trois ans après la fin du livre précédent, alors que l’existence et l’arrivée des Trisolariens a été révélée au public. Le roman est donc découpé en six parties (plus un épilogue situé cinq ans plus tard), se déroulant aux années 3, 8, 12, 20, 205 et 208 de la « Grande Crise ». Des programmes de défense ont été lancés, que ce soit au niveau national ou au niveau mondial, sous l’égide des Nations Unies ou de nouvelles structures. Outre la réflexion autour de la constitution d’une flotte spatiale, on crée un programme appelé Colmateur : en effet, les Intellectrons, en plus du fait d’empêcher toute avancée en physique théorique, sont capables d’espionner toute conversation et tout ordinateur. Le seul endroit qui est à l’abri de leur œil dans le ciel (fan d’Alan Parsons, je te salue !) est… l’intérieur de la tête d’un homme. On va donc en choisir quatre (les fameux Colmateurs), qui doivent mettre au point un plan devant vaincre l’envahisseur, et surtout créer un « labyrinthe » de faux-semblants devant égarer tout le monde, y compris les humains, sur sa nature. Ils ont un pouvoir presque absolu et un budget quasi-illimité à leur disposition : à partir du moment où ils déclarent que « c’est en rapport avec le plan », on doit se plier à leur moindre caprice (ou du moins, ce qui peut paraître être un caprice). Ce système est l’application ultime de ce principe de Frank Herbert dont j’ai personnellement fait une règle de vie : « Des plans à l’intérieur des plans ». Et certains de ces plans sont très… surprenants, notamment lorsqu’ils impliquent un vieil ennemi de l’Occident qui vit dans une grotte Afghane !

Sur les quatre Colmateurs, trois sont des politiciens ou scientifiques de renom, tandis que le quatrième est un obscur astronome et chercheur en sociologie, Luo Ji (je rappelle qu’en Chine, le nom de famille précède le prénom), qui profite du programme pour faire de ses rêves une réalité, sans chercher à remplir son rôle. Dès lors, il n’apparaît que plus étonnant que, par le biais des Intellectrons, l’OTT (les collaborateurs humains qui veulent livrer le monde aux Trisolariens) apprenne que c’est celui des quatre que ses « dieux » craignent le plus… L’organisation mettra donc aux trousses des Colmateurs quatre Fissureurs, dont le seul but sera de comprendre et dévoiler le plan secret de chacun d’entre eux, le rendant ainsi inopérant.

Thèmes, personnages

A part une courte apparition de Ye Wenjie (mais qui aura des conséquences colossales) et la présence de Shi Qiang (toujours aussi excellent !), le casting est cette fois presque entièrement nouveau. On retrouve bien Mike Evans (pour une courte apparition) et Ding Yi (pour deux scènes, dont une assez marquante), mais sinon l’action est cette fois centrée, outre Luo Ji et les trois autres Colmateurs (Taylor, Rey Diaz, Hynes), sur Zhang Beihai, un commissaire politique qui ne reculera devant rien pour créer la Flotte spatiale et assurer sa victoire.

Ce sont les thématiques (et les réponses aux problèmes soulevés) qui forment une grande partie de l’intérêt du livre. La première question centrale qu’il aborde est, en effet, évidemment la suivante : vous savez que mille vaisseaux extraterrestres sont en route vers votre système solaire, qu’ils sont là pour vous conquérir ou vous détruire, et qu’ils arriveront dans quatre siècles ; donc, que faites-vous ? Comment mettre sur pied une flotte de vaisseaux spatiaux à réacteurs à fusion, lasers à rayons gamma, faisceaux à particules, canons électromagnétiques, systèmes de survie auto-régénératifs, etc, lorsque vous êtes à des années, voire des décennies ou des siècles, de maîtriser ces technologies (si même c’est possible…) alors qu’en plus, les Intellectrons vous empêchent toute avancée en physique théorique ?

Une question plus insidieuse est centrée sur… la volonté de combattre, la propagande et les manipulations psychologiques (d’où l’importance du personnage commissaire politique). Outre l’OTT (des collaborateurs), il existe une frange de la population que l’on accuse de défaitisme ou d’évasionnisme (ils veulent certes construire des vaisseaux, mais pour fuir le système solaire). Comment combattre cela ? Au passage, un point précis rappellera bien des choses aux fans de Peter Watts !

Enfin (et je vais me faire discret sur le sujet), une partie du livre (celle qui lui donne son titre) chasse sur les mêmes terres que David Brin ou d’autres en tentant d’apporter une réponse (d’ailleurs très intéressante, même si pas forcément super-originale : elle est connexe -même si pas identique- avec une théorie développée par un célèbre écrivain britannique) au Paradoxe de Fermi. Et là aussi, la notion de chaîne (même si ce n’est pas un système de chaînage identique) a une grande importance !

Ces différentes parties ou thématiques sont abordées avec profondeur, subtilité, et de façon vraiment très prenante : le moment où le plan de chaque Colmateur est enfin dévoilé est d’anthologie, et l’hypothèse de la Forêt sombre est excellente.

Rythme, défauts, genres

Si j’avais une petite critique à émettre, ce serait sur le premier cinquième du roman, en gros, manquant un peu de rythme et de punch (la partie sur la fille idéale imaginaire de Luo Ji est très, très longue, notamment, même si elle a son importance, avec le recul). Mais après, par contre… c’est passionnant, prenant, nerveux (et plus on avance, plus ça l’est). Et comme dans le tome 1, les 100-125 dernières pages sont un monument, il n’y a pas d’autre mot !

Un autre petit bémol est que je trouve la mise au point de certaines technologies foudroyante, la principale étant celle des ascenseurs spatiaux. Surtout qu’on ne parle pas de l’un d’entre eux, hein, mais de plusieurs à la fois !

Un dernier petit défaut serait un aspect montagnes russes, une oscillation entre fidélité et trahison, aucun espoir de victoire et aucun doute sur la défaite de l’ennemi, et, au niveau du livre, quelques moments d’ennui (surtout dans les 100-150 premières pages) et (beaucoup) d’autres où on ne peut littéralement plus le lâcher tant c’est passionnant. Je trouve, d’ailleurs, que le phénomène de trahison est beaucoup trop récurrent.

Enfin, la grande ellipse temporelle un peu avant la page 400 peut choquer certains lecteurs, puisque du coup, elle jette à la poubelle la majorité des personnages précédemment développés (ou pas d’ailleurs : on ne peut pas dire que le développement des persos, secondaires, voire principaux -à part Luo Ji, qui se taille la part du lion, et de très loin- soit une préoccupation ou une qualité littéraire de l’auteur).

De même, le ressenti est à la fois très différent du tome 1 (j’explique pourquoi en introduction de cette critique), et plus encore, pour ma part il a fluctué au cours de la lecture : sur ses 4/5e, j’ai presque eu le sentiment d’avoir affaire à une quasi-SF de l’âge d’or (avec vaisseaux armés de rayons machin et bidule et moteurs à fusion, s’élançant fièrement et vaillamment dans l’espace à la rencontre d’un immonde ennemi même pas de chez nous), avant le basculement dans une pure Hard-SF dans les 100-125 dernières pages (avec notamment une très intéressante alternative au Neutronium !).

Ce qui me conduit à parler du classement que j’ai adopté : Hard-SF et SF militaire, évidemment, mais aussi SF (pré-)apocalyptique (je considère que toute préparation à l’apocalypse -pour l’éviter ou, si elle est inévitable, y survivre- relève aussi de ce sous-genre) et, plus surprenant pour vous peut-être, SF de voyage dans le temps. On a un peu tendance à l’oublier, mais toute science-fiction qui utilise la cryogénie pour faire se réveiller un protagoniste des siècles dans le futur peut aussi être classifiée comme un Voyage dans le temps, même si il ne fait pas intervenir les concepts exotiques (trous de ver, boucles temporelles, DeLorean, etc) d’habitude associés à ce sous-genre. Au passage, les voyages spatiaux infraluminiques en cryogénie ou sous effets temporels relativistes (cf Martin Silenus) qui vous permettent de débarquer dans le futur depuis votre lointaine époque passée sont aussi classifiables là-dedans, même si on n’y pense pas de prime abord.

L’auteur développe, après son grand saut entre les années 20 et… 205 de la Crise, une thématique autour de l’accueil des « Hibernautes » dans la société du futur, et de la façon dont gens venus du 21e et natifs du 23e siècle s’influencent les uns les autres. On remarquera l’usage du titre, à la fois très chinois et très Lovecraftien, de « Grand Ancien » pour les désigner  😀 Cixin Liu en profite aussi pour montrer tout ce qui a été sacrifié, avec le recul permis par cette ellipse de deux siècles, sur le plan économique, de la qualité de vie et environnemental / écologique, pour donner à l’humanité une chance de victoire. Sa civilisation quasi-post-pénurie est ainsi née après une effroyable phase dystopique qui se dévoile peu-à-peu.

Signalons, pour terminer, que Luo Ji (et le duo formé avec Shi Qiang) se révèle attachant, et que la fin du roman est particulièrement belle. J’en profite d’ailleurs pour souligner la poésie, par moments, de la plume de Liu Cixin, et la qualité de celle de son traducteur (et puis tant qu’on y est, bravo, une fois de plus, à l’excellent Stephan Martinière pour la superbe couverture !).

En conclusion

(Tout ce qui suit est un spoiler MAJEUR sur l’intrigue du tome 1. Si vous ne l’avez pas terminé, je vous conseille d’arrêter là la lecture de ce résumé).

Malgré un départ diesel, ce tome 2 se révèle passionnant et globalement rythmé et prenant, avec une mention spéciale à ses monumentales cent dernières pages. Il tente de répondre à tout un tas de questions d’envergure, centrées autour de l’arrivée, dans quatre siècles, d’envahisseurs extraterrestres. Comment les repousser, comment combattre le défaitisme qui s’est emparé de la population mondiale, comment développer votre technologie pour vous mettre au niveau de celle de l’ennemi lorsque ses Intellectrons vous en empêchent ? La solution : quatre « Colmateurs », des gens qui doivent faire « des plans à l’intérieur des plans » et ne les dévoiler ou ne permettre qu’ils ne soient devinés à aucun prix. Le récit est centré sur l’un d’eux, sur l’excellent Shi Qiang (rescapé du tome 1) et sur un commissaire politique, architecte de la Flotte spatiale. Le livre aborde aussi le Paradoxe de Fermi, lui apportant une réponse intéressante (et non dénuée d’une certaine -sombre- poésie), même si pas entièrement originale.

Entre SF old-school et Hard-SF sur la fin, en grande partie SF militaire, un peu SF temporelle avec ses personnes cryogénisées qui se réveillent deux siècles plus tard, il y a tout de même une constante, et pas des moindres : l’excellence globale (malgré quelques défauts) de ce roman, que j’ai trouvé encore meilleur que son prédécesseur. Vivement la suite !

Pour aller plus loin

Ce livre est le second tome d’une trilogie : retrouvez sur Le culte d’Apophis les critiques du tome 1 et du

Si vous souhaitez avoir un deuxième avis sur ce roman, je vous conseille la lecture des critiques suivantes : celle de Blackwolf sur Blog-o-livre (sur la version anglaise), celle de Brize, de L’épaule d’Orion (sur la version anglaise), du Chien critique, de Feygirl,

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59 réflexions sur “La forêt sombre – Liu Cixin

  1. Ah! Tu as réussi à me convaincre de me laisser tenter par ce tome 2! J’avoue que le tome 1, mis à part les 100 dernières pages ne m’avait pas charmé au point d’avoir envie de lire ma suite. Mais quad tu dégaines David Brin et surtout mon Peter Watts, je ne peux qu’être franchement titillée!
    Au passage, merci de la découverte de Lunatic Soul, je trouve que cela colle bien à cette trilogie et au moment présent!

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    • Mariusz Duda (l’âme de Lunatic Soul et surtout de Riverside) est, avec Steven Wilson, un de mes artistes préférés, de prog ou pas. Il a un style mélancolique qui me touche beaucoup.

      Oui, oui, il faut lire ce tome 2, il est meilleur que le 1, et ses 100 dernières pages sont encore plus puissantes que celles du Problème à trois corps 😉

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  2. Merci pour cette très intéressants critique. j’avais été un peu déçu par le premier tome et ce que je lis ici montre que l’auteur continue dans sa technique de perturbation du lecteur (consciemment ou non?). Visiblement on passe à la vraie SF ce qui me donne envie de lire cette suite. Apparemment le T1 était plus un gros prologue. Tant mieux.

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  3. Malgré tes avertissements, j’ai lu la critique.
    Pourquoi, parce que d’ici à ce que je lite le tome 1 qui traine dans ma PAL, j’aurais oublier les spoils contenus dans cette critique.
    😉

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    • Malheureusement, non. Une fois que tu connais le sujet réel du tome 1, tu ne peux pas en faire abstraction. Et j’en sais quelque chose, m’étant (comme beaucoup) auto-spoilé à cause de la quatrième de couverture du tome 1, qui dévoilait quasiment toute l’intrigue.

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  4. Ping : Chroniques des livres éligibles au Prix Planète-SF 2018 : A à K (par titre) - Planète-SF

  5. Je l’ai lu et suis en train de mettre la dernière main à ma critique. J’ai aimé, sans conteste et même si, sur le coup, je suis un petit peu moins enthousiaste que pour le précédent (quelques faiblesses dans le rythme … ou alors c’est moi qui ai du mal avec les pavés 😉 ), il me restera une impression d’ensemble forte et je suis curieuse de la suite et fin de cette trilogie.

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  6. Merci pour votre chronique.
    J’ai l’honneur d’être le traducteur de ce roman (et des deux autres tomes, dont le troisième qui devrait sortir au plus tard en automne prochain, si ce n’est un peu plus tôt 😉)
    En toute objectivité, je partage tout à fait votre point de vue sur les longueurs et les lourdeurs du début : c’est assez amusant, Liu Cixin parle beaucoup d’amour dans ses œuvres (et pas que dans cette trilogie), mais souvent de façon très (très) stéréotypée. L’épisode du Musée du Louvre (avec la référence à S.Marceau) est particulièrement kitsch. Mais avec le recul, ce n’est pas plus kitsch que ce que beaucoup d’écrivains « occidentaux » ont pu écrire sur la Chine ou le Japon…
    Ravi de vous voir évoquer David Brin (j’ai lu en traduction française Existence ainsi que le recueil Les Sphères de cristal pendant ma traduction de La Forêt sombre, ça a naturellement fait écho). Ce qui est amusant, c’est qu’au moment d’écrire sa trilogie, LCX n’avait certainement pas lu Anderson, Brin ou Watts (les œuvres de ces deux derniers commencent tout juste à paraître en chinois), ni d’ailleurs Spin (que je ne découvre que récemment et qui me fait un peu penser à la trilogie dans son ensemble) : il y a bien des thématiques universelles qui, sublimées par la SF, traversent les frontières !

    Amicalement,

    Gwennaël

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    • Merci Gwennaël 🙂

      Ah, bonne nouvelle que celle d’une potentielle sortie (un peu) anticipée !

      Merci également pour ces précisions, car avec ces informations on se rend encore mieux compte du talent de Liu Cixin, qui a bâti sa propre Hard-SF tout seul dans son coin sans même avoir eu la possibilité de lire les références occidentales dans le genre.

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      • Il a tout de même pu lire les écrivains de « l’Âge d’or » et de l’école campbellienne, il ne manque d’ailleurs jamais de faire référence à Clarke (il a dit je ne sais plus où que la trilogie des Trois corps était son hommage à « Rendez-vous avec Rama »).

        Les choses changent en Chine, où les traductions des classiques contemporains (en langue anglaise) se multiplient, et où les jeunes auteurs de SF lisent aussi plus facilement l’anglais.

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  7. J’avais bien aimé le Problème à 3 corps, que j’avais acheté sans lire la 4ème de couv’, surtout les 3 premiers quart… et du coup j’ai peur que ce second tome me plaise moins, mais je vais quand même le lire !

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  8. Pour ceux d’entre vous qui veulent prolonger ce plaisir de lecture, un article intéressant sur l’engouement de la Chine pour cet auteur, la SF chinoise et le soft-power chinois. Attention toutefois, certaines allusions concernent la fin de la trilogie ! ici : https://resf.revues.org/940

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    • Quasiment.

      /!\ SPOILERS /!\
      Il suffit juste de savoir que les extraterrestres débarquent dans quatre siècles et qu’ils ont une création appelée Intellectron qui empêche tout progrès en physique théorique sur Terre et qui est capable d’espionner toute conversation ou ordinateur.

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  9. Ping : « La forêt sombre », Liu Cixin – Sur mes brizées

  10. Ping : Le problème à trois corps – Cixin Liu | Le culte d'Apophis

  11. Je viens de finir La Foret Sombre…totalement sous le choc. J’ai tout aimé…! Les longueurs du début ne m’ont pas du tout gênées et, par contraste,la fin, démente, est encore plus scotchante. Comme ces longs morceaux de rock qui commencent tout doux et finissent au taquet. Tiens, d’ailleurs, ma bande son était le chef d’oeuvre de Steven Wilson (Hand.Cannot.Erase). Liu Wilson et Steven Cixin, un très beau cocktail d’émotions. Je recommande…

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  12. Ping : Bilan 2017, Perspectives 2018 | Le culte d'Apophis

  13. Très bonne critique, j’ai eu l’occasion de découvrir Le problème à trois corps en librairie lors de sa sortie (pour la petite histoire, le libraire avait scotché une feuille blanche sur le texte du quatrieme de couverture qui indiquait grosso modo « Ne pas lire au risque de vous gacher toute l’histoire »)
    Et j’ai été vraiment subjugué par l’oeuvre (les ficelles narratives, le monde virtuel des trois corps, etc…)
    La je viens de finir la foret sombre et c’est clair qu’il s’agit d’une oeuvre majeure de SF, à mon sens (même si je suis d’accord sur les petits défauts évoqués).
    Il me tarde la traduction du 3eme tome !

    >Ah et sinon pour l’anecdote, j’ai pas mal écouté du ennio morricone (casque visssé sur le crane pendant ma lecture en transport en commun), et coincidence assez amusante, le morceau à l’harmonica d’il était une fois dans l’ouest passait au moment où j’ai lu la bataille sombre, avec le « duel » (du moins la situation tendue) entre les commandants des vaisseaux autour de « Selection naturelle ».

    Bon bref, je garde votre blog en favori. A bientôt

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  14. Ping : La Forêt Sombre (The Dark Forest) – Cixin Liu *** – L'épaule d'Orion

  15. Merci à toi (vous? toi?) pour m’avoir fait découvrir cette trilogie.
    J’ai découvert ton blog (allez choisissons le tutoiement) par hasard il y a peu de temps après avoir entré « je-ne-sais-plus-quels-mots-clés » dans le moteur de recherche. J’ai lu tes critiques -trouvé des points communs-, épluché tes articles, et j’ai découvert grâce à toi certains livres qui m’ont transporté. Ces deux premiers tomes notamment (cette Forêt Sombre, quel bonheur…) ou encore Luna de Ian Mcdonald. Je vais encore te faire confiance pour enchaîner avec Children of Time.

    Un immense merci pour tout ce temps que tu consacres à tes lecteurs et pour m’avoir permis de m’évader avec ces livres si forts.
    Erwan

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    • (toi. Le tutoiement est plus que bienvenu, il est obligatoire, c’est même inscrit dans les règles du blog 😉 ).

      Merci beaucoup ! Heureux d’avoir pu être utile 🙂 Tu peux aller vers Dans la toile du temps en toute confiance, c’est un excellent roman !

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  16. Ping : Bilan 2018 : un quart de million de vues en douze mois ! | Le culte d'Apophis

  17. Bon tu as réussi à me convaincre de reprendre ma lecture du Tom 2. Autant j’ai énormément accroché au premier Tome, autant le début de celui-ci me parait long. Mais bon, si c’est seulement 100 pages environ, je vais me forcer un peu pour mieux apprécier ensuite

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  18. Bon bah je n’ai pas réussi à m’y remettre. La faute à une mise en page indigeste et totalement contre productif : les paragraphes servent de changement de personnage. On peut donc avoir 30 pages d’un bloc sans saut de ligne ni aération. Je trouve cela irrespirable en terme de lecture. J’ai beau me forcé, j’étouffe à chaque lecture. Je trouve cela vraiment dommage

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  19. Je suis nettement moins positif. Au point que j’hésite à lire le troisième volume. J’ai peur que ce soit autant bourré de défauts et vu que ça fait encore cent cinquante pages de plus, ça va être pénible à lire.
    Il y a des idées intéressantes dans ce livre, mais c’est tellement entouré de trucs improbables auxquels je ne peux pas croire une seconde, quand ça n’est pas carrément débile, que j’ai déjà pas mal ramé pour arriver au bout du volume. 🙂
    Le bonus casse-pied, c’est la mise en page des dialogues pourris d’Actes Sud. Rien ne permet de savoir si un nouveau paragraphe est la suite d’une tirage ou la fin du dialogue.

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  20. Ping : Bilan 2020 – Overkill * | Le culte d'Apophis

  21. Bonjour et merci pour cette chronique ! Je viens juste d’achever La forêt sombre et je suis enthousiasmé à la fois par l’ambition, le souffle et la complexité de cette œuvre. Je plonge maintenant avec délectation dans La mort immortelle. A mon sens, cet auteur mérite tout à fait d’intégrer le panthéon des grands auteurs de science-fiction, juste à côté de Frank Herbert (dont je viens de voir au cinéma, avec plaisir, le Dune de Denis Villeneuve) ou Isaac Asimov (auquel Liu Cixin se réfère d’ailleurs dans Le problème à trois corps). Alors pas d’hésitation, laissez-vous tenter par le voyage !

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    • Bonjour. Je serais un peu plus nuancé, pour ma part, vu qu’à part la trilogie du Problème à trois corps, certes de très haute volée, Cixin Liu n’a pas forcément produit d’autres textes particulièrement convaincants, à mon sens du moins. Mais oui, on recommandera volontiers ledit cycle aux amateurs de Hard SF, particulièrement ceux intéressés par le Paradoxe de Fermi.

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  22. Ping : La Forêt Sombre (Le Problème à Trois Corps 2) de Cixin Liu – Les Chroniques de FeyGirl

  23. Ping : Apophis Box – Mai 2022 | Le culte d'Apophis

  24. Salut à toi Apophis 😁 j’ai découvert ton blog il n’y a pas très longtemps et c’est devenu ma nouvelle référence. J’aimerais savoir de quel auteur britannique celebre tu parle quand tu dis que la résolution du paradoxe de Fermi lui ressemble .

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  25. Bonjour à tous,
    Je viens de terminer « La Forêt sombre » et quelque chose me turlupine. Sachant que les intellectrons surveillent tous les faits et gestes des humains – et a fortiori des Colmateurs – et que seules les pensées humaines peuvent leur échapper, comment Luo Ji a-t-il pu mettre en place le plan qu’il dévoile à la fin ? Même s’il n’en a parlé à personne, les intellectrons – et donc les Trisolariens – ont dû capter toutes les opérations qui le sous-tendent. Par exemple le fait que sa pseudo-montre émette un signal en direction des bombes n’a pas pu leur échapper et aurait dû les alerter, non ? Soit il y a quelque chose qui m’a échappé, soit il y a une grosse incohérence… Pouvez-vous m’éclairer ? Merci !

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  26. J’avais globalement apprécié le premier tome, mais sans plus, alors que là, clairement j’en ressors avec une impression de grandiose ! En comparaison, le problème à trois corps n’est qu’une (très longue) introduction.
    Le début est clairement le moins intéressant oui, la création mentale de son personnage fictif ne manque pas de poésie mais ne sert strictement à rien dans l’intrigue. Tout ça pour que jusqu’à la fin, le personnage ne serve que de chantage pour que Luo Ji se remette au boulot, c’est décevant. Les personnages ne sont toujours pas assez travaillé, c’est un défaut similaire au problème à trois corps.
    Le passage sur la gouttelette est assez excellent, c’est assez jouissif de voir l’arrogance de l’humanité de cette époque punie de façon aussi violente, certains passages sont assez dégueulasses ! On peut aussi être atterré devant la stupidité de la stratégie : envoyer l’intégralité de la flotte ? Sérieusement ?
    C’est vrai que j’aurai aimé aussi plus de précisions sur l’ascenseur spatial et notamment le principal problème au fait qu’on en ait pas encore construit, hormis le budget : l’absence d’un matériau à la fois assez solide et souple pour supporter la structure.
    J’ai bien aimé aussi les références à d’autres œuvres de SF : l’un des vaisseaux s’appelle l’Enterprise, cette fois Asimov et Fondation sont directement cités alors qu’il n’y avait qu’une petite référence à la nouvelle avec le billard dans le tome 1 et je me demande si le coup du liquide amniotique pour survivre à une brusque accélération spatiale est tiré de la guerre éternelle d’Haldeman, ou d’Abyss de Cameron (ou même d’ailleurs).

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