(Auto)Challenge « Sortir de ma zone de confort » – édition 2017

Eye_of_ApophisPour la troisième année consécutive, je me lance un auto-challenge, à savoir sortir de ma « zone de confort » en lisant des livres vers lesquels je ne serais pas forcément allé en temps normal. Le but est de ne pas m’enfermer dans un certain sectarisme et de ne pas passer à côté de romans intéressants juste par rapport à certains critères, dont certains étaient peut-être valables à une époque mais ne le sont plus forcément aujourd’hui. En général, ça consiste pour moi à aller vers la fantasy française (avec laquelle j’ai assez peu d’affinités), la light fantasy, le steampunk ou vers des livres sur lesquels j’ai peu d’informations / de retours (je fais une sélection drastique de mes lectures en amont en temps normal, ce qui m’évite dans 90 à 95 % des cas les mauvaises surprises).

Je vous propose donc une liste (partielle) des ouvrages concernés cette année, sachant que les romans inclus dans l’opération 10 ans, 10 romans, 10 euros 2017 de Bragelonne ne sont pas encore connus au moment où je rédige ces lignes et que jusqu’ici, j’ai assez largement tapé dedans pour ma prise de risques annuelle (en même temps, des versions physiques grand format à couvertures agréables à 10 euros, on ne voit pas ça tous les jours et chez tous les éditeurs 😉 ). Il est donc possible qu’il y ait des ajouts.

Petit changement également : jusque là, le challenge avait lieu d’avril à juillet inclus, tandis que cette année, il commence aujourd’hui, 2 mars.

Une dernière précision : à la base, j’ai conçu ça comme un auto-challenge, mais rien ne vous empêche de transformer ça en tag et de le reprendre à votre compte  😉

Comme l’année dernière, je ferai un petit récapitulatif une fois tous les romans lus, histoire de faire la part entre les bonnes et les mauvaises surprises. Le bilan 2015 avait été très bon, le 2016 bien plus mitigé, reste à voir le 2017…

Mars

Les seigneurs de Bohen, d’Estelle Faye : une autrice écrivant surtout de la fantasy jeunesse se lançant dans une Dark Fantasy que son éditeur compare à celles de Cook et d’Abercrombie, voilà qui avait de quoi m’intriguer mais aussi constituer une énorme prise de risque. Après quelques dizaines de pages, j’avoue n’être guère emballé pour l’instant, mais bon, le roman frôle les 600 pages, j’ai encore le temps de changer d’avis…

Et finalement : ma critique.

(PS) Avril

L’espace d’un an, par Becky Chambers : sans doute un peu soft pour moi, mais les retours des lecteurs sont enthousiastes, donc à voir. Et le gros point positif est que si ça me plaît, le tome 2 sort (en français) le mois suivant !

Et finalement : ma critique.

Mai

L’ombre du pouvoir, par Fabien Cerutti : ce roman bénéficie, certes, de très bons retours, mais étant donné certaines comparaisons (notamment avec Mary Gentle), je ne suis pas du tout certain d’accrocher. De plus, la comparaison avec Jaworski et ma faible affinité avec le style ampoulé de nombre d’auteurs français me font craindre quelque chose qui ne correspond guère à mes critères de fluidité et de rythme.

Et finalement : ma critique.

Le vaisseau elfique, par James Blaylock : de la light fantasy, certes (pas du tout ma came d’habitude), mais conseillée par le camarade Durastanti en personne, bref le livre mérite qu’on lui laisse une chance !

Et finalement : ma critique.

Juin

Pornarina, par Raphaël Eymery : je ne sais pas grand-chose au sujet de ce roman (une histoire de serial-killer féminin dans un cadre Fantasy), mais le fait que le pitch soit intrigant et qu’il soit publié par Gilles Dumay m’a décidé à lui donner sa chance.

Et finalement : après avoir pris connaissance de la quatrième de couverture et d’une première critique, j’ai décidé de ne pas lire ce livre, qui ne me correspond absolument pas.

Gagner la guerre, par Jean-Philippe Jaworski (PS : transféré en Août à cause d’un planning de nouveautés très chargé) : malgré la quantité astronomique de gens qui me poussent à lire cet auteur et m’assurent de l’immense qualité de sa prose, j’ai toujours de gros doutes, sur le style (ou plutôt sur mon affinité avec lui) et la présence de longues descriptions (j’ai peu d’appétence pour celles qui prennent deux pages et cassent le rythme).

The killing moon, par N. K. Jemisin (PS : transféré en octobre à cause d’un planning de nouveautés très chargé) : d’un côté, je suis très attiré par l’univers africano-égyptien proposé par l’autrice, mais d’un autre côté, je reste dubitatif devant le grand écart entre les avis de deux de mes critiques de référence : 2 étoiles pour Hélène, 4 pour Lama…

Et finalement : ma critique.

Juillet

Blackwing, par Ed McDonald : un premier roman, 0 critiques disponibles (même en avant-première), mais un résumé qui donne rudement envie :

Set on the ragged edge of a postapocalyptic frontier, Blackwing is a gritty fantasy debut about a man’s desperate battle to survive his own dark destiny…

Nothing in the Misery lasts…

Under a cracked and wailing sky, the Misery is a vast and blighted expanse, created when the Engine, the most powerful weapon in the world, was unleashed against the immortal Deep Kings. Across the wasteland, teeming with corrupted magic and malevolent wraiths, the Deep Kings and their armies are still watching—and still waiting.

Ryhalt Galharrow is no stranger to the Misery. The bounty hunter journeys to a remote outpost, armed for killing both men and monsters, and searching for a mysterious noblewoman. He finds himself in the middle of a shocking attack by the Deep Kings, one that should not be possible. Only a fearsome show of power from the very woman he is seeking saves him.

Once, long ago, he knew the woman well, and together they stumble onto a web of conspiracy that threatens to unmake everything they hold dear and end the fragile peace the Engine has provided. Galharrow is not ready for the truth about the blood he’s spilled and the gods he’s supposed to serve…

Reste maintenant à voir si le livre sera à la hauteur du résumé, et si le fait qu’il s’agit d’un premier roman n’entraînera pas un flot de maladresses.

Comme d’habitude, vos retours et remarques sont les bienvenus en commentaires.

19 réflexions sur “(Auto)Challenge « Sortir de ma zone de confort » – édition 2017

  1. Apo, tu procrastines sévèrement sur Gagner la Guerre, je le vois bien. Il suffit maintenant, cesse d’en repousser sans cesse la lecture, affronte tes peurs et tes doutes, abandonne toute résistance, attaque le dès ce soir et LIS MOI CE LIVRE ! Bon sang !….Sinon, je reprends du Britney Spears au Ukulele nu place de l’Opéra un samedi soir en prétendant être toi, et je poste les vidéos sur internet.

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    • Plus sérieusement, mon propre auto-challenge en ce début d’année est d’essayer de lire de la SF française. Et en général, j’ai du mal et j’abandonne en cours de route. J’ai commencé le cycle d’Omale de Genefort…et c’est dur. Très dur. Mais ce ne serait pas un challenge si ça ne l’était pas !

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  2. Bah, cerutti ça devrait bien se passer, je sais pas qui est Mary Gentle mais j’ai pas ressenti de lourdeur ou de style trop ampoulé, c’est du très bien

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  3. Très intéressant concept !
    Je ne sais pas trop comment je pourrais l’utiliser, sachant que je lis un peu tout et n’importe quoi et que je ne vais pas lire non plus des livres qui me donneraient des cauchemars o.O
    Peut-être avec un grand prix français ; j’ai tendance à m’en détourner systématiquement, pour x raisons…
    Pour N. K. Jemisin, mes réticences sont très personnelles et assez floues il faut l’avouer ! Mais si tu es tenté par une écriture africaine, ne voudrais-tu pas plutôt lire l’extraordinaire « Redemption in Indigo » de Karen Lord ? Rien à voir avec sa SF ; et un art de conter fantastique, ce livre est une pépite… *-*
    Hein ?… (yeux de chat potté)

    Sinon le James P. Blaylock (auteur très prolifique dis-donc !) me tente bien, je vais tenter l’extrait et voir si affinités 🙂

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  4. Je trouve que cela reste un beau programme.
    J’ai quelques romans en commun avec toi : le Faye, le Jemisin ( j’ai quelques réserves également), et le vaisseau elfique.

    Il est vrai que le Blackwing semble alléchant.

    En ce qui concerne Gagner la guerre, je l’ai lu il y a un petit moment. Il y a un peu d’emphase avec l’auteur et c’est cela qui risque de t’enquiquiner un peu. Globalement, j’ai trouvé sa prose agréable, il est vrai le roman a quelques longueurs, mais pas au point que cela soit si lourd que cela. Pour moi, le point fondamental avec ce roman et la différence avec ma pomme, c’est la réception que tu vas en avoir avec autant de références magistrales en Dark fantasy. Quand je l’ai lu (en 2009), c’est quasiment un de mes premiers romans de Dark, du coup j’ai trouvé cela innovant, dépaysant et superbe. Ce ne sera pas ton cas.
    C’est un peu dans la veine de Scott Lynch avec plus de verbes, mais un peu en dessous.

    Alors, vas-y mais sans avoir des attentes monstrueuses, et là tu te feras plaisir.

    Quelle belle idée de reprendre cela en TAG!!! Je te le pique du coup!

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  5. C’est bien comme challenge. J’apprécie la volonté de ne pas s’enfermer dans sa zone de confort et ne pas être sectaire.

    J’espère que tu aura de bonne surprise et nous aussi du coup.

    Il me tarde d’avoir ton retour sur le style « ampoulé » de Jaworski, comme tu dis :p

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  6. Les 2 tomes du bâtard de Kosigan sont excellents, le premier est plus orientée action et tournoi alors que le 2 est plus sombre. Le concept de base est excellent et j’attends le 3 avec impatience.
    Gagner la guerre est un superbe livre aussi avec un héro excellent et crapule à souhait. C’est un pavé certes mais il se lit bien.

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  7. Pour ce qui est de Cerutti je pense que tu devrais apprécier ta lecture (même si, effectivement, le lien avec Mary Gentle et son superbe Livre de Cendres concerne essentiellement le contexte). Quant à Jaworski j’espère que tu aimeras également. C’est un style très travaillé certes mais pas du tout ampoulé, c’est très mélodieux, très beau à lire. Hâte d’avoir tes retours ! (pour ma part je finis « Pays rouge » d’Abercrombie et je m’attaque au Estelle Faye !)

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    • C’est justement parce que j’ai lu Mary Gentle et que je n’ai pas compris le buzz autour de son roman que je suis méfiant lorsque je vois certaines critiques comparant le cycle du Bâtard à son oeuvre.

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  8. Je peux comprendre qu’avec tous les louanges qui l’entourent tu sois méfiant sur le Jaworski (des fois je suis bien contente de l’avoir découvert quand il a commencé à publier ^^). Il le détour ce dit.
    C’est une chouette idée en tout cas de sortir de sa zone de confort. J’essaye de sortir un peu de la SFFF pour la même raison de temps en temps.

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  9. Ping : Liebster Award : Backdraft et auto-challenge – Albédo

  10. Ping : L’espace d’un an – Becky Chambers | Le culte d'Apophis

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