Comprendre les genres et sous-genres des littératures de l’imaginaire : partie 8 – Sous-genres mineurs de la SF

ApophisAprès avoir examiné dans l’article précédent les sous-genres majeurs de la Science-Fiction (SF), je vous propose maintenant une sélection (et j’insiste sur ce terme) de ses sous-genres mineurs. Il n’est évidemment pas question d’examiner chacun d’entre eux, car il y en a des dizaines et car il n’est pratiquement pas une année ou même un mois sans qu’une nouvelle sous-classification émerge (ou une variante / redéfinition de la classification précédente…) chez les spécialistes.

Je vous rappelle que comme chaque article de cette série, celui-ci reflète ma conception personnelle de la taxonomie de la SFFF, et ne correspondra donc pas forcément à celles que vous pouvez trouver par ailleurs sur le net ou dans des ouvrages spécialisés.

SF humoristique

Comme son nom l’indique, il s’agit d’une SF au ton humoristique (étonnant non ?). Les anglo-saxons appellent ce sous-genre Comic Science-fiction. Sachant qu’il y a différentes nuances dans ce registre, de la satire (Planète à gogos) au détournement des codes et des clichés du genre (L’univers en folie) en passant par la parodie (Bill le héros galactique, Redshirts), l’ironie et l’humour noir, d’un univers délirant (La dimension des miracles) à un autre plus réaliste, d’un ton mordant à un autre plus léger.

La SF humoristique trouve sans doute sa plus belle expression dans la forme courte, particulièrement dans les nouvelles à chute (le maître absolu de ce registre restant sans doute Fredric Brown). Une de ses particularités est que malgré ce que l’on pourrait penser de prime abord, elle est particulièrement pessimiste (voire nihiliste) sur le plan de la vision qu’elle donne de l’humanité, de l’existence et de l’univers en général (c’est très visible dans Les sirènes de Titan de Kurt Vonnegut).

En résumé, la SF humoristique, c’est : 

  • Un sous-genre qui exploite les codes de l’humour pour mieux détourner ou parodier ceux de la SF.
  • But : divertissement ET réflexion.
  • Types de sciences : sociales / humaines.
  • Ampleur spatiale et temporelle couverte : variable.
  • Complexité écriture / psychologie des personnages : variable : si l’écriture de Kurt Vonnegut est relativement directe, celles d’autres auteurs peuvent être beaucoup plus subtiles. La psychologie des personnages est souvent polarisée sur un ou plusieurs traits de caractère saillants participant à l’effet comique.
  • Réalisme de l’univers / noirceur du ton : les univers délirants sont bien plus fréquents que les « normaux », même si ces derniers existent aussi. Sur la noirceur du ton, je vous renvoie à l’introduction de cette section.

Quelques auteurs ou œuvres emblématiques : Douglas Adams (Le guide du voyageur galactique), Fredric Brown (L’univers en folie, Martiens go home), Harry Harrison (Bill le héros galactique, cycle Le rat en acier inox), Robert Sheckley (La dimension des miracles), Alfred Bester (Terminus, les étoiles), John Scalzi (Redshirts), Kurt Vonnegut (Les sirènes de Titan), Frederick Pohl (Planète à gogos).

SF d’enquête

Les anglo-saxons distinguent deux sous-genres de SF mettant en scène des enquêtes policières (ou assimilé) : la Detective Science Fiction (SF policière « standard ») et la Hard Boiled SF (qui ajoute à la précédente les codes du roman noir, et peut faire du protagoniste autre chose qu’un policier : un détective privé, une victime, un suspect, le meurtrier, etc). Personnellement, j’ai choisi de les ranger sous le même terme fourre-tout de SF d’enquête .

En résumé, la SF d’enquête, c’est : 

  • Une SF qui met en jeu policiers, détectives privés, victimes, suspects ou meurtriers dans un cadre futuriste.
  • But : divertissement principalement, avec une dimension critique sur la société en plus.
  • Types de sciences : variable, mais les sciences dures ont toujours une certaine place dans ce type de roman, du fait que les techniques d’enquête futures sont quasiment toujours décrites ou que la technologie plus avancée ouvre aux criminels des possibilités qui n’existent pas aujourd’hui.
  • Ampleur spatiale et temporelle couverte : variable, mais en général futur proche et Terre (ou faible expansion spatiale), même s’il y a de notables exceptions (deux mots : Paula Myo).
  • Complexité écriture / psychologie des personnages : l’écriture est en général solide, et les personnages complexes (et torturés, surtout en Hard boiled).
  • Réalisme de l’univers / noirceur du ton : l’univers, même s’il est futuriste, se veut réaliste. Le ton est variable (il est nettement plus noir, voire dystopique, en Hard boiled), même si les sujets traités (des crimes) ne tendent pas forcément vers l’ambiance du dernier tube de Zouk Machine.

Quelques auteurs ou œuvres emblématiques : Philip K. Dick (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?), Isaac Asimov (Les cavernes d’acier), Richard Morgan (Carbone modifié), George Alec Effinger (Gravité à la manque), Alfred Bester (L’homme démoli), Alastair Reynolds (La pluie du siècle), Michael Chabon (Le club des policiers Yiddish), James S.A. Corey (L’éveil du Leviathan), Peter Hamilton (Mindstar, cycles de Pandore / du Vide, La grande route du Nord), Charles Stross (Halting state), David Brin (Le peuple d’argile), Pat Cadigan (Vous avez dit virtuel ?), Vernor Vinge (La captive du temps perdu), Ken Liu (Le regard), John Scalzi (Les enfermés), Dan Simmons (Hyperion, Flashback), James Lovegrove (World of fire).

SF sous-marine (ou « Water Opera ») *

* terme forgé par Dionysos du blog Le Bibliocosme dans cette critique

Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’en 2017, 95 % des abysses océaniques restent inexplorés, qu’on a cartographié avec plus de précision la plupart des planètes et satellites majeurs du système solaire, et que les astronautes sont plus nombreux que les hommes pouvant se vanter d’être allés contempler le point le plus profond sur Terre, la Fosse des Mariannes. Et pourtant… L’océan représente 70 % de la surface de la planète. Sa sous-exploitation en SF n’en est donc que plus étonnante : l’écrasante majorité des auteurs a tourné le dos à la noirceur des profondeurs pour celle de l’espace interplanétaire, interstellaire ou intergalactique. La majorité, certes, mais pas tous : certains ont centré soit un de leurs romans, soit un cycle tout entier, sur le milieu aquatique. De plus, les océans terrestres ne sont pas le seuls mis en jeu : certains laissent une large place, dans leur worldbuilding ou leur intrigue, à des océans situés sur de lointaines planètes (plusieurs livres récents, dont Dans le sillage de Poséidon et Latium 2, se passent en partie dans les mers d’Europe, un des quatre satellites principaux de Jupiter).

Les thèmes exploités peuvent être multiples : horreur, mystère, guerre, exploitation de gisements minéraux, mise au point de variantes de l’humain de base adaptées aux profondeurs, écologie, etc.

En résumé, la SF sous-marine, c’est : 

  • Une SF centrée non sur les profondeurs de l’espace, mais sur celles de l’océan, qu’il soit terrestre ou extraterrestre.
  • But : réflexion et / ou aventure.
  • Types de sciences : les sciences dures ont une place de choix dans ce type de SF en général.
  • Ampleur spatiale et temporelle couverte : variable ; peut se limiter aux océans terrestres et au futur proche, ou au contraire concerner ceux de lointaines planètes dans un futur éloigné.
  • Complexité écriture / psychologie des personnages : variable.
  • Réalisme de l’univers / noirceur du ton : en général, le réalisme de l’univers (et de la description des opérations sous-marines) est important ; le ton est très variable : d’héroïque, aventureux et exaltant les merveilles de la science et des profondeurs, il peut au contraire, dans d’autres romans, mettre en avant le côté hostile du milieu, des créatures qui y habitent et l’impact négatif qu’il a sur les humains qui y travaillent (Peter Watts, Frank Herbert).

Quelques auteurs ou œuvres emblématiques : Jules Verne (Vingt mille lieues sous les mers), Peter Watts (trilogie Rifteurs), Frank Herbert (Le dragon sous la mer), Arthur C. Clarke (Les prairies bleues, Le fantôme venu des profondeurs), Michael Crichton (Sphère), David Brin (Marée Stellaire), Alastair Reynolds (La Terre bleue de nos souvenirs), James Lovegrove (World of water), Stanislas Lem (Solaris), Henry Kuttner (Vénus et le titan), David Zindell (Inexistence), Charles Stross (Neptune’s Brood), Neal Stephenson (Seveneves), Dan Simmons (Mare Infinitus et Alliance-Maui dans les cycles Hypérion / Endymion), Robert Silverberg (La face des eaux), James Blish (Semailles humaines), Gordon R. Dickson, Kenneth Bulmer (City under the sea), Allen Steele (Oceanspace), Kurt Vonnegut (Galapagos).

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Space Western *

Les aventures des Galaxy Rangers, 1987 (le générique de dessin-animé le plus puissant de tous les temps !).

Il ne faut pas confondre le Space Western, qui est une SF qui reprend certains des codes, des thèmes, voire une partie de l’esthétique du Western dans un cadre futuriste et spatial, avec le Weird West, qui est un genre qui mêle un cadre historique western avec des éléments d’autre chose, que ce soit la SF, la Fantasy, le Fantastique, l’Horreur, etc. Bref, pour prendre deux exemples cinématographiques parlants, il ne faut pas mélanger Outland (Space Western) avec Cowboys et envahisseurs (Weird West).

Le genre est né au sein des Pulps, dans les années trente, sous la plume de Catherine Moore. Ces publications mettant côte à côte westerns et space opera, et ce dernier recyclant déjà lourdement certains de leurs codes, un réel genre hybride était quasiment inévitable. Il connut son apogée dans les années cinquante, avant de décliner une décennie plus tard, notamment en raison d’une écriture jugée très mauvaise et d’une image de « fausse » SF. Il fallut attendre Star Wars (lourdement influencé par le Western), Outland, donc, ainsi que les Galaxy Rangers (un de mes dessins-animés préférés quand j’étais enfant), Firefly et Serenity pour que le Space Western connaisse une nouvelle période faste.

Le Space Western est souvent (mais pas toujours, cf les Galaxy Rangers) plus subtil que des cowboys armés de pistolets à rayons et montant des chevaux robotiques sur une planète étrangère (si vous voulez voir un excellent exemple de cela en comics -avec un aspect uchronique en plus-, je vous conseille de vous tourner vers les épisodes 152 et 153 des Quatre Fantastiques) : il va impliquer l’esprit du Far West, pas la lettre. Nous aurons ainsi des mondes-frontière, récemment colonisés ou terraformés, sans loi bien définie, et une intrigue basée sur leur exploration. Une exploration de la dernière frontière ? Ça vous titille les neurones ? C’est normal. Gene Roddenberry en personne parlait de Star Trek comme d’un Space Western !

En résumé, le Space western, c’est : 

  • Une SF exploitant les codes et les thèmes du Western sur l’ultime frontière : l’espace.
  • But : aventure.
  • Types de sciences : surtout dures.
  • Ampleur spatiale et temporelle couverte : l’ampleur spatiale est forcément importante, puisque par définition, l’action se passe à la frontière d’un vaste espace. Il existe cependant des exceptions, comme Outland, qui se cantonne au système solaire. Le même raisonnement s’applique au point du futur dans lequel l’action a lieu.
  • Complexité écriture / psychologie des personnages : les Space Westerns sont en général mieux écrits que certains ne l’ont prétendu, particulièrement les plus récents.
  • Réalisme de l’univers / noirceur du ton : plutôt solide / à tendance à être relativement noir (on est sur une frontière sans foi ni loi, après tout), même si des exceptions existent, là encore (Star Trek).

Quelques auteurs ou œuvres emblématiques : Catherine L. Moore, Andre Norton, H. Beam Piper, Mike Resnick (Santiago), Robert Heinlein (Pommiers dans le ciel), Jack Vance (La geste des Princes-démons), Ian McDonald (Desolation Road).

SF de la fin des temps / de la Terre mourante *

A smart kid, Porcupine Tree, 1999.

Il y a beaucoup à dire sur ce sous-genre, qui est en fait au carrefour de la SF et de la Science-Fantasy dans ma conception de la taxonomie (mais comme beaucoup de gens font de la Science-Fantasy un sous-genre de la SF, cela ne pose en réalité pas tant de problèmes de classification que ça). Il traite tout simplement de la Terre ou de l’Humanité du très, très, très lointain futur, que ce soit à l’échelle de plusieurs millions d’années, lorsque le soleil sera sur le point de se transformer en naine blanche (dans quelque chose comme six milliards d’années) ou même dans l’avenir encore plus inimaginablement lointain de la mort thermique de l’univers.

Attention à ne pas confondre ce sous-genre avec la SF apocalyptique : ici, nulle catastrophe, juste l’effet de l’entropie (le concept roi dans ce sous-genre) et de l’évolution normale des étoiles et du cosmos en général. Il tire son nom de certaines de ses œuvres les plus célèbres, dont le cycle de La Terre mourante de Jack Vance ou celui des Danseurs de la fin des temps de Michael Moorcock.

Notez que l' »érosion » décrite sous les effets du temps et de l’entropie peut ne pas concerner que la volonté et l’énergie de l’homme (qui devient hédoniste, blasé, décadent, etc), la géologie, la civilisation, etc, mais aussi jusqu’aux lois mêmes de l’univers : la magie peut apparaître, les frontières entre différentes « dimensions » peuvent s’affaiblir ou disparaître (permettant à diverses créatures de fouler le sol de notre planète), les lois physiques peuvent s’altérer, et ainsi de suite. Notez aussi que la plupart de ces contextes de Science-fantasy obéissent scrupuleusement à la troisième Loi d’Arthur Clarke, qui veut que toute technologie suffisamment avancée soit indiscernable de la magie : de fait, chez Vance par exemple, les « sorts » utilisés par Cugel sont en réalité le produit d’une science oubliée, pas d’une sorcellerie irrationnelle.

Il existe toutefois des exemples (et pas des moindres, Zothique de C.A Smith notamment) dans lesquels les pouvoirs surnaturels n’ont pas d’explication aussi rationnelle, ce qui fait que même si ces livres appartiennent au sous-genre « Terre mourante », c’est, techniquement, plus dans la Fantasy que dans la SF et / ou la Science-Fantasy qu’il faudrait les classer (ce que certains font). Notez aussi que dans de rares cas, ce n’est pas la (lente) mort de notre monde dont il est question, mais de celle d’une planète étrangère sur laquelle l’homme s’est installé (L’agonie de la lumière, la trilogie Confluence).

En résumé, la SF de la fin des temps / de la Terre mourante, c’est : 

  • Une SF qui décrit le destin ultime de l’Homme et / ou de la Terre / de l’univers dans un futur inimaginablement lointain.
  • But : réflexion (sur la fatalité, la nature de la fin, la signification du temps), qui n’exclut cependant pas, chez certains (particulièrement Vance) l’aventure.
  • Types de sciences : voir plus haut ; la plus hard des sciences peut en venir à se confondre avec la magie.
  • Ampleur spatiale et temporelle couverte : l’ampleur temporelle est par définition extrême (d’autant plus dans les livres, comme ceux de Moorcock, où les voyages dans le temps sont également communs) ; l’ampleur spatiale est variable, mais se limite dans l’écrasante majorité des cas à la Terre seule (même s’il peut être expliqué que dans le passé, l’Homme a voyagé dans -voire colonisé ou dominé- toute la Galaxie, avant de se replier sur son monde d’origine pour y vivre sa sénescence -en tant qu’espèce- et y mourir).
  • Complexité écriture / psychologie des personnages : en général, importante dans les deux cas.
  • Réalisme de l’univers / noirceur du ton : l’univers, surtout s’il mélange allègrement science et magie, peut être assez décalé, ce qui ne doit pas être confondu avec un ton humoristique : l’ambiance est au contraire au nihilisme, ou dans les meilleurs cas à la nostalgie et la mélancolie.

Quelques auteurs ou œuvres emblématiques : H.G. Wells (La machine à explorer le temps), Clark Ashton Smith (Zothique), Jack Vance (cycle de la Terre mourante), Michael Moorcock (cycle des Danseurs de la fin des temps), Arthur Clarke (La cité et les astres), M. John Harrison (cycle Viriconium), Greg Bear (La cité à la fin des temps), Stephen Baxter (Evolution tome 2), Poul Anderson (Dark is the sun), Gene Wolfe (Le livre du nouveau soleil), G.R.R. Martin (L’agonie de la lumière), Paul McAuley (cycle Confluence), Robert Silverberg (Les ailes de la nuit).

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SF de rencontre extraterrestre

Pour terminer cet article, je vais prendre un exemple d’un ensemble de livres qui ne relève pas tant d’un sous-genre, avec certains codes bien définis, que d’une thématique transverse (comme dirait mon estimé ami Renaud) pouvant relever de plusieurs sous-genres différents. J’ai choisi le thème de la rencontre avec les extraterrestres (toujours sur la suggestion de Renaud), qu’elle soit violente, pacifique, ou qu’elle résulte de la découverte qu’ILS sont en fait déjà parmi nous depuis longtemps. Notez que j’aurais tout aussi bien pu choisir les robots, les IA, les vaisseaux à génération / congélation, les BDO (Big Dumb Objects), la Pantropie, la colonisation de mondes extrasolaires ou les pouvoirs psi, entre autres, ce qui, pourquoi pas, pourra être fait dans un futur article, s’il y a de la demande.

Avant tout, il faut dissiper certains malentendus : les gens qui connaissent mal la SF ont tendance à associer automatiquement les extraterrestres au genre, ce qui est une lourde erreur. Certains sous-genres entiers ne laissent aucune place aux aliens, ou seulement à titre de roman isolé faisant office de curiosité : c’est par exemple le cas du Cyberpunk. D’autre part, même en Space et Planet Opera, on connaît des exemples de grandes sagas qui ne comprennent pas une seule espèce étrangère. Et ces exemples sont très, mais alors très loin d’être anecdotiques : songez que deux des cycles les plus emblématiques de la Science-fiction, Fondation et Dune, ne mettent pas en scène d’aliens, alors que le premier implique la totalité de la Voie Lactée et que le second montre un empire comprenant près de 18 000 planètes (et donc un nombre de mondes explorés encore plus grand). Enfin, d’autres grandes sagas, comme celle d’Honor Harrington, si elles comprennent quelques races extraterrestres, ne leur donnent qu’un rôle de troisième plan, les intrigues politiques et militaires ayant lieu entre humains (qui plus est nettement plus avancés sur le plan technologique).

A partir de ce point, je vais distinguer trois « sous-catégories » : la première rencontre, l’invasion, et la découverte qu’ils sont déjà parmi nous. Sachant, bien entendu, que la SF mettant en jeu des extraterrestres ne se résume pas à ces trois angles d’approche : il y en a bien d’autres, mais les examiner tous en détail dépasse très largement le cadre d’un article de blog. Clairement, il y aurait un livre entier à écrire sur le sujet.

Premier contact extraterrestre

Comme son nom le suggère, cette SF décrit le premier contact entre les humains (qui se croyaient jusque là seuls dans l’univers, en général, même si dans certains cas, le livre peut décrire la rencontre initiale entre l’humanité et une espèce encore inconnue dans un univers déjà peuplé de nombreuses autres civilisations alien connues -c’est un thème commun dans la saga Star Trek, qu’on retrouve aussi dans Excession de Iain Banks-, ou même inverser le point de vue et faire rencontrer à une race extraterrestre qui se croyait seule dans le cosmos des humains qui sont déjà des vieux routards de l’espace -là encore, Banks est un spécialiste du domaine-) et une race extraterrestre (ou ses agents robotiques -Clarke-, ses plantes -Thomas Disch-, ses installations, etc). Si cette rencontre peut être plus ou moins non-violente, elle n’implique en tout cas pas une invasion en bonne et due forme (c’est ce que recouvre la sous-catégorie suivante), ni la découverte qu’en fait, les bestioles ont infiltré la société terrienne depuis des lustres (ce qui correspond à la troisième et dernière sous-catégorie).

Notez que la dite rencontre ne se passe pas forcément dans le présent ou le futur : elle peut très bien avoir lieu dans le passé, comme dans Eifelheim de Michael Flynn par exemple. De plus, l’espèce étrangère peut venir non pas d’une autre planète, mais d’un autre univers (Excession, là encore), surtout dans les contextes où l’espèce humaine a exploré une partie significative de la galaxie. Enfin, la prétendue espèce alien peut s’avérer… ne pas en être une ! (comme dans L’ultime rencontre de Harry Harrison).

Ce type de SF est souvent l’occasion de développements très profonds sur les notions de xénophobie (notez que ce ne sont pas toujours les humains qui s’avèrent xénophobes : parfois, c’est l’alien qui a une peur panique de l’Autre, comme dans Plus vaste qu’un empire d’Ursula Le Guin), de communication, ainsi que sur les différentes voies évolutives, que ce soit au niveau de la biologie, de la psychologie ou des bases qui sous-tendent des civilisations ou des technologies autres.

Quelques auteurs ou œuvres emblématiques : La paille dans l’œil de Dieu (Larry Niven / Jerry Pournelle), Vision aveugle (Peter Watts), Contact (Carl Sagan), 2001Rendez-vous avec Rama et Les enfants d’Icare (Arthur C. Clarke), Solaris (Stanislas Lem), La grande porte (Frederik Pohl), L’œuf du dragon (Robert Forward), ExcessionL’homme des jeux et Le sens du vent (Iain Banks).

Invasion alien !

sf_minor_alienPas besoin de longues explications, tout est dans le titre : les extraterrestres débarquent, ils cassent (souvent, mais pas toujours) tout (ou nous piquent nos ressources naturelles, les salauds !), et soit ils sont vaincus par les héros (américains ou bactériens  :D), soit ils mettent la planète en coupe réglée et le récit bascule dans un mode « le monde d’après » typique du post-apocalyptique (cf les séries Colony ou Falling Skies, pour prendre deux exemples récents). Notez que l’invasion peut aussi avoir lieu dans un futur où l’homme s’est déjà répandu dans les étoiles, elle n’est pas confinée à la Terre d’aujourd’hui ou de l’avenir très proche : c’est par exemple le cas dans le cycle de Pandore / La saga du Commonwealth de Peter Hamilton. Il peut même arriver qu’elle ait lieu dans le passé : Harry Turtledove a décrit un débarquement alien en pleine Seconde Guerre mondiale, et David Weber une expédition de reconnaissance se déroulant au XVe siècle.

Notez aussi qu’invasion ne signifie pas automatiquement vaisseaux spatiaux et rayons de la mort qui font pew pew : voyez par exemple Passagers de Robert Silverberg ou Le Village des damnés de John Wyndham… D’ailleurs, puisqu’on parle de ce dernier auteur, un autre de ses romans, Le péril vient de la mer, est un hybride entre l’invasion brutale et le « ils sont parmi nous », puisqu’il montre une attaque « par phases » qui fait que lors des étapes les plus précoces, la plupart des humains n’ont même pas conscience d’être envahis ! (ça changera de façon spectaculaire par la suite). De même, dans Génocides de Thomas Disch, les extraterrestres arrivent, transforment la Terre en champ pour leurs cultures, repartent sans jamais prêter aucune attention à l’Humanité, et ce sont leurs robots, chargés de protéger les cultures des nuisibles, qui traiteront les humains comme tels !

Un intéressant twist (générateur de l’exploitation d’intéressantes thématiques, comme le colonialisme, entre autres) a lieu lorsque l’envahisseur est l’humain et que c’est l’extraterrestre qui se retrouve militairement écrasé, économiquement exploité ou même considéré à peine mieux qu’un animal (cf, notamment, Le nom du monde est forêt d’Ursula Le Guin, Les profondeurs de la Terre de Robert Silverberg ou le recueil The Dark Light Years par Brian Aldiss).

Quelques auteurs ou œuvres emblématiques : La guerre des mondes (H.G. Wells), Starship troopers (Robert Heinlein), La stratégie Ender (Orson scott Card), cycle The Forge of god (Greg Bear), cycle Berserker (Fred Saberhagen), Footfall (Larry Niven / Jerry Pournelle), Passagers (Robert Silverberg), Le Village des damnés et Le péril vient de la mer (John Wyndham), Génocides (Thomas Disch), cycle du Centre Galactique (Gregory Benford).

ILS sont parmi nous

Finalement, Fox Mulder avait raison, les extraterrestres (ou leurs agents) sont déjà parmi nous, parfois depuis la nuit des temps. Le roman concerné tourne alors autour de la révélation de leur existence et / ou du fait que le gouvernement était au courant et a menti au public. Notez qu’il y a même des situations plus subtiles : par exemple, dans la deuxième déclinaison de V, les extraterrestres sont arrivés parmi nous sans se cacher… du moins en apparence. Les héros découvriront qu’en fait, ils nous ont infiltrés depuis des années. Autre variation possible : l’alien n’est pas parmi nous, mais au contraire c’est l’humain qui s’est introduit, incognito, dans sa société. Vous trouverez plusieurs exemples de ce renversement de situation dans la saga Star Trek, ainsi que dans l’épisode « Des visiteurs indésirables » de la série 2267 Ultime croisade (le spin-off de Babylon 5). Troisième variante possible : les aliens (ou leur vaisseau) étaient là depuis longtemps, mais en sommeil ou blessés / endommagés : seule une circonstance favorable leur permet d’exercer à nouveau leur influence aujourd’hui (Les Tommyknockers, tout ce qui concerne Cthulhu et les Grands Anciens chez Lovecraft).

Les humains peuvent aussi devenir des extraterrestres : dans Ils avaient la peau brune et les yeux dorés de Ray Bradbury, des colons humains installés sur Mars se transforment sous la pression de l’environnement, et partent s’installer dans les cités des « vrais » Martiens depuis longtemps disparus. C’est quasiment la même chose dans Le village enchanté de A.E. Van Vogt, où c’est un astronaute naufragé qui, nourri et abrité par les systèmes automatiques d’une antique cité de la planète rouge, finit par devenir une réplique de ses habitants originels. Mais le plus bel exemple de ce twist bien particulier est probablement Homme Plus de Frederik Pohl, où un astronaute est chirurgicalement et cybernétiquement altéré pour vivre sans assistance sur Mars. Et une fois sur place, il ressent une distance psychologique de plus en plus grande envers le contrôle de mission, son épouse, son ancienne vie, la Terre et l’Humanité en général : il est devenu martien.

Notez que si, spontanément, on a tendance à associer ce type de romans à la Terre d’aujourd’hui, il existe certains contre-exemples qui peuvent se situer dans une galaxie largement explorée par l’homme et dans un futur assez lointain : citons notamment le 25e épisode de la saison 1 de Star Trek : La nouvelle génération, « Conspiration ».

Quelques auteurs ou œuvres emblématiques : Marionnettes humaines (Robert Heinlein), L’invasion des profanateurs (Jack Finney), The Earth owners (Edmond Hamilton), Cixin Liu, Existence (David Brin), Les Tommyknockers (Stephen King), Celui qui chuchotait dans les ténèbres (H.P. Lovecraft), La cabane de l’aiguilleur (Robert Charles Wilson). 

***

Comme d’habitude, les commentaires sont les bienvenus. Je vous rappelle juste qu’il s’agit de ma conception personnelle de ces sous-genres et de l’Histoire de la SF, et qu’elle n’a pas vocation à établir une vérité définitive et incontestable dans ces domaines. Je vous demande aussi, à moins que j’ai effectué un oubli MAJEUR (et j’insiste là-dessus) dans les exemples d’auteurs ou de romans, de ne pas me dire « il faudrait ajouter ça, ça et ça au sous-genre X ». Les exemples donnés se veulent strictement limités soit aux œuvres / auteurs les plus emblématiques, soit à ceux pour lesquels une critique est disponible sur ce blog. L’absence d’auteurs français est intentionnelle, un article spécial consacré à la SF francophone étant prévu (dans un futur indéterminé).

 

 

48 réflexions sur “Comprendre les genres et sous-genres des littératures de l’imaginaire : partie 8 – Sous-genres mineurs de la SF

  1. Avec la dernière partie de ton article, tu dévies un peu du projet initial en abordant non plus vraiment un genre mais une grande thématique de la SF… Et personnellement ça m’intéresserait de lire d’autres articles tels que celui-ci, sur les robots, les arches stellaires ou tout autre sujet : il y a moyen de lancer une nouvelle série d’articles !

    Même si on s’éloigne du sujet, ta remarque sur les aliens vaincus par les héros « américains ou bactériens » me fait penser à quelque chose : pourquoi la grande majorité des auteurs de SF semblent-ils incapables d’imaginer autre chose qu’une conquête spatiale américaine ? On a toujours des « Capitaine Jake Johnson, à bord de son vaisseau Alabama », ce qui a tendance à me faire lever les yeux au ciel en soupirant… Voir des Américains dans l’espace en l’an 2300 me paraît aussi anachronique que les ordinateurs de bord fonctionnant sur un système de cartes perforées : vu l’évolution de nos civilisations respectives, il me parait évident que les éventuels voyageurs spatiaux des siècles futurs seront Chinois ou Indiens, et non Occidentaux… Pourquoi cet aspect des choses n’apparait-il que très peu dans les récits de SF ? J’imagine qu’il y aurait beaucoup à dire là-dessus, donc pourquoi pas une nouvelle idée d’article de fond sur un tel sujet ?

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    • Oui, c’est ce que je signale, en effet, c’est plus une thématique qu’un sous-genre à proprement parler, avec des codes bien précis. Et oui, c’est l’idée, lancer une série d’articles parallèles, sans doute moins longs d’ailleurs, avec un nombre réduit de thématiques dans chacun d’entre eux, peut-être même une seule.

      Je suis d’accord, mais c’est en train de changer : regarde dans la dernière trilogie d’Alastair Reynolds ou chez Mike Resnick, par exemple, la colonisation spatiale est faite par les africains, et chez Aliette de Bodard, par les asiatiques. Même si je suis personnellement persuadé que c’est Kim Stanley Robinson qui était dans le vrai, et qu’en fait, l’exploitation de l’espace et la colonisation des planètes / satellites du système solaire ou extrasolaires ne se fera pas tant par des nations que par des corporations. Dans le monde réel, les deux acteurs les plus dynamiques du spatial sont désormais les chinois… et des sociétés privées.

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    • Merci 🙂

      J’aime aussi beaucoup le terme, c’est pour ça que j’ai demandé à Dionysos la permission de le reprendre. Et oui, moi aussi j’aime beaucoup la SF sous-marine.

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  2. C’est vrai que lorsque l’on cherche il est possible de trouver encore des sous-thèmes (Comme le précise Olivier Boile, avec les arches stellaires, les robots, etc.), c’est foisonnant, mais visiblement tu nous prépares encore des articles à ce sujet.

    Article intéressant encore une fois. Je me rend compte que j’ai quand même une préférence pour la SF d’enquête. Complot, les intrigues des grosses corporations, etc.

    Sinon, concernant le premier contact, l’approche linguistique est intéressante, celle de Ted Chiang par exemple dans sa nouvelle : « L’histoire de ta vie » (mais tu ne cites que des romans, ce que je peux comprendre) ou bien « L’Enchâssement » de Ian Watson.

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  3. En effet, tu quittes un peu les genres vers la fin mais c’est tout aussi agréable à la lectre.

    En tout cas, le water opera et le space western, ça envoie quand même comme sous-genres. J’espère qu’on en aura d’autres exemples francophones.

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  4. Excellent article comme d’habitude. Merci pour cette série d’article qui me permet de faire découvrir à des gens pas habitués à la SF et la fantasy que ces genres littéraires ne sont pas que du harry potter , du seigneur des anneaux ou du star wars .Sinon dans les sous genres de la SF est ce que tu penses que la linguistique-fiction ( comme le disait Samuel Ziterman ( au passage merci pour ton blog lecture 42 qui est vraiment excellent)) avec l’enchâssement de Ian Watson ou les langages de Pao de Vance ou encore l’ethno-fiction (Ursula K. Le Guin , Elizabeth Vonarburg etc..) aurait mérité d’être considérait comme des sous -genre à part entière ou ces sous -genre sont trop insignifiant et sont classé directement dans la soft SF ?

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    • Merci.

      Comme je le disais à Renaud en commentaire de l’article précédent, on peut potentiellement faire un sous-genre pour tout et n’importe quoi, et certains spécialistes anglo-saxons ne s’en privent d’ailleurs pas. Le problème, à mon sens, c’est qu’il faut éviter que le sous-genre en question soit plus une thématique que quelque chose définissable par des codes clairs, ou qu’il ne constitue en fait qu’une variante, un sous-ensemble ou un cas particulier d’un sous-genre existant. Et clairement, dans les cas que tu cites, on est effectivement sur de la Soft-SF et / ou du Planet Opera.

      Maintenant, si je lance effectivement une série parallèle d’articles sur les thématiques et non plus les sous-genres définis par certains codes, ce sont deux thèmes qui peuvent être abordés. Même si je pense que dans un premier temps, il y a nettement plus significatif (et plus fourni en livres emblématiques) à examiner (voir les thèmes possibles que j’évoque dans l’article).

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  5. Rien à dire sur tes classifications et tes exemples. Je ne connaissais pas Space Rangers… Mais, il est vrai que ta dernière partie mériterait un article à lui seul, tant le sujet est vaste (dans tous les sens du terme, spéculation incluse). Parce que du coup, j’ai l’impression que tu pourrais t’exprimer plus encore là-dessus. Je ne maîtrise absolument pas la Western SF, merci de tes exemples cinématographiques! 🙂
    En revanche, pour moi tu as omis un cycle majeur dans la partie de la Terre mourante : Poul Anderson et La Longue Nuit (cycle « Flandry ») qui mérite amplement de figurer an panthéon des histoires du futur aux côtés de Asimov, Heinlein,… Je suis consciente qu’il ne s’agit que de ma perception personnelle. 😉

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    • Sauf que la Terre mourante ne correspond pas à l’Histoire du futur, mais à la fin de l’Histoire. Si tu reprends les codes de ce sous-genre détaillés dans l’article, tu verras que le cycle Flandry ne correspond pas à sa définition : il ne montre ni le système solaire en fin de vie, ni la fin de l’univers, ni un futur extrêmement lointain (millions ou milliards d’années). Par contre, il y a un bel article thématique à faire avec les livres relevant de l’Histoire du futur en général 😉

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  6. Encore une fois bravo et merci. C’est vrai qu’à la lecture de la seconde partie sur la rencontre extra-terrestre, on se prend à en vouloir encore à nouveau des articles traitant d’une thématique. Je vote aussi pour les arches stellaires (ou nefs générationnelles). Cela donnerait de ta part, je suis sûr, un article qui resterait dans les anales des blogs SF.

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  7. J’ai une connaissance qui veut inclure dans son cycle des tomes de water opera. Pourvu qu’elle ne tourne pas le dos à cette idée… Pour ce qui est d’appeler « Star Trek » un space western, il ne faut pas oublier qu’en effet, la première série avait été influencée par « La grande caravane ». Aussi un mot à dire sur la SF de la fin des temps : pour ma part, bien que très irréaliste, je considère aussi la magie dans mes écrits comme une science et pas un truc irrationnel du célèbre « Ta gueule, c’est magique », sans non plus prétendre de faire de la science-fantasy, étant donné que l’univers reste « classique » et ne possède pas d’autre « vraie » science, et que la magie est très, très peu expliquée. Mais d’une manière ou d’une autre, en fantasy, le pouvoir doit obéir à des règles pour ne pas rendre l’histoire trop facile pour le héros et donc barbante pour le lecteur, et en SF, plus encore, puisqu’il sera question de respecter des lois physiques ou psychologiques dont il découle. En tout cas, merci pour ces références sur ce sous-genre, il s’agit d’une branche qui m’intéresse beaucoup.

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  8. Bon alors, je reprends dans l’ordre :
    * SF humoristique : Ah bon, « Terminus, les étoiles » ça en est ? Je voyais ça plus sombre, moi… Je vais peut-être le sortir plus vite de la PàL, du coup (même s’il me tentait déjà beaucoup).
    * SF d’enquête : je signale aussi pour les lecteurs les chouettes « Futurs mystères de Paris » de Roland C. Wagner et les non moins chouettes enquêtes de « Dirk Gently, détective holistique » de Douglas Adams (à moins que je fasse erreur et que ce ne soit pas vraiment de la SF, c’possible) (mais ça reste des séries sympas).
    * SF de rencontre extra-terrestre :
    – Perso je ne serais pas contre des articles thématiques sur les robots, etc (et je suis sûre que tous tes lecteurs n’attendent que ça 😛 )
    – Il est marrant l’extraterrestre aux ailes de libellule… Je ne sais pas trop s’il faut le trouver joli ou en avoir peur.
    – « rayons de la mort qui font pew pew » xD
    – « Les Tommyknockers » ♥ (oui, bon, ça ce n’est pas du tout constructif)

    En tout cas bravo pour le travail abattu (comme d’habitude, dirais-je) ! *clap clap*

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    • C’est ce qu’explique l’article : ce n’est pas parce que c’est humoristique (sachant que sous ce terme, on regroupe le sarcasme, la satire, la parodie, l’ironie, etc) que ce n’est pas sombre, ou inversement. Sinon, l’humour noir n’existerait pas.

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      • Vi, vi, je sais bien (je t’ai lu et compris, ne t’en fais pas ^^). Je me suis mal exprimée, en fait : je croyais ce livre assez sombre ET sans spécialement d’humour. Du coup je suis intriguée.

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  13. Suite aux mentions répétées, ici et dans d’autres articles de ton blog, j’avais mis Carbone Modifié dans ma pal, puis en lisant récemment que Netflix en produisait une adaptation, je me suis dis qu’il était temps de le lire. Rhaaaaaa le bonheur : J’ai adoré !

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  14. J’apprécie particulièrement la classification sur la SF de rencontre extraterrestre. Je comprends mal la réticence qui existe à la considérer comme un sous-genre : après tout, quand le thème occupe quasiment toute l’oeuvre (comme dans « Rencontre du troisième type » ou « Premier contact »), ça me semble tout à fait justifié. Tous les éléments thématiques qui constituent d’autres sous-genres (utilisation d’armes, voyage dans l’espace, présence d’un discours pseudo scientifique, etc.) pourraient au même titre n’être considérés que comme des thématiques transverses. Après tout, la notion de genre n’est jamais qu’une convention.

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